Skip to main content

Full text of "Le Monde Diplomatique, 1987, France, French"

See other formats


wa 


b 

Ü» 





Ï3 

I* 

N- 

ri 

» 

» 






n • r . 


r •».>.•_ 
•*»*. - 


? tr>i=. 




B.:. -,. 


iCST • 


it H-.rh.i 



)•. < •:. ■ 



,-r- r . 





DERNIERE EDITION 3 
BOURSE 


SAMEDI 13 JUIN 1987 


Après son succès aux élections législatives 

M #; Thatcher entame 
on troisième mandat 


La victoire 
de l'obstination 


Ln remportant - 
et de quelle façon I - pour le 
troisième fois consécutive les 
élections à la Chambre des com- 
munes, M~* Margaret Thatcher 
et le Parti conservateur réalisent 
un exploit inédit dans r histoire 
politique britannique d'après 
guerre. 

Une confortable majorité - 
plus de cent sièges - va lui per- 
mettre de poursuivre cette 
s révolution thatchérierme » qui 
lui a servi d'emblème et de pro- 
gramme au cours de la campa- 
gne électorale. En votant massi- 
vement « Maggie ». les 
Britanniques savaient ce qui les 
attendait : un nouveau pas en 
avant dans la transfor m ation de 
leur société vers plus de liberté 
pour les entreprises et moins 
d'intervention de l'Etat dans la 
vie collective. 


a 


iuel chemin 
parcouru depuis 1979, où les 
conservateurs demandaient eux 
électeurs, humblement, • de 
« donner uns chance » S cette 
quasi-inconnue qu'était alors 
l'ancienne secrétaire d'Etat à 
l'éducation du gouvernement de 
M, Edward Heath j De cette 
chance qui lui fut accordée, de 
justesse. M*“ Thatcher a fait. un 
usage sans concsssion : les 
Argentins, le Syndicat des 
mineurs, te Parti travadfiste, en 
ont des souvenirs cuisants. 

En huit ans# le conservatisme 
musclé de la «dame de fer» a 
plus profondément tra n sformé la 
Grande-Bretagne que les trois 
décennies d'alternance tories- 
Labour qui revalent précédé. La 
dure médecine de M* Thatcher 
provoque parfois des réactions 
de rejet - ainsi# fan passé, on 
avait pu croira un moment que la 
persistance d’un taux de chô- 
mage élevé — trois mimons de 
sans-emploi, — l'accroissement 
des inégalités sociales et le mon- 
tée de la violence dans les 
ghettos noirs et asiatiques des 
grandes villes mettaient en dan- 
ger son pouvoir. 




lis si les Bri- 
tanniques, comme l'écrivait 
{'hebdomadaire de gauche « New 
Statesmen », avaient « cent rai- 
sons de ne pas voter tory ». 3s 
en avaient à peu près autant de 
ne pas accorder leurs suffrages & 
leurs concurrents. Certaines 
d'entre atlas ont été détermi- 
nantes : les positions « umJatéra- 
listes » du Labour en matière de 
désarmement nucléaire l’ont 
empêché d'acquérir une crédibi- 
lité suffisante, malgré te remar- 
quable campagne de M. Neü Kin- 
nock. son nouveau leader, 
L'Alliance de MM. David Steel et 
David Owen a pâti d'avoir deux 
tâtes. 

A vues humaines, revenir de 
la Grande-Bretagne est donc 
tharchérien pour les cinq pro- 
chaines années. « Cet «jgeetif 
sera considéré comme un com- 
pliment par les hommes du 
futur», déclare une M“ That- 
cher qui ne s'est jamais signalée 
par une modestie excessive. 
Entourée des « meilleurs that- 
ehériens d'Angleterre », c'est-à- 
dire d'hommes dont aucun ne lui 
fait de l'ombre - les autres ont 
été éliminés sans pitié, — « Mag- 
gie » joue son image dans ITûs- 
toira sur un troteiâme mandat 
périlleux. Le pays, en effet, ne se 
contentera plus des promesses 
de bonheur après l'effort, pas 
plus que tes exclus du bien-être 
ne se satisferont d'un « aide-toi 
toi-même » souvent bien hau- 
tain. 


Les électeurs britanniques 
ont reconduit M”" Thatcher 
pour un troisième mandat , 
avec une confortable majo- 
rité. Sur 650 sièges à pour- 
voir. 604 résultats étaient 
connus vendredi en début 
d’après-midi. 

353 sièges reviennent aux 
conservateurs (392 dans la 
Chambre sortante ) alors 
que . les travaillistes en 
obtiennent 227 ( 207 dans la 
Chambre sortante ). 

L’Alliance' centriste appa- 
riât comme la grande per- 
dante de la consultation, 
n’obtenant jusqu’à présent 
que 18 sièges , alors qu’elle 
en occupait . 27 dans le pré- 
cédent Parlement. Six 
sièges vont à des divers. 

(Lire page 3 l’article 
de FRANCIS CORNU. ) 


Le président des Etats-Unis à Berlin-Ouest 

M. Reagan met M. Gorbatchev 
an défi d’« abattre le mur » 

Le président Ronald Reagan, en visite à Berlin-Ouest 
le vendredi 12 juin , devait , devant la porte de Brande- 
bourg. prononcer un discours, dans lequel il met M. Gor- 
batchev au défi d’« abattre le mur ». Le président améri- 
cain prévoyait de quitter Berlin-Ouest en fin d’après-midi 
en même temps que le chancelier Kohl, ai’ec lequel il 
devait s’entretenir' à nouveau, à l’aéroport de Cologne- 
Bonn, avant de regagner les Etats-Unis. 


fiORBAÏCKCl/' - =, 

^ gpR&ATcHEV 'V 
gpRÔATtHEtf / 



.Y % 1 / 

ÛORWflcH£v 


^ GoRCtATtHEl/ 

x \ Gorbatchev 


lire nos informations page 2 


A l’Assemblée nationale 


Fonctionnaires : 
vent limiter le droit 



Après la décision de 
M. Jacques Chirac de don- 
ner l’aval du gouvernement 
au rétablissement, dans la 
fonction publique . de la 
règle du * trentième indivi- 
sible », qui consiste à sus- 
pendre intégralement le 
paiement de toute journée 
entamée par une grève, la 
CGT . la CFDT, la FEN et 
la Fédération générale auto- 
nome des fonctionnaires ont 
protesté et appelé à mani- 
fester contre cette mesure. 
Le texte limitant en fait le 
droit de grève des fonction- 
naires devait être adopté par 
la majorité à l’Assemblée 
nationale, vendredi après- 
midi 12 juin, 

( Lire nos informations page 32 
et page 6 l’article 
de THIERRY BRÉHIER. J 


Réduction des impôts et compression des dépenses : des promesses difficiles 

~W . A , DI ■» » vre. jr%. w 


à tenir 


Le casse-tête du budget 1988 


Après deux aimées relative- 
ment favorables, le budget de 
1988 est difficile à mettre an 
point. Le minist re de l'économie 
et des finances aura da mal & 
concilier les rédactions d'impôts 
et ta dimmotioa du déficit. 

par Alain Vemholes 

Les aimées préélectorales se 
suivent et se ressemblent : on y 
fait généralement beaucoup de 
promesses pour s'apercevoir 
ensuite qu’elles sont difficiles, 
souvent meme ^impossibles à res- 
pecter. 1987 n’échappe pas à ta 
règle. 

Le budget de l’Etat pour 1988, 
aimée de l'élection présidentielle, 
fièvreusement préparé au minis- 
tère de l'économie et des finances, 
est déjà plein d’engagements de 
toutes sortes. MM. Chirac et Bal- 
ladur avaient promis de réduire 


les impôts d’une cinquantaine de 
milliar ds de francs en 1987-1988. 
Cette année, 1a baisse devant 
avoisiner 27 milliards de francs, il 
resterait 22 milliards de francs à 
supprimer en 1 988. 

Mais on n'en est pas resté là. 
Pour faire bonne mesure et prou- 
ver à l’opinion étrangère qu’en 
France, pas plus qu’en RFA on ne 
cède à ta facilité, l’engagement a 
également été pris de réduire cha- 
que année de 15 milliards de 
francs le déficit budgétaire. 
Celui-ci devrait donc revenir de 
quelque 129 milliards cette année 
à 115 milliards de francs l’année 
prochaine. Encore l’engagement 
vaut-il pour 1989. On se retrouve- 
rait donc, dans deux ans, à cent 
milliards tout juste de déficit. 

Voilà pour les promesses chif- 
frées. celles qu'on énonce pour 
donner du poids aux idées lancées 


lors d’une campagne électorale. 
Avant sa victoire aux élections 
législatives de 1986, la droite 
avait en effet beaucoup polémi- 
qué sur deux thèmes : les Français 
paient trop d’impôts et de cotisa- 
tions de toutes sortes, ce qui expli- 
que leur manque de dynamisme ; 
la gauche a creusé trop le déficit, 
ce qui explique le manque de 
compétitivité de l'économie fran- 
çaise, l’Etat accaparant une trop 
grande part des ressources finan- 
cières du pays. Ces deux thèmes, 
on les retrouve au centre du pro- 
gramme RPR-UDF, la fameuse 
■ plate-forme commune ». 

Pour 1987, ce programme pré- 
voyait 40 milliards de francs de 
réduction d'impôts, gagée par 
40 milliards de francs d'économie. 
Les baisses d’impôts (27 milliards 
de francs) et les réductions de 
dépenses (une douzaine de mil- 
liards) seront cette année moin- 


dres qu’annoncé. Mais, dans 
l’ensemble. les choses se passent 
bien, car les rentrées fiscales sont 
abondantes. L’année 1988 devrait 
permettre de parachever l’œuvre 
entreprise. Tel était en tout cas le 
schéma. 

Un schéma qui s'est vite révélé 
difficile à suivre, 1988 risquant 
fort de ne pas bénéficier des 
mêmes aubaines que 1986 et 
1987. 

La baisse des prix pétroliers et 
les économies qu’elle a fait faire 
(33 milliards aux ménages, 
50 milliards de francs aux entre- 
prises ) , si elle n’a pas eu toutes les 
conséquences heureuses qu’on en 
attendait — sur la croissance éco- 
nomique, notamment, qui ne s'est 
guère accélérée dans le monde, - 
n'en a pas moins eu quelques 
avantages appréciables. 

( Lire la suite page 27.) 


THIERRY BRETON 



LR GUERRE DES RESERUX 


555È. Tl I AN. ol jALLENGER... 


Collection " Best-sellers ' 


ROBERT LAFFONT 


Bras de fer entre Airbus et 
Boeing. Controverse sur le 
Rafale. 

PAGE 29 


3 

Mise en garde du gouverne- 
ment et large déploiement 
policier. 

PAGE 3 


Les sympathisants commu- 
nistes en majorité favora- 
bles aux thèses des rénova- 
teurs. 

PAGE 8 


Le prix de l’action de la 
Société générale a été fixé, 
vendredi 12 juin, à 407 F. 
Cest ta première entreprise 
nationalisée par le général de 
Gaulle à être rendue au privé. 
Comme pour ies autres priva- 
tisations, M. Balladur a veillé 
à mélanger petits action- 
naires et investisseurs stables, 
un « noyau dur » où le minis- 
tre a exercé sou pouvoir dis- 
crétionnaire. 

PAGE 28 


Le sommaire complet 
se trouve page 32 


Les « Maîtres de l’art indépendant » au palais de Tokyo 

Le Salon des ressuscités 


Dans le cadre du cinquante- 
naire de F Exposition universelle 
de 1937, l'exposition dite des 
indépendants — 130 artistes, 
1500 œuvres - a été reconsti- 
tuée en abrégé. Une excellente 
leçon d'histoire. 

» Un tel rassemblement nous 
permet enfin de comprendre 
pourquoi l’école de Paris jouit 
d’un tel prestige à travers le 
monde. L'hégémonie artistique de 
la France est un fait que confirme 
splendidement l’exposition du 
Petit Palais. » Raymond Escho- 

lier, l'organisateur des «Maîtres 

de l’art indépendant» à l’été 
1937, ne redoutait pas les affirma- 
tions catégoriques. Quitte à vexer 
à l’occasion telle ou telle nation, il 
professait la supériorité de l'art 
français, d’un art français élargi, 
il est vrai, aux artistes - vivant ou 
ayant vécu en France depuis de 
longues années ». C'est-à-dire 
élargi à Picasso, à Van Doogen, à 
Marcoussis, à Gris ou à Somme, 


élargissement qui semble tout 
naturel de nos jours mais qui ne 
manqua pas de choquer alors. 

Si Escholier se montrait tran- 
chant et solennel, il le devait, il ne 
faut pas l’oublier. 11 le devait pour 
défendre un an contemporain qui 
sans lui aurait eu à peine droit de 
séjour à l’Exposition universelle. 
S’il n'avait eu l’idée, en sa qualité 
de conservateur du Petit Palais, 
de profiter de la proximité de 
l'Exposition et du fiux attiré par 
le voisin Palais de la découverte. 
Part moderne n'aurait été repré- 
senté que par quelques-uns de ses 
décorateurs — et il aurait manqué 
aussi bien Matisse que Derain, 
Maillol que Gargallo. 

Les «Maîtres de l'art indépen- 
dant», c’est d’abord cela : une 
étonnante opération de captation 
du public, soutenue par une cam- 
pagne de presse organisée par le 
même Escholier; autrement dit : 
la reconnaissance de l'art 
moderne en forme de coup de 


force et d'audace, en dépit des 
difficultés économiques et de 
l’opposition plus ou moins avouée 
des cbers « corps constitués ». 
Ecole des beaux-arts et Académie 
réunies. 

PHILIPPE DAGEN. 

( Lire la suite page 22. ) 


■ Près de Milan, la ville natale 
dn Caravage. B Itinéraire 
archéologique en Turquie du 
Nord-Est h Un nouveau métier : 
bradeur de billets d'avion. 

■ Université d’été â Malte, 
s Gastronomie. 

Pages 13 à 19 


PRIX DE VENTE A L’ÉTRANGER: Algérie, 3 OA î Mme, 4.20 <fe. -, Tuntto. 525 m. : Alterner». 1,80 DM î Autriche, 17 ach. ; Belgique. 30 fr. : Canada, 1,75 S ; Câtfr-tf Ivoire. 315 F CFA ; Danamark. Ô kr. : Espagne. 145 pes. ; 55 p. ■ 

Grèce, 140 dr. ; Manda. 85 p*i ttata#. 1 700 I» ; Ubye, 0/400 DL; Luxembourg. 30 f. ; Norvège. 10.50 kr. ; Pay a-Baa. 2 fl. ; Portugal, 1 10 asc ; Sénégal, 335 F CFA; Suède, 11,50 ce. ; Sufaoe. 1.50 1. : USA, 1,50 S ; USA (Wen Coaei). 1.75 S.' 

■y 





# 




2 


Le Monde • Samedi 13 juin 1987 • 


Etranger 



La visite du président des Etats-Unis à Berlin-Ouest 

Des manifestations ont précédé 
l’arrivée de M. Reagan 


Le président Reagan a fait 
vendredi 12 juin, are visite à 
Berlin-Ouest. Une manifestation 
hostile an présidait a dégénéré 
dans la irait en affrontements 
avec la police. M. Ronald Rea- 
gan, aînés avoir prononcé un 
discours face au mur, devait 
quitter Berlin-Ouest en fin 
d'après-midi en compagnie du 
chancelier Kohl, avec lequel il 
devait s'entretenir une heure à 
l'aéroport de Cologne-Bonn, 
avant de regagner les Etats- 
Unis. 


BERUNOUEST 
de notre envoyé spécial 


Le quartier de Krcuzberg, fief des 
alternatifs et des immigrés, ne pou- 
vait pas laisser passer sans réagir la 
visite dont le président Reagan 
honore ce vendredi 1 2 juin Berlin- 
Ouest pour le sept ceni cinquan- 
tième anniversaire de l'ancienne 
capitale allemande. On a une répu- 
tation à tenir, dès lors que quelques 
jours auparavant, juste de l’autre 
côté du mur. les jeunes amateurs de 
rock est-allemands avaient su faire 
entendre leur voix pour protester en 
quelque sorte contre l’absurdité du 
monde. 

Dans la nuit de jeudi à vendredi, 
quelques centaines de jeunes se sont 
livrés, côté ouest, dans leur quartier 
favori, à une partie de cache-cache 
avec la força de police. Ces der- 
nières avaient été soigneusement 
entraînées pour éviter que ne se 
renouvellent la scènes d'émeutes et 
de pillages qu’avait connues le quar- 
tier en mai dernier. 

Rien de très nouveau finalement 
sons le ciel berlinois. La «HOu- 
ker », comme se baptisent eux- 
mêmes la jeûna marginaux qui 
tiennent le pavé de Kreuzberg, ont 
bien eu leur heure, jeudi après-midi, 
à l'issue de la manifestation à 
laquelle avaient appelé toutes la 
organisations, des pacifista aux 
communistes, hostiles à la politique 
du président Reagan. 

Dans la quartiers huppés de 
SchOneberg, la vitrina du grand 
magasin de luxe KDW et la halls 
d’exposition de voitures offraient 
des cibla de choix. Quelques débuts 
de barricada vite dégagées par la 
police, des pavés arrachés, un spec- 
tacle assez habituel ici, et qui n'est 
pas l’effet d'une fièvre particulière. 

La manifestation elle-même, qui a 
réuni quelques dizaines de milliers 
de personnes, est restée étonnam- 
ment bon enfant. Tout ce que Berlin 
compte de pacifistes, de féministes 
et de représentants de toutes les 
communautés contestataires s’était 
rassemblé pour protester contre la 
politique américaine. 

La négociations en cours sur le 
démantèlement des euromisâla ren- 
daient pourtant l’exercice moins 
facile que de coutume. La bande- 
roles réclamaient doue que l’on 


Washington 
renonce à rendre 
des missiles antichars 
àRyad 



Washington. - Devant l’opposi- 
tion du Congrès, le gouvernement 
américain a annoncé, jeudi 1 1 juin, 
qu’il renonçait à son projet de ven- 
dre mille six cents missiles air-sol 
Maverick à l’Arabie Saoudite. Ce 
contrat aurait représenté on mon- 
tant de 360 mülknis de dollars. 

L'annonce du retrait du projet 
figure dans une lettre signée par le 
général d'aviation Philip Gast et qui 
a été remise à la commission des 
affaira étrangères du Sénat par le 
secrétaire d’Etat adjoint pour la 
affaires intergouvernementales, 
M. Edward Fox. L’un des membres 
de la commission, le sénateur répu- 
blicain Jesse Hehns, (Caroline du 
Nord), a estimé que la Maison Blan- 
che avait - réagi avec sagesse ». 

Au moins soixante-sept sénateurs 
s’étaient déclarés favorables à une 
résolution du sénateur Robert Pack- 
wood (républicain, Oregon) visant à 
bloquer la vente des missiles anti- 
chars à Ryad. Le Congrès a la possi- 
bilité de s’opposer à une vente 
d’armes à l'étranger en adoptant des 
résolutions la désapprouvant. 

L’opposition du Congrès à ce pro- 
jet de contrat avait été renforcée par 
le refus saoudien d’intercepter 
l’avion irakien qui a attaqué la fré- 
gate américaine Stark dans le 
Golfe, le 17 mai dernier. De nom- 
breux parlementaires craignent éga- 
lement que ces arma puissent être 
utilisées contre Israël et reprochent 
h l'Arabie Saoudite de se montrer 
réticente à fournir aux Etats-Unis 
use assi s ta n ce militaire dans le 
Golfe. - (AFP.) 


signe le plus vite possible un accord 
sur la double option zéro — que les 
Américains ont déjà en principe 
acceptée. On dénonçait également 
pêle-mêle l'intervention américaine 
au Nicaragua, la guerre des étoiles 
et la mise en état d’alerte de 
1TJS Navy dans le Golfe.' 

B y a cinq ans, en 1982. la pre- 
mière visite de M. Reagan à Berlin- 
Ouest, à l'époque des grandes mani- 
festations pacifistes, avait suscité 
une tout autre mobilisation. Jeudi, 
en revanche, le parti de la contes ta- 
lion, la Alternatifs n’a pas poussé 
la feux. Le terrain a été largement 
laissé aux autorités, qui avaient 
prévu de leur côté un impression- 
nant dispositif. Dix mille policiers 
quadrillaient la ville, dont mille 
venus spécialement en renfort de la 
République fédérale par le couloir 
de transit qui traverse la RD A. 

Depuis jeudi, les alentours de la 
porte de Brandebourg, où Ronald 
Reagan devait prononcer vendredi 
un discours face au mur, ont été 
passés au peigne fin. Sur tout le par- 
cours de sa visite, qui ne devait 
durer que trois heures et demie, da 
équipa de spécialista ont ausculté 
la toits, repéré la endroits névralgi- 
ques ; aux entréa de Berlin-Ouest, 
la arrivées sont filtrées depuis plu- 
sieurs jours pour empêcher d’hypo- 
thétiques terroristes de se glisser 
parmi la faune berlinoise. 


Rockers 

àFEst 


Tout ce remue-ménage a fait la 
joie des organes de presse de la 
RD A. qui dénonçaient jeudi la bru- 
talités policières à Berlin-Ouest. On 
se rattrape comme on peut à l’Est 
après l’effet désastreux laissé par 


l'intervention de la milice an cours 
du week-end dernier contre la ama- 
teurs de rock locaux. 

Du podium qui lui a été aménagé 
à la porte de Brandebourg, le prési- 
dent Ronald Reagan peut d'ailleurs 
voir revenue Unter-den-Lraden, là 
même oû la jeûna Allemands de 
l'Est réclamaient, dimanche et lundi 
dentiers, que le mur tombe. Ce 
n'était pourtant pas son nom qui 
était scandé, mais celui de Mikhaïl 
Gorbatchev. En 1977, lors des 
batailla auxquelles avait donné lieu, 
à Berlin-Est, un concert de rock — 
officiel celui-là, — on réclamait le 
départ da Russes— 

La flambée de révolte du week- 
end n'aura-t-elle été qu'une bouffée 
d’oxygène dans la grisaille de la 
scène journalière est-allemande ? 
C’est l'interprétation qu’on en fût le 
plus souvent à l'Ouest. Même si 
quelques responsables du mouve- 
ment pacifiste indépendant rat- 
aücmand ont bien tenté de tirer la 
couverture à eux, rien ne laisse pen- 
ser qu'on ait assisté au réveil d'on ne 
sait trop quelle sensibilité politique 
nouvelle. Si on doit tirer de ca évé- 
nements an enseignement, il semble 
plutôt qu'il faille chercher du côté 
de la nervosité manifestée par les 
autorités en la circonstance. 

Ce qui est sûr, c'at que, da deux 
côtés da mur, la derniers dévelop- 
pements de la politique internatio- 
nale et la ouvertures de M. Gorbat- 
chev obligent de part et d’autre à 
da ajustements. Dans ce contexte, 
la rivalité da deux partira de Berlin 
pour célébrer avec le plus de faste le 
sept cent cinquantième anniversaire 
de la ville, la dépensa extraordi- 
naires engagées à cet effet dans la 
deux camps n'ont pu qu'accentuer 
l’absurdité de la séparation. 

HENRI DE BRES SON. 


Le discours devant la porte de Brandebourg 

« M. Gorbatchev, abattez ce mur ! » 


Los du discours qu’il a prononcé, 
le vendredi 12 juin, à Berlin-Ouest, 
devant la parte de Brandebourg, 
c’est-à-dire face à l’endroit où de 
jeunes Allemands de l'Est s’étaient 
heurtés il y a quelques jours à la 
police aux cris de « A bas le mur! », 
le président américain a mis au défi 
M. Mikhaïl Gorbatchev, d’« abattre 
le mur ». 

• Secrétaire général Gorbatchev, 
a lancé M. Reagan, ri vous cherchez 
la paix, si vous cherchez la prospé- 
rité pour l'Union soviétique et 
l’Europe de l’Est, si vous cherchez 
la libéralisation, venez ici, à cette 
porte. M. Gorbatchev, ouvrez cette 
porte. M. Gorbatchev, abattez ce 
mur. » 

* Pris du Reichstag, a-t-il ajouté, 
on peut lire des mots peints sur le 
mur — peut-être par un jeune Berli- 
nois - des mots qui fournissent la 
réponse à la question allemande : 

• Ce mur tombera. Les désirs 
deviennent des réalités. » « Oui, à 
travers l’Europe, ce mur tombera, a 
renchéri M. Reagan. Parce qu’il ne 
peut résister à la foi, il ne peut 
résister à la vérité Le mur ne peut 
résister à la liberté » 

Reprenant à sa manière la for- 
mule qui il y a vingt-quatre ans avait 
vain à John Kennedy l'acclamation 
da Berlinois, -Jch bln ein Bcrli- 
ner », le président da Etats-Unis, 
précisant qu'il s'adressait également 
aux habitants de l’Est, a déclaré : 

• Comme beaucoup de présidents 
avant mol. Je viens ici aujourd’hui 


une balafre de barbelés, de 
béton (...) et de miradors. » 
Evoquant le plan Marshall de 
1947, le miracle économique alle- 
mand et la prédictions de M. Nikita 
Khrouchtchev, dans la années 50, 
selon lesquelles l’Est « enterrerait » 
l’Occident, M. Reagan a affirmé 
qa’aujûurtTbai « le monde libre est 
parvenu à un niveau de prospérité 
sans précédent ». En revanche, a-t-il 
poursuivi, • dans le monde commu- 
niste. nous voyons l’échec, le retard 
technologique, le déclin des services 
de santé et même l’insatisfaction 
des besoins les plus élémen- 
taires (...). Encore aujourd'hui, 
l’URSS ne peut pas se nourrir elle- 
même.» 


. • Tout en poursuivant les négo- 
ciations sur la réduction des arme- 
ments. a assuré M. Reagan, je 
m'engage devant vous à maintenir 
la capacité de dissuader une agres- 
sion soviétique, quel que soit le 
niveau de cette agression. » 


B a enfin rappelé rattachement 
de son pays à l’accord quadripartite 
de Berlin, a proposé de tenir un jour 
la Jeux olympiques à Berlin, & l’Est 
et à l'Ouest, et d'accroître la liai- 
sons aériennes de la ville. 


car, quoi que je fasse, où que]' ail le, 
ich hab'noch ein Koffer in 


Berlin > 

(j’ai toujours une valise à Berlin). 


« Es gibt mir ein Berlin (Il n’y a 
qu’un seul Berlin), a encore déclaré 
M. Reagan. Derrière moi se trouve 
un mur qui encercle les secteurs 
libres de cette ville, qui fait partie 
d'un vaste système de barrières divi- 
sant tout le cominent européen. 
Depuis le sud de la Baltique, ces 
barrières coupent l’Allemagne avec 


M Chirac à Bonn 


M- Jacques Chirac accompagné 
de M. Balladur s’est rends à Bonn, 
le jeudi 11 juin, à l’invitation du 
chancelier Helmut Kohl, avec lequel 
il a eu us dîner de travail. Le pre- 
mier ministre était accompagné de 
MM. François Bujon de l’Estang et 
Emmanuel Rodocanachi, ses 
consefllers diplomatique et économi- 
que. 

Cette rencontre, qui était prévue 
depuis celle de Strasbourg du 3 mai 
dernier, a porté, indique-t-on, & 
l’hôtel Matignon, sur la problèmes 
communs otaira, et particulière- 
ment sur la problèma agricoles. 


La session du Conseil atlantique à Reykjavik 

Compromis franco-américain sur la négociation 
concernant le désarmement classique 


REYKJAVIK 

de notre envoyé spécial 


Mission accomplie. La ndmstra 
da affaira étrangères de l’alliance 
atlantique, réunis, jeudi 1 1 et ven- 
dredi 12 juin, à Reykjavik, en 
Islande, auront ouvert la voie à la 
conclusion d’un accord américano- 
soviétique sur réfimination da euro- 
utissQa à longue et à courte portées. 
Us root [ah en évitant la manifesta- 
tions trop intempestives da divi- 
sions qne connaît l’alliance à propos 
de la manière dont il convient de 
répondre aux initiatives de M. Mik- 
haïl Gorbatchev. 

La Etats-Unis, maîtres d’œuvre 
de l’opération, sont parvenus, 
moyennant quelques gestes en 
faveur de la RJFA et de la France, à 
écarter la obstacles qui auraient pu 
empêcher cette conclusion harmo- 
nieuse. Mais la différences d’inter- 
prétation dn projet de communiqué 
qui apparaissaient jeudi soir por- 
taient a penser qne la formula 
choisies avaient surtout pour objet 
de pe r m e ttre à chacune da déléga- 
tions d'afficher sa satisfaction. Car, 
en réalité, le flou artistique domine. 

Ainsi, ML Hans Dietrich Gens- 
cher s'est félicité delà • compréhen- 
sion » dont ont fait preuve la alliés 
au sujet de la préoccupation particu- 
lière que pose aux Allemands le soit 
da arma nucléaires à très courte 
,ée (moins de 500 kilométra). 

Inc fois la « double option zéro » 
accomplie, ca arma tactiques ra- 
teront la seules déployées en 
Europe, à vrai dire surtout en ABe- 


Afxn d'apaiser la Allemands, on 
s’abstiendra de le préciser. Qui plus 
est, tes arma nucléaires -tactiques 
devraient être mentionnées, après 
les forces nucléaires stratégiques, tes 
força conventionnelles et la arma 
chimiques, comme devant par la 
suite are traitées dans te proce ssus 
de désarmement 

Jeudi soir, M- Genscber, le minis- 
tre allemand faisait valoir aux jour- 
naiistes qu’elles étaient citées sur un 
pied d'égalité avec la autres types 
d’armes dont devraient nn jour 
s’occuper la négociateurs. Dans la 
pièce voisine, son collègue britanni- 
que, Sir Geoffroy Howe, affirmait 


PAttentique à POurai, qui faisait 
problème entre la France et la 
Etats-Unis, il est apparu, à l’arrivée 
de M Jean-Bernard Raimond, de 
Venise, que tes entretiens tenus en 
marge dn sommet, en particulier 
entre M. Cariucri, 1c conseiller du 


président Reagan pour tes affaira 
ae sécurité, et. M. Bujon de 


pour sa part qu’il était tout à fait 
clair que le so 


: sort da arma tactiques 
ne pourrait être abordé le cas 
échéant que dans l'ultime phase du 
processus de négociation... 

Autre satisfaction pour Boom, le 
c ommuni qué devrait Taire apparaî- 
tre que Ira Pershing 1-A, ca euro- 
missiles à courte portée qui sont 
déployés par l’armée allemande, 
mas dont les ogives nucléaires sont 
détenues par les Américains, ne 
devraient pas être indus dans le 
futur accord américano-soviétique. 
C’est là un point contesté par Ma- 
çon. - - 

Quant an projet de conférence sur 
les força conventionné Lia de 


rEstasg, te conseiller diplomatique 
de~M. Chirac, avaient permis d’apai- 
ser te polémique. 

Dès le début de la réunion, 

M. Raimond indiqua à sa 
que te France resterait à l'écart die la 
future négociation sur tes força 
c l assiques s’il n’était pas décidé, 
comme rite le demandait, de l'entre- 
prendre dans te cadre de te confé- 
rence sur 1a sécurité et 1a coopéra- 
tion en Europe. La Américains lui 
ont donné partieSexncm satisfaction. 

Le mandat fie la future confé- 
rence sur la rédaction da força 
canventionneUa devra Sue adopté 
par tes trente-cinq pays de la CSCE, 
y co mp ris par tes neutres et tes non- 


alignes, qui seront par ailleurs 
* >du 


informés du déroulement de la négo- 
ciation. Celle-ci sera cependant 
réservée aux pays directement 
conc er nés, à savoir tes seize mem- 
bres de l'alliance atlantique et tes 
sept pays du pacte de Varsovie. 

PMLPPE LEMAITRE. 


magne, et visant des objectifs situés 
en RFA 


A ou en RD A. 

Boas 

satisfait 

Le gouvernement de Bonn souhai- 
tait que l'alliance suggère une négo- 
ciation sur ca arma après que 
l’accord sur la double option zoo 
aura été mis en oeuvre. Plusieurs da 
partenaires de la RFA, au premier 
rang desquels la Etats-Unis, le 
Royaume-Uni et la France, considé- 
rant qu’a faut stopper le processus 
de dénucléarisation de l’Europe, ne 
le voulaient pas, et plaidaient même 
pour qu’il soit explicitement indiqué 
qu’apres faccora sur tes euramîs- 
süra on * tirerait un trait », autre- 
ment dit qu’on remettrait à bien pins 
tard toute nouvelle négociation sur 
la arma nucléaires en 


Le numéro nn dn Kremlin propose 
de limiter le nombre des essais 
nucléaires américains et soviétiques 


Moscou (AFP). — M. MxkhaS 
Gorbatchev a proposé jeudi 11 juin 
de limiter le nombre d’essais 
nucléaires américains et soviéti- 
ques : deux à trois par an avec 
1 Mtotfiwne au maximum, a annoncé 
l’agence soviétique Tass. 


Cette proposition est contenue 
Ham ns message au «groupe da 
six * pays qui font campagne pour le 
désarmement nucléaire. 


Depuis l'expiration, en février 
dernier, du moratoire unilatéral por- 
tant sur sa essais pendant dix-neuf 
mois, l’URSS, dont l’objectif 
déclaré est l'interdiction de tout 
essai nucléaire souterrain, a procédé 
à six essais souterrains d'une puis- 
sance maximale de 20 Itiknonnes. 
La Etats-Unis ont. eux aussi, pro- 


cédé à six osais nucléaires souter- 

«MTBL 

M. Gorbatchev a indiqué que son 
offre est nue « mesure pratique et 
immédiate ». • Nous invitons à nou- 
veau les Etats-Unis A des pourpar- 
lers globaux pour une suppression 
totale des essais nucléaires sous un 
strict contrôle international 
Incluant des visites sur place », a 
ajouté te numéro un soviétique. . 

M. Gorb a tchev à, par ailleurs, 
réaffirmé son souhait que l'URSS et 
la Etats-Unis procèdent chacun à 
da essais nucléaires sur te territoire 
de tenr partenaire. L'URSS, a-t-il 
ajouté» est favorable à un contrôle 
de ca expérimentations par tes pays 
da • groupe des six », comme Pavait 
proposé ce g rou p é qui rassemble 
l'Argentine. la Grèce, l’Inde, le 
Mexique, te Tanzanie ét te Suède. 


Espionnage 
électronique 
sur le Transsibérien 


Otant le journal les bvestsas, 
r agence Tass annonce qu'une 
opération d’espionnage sur les 
chemins de fer de l’URSS a été 
mise en échec par * tes organes 
compétents soviétiques ». 

Selon f agence, qui met en 
cause plusieurs sociétés japo- 
naises et ouest-allemandes, un 
conteneur arrivé du Japon su 
port de Nakhoda (Extrême-Orient 
soviétique) avait été chargé sur 
le Transsibérien è destination de 
(a RFA, via Leningrad. L'atten- 
tion du personnel des chemins de 
fer fut attirée pendant le trajet 
par les bruits et les « émis s ions 
lumineuses » en provenance de 
cette caisse qui fut en consé- 
quence ouverte en gare de 
Kountsevo. près de Moscou. 

Toujours selon Tass, furent 
alors découverts à l’intérieur 

• deux onSnateurs de conception 
spéciale, dos capteurs enregis- 
treurs de radioactivité et des 
caméras spéciales dont les 
objectifs étaient braqués vers 
l’extérieur » permettant de filmer 

* vingt-quatre heures sur vingt- 
quatre chaque mètre do voie par- 
courue». 

Une enquête est en cours, 
ajoute Tass, et une pr o t estat i on 
a été adressée au Japon et à la 
RFA, c dont on attend tes expli- 
cations». 


En Iran 


Nouvelles expulsions 
de diplomates 
britanniques 


Entre la Grande-Bretagne et 
l'Iran, la diplomatie du talion se 
poursuit à un rythme soutenu 
Téhéran a expulsé jeudi 1 1 juin qua- 
tre nouveaux diplomates britanni- 
ques, en représailles à l'expulsion 
cette semaine de deux autres repré- 
sentante iranieais à Ixxodrra. La rfao- 
tion iranienne est intervenue au 
tome de deux semaines de crise 
grave entre tes deux pays, déclen- 
chée par l'enlèvement & Téhéran - 
durant vingt-quatre beurra - du 
di plomat e britannique Edward Cbt- 
phn. Depuis, tes deux parties sont 
entréa dans un cycle inint er r omp u 
de représailles et contré- 
représaiSes; neuf diplomates britan- 
niques, au total, ont 
Téhéran, cependant que 


amendai 
ordonnait le départ de sept Iraniens. 

On n’en restera vraisemblable- 
ment pas là, puisque Je Forcign 


Office a déjà faû savoir que la der- 
nière décisiœide TÆéran amènerait 
Londres à J réexaminer » le nombre 
de diplomaties iraniens en poste en 
Grande-Bretagne. Abus qu'il reste 
encore treize diplomates britanni- 
ques en ban, certains commenta- 


teurs de h presse londonienne 'esti- 
maient vendredi que. tes deux pays 
sont an bord de la rupture pore et 
s imp l e de leurs relations. - (AFP. 
Reuter.) . 


CLAUDE ESTIER 
VÉRONIQUE NEIE812 


VÉRIDIQUE 

HISTOIRE 

d’un septennat 


peu 

ordinaire 


OUST 



Véridique histoire d’un septennat 
peu ordinaire 


'Que s'est-il passé entre le 21 mai 1981 et le 
76 mars 1986 ? Le seul fait de nous- 
renseigner si parfaifement sur quelques-uns 
des grands dossiers qui agitèrent la vie 
nationale pendant ces années-là devrait 
suffire ù contenter le lecteur. Ce livre apporte 
une contribution aussi précise gue possible à 
la connaissance d'une période inédite de 
notre histoire". 

Jean-Marie Colombani/Le Monde 



Le conflit da Sahara occidental 


tnLvui-f 


deFGNU 


Une 

TOi 

(fimréféreodiBn 


- M. Javier Perez de CueQar, secré- 
taire général de TONU, a annoncé, 
jeudi 1 1 juin à New- York, que trois 
responsables de l’organisation, 
parmi lesquels T<m do sa adjoints. 
Ml Addufrahhn Farah, se rendraient 
dans la jours qui ricanent au Maroc 
et en Algérie pour examiner sur 
place tons tes problèmes que pore 
l’organisation d’un référendum 
d'autodé t e rminati o n an Sahara occi- 
dental. L’objet immédiat de oette 
visite sera de prép a r er renvoi d’une 
commission technique chargée de 
faire da propositions en vue de 
«neutraliser» Tannée et radmims- 
trâtios marocaines pendant la pré- 
paration puis la tenue: dn référen- 
dum qui serait organisé et contrôlé 
par TONU. 

D’antre part, une délégation de 
'parlementaires soviétiques en visite 
au .Maroc a évoqué; au coûta «Tune 
conférence -de presse tenue jeudi à 
Rabat, « le problème du Sahara qui 
demeure l'un dès héritages doulou- 
reux de l'époque coloniale ». Mos- 
cou, qui ne reconnaît pas la Républi- 
que arabe 'sahraouie démocratique 
(RASD) est «neutre» dans cette 
affaire et. soutient l’idée d'un réfé- 
rendum, a dit M- Arnold Rnitel, 
vice-président du présidium du 
Soviet suprême cité par Ta 
marocaine -de presse 
(AFP.f . 


ML Albert Pavée 


Lc porte-pande dn Quai d'Orsay 
; a a nno n cé, J eudi ll jnin, la nomina- 
tion de M. Albert Pavée au poste 
d’ambassadeur de France à B&ngui 
(Ceatrafrique), en remplacement 
de M. Jean- Jacques Mano. 


(Né te- 23 juillet 1936, licencié en 
droit et breveté de TEcofe nationale de 
là France d'outremer. M. Pavée était 
aoufedneetnir à l’ad mi nis tra tion cen- 
trale (Afrique du Niord et Moyen- 
Orient) depuis novembre 1983. H avait 
-auparavant occupé tes postes suivants : 
premier; secrétaire à Bangkok. (2971- 
1973) ; chargé d'affaires à JPlmora-Faxb 
„(197>ï975) ; deuxième | 

SdSaf 1976-197$) ^premier conseiller à 
BrazrariQc (1978-1981). enfin 
ooucàBet au Caire (1981-1983) 


i-f ? 
ÉifK' 


i-Vr. 


U- 1 







Le Monde • Samedi 13 juin 1987 3 


Europe 


GRANDE-BRETAG NE : la victoire des conservateurs aux élections 

Le parti de M me Thatcher conserve 
une large majorité aux Communes 


LONDRES 

mtr* correspondant 


A l’aube du 12 juin* M* That- 
c ïf "S" 4 * Smhh Square, au 
s '_8 e do Parti conservateur. Sur la 
ptece la foule est joyeuse, mus pas 
trts nombreuse, Thatcher est 
sounante, mais sans plus. Aucun 
“ exultation, ni de sa part ni de 
celle de son entourage. Certes le pre- 
mier ministre déclare : * CeM un 
jour merveilleux et historique. » 
Elle ne peut dire moins. Elle entre 
en effet dans rh&toire n»ifr w* t i1 ff 
pour être, an conrs de ee siècle, le 
premier chef de gouvernement à 
obtenir nu troisième ma nd a t «*^ 4 - 
cutif. 

- PLus gronde est la confiance, 
plus grand le devoir ». poursuit 
M"" Thatcher. Faisant allusion à 
l « habileté » — recon- 

nue — de la rampa gTM». travailliste, 
elle déclare : « Nous ne sommes pas 
un parti habile, nous sommes le 
parti qui apporte une politique 
saine et sûre. » An regard des dî«_ 
cours tenus les jours précédents pour 
prédire notamment que les tories 
resteraient au pouvoir au-delà de 
l'an 2000, ce ton confine presqu’à la 
modestie. Pois, parlant de l'avenir, 
M“ Thatcher va même jusqu’à 
reconnaître implicitement l'une des 
principales lacunes de ses deux pré- 
cédents gouvernements : « Nous 
allons devoir fournir un gros travail 
à l'intérieur des grandes cités ». ces 
ghettos de pauvreté souvent peuplés 
en majorité d'immigrés, là où se sont 
produites en 1981 et 1985 de vio- 
lentes émeutes. 

Pas de triomphalisme donc. Dans 
sa retenue même, M“ Thatcher 
parait vouloir donner l'impression 
que le conservatisme qu’elle incarne 
est sûr de lui et dominateur. Et 
quelle domination, compte tenu que 
les conservateurs ne pouvaient espé- 
rer préserver l’exceptionnelle et 
écrasante majorité acquise en 1983 ! 

Cette fois pas d’« effet 
Maiouines », plus question de tabler 
sur le désarroi d’on Parti travailliste 
tombé au plus bas voici quatre ans. 

r taw: <-gg conditi ons, iniilgrf nae ctir. 

Laine usure du pouvoir que Fana cru 
deviner durant la campagne et qui . 
s'était manifestée très g rave m ent 
l'an dernier après IV affaire Wes- 
tland», obtenir plus de 100 sièges 
de majorité (an lieu de 144 dans le 
précédent Fadement) sur l'ensem- 
ble de l'opposition est tout à fait 
étonnant Beaucoup d’observateurs 
avaient émis des dontes quand 
M“* Thatcher avait annoncé le mois 
dernier un programme «radical», 
au tien de choisir la modération, 
comme ses adversaires, convaincus 
de ne pouvoir gagner du terrain 
qu’au centre. Les élections ont 
confirmé qu’elle pouvait se permet- 
zrecechoïx. 


Roses 


Avant de regagner le 10 Downing 
Street, qu'elle va occuperpour qua- 
tre années encore, M“ Thatcher a 
reçu des mains de M. Norman Teb- 
bit, le président du Parti conserva- 
teur, un gros bouquet de roses 
rouges. Tout un symbole pour de 
nombreux tories, car l'emblème du 
Labour depuis peu est nue rose pâle. 

Le Parti travailliste a vraisembla- 
blement payé pour apparaître tour 
jours trop rouge aux yeux de l’élcc- 
lorat flottant. M. Kinnock semble 
avoir insuffisamment maté cette 
- gauche dingue » qui sert de 
repoussoir aux conservateurs pres- 
que autant que sa politique de désar- 
mement nucléaire unilatéral, handi- 
cap majeur du Labour selon tons les 


L excellente campagne menée de 
Fâvî» général par les travailleurs, et 
stntont par leur leader, n’a pas porté 
ses fruits. « Je pense que nous avons 
souffert d’être partis de beaucoup 
trop loin », a déclaré M. Ki nnoc k, 
déçu et peu loquace. Le Labour 
éponge une parue de son énorme 
déficit de 1983, mais pas suffisam- 
ment pour éviter dans les mois à 
venir un réexamen de sa stratégie. 
Considérant les c omplimen ts qui lui 


ft- FAUT* 
QUE ÇA 
rteMfie 
Encore 

CiHQ 

AMS/ 


l'Alliance, qui n’est pas parvenue à 
concrétiser la menace qu’elle repré- 
sentait pour le Labour. Si les conser- 
vateurs préservent à peu près leur 
pourcentage de voix par rapport à 
1983, les travaillistes regagnent plus 
de trois points, et ce essentiellement 
au détriment de l’Alliance. 

Les centristes liberaux et sociaux- 
démocrates (particulièrement ces 
derniers), sont les grands perdants 



ont été adressés de toutes parts ces 
d erni è res semaines, M. Kinnock ne 
paraît pas devoir être remis en cause 
dans son poste, mais les efforts qu’il 
a déployés depuis quatre ans pour 
réorganiser le mouvement et tempé- 
rer les options de celui-ci «fan* le but 
de rorienter vers le centre gauche 
devront être considérablement 
accrus. 

la défaite 
deFAffîasce 

Comme à son habitude, M. Teb- 
bit a été tranchant : « S’il est vrai 
que le Labour a réalisé une bonne 
campagne, a-t-il dit, alors il est clair 
que les travaillistes proposent un 
très mauvais produit. » M. Tebbit 


Un scrutin uninominal 
majoritaire à un tour 

Las élections générales du 
1 1 juin étaient destinées à renou- 
veler pour cinq ans les 
650 députés de la Chambra des 
communes, au sautai uninomi- 
nal majoritaire à un tour. Ce 
mode dé scrutin favorise naturel- 
lement |ee deux principaux 
partis, en écrasant les formations 
intermédiaires. 

L'Angleterre compte 523 rir- 
coracripnons, f Ecosse 72. le 
Pays-de-Gahes 38 et l’Irlande du 
Nonf 17. 

Au total. 2 324 cancfidats sol- 
licitaient lea suffrages de 
43,66 méfions d'électeurs. Sont 
admis à participer au scrutin tous 
les citoyens brit a nniques âgés de 
plus de 18 ans. En outra, les res- 
sortissants du ConTmonwaalth 
résidant en Grande-Bretagne, 
ainsi que les Mandais dans le 
même cas, sont également auto- 
risés à voter. 


estime que le meilleur atout de son 
parti anra été la bonne santé 
actuelle de l'économie britannique. 
M. Kinnock, lui, juge que • le boom 
que connaît la Grande-Bretagne 
sera de courte durée, car il est arti- 
ficiel ». Plus d'un expert est prêt à 
partager peu ou prou cette opinion. 
Mais pour le moment fl ne s’agit que 
d'on faible espoir pour le Parti tra- 
vailliste. 

Autre consolation pour M. Kin- 
nock : la lourde défaite de 


de ces élections. - C’est la fin de la 
tentative du tripartisme », a conclu 
un dépoté conservateur. Fait mur . 

quant, le Parti social-démocrate 
(SDP), formé en 1981 par des dissi- 
dents du parti travailliste, enregistre 
l'échec spectaculaire de trois de ses 
principaux dirigeants, membres de 
la * bande des quatre » qui avaient 
fondé le SDP. M. David Steel, lea- 
der du Parti libéral, a admis sa 
« déception ». mais il s’est déclaré 
néanmoins persuadé que l’Alliance 
« qui représente toujours pris d’un 
quart de l'électorat, continuera 
d’exister ». L’Alliance en tout cas 
doit se préparer à des révisions 
déchirantes, et M. Owen, qui était 
réticent à cette idée, a dû laisser 
entendre qu’une « fusion » entre les 
deux partis devait être désormais 
envisagée. 

Malgré une confortable victoire, 
le parti conservateur et M™ That- 
cher mit de sérieux motifs d’inquié- 
tude. Les divisions du pays sur le 
plan économique et social entre le 
Nord et le Sud, sont maintenant 
devantage soulignées par la très 
nette aggravation du partage politi- 
que de la Grande-Bretagne. Les 
tories ont réussi à conserver les 
acquis de 1983 dans le MkUandg, et 
à consolider leur hégémonie dans le 
snd de l’agglomération londonienne 
nniamingiit- 

Mais dans le Nord, et surtout en 
Ecosse (où ils perdent la moitié des 
sièges qui leur restaient), c’est une 
catastrophe pour la majorité au pou- 
voir. Le nord de l’Angleterre, 
l'Ecosse et aussi le Pays de Galles 
sam plus que jamais travaillistes. 
Cela pose de surcroît le problème du 
régionalisme ou du nationalisme des 
Ecossais et des Gallois, dont les 
mouvements autonomistes obtien- 
nent des gains appréciables. 

Si Mme Thatcher a jugé bon de 
souligner la nécessité pour sou gou- 
vernement d’agir bien davantage eu 
faveur des quartiers déshérités des 
grandes villes, c’est à coup sûr en 
raison d’une nouveauté : l’arrivée 
pour la première fois dans i*histocre 
parlementaire britannique de trois 
députés noirs, tous trois travaillistes 
et personnellement engagés dans la 
dénonciation de 1 Incurie du gouver- 
nement lors des émeutes de 1981 et 
1985. 

FRANCIS CORNU. 


Le pape en Pologne 

Mise en garde du gouvernement et énorme déploiement 
policier pour la visite de Jean-Paul Q à Gdansk 


Jean-Paol n passait la journée de vendredi 
12 juin à Gdansk où, après une rencontre avec la 
jeunesse polonaise sur la presqu’île de Wcster- 
platte, îi devait célébrer dans l'après-midi, dans le 
quartier ouvrier de Zaspa, une messe solennelle 
en présence notamment de M. Lech Waiesa, fon- 


dateur do syndicat dissous Sodldarité. En fin de 
journée, le pape devait se rendre an monastère de 
Jasna Gora à Czestocbowa, où il passera la ntnt 
Jeudi soir, le souverain pontife avait prononcé à 
Gdynia, près de Gdansk, sou pins important dis- 
cours depuis le début de son voyage. 


GDYNIA 

de notre envoyé spécial 

Cette fois le pape a mis les points 
sur les « i », allant aussi loin qu’il lui 
était possible dans son éloge de Soli- 
darité. Et il l'a fait tout de suite, dès 
son arrivée, jeudi 1 1 juin, tard dans 
la soirée, dans la conurbation où le 
mouvement est né. Plus précisément 
devant la foule de cinq cent 
mille personnes rassemblée à Gdy- 
aia, un port créé entre les deux 
guerres, à proximité de Gdansk, 
pour donner à la Pologne d’alors un 
accès à la mer. 

Dès que Jean-Paul II a commencé 
à parler de • solidarité » pour se féli- 
citer que « ce mot ait justement été 
prononcé ici d’une manière nou- 
i elle, mais qui confirme son sens 
ancien », les applaudissements ont 
naturellement éclaté. Mais le pape a 
demandé — comme il l'avait déjà 
fait souvent lors de son précédent 
voyage quand il abordait un sujet 
sensible — qu’on ne l'interrompe 
pas, ce qu’il avait à dire étant * très 
important ». Le ton s'est fait plus 
grave. la voix plus basse et Jean- 
Paul II. danc un silence de plomb, a 
expliqué que, - ou nom de l’avenir 
de l’homme et de /'humanité, il 
était bon d’avoir prononcé ce mot de 
solidarité qui. aujourd'hui, roule 
comme une large vague à travers le 
monde (...). Et le monde ne peut 
l’oublier, ce mot est tout à votre 
honneur, hommes de la mer polo- 
naise, hommes de Gdynia et de 
Gdansk qui gardez vivants dans 
votre mémoire les événements des 
années 1970 et 1980. » (La répres- 
sion des manifestations de grévistes 
avait fait des dizaines de morts dans 
ces deux villes voisines en décembre 
1970 et ces deux villes furent 
encore, avec Szczecin où le pape 
s'est aussi rendu, le moteur des 
grandes grèves d’août 1980. 

Après quoi, il reste au pape à pro- 
clamer hautement qu’il « prononce 
ha aussi, au bord de la Baltique » 
ce mot de solidarité qui contient 
également celui de pluralisme, 
ajoute-t-il. s’écartant largement du 
texte de son discours diffusé précé- 
demment à la presse. 

Jean-Paul Tl explique encore que 
si 1a solidarité doit passer « avant la 
lutte ». elle peut aussi justifier une 
lune. Mais c’est « une lutte qui tu 
traite pas l’homme comme un 
ennemi et tend à le détruire. C'est 
une lutte pour l’homme, ses droits, 
son progrès véritable ». 

Il raconte alors avec quelle émo- 
tion il a entendu, lors de son voyage 
en Inde, le petit-fils du Mahatma 
Gandhi le remercier « pour son 
pays, pour la Pologne ». Et le pape 
fait semblant de s’interroger sur les 
raisons de ce compliment exprimé 
« par le petit-fils du défenseur infa- 
tigable des droits de l’homme et de 
l’indépendance de son pays ». 

Tout est dit mais pour que les 
choses soient encore plus claires, le 


• YOUGOSLAVIE : grève 
générale eu port de Rijeka. - Le 
plus grand port de Yougoslavie. 
Rijeka. qui emploie trois mille cinq 
cents personnes, est paralysé depuis 
le jeudi 11 mai par une grève des 
dockers. Ceux-ci protestent contre 
l’application de la loi sur le blocage 
partiel des* salaires, promulguée fin 
février et qui a déjà engendré une 
vague de graves sans précédent dans 
le pays. Si le mouvement devait se 
prolonger, comme le craignent les 
observateurs sur place, toute l’éco- 
nomie du pays serait sérieusement 
touchée. - (AFP.I 


ESPAGNE : les élections du 10 juin 

Le nationalisme radical a progressé an Pays basque 


MADRID 

de notre correspondant 

Les enjeux électoraux au Pays 
basque ne sont traditionnelle men t 
pas les mêmes que dans le reste de 
l’Espagne. La triple consultation du 
mer cr edi 10 juin n’a pas failli à la 
règle. Elle s’est transformée, dans 
les trois provinces basques de Bis- 
caye (Bilbao), Guipuzooa (Saint- 

Sébastien) et Alava (Vitoria), en 
un règlement de comptes entre les 
différentes formations qui se récla- 
ment du nationalisme. 

La consultation devait apporter 
une réponse à plusieurs questions. 
Le PVN (Parti nationaliste bas- 
que), traditionnellement prépondé- 
rant dans la légion, allait-il pendre 


du terrain après la scission dont fl a 
souffert Tan dernier ? La nouvelle 
formation née de cette scission, 
Eusko Alkartasuna/qui se veut plus 
radicale, allait-eUe faire jeu égal 
avec le PNV ? La coalition Herri 
Batasuna, qui ne cache pas sa sym- 
pathie pour FETA militaire, allait- 
elle à nouveau progresser ? 

Sur tous ces points, les résultats 
du 10 juin ne peuvent que préoccu- 
per le gouvernement socialiste de 
Madrid. D’une part, parce que les 
formations nationalistes, globale- 
ment, augmentent encore leur 
implantation aux dépens des partis 

« espagnolistes *. Elles occupent 
désormais, ensemble, 69 % des 
sièges an conseil municipal de Bil- 
bao (où les socialistes perdent trois 
sièges), 70% à Saint-Sébastien et 
62%àVitaria. 


La « famille nationaliste » 
domine donc plus que jamais, et ce 
sont, en son sein, les formations les 
plus radicales qui progressent, aux 
dépens des modérés du PNV. La 
coalition Herri Batasuna est désor- 
mais la seconde force politique à la 
mairie de Saint-Sébastien, et la pre- 
mière pour f ensemble du Guipuz- 
coa. 

La formation Eusko Alkartasuna, 
plus radicale efle aussi que le PNV, 
réalise un excellent résultat. 

Quant au PNV, c'est le grand per- 
dant de la consultation ; à Saint- 

Sébastien, où fl constituait aupara- 
vant la première force politique, il 
arrive désormais.- en sixième posi- 
tion. Il ne limite les dégâts que dans 
son fief traditionnel de la Biscaye, 
réussissant à conserver, malgré un 


recul, la majorité relative à la mairie 
de Bilbao. 

THIERRY MAUN1AK. 


• Vingt-cinq ans da prison 
pour un député. - Un député indé- 
pendantiste basque, M. Juan Carlos 
YoltS. membre de la coalition Herri 
Batasuna, a été condamné, 
jeudi 1 1 juin, à vingt-cinq ans de pri- 
son. (I a été reconnu coupable d’avoir 

participé à plusieurs attentats, 
notamment contre des biens français 
au Pays basque. Le 30 novembre 
1986. alors en détention préventive, 
U avait été élu député au Parlement 
basque et désigné par son parti 
comme candidat à la présidence du 
gouvernement autonome basque. — 
(AFP.) 


pape ajoute, comme pour écarter 
tout reproche : - Je crois que si le 
pape n’avait pas été polonais. il 
aurait dû aussi parler de celte 
manière. » Le discourt, car c’est un 
discours et non une homélie, se pour- 
suit par un développement sur le 
rôle de la mer et des gens de mer et 
de Gdynia » symbole de notre 
seconde indépendance » (c’est-à- 
dire de la Pologne reconstituée 
après 1918). Après quoi le pape, 
comme il se doit, termine en évo- 
quant un passage de l'Evangile, 
celui où Simon Pierre, à qui Jésus a 
dit de marcher sur les flots, prend 
peur et s’écrie : - Seigneur, sauve- 
moi ! ». tandis que le Christ lui 
répond : - Pourquoi as-tu douté, 
homme de peu de foi ?» Ce qui. évi- 
demment, est une manière de dire à 
do veau : • N'ayez pas peur ! ». 

Mise 
en garde 

En d'autres temps, le discours 
prononcé à Gdynia aurait pu appa- 
raître comme un coup terrible porté 
au pouvoir, d'autant que, le soir 
même, le pape recevait Lech 
Waiesa, le président de Solidarité. 
Mais tout cela ne venait-il pas bien 
tard, trop tard en tout cas pour 
changer le cours des choses près de 
six ans après la proclamation de 
l'état de siège et l'interdiction du 
mouvement dont le pape a fait un 
éloge si retentissant ? 

Paradoxalement, c'est à Gdynia, 
ville pourtant combative s’il en est. 
que les drapeaux de Solidarité ont 
fait les apparitions les plus furtives 
au sein de cette fouie qui se disper- 
sait très calmement. Bien entendu, 
la surveillance policière était colos- 
sale, dans la foule, autour d'elle, sur 
les toits, partout, avec, parmi ces 
policiers de tout poil, des chefs (en 
civil) qui portaient au revers de leur 
veston le curieux nom d’« organisa- 
teur» et applaudissaient, gogue- 
nards, quand le pape fit pour la pre- 
mière fois allusion à Solidarité. 

Ce vendredi, le pape est à Gdansk 
pour, entre autres, une grande céré- 
monie de masse dans le quartier de 
Zaspa, et fl semble qu'un certain 
nombre de militants aient l'intention 
de tenter de montrer leur fidélité à 
leur mouvement, en dépit des 
dizaines de milliers de policiers pré- 
sents et aussi du respect dû au pape. 

«Recharger 
les accus» 

En tout cas, ce n’est sûrement pas 
par hasard que le porte-parole du 
gouvernement, M. Urban, a publié 
jeudi une très ferme mise en garde. 
Le prétexte en était les incidents de 
Cracovie. la veille, qui, selon la ver- 
sion officielle, auraient été provo- 
qués par des fauteurs de troubles 
ayant lancé des pétards et des 
pierres sur les policiers. 

Un repris de justice a été arrêté 
pour jets de pierres, et vingt-deux 
personnes ont été interpellées, a 
indiqué le porte-parole, - pour avoir 
troublé l’ordre en scandant des slo- 
gans ou en déployant des bande- 


roles ». Mais le commentaire qui 
suit semble tout à fait dispropor- 
tionné à ces incidents, d'ampleur 
très modeste et d'origine douteuse. 
Le porte-parole affirme en effet que 
- les provocateurs politiques 
s’apprêtent à entreprendre de nou- 
velles actions pour compromettre la 
démocratisation et la réforme » et 
par la même occasion - rendre plus 
difficile l’activité de l’Eglise dans 
tes pays socialistes ». 

En conclusion de sa longue dia- 
tribe, M. Urban annonce que les 
autorités » auront recours à des 
moyens plus décidés contre les pro- 
vocateurs avec la conviction que 
c’est là dans l'intérêt de l'établisse- 
ment de rapports harmonieux entre 
l’Eglise et l’Etal ». On peut diffici- 
lement proposer plus clairement une 
sainte alliance des deux institutions 
contre les trublions qui voudraient 
tout gâcher. Mais cela signifie aussi 
qu’au moment même où Jean- 
Paul II, sous la protection écrasante 
des services de la sécurité de l’Etat, 
prononce à très haute voix le moi de 
solidarité, ceux qui se risqueraient à 
le crier dans la rue seraient traités 
en ennemis publics. 

Et, comme pour ajouter à la 
confusion et à la contradiction, lors- 
que M. Lech Waiesa rend visite au 
pape, avec sa femme et ses huit 
enfants, son minibus est précédé et 
suivi par des voitures de police, giro- 
phare allumé, sans doute pour lui 
ouvrir la route... Ce qui de fait est 
indispensable dans une ville en état 
de siège, hérissée de barrages de 
police. 

Tout cela n'a pourtant pas suffi à 
gâcher le plaisir de M. Waiesa, 
enchanté de son entrevue d’un peu 
plus d'une demi-heure avec le pape 
qui, a-t-il déclaré, lui a permis de 
« recharger ses accus ». 

J AN KRAUZE. 


• L'URSS « n'a pas l'intention 
d’inviter le pape ». — L’URSS n'a 
pas l’intention d’inviter le pape Jean- 
Paul Il l'an prochain à l'occasion du 
600 anniversaire du catholicisme en 
Lituanie, a déclaré, jeudi 1 1 juin, à 
Moscou, le porte-parole du ministère 
des affaires étrangères. Interrogé lors 
d'une conférence de presse sur les 
commentaires du souverain pontife, 
qui avait regretté, mercredi, à Craco- 
vie, de ne pouvoir se trouver parmi 
les Lituaniens. M. Boris Piadychev a 
répondu : * Nous n’avons pas ta pro- 
jet d'inviter le pape en Union soviéti- 
que. » - (AFP.) 


• URSS ; le chef du parti en 
Bachkirie accusé de corruption. — 
Accusé (a mois dernier par la Prevda 
d'avoir fait jeter en prison un collègue 
qui s'opposait à ses vues, Midkhat 
Chakirov, chef du Parti communiste 
de Bachkirie, a été dénoncé par la 
direction du parti de carte République 
autonome de l'Oural, qui a demandé 
son limogeage, a annoncé, mercrecfi 
10 juin, l'agença Tass. Agé de 
soixante-dix ans, Chakirov avait été 
nommé en 1969 à son poste par 
Leonid Brejnev. - (Reuter.) 




4 Le Monde • Samedi 1 3 juin 1 987 


Proche-Orient 


îerrc du Golfe 


Le secrétaire général des Nations onies évoque la possibilité 
de sanctions contre les belligérante 


NATIONS UNIES (New-York) 
de notre correspondant 


« Je le répète, le conflit du golfe 
Persique ne sera pas résolu par la 
force [ militair e] , mais plutôt par la 
force morale et la persuasion : c’est 
pourquoi il est important que le 
Conseil de sécurité parvienne à met- 
tre au point une résolution globale, 
susceptible de faciliter la solu- 
tion. - S'exprimant au cours d’une 
conférence de presse, le jeudi 
11 juin, le secrétaire général des 
Nations unies a pris ses distances à 
l'égard de la politique américaine de 
présence militaire accrue dans le 
Golfe. En même temps, il a souligné 
la responsabilité - primordiale selon 


lui — du Conseil de sécurité dans le 
processus en cours. 

M. Perez de Cuellar n’a apporté 
au cun? précision sur le contenu du 
projet de résolution mis au point, 
dans le plus grand secret, par les 
cinq membres permanents du 
Conseil de sécurité (le Monde daté 
31 mai -1 er juin), laissant ainsi aux 
cinq puissances permanentes (Etats* 
(Jais, Union soviétique, Chine, 
France, Grande-Bretagne) rentière 
responsabilité des négociations 
qu’elles mènent entre elles. Quant à 
l'irritation exprimée par les dix 
membres non permanents du 
Conseil de se voir écartés du pro- 
cessus. le secrétaire général a admis 
qu’il était lui-même tenu à l'écart 
par les Cinq : « Une éventuelle réso- 
lution sera la leur et non pas la 
mienne », a-t-il dit. 


• Les Etats-Unis étudient 
l'installation de Harrier sur ses 
navires dans le Golfe. — Les Etats- 
Unis pourraient installer des 
chasseurs-bombardiers à décollage 
vertical Harrier sur des navires de 
commerce et des bâtiments de i'US 
Navy chargés de protéger le trafic 
maritime dans le Golfe, a indiqué, 
mercredi 10 juin, le chef d’état-major 
interarmes, l'amiral William Crowe. 
Selon des sources proches du Penta- 
gone. (es Harrier américains seraient 
déployés dans un premier temps uni- 
quement sur des navires de guerre, 
leur stationnement sur des bâtiments 
de commerce exigeant certaines 
modifications. — (AFP.) 


Le projet existant - dont les dis- 
positions sont présentées comme 
« obligatoires • — demande à l'Irak 
et à l’Iran de cesser les combats et 
de respecter les frontières internatio- 
nales. Selon les Etats-Unis - les res- 
ponsables américains l'ont répété 
lors du sommet de Venise - la réso- 
lution devrait être « munie de 
dents », c'est-à-dire comporter une 
menace contre celle des parties belli- 
gérantes qui refuserait de s'y confor- 
mer. Le secrétaire général ne rejette 
pas ce raisonnement : « S'il est sou- 
haitable que Ton cesse de vendre 
des armes aux belligérants, il est 
également clair qu'à un stade quel- 



146. bd de Grenelle 75015 Paris / 45.75.62.80 
Une 505 Darf mat série spéciale limitée Top Confort 
avec calandre 4 blocs optiques iode, radio-lecteur 
stéréo Clarion 902 à 15 mémoires, affichage digital 
+ tweeters 4- boomers et antivol électronique Codacar, 
soit -b 8000 ftancs d'équipements complémentaires 
pour le prix d'une Peugeot 505. ; 

Bravo Daifmat! 


■ ( Publicité ) - ■— 

LES MYSTÉRIEUX 
ISMAÉLIENS W HUNZA 

Adeptes de l’islam. Os ont les 
yeux biens, mais bridés. Os vivent 
dans un royaume taillé dans le roc, 
3 y a douze aèdes. Non km de 
{'Himalaya... 

Un reportage en couleurs, 
publié dans le numéro de juin 
d'ÀSABIES 

en kiosques et en librairies 
78, rue Jouffroy, 75017 Paris 
TéL 46-22-34-14. 


RESTAURANT 
NOUVELLE CUISINE 


CÆU 

I*A TRUITE 


BRANCHE 

Sous le contrôle du beth-Din 
dePoris 


REPAS D’AFFAIRE 
. RECEPTIONS 
RESERVATION : 45-75-59-90 
26, me Linois, 75025 Paris 


CHARLES LESCAUT. 


La condamnation 
de Georges Ibrahim Abdallah 


« Une seconde 
affaire Dreyfus» 
selon M. Joumblatt 


Dans une interview à Middle 
East Mirror, lettre quotidienne 
publiée à Londres, M. Walid Joum- 
blatt, chef du Parti socialiste pro- 
gressiste (PSP, à majorité druze) 
estime que la condamnation à perpé- 
tuité de Georges Ibrahim Abdallah, 
chef présumé des Fractions années 
révolutionnaires libanaises 
(FARL), est « un peu une seconde 
affaire Dreyfus pour la France*. 
• On attend un jugement plus 
impartial, affirme-t-il, de Georges 
Ibrahim Abdallah, loin des pas- 
sions de l’opinion publique, et cela 
pour la réputation de la Justice 
française et pour maintenir un 
esprit de tolérance envers les Liba- 
nais et les Arabes en France, tout en 
condamnant les attentats qui ont eu 
lieu à Paris. » 


« Georges Ibrahim Abdallah 
n’est pas un terroriste, estime 
encore le leader druze. Je refose les 
attaques contre les civils, mais c’est 
un militant à sa façon. Je remets en 
question le jugement de la justice 
française.» 


M. Joumblatt, qui s’est entretenu 
de cette affaire avec M. Jacques 
Chirac lors de son récent voyage à 
Paris, venant d’Alger, refuse toute- 
fois de dire quelle a été la réaction 
du premier ministre. 


A propos de la situation au Liban, 
M. Joumblatt estime que la solution 
est « la solution militaire ». « Il y a, 
dit-il, impossibilité de réconciliation 
entre le courant arabe que nous 
représentons avec la Syrie et le cou- 
rant isolationniste chrétien axé sur 
Israël et l'Amérique. » 


Asie 


CORÉE DU SUD : l’accroissement de la tension 


conque U faudra bien en venir aux 
sanctions. » 

Pour l’instant donc, rien n'est 
encore décidé de la manière dont les 
Nations unies pourraient faciliter la 
paix dans le Golfe. M. Perez de 
Cuellar s’est félicité dn rôle assigné, 
dans cette affaire, à l'organisation 
internationale par le sommet de 
Venise, les milieux diplomati- 
ques onusiens attendent la clarifica- 
tion de la position américaine. Après 
avoir accepté un projet » minimal ». 
Washington critique désormais 
celui-ci, le considérant comme inef- 
ficace. Aussi est-il probable qu'une 
nouvelle série de consultations 
secrètes sera nécessaire, afin d'ajou- 
ter au projet existant, et à la lumière 
des conclusions du sommet de 
Venise, une menace de sanctions. 

La question des sanctions divise 
toutefois profondément le groupe 1 
des Cinq et constitue la véritable 
difficulté : des sanctions obligatoires 
contre les deux parties ne frappe- 
raient que Bagdad, estiment les amis 
de l'Irak, notamment la France, car 
l’Iran dispose déjà d’un réseau 
secret de fournisseurs.* Quant aux 
sanctions sélectives, dirigées contre 
la partie qui refuserait le cessez-le- 
feu, elles frapperaient automatique- 
ment Téhéran, qui occupe une par- 
celle du territoire irakien et dont le 
gouvernement refuse d’envisager 
l’arrêt des hostilités « tant que 
l’ONU n’aura pas désigné l'Irak 
comme fauteur de guerre ». 


La désignation de M, Roh Tae Woo comme candidat 
à la présidence a donné lien à de violentes manifestations 


PbBÎeais centaines <Pétad£an(s occupaient 
encore, vendredi 12 juin en mflien de journée, 
use cathédrale de Séoul encerclée par les forces 
de l’ordre. La veille, de véritables batailles 
rangées avaient eu fieu dans la capitale entre 
militants de l’opposition et policiers. Mercredi, 
pins de sept cents policiers avaient été blessés an 
cours d'affrontements qui ont coïncidé avec la 
désignation, par le Parti démocratique de la jus- 


tice (an pouvoir), de M. Roh Tae Woo comme 
-candidat à la succession da président Qnm Doo 
Hwan (le Monde dn 11 juin). La rirakoce de ce 
mouvement de protestation souligne la dégrada- 
tion dn climat politique depuis deux mois. La 
candida ture offidefle de M. Roh. pourrait res- 
souder une opposition qm va «Tune minorité de 
politiciens wviww au compromis aux étudiants 
r ad i c a u x. 


Assurer la pérennité du système 


TOKYO 

de notre correspondant 


La désignation de M. Roh, pour 
attendue qu’elle ait pu être, consa- 
cre en fait la pérennité d’un système 
qui fait des militaires les véritables 
tenants du po u voir politique, même 
si ceux qui sont sur le devant de la 
scène ont renoncé à Tunifonne. 
M. Ch un. fait-on valoir dans son 
entourage, sera le premier président 
& procéder à une passation du pou- 
voir conformément à la procédure 
constitutionnelle. Ce qui est exact : 
Syngman Rhee, le premier président 
d'une république fondée en 1948, 
fat chassé par des manifestations 
estudiantines, et son successeur, 
quelques mois plus tard, par le coup 
d'Etat du général Parie Chung Hcc. 
Quant à M. Chun, 3 a pris le pou- 
voir en 1979 & la faveur d’un putsch. 
Aujourd'hui, 3 ne fait que donner un 
vernis démocratique à une passation 
de pouvoir, certes pacifique, mais 
tout de même à un autre ancien 
générai. 

M Roh est sans doute l’homme 
en qui le président actuel a le plus 
confiance Ils sortirent en même 
temps de l'Académie militaire, en 
1955 (dasse 11). Puis ils complétè- 
rent leur formation à Fort-Bragg aux 
Etats-Unis avant d’être affectés an 
Vietnam au commandement de 
deux bataillons de la trop fameuse 
Tiger Division coréenne, connue 
pourra brutalité. 

Commandant d'une unité de 
forces spéciales, le général Roh 
gagna sa deuxième étale eu 1978 
lorsqu’il prit le commandement de la 
9° division d’infanterie, stationnée 
sur l’estuaire de la rivière Han, au 
nord-ouest de Séoul C'est de là qu’a 
envoya sur Séoul, dans la mût du 
12 décembre 1979 (et sans en réfé- 


rer au commandant des forces amé- 
ricaines). tes troupes qui épaulèrent 
le général Chun dans son putsch. 
Celui-ci était alors chef des services 
de renseignement de Tannée. Son 
plan commençait à être connu, et 3 
risquait d’être arrêté. Sans l'appui 
dn général. Roh, 3 u'aorait pu pren- 
dre le pouvoir. 


Troïka 

(fex-géaérainc 


Une telle dette pour des hommes 
Eés par des carrières parallèles et 
surtout (ce qui est essentiel en 


Corée) par des origines provi nci ales 
communes ne s’oublie pas. Aussitôt 
après le putsch, le général Roh prit 
le commandement de 1a garnison de 


professionnels n'est pas toujours 
aisée, c omme car a témoigné, fl y a 
un an, une empoignade dans un res- 
taurant de Séoul entre membres de 
la majorité et hauts gradés. 

Pour beaucoup de Coréens. Texis- 
tence de ce lobby militaire contrô- 
lant le p ouvoir . politique .empêche 
toute démocratisation du système. 
Tout ça l'admettant, certains (bot 
cependant valoir que ks militaires, 
dont te patriotisme ne fait pas de 
doute, saut aussi les pins capables, 
par leur formation, de tenir le pays 
en cas de crise. Même si l’armée 
n’entend pas intervenir dans la ges- 
tion quotidienne des affaires, - il y a 
une sorte de division du travail 
entre ceux qui portent V uniforme et 
ceux qui font quitté, nuds le sys- 
tème de pouvoir reste cehù d'une 


Séoul, puis la direction des services tome pmsvotr resta tmm mumr 

de renseignement de l’armée, ce qui jg* ** " , ^ iasi t l ge f 

lui permitde rétablir Tordre en érin- récemment un observateur. hLR^ 


çaot les généraux hostiles au coup. 

Le général Roh, au même titre 
que M. Chun et trois autres géné- 
raux, est tenu responsable par les 
Coréen s du massacre de Kwasgju 
(mai 1980 : au bas mot créa cents 
personnes tuées par les mutes spé- 
ciales). Une fois que le pouvoir de 
l’ex-géoéral Chun, devenu président 
par Tentreixûse d'un collège électo- . 
ral sur mesure, fut établi, M. Roh 
quitta également l'armée. Ministre à 
plusieurs reprises, 3 est devenu en 
1985. président du Parti démocrati- 
que pour la justice. Dirigeant son 
parti avec l'aide d’un petit cercle de 
fidèles, M Roh a mis du temps à 
prendre 1e contrôle d'une machine 
électorale fortement enracinée loca- 
lement et c r éée du temps de Parie 
Chung Hee. Depuis son arrivée, le 
nombre des politiciens du parti gou- 
vernemental ayant un passé mili- 
taire a tendu à augmenter. Les 
postes-dés sont occupés par une 
troïka d’ex-généraux. La cohabita- 
tion entre militaires et politiciens 


récemment un observateur. M. Roh 
peut donner toute garantie à 
Tannée. Plus effacé et plus souple 
que factuel présidait, 3 pourrait 
aussi être enclin à une certaine 
con a Eatk m cp v cra te opposants. On 
s'attend iTaflleurs que nue de sa 
premières initiatives, au cours de sa 
campagne Rectorale, soit un geste 
en direction de Toppo si tion. 

Au cours des mds qui viennent, 3 
devra <faboni essayer de se dégager 
de l'héritage, quelque peu pesant et 
dans lequel ii a sa part de responsa- 
bilité, de M. Chun, afin de se forger 
. une certaine légitimité que ne 
pourra guère hti conférer son élec- 
tion, en février prochain, par un col- 
. lège de grands électeurs contrôlés 
par fe pouvoir. Z! devra, en outre, 
acquérir un poids politique sans por- 
ter flwh w i p an président encore en 
fonction et dont cri ignare quel rôle 
3 entend jouer. Beaucoup doutent 
qu’à ezoemanterix ans M. Chun sou- 
haite n’étrc qu’un ample «ancien 
président». 

PHILIPPE PONS. 


• Sm-LANKA : deux attentats 
font vingt-cinq morts. — Un 
autobus a sauté, Jeutf 11 juin, sur 
une mine près de Trincomaiee, dans 
l’est du pays (douze morts). D'autre 
part, trois soldats et dix jeunes 
Tamouls, qui devaient être libérés, 
ont été tués lorsque leurs véhicules 
ont été détruits par des explosifs 
près de Jaffna. Enfin, selon New- 
Delhi. Colombo aurait répondu positi- 
vement à une proposition indienne 
d'envoyer de nouveaux secours dans 
la presqu'île de Jaffna. où les forces 
gouvernementales sri-Jankaises ont 
nés fin à leurs opérations militaires et 
affirment avoir lancé une « opération 
bonne volonté » avec, pour objectif, 
la réinstallation d'une administration 
civile dans tes zones reprises à la 
guérilla séparatiste tamoule. - (AFP, 
Router.) 


M. Zhao Ziyang restaure formellement 
les relations « de parti à parti» 


Arrivé jeudi U juin à Prague, 
M. Zhao Zxyaug y a été reçu par 
M. Gustav H usai, chef de l’Etat et 
secrétaire général du PC tchécoslo- 
vaque. Selon Tagcoce officielle tché- 
coslovaque CTK, MM . Zhao Ziyang 
et Hnsak ont exprimé la conviction 
que • cette visite sera â la base de 


qui se sont développées au cotirs des 
années récentes, mais les relations 
entre nos partis ont repris. Les 
contacts se sont développés dans ce 
domaine ». avait-il déclaré. 


nouveaux projets dans rélargisse- 
ment de l’amitié tchécoslovaeo -. 


• PHILIPPINES : livraison de 
dix hélicoptères américains. — 
MarôJle a reçu, jeudi 7 î juin, dix hSh 
coptères de combat américains des- 
tinés à ta lutte contre ('insurrection 
communiste. Les appareils de type 
Huey, d’une valeur unitaire de 
400 000 dollars, font partie d'une 
commande de cent trente appareils 
passée par le gouvernement de 
M<~ Corazon Aquino aux Etats-Unis. 


ment de T amitié tchécoslovaco- 
chinoise, de la coopération au 
niveau des deux partis et des deux 
Etats». 

La vrille, à Tissue (Tune vitite.de 
trois jours en Allemagne de TEst, te 
premier ministre chinois avait 
déclaré à la presse que tes perspec- 
tives d’un développement accru da 
relations économiques et politiques 
entre Pékin et la RDÀ étaient excel- 
lentes. « Ce ne sont pas seulement 
les relations entre nos deux Etats 


Les relations entre Pékin et 
TEurope de TEst, gelées tore de la 
repaire entra - Pflâü et Moscou an 
début da années 60, se sont amého- 
!r£es ces dernières années. Dans la 
nûfieux diplomatiques occidentaux, 
on estime que oc changement a reçu 
ressentiment tarife de Moscou. La 
Prwvda. quotidien du -Parti commu- 
niste slovaque, écrirait jeudi que 
« la Tchécoslovaquie et la Chine 
développent (-. } un dialogue politi- 
que, bien que les deux parties aient 
des points de vite différents sur cer- 
tains problèmes internationaux ». — 
(Reuter.) ■ 


(Publicité) 


MEDECINE - PHARMACIE 

A La seule fvépa qu, depus 20 ans. vous titre cas garanties : 
ptcfesseuis, maares-assfetants et chefs de travaux. 

Taux de réussite ecoaptumaL Sélection sur dossier. 

▼ Stage prérentrée septembre, soutien annuel, dasse prêpa 

PBP CS 57. tue Chartes-Laffitte, 92200 NeuOy 
■Ada «EEJI 47.45.09,19 ou 47J22.94.94. 


15 JUIN : LA FRANCE VUE PAR 

LE FINANCIAL TIMES 

Un N° spécial à ne pas manquer ! 

(en vente 6,50 F dans les kiosques) 


Partez a deux pour Los Angeles, payez pour un. 


3 vols par semaine sàps escale. 
Sans oublier que TWA dessert près de 1(» yffles à riiiténeur des 
États-Unis. Contactez TWA au 4720.62.11 ou votté àgëhœ de voyages. 


Conditions particulières du 10 juin au 10 juillet. Sous réserve cf approbation gouvernementale 


TWA ouvre la voie vers les US A. 


TWA 



L i r. 


«i f V 
t " Li - 


* * - ■ 

* - 


- 1 ;* ; *• • *- '■ , 
•> h •• . U 


taui:y .-vtwf - . 
• rai-j.Tr 


' 1! SB 

'*•*“'*: 

s*. 

■rr. 

' 4*06-1: 

; 

8>r— 











SSüfc !•* . 


Amériq 


ues 


»• te Monde • Samedi 13 juin 1987 5 




'■‘•'i'üHîji 
•* ‘%i 




» *H» ' \ 

- •» -f-r; 

%-e^ ‘ s„ , 
■"Vfv^K îu . 
«•* - - l ._. 


PANAMA ; les tronhlw m l’i nstanration de l»état d’urgence 

Washington souhaite le rétablisseme 
u une «démocratie complète » 




&Ü T . : • 


r " • • 1 " 


Vl'K? 1 ' 

riMî- 

îîiïntj^ 


un- 


fSïr^SSrS cûntianaient de lancer des appels 

Wwi l«P«K e <*lSSa^âS d . Le décr 5 l .iasH'nant l'Ét.t 
Lan •' ^riDf d^sla d«;ï«ce doit «tre ratifié « B 

le» onde* y. ^wbeiradeln^tin&pJte reponssé gu; l'AseaibMe lé^Utire 

le Chef de Fétat** ml? 11 J®™» tron P es g^eraememaks. dans an dâai de dix jouis. 

termes voflfe les Etai£u!ïoS Awwfi par les autorités d'étre le A W ashington. le gouvernement a 
fay rQle dan» h'cuMB^ JX? Prâ^.rcspOT^Ie des troubles. *“*»“““■ à k tenue 

b^ssauce civile qrfsévztâ il président du petit Parti S ï 01 " 11 ® •libres rf 

Repais trois jouk L» liSSS «L Ricardo dépourvues de fraude - et à la mise 

extérieurs sont ceux « «J/ 8 ! iJSïï! *» quant à lui, été P 1 ®.** d «“titutions militaires 

« cause notre polieiaue 7 mZ SÏ? JF ^udeoce surveillée i son politiques » v Le porte-parole du 

■«» f(te«Jj g >tomcn=. Do troupes anti-émeute département d’Etat » également 
/*Ç“e en Amérique ombsttw fc ■ dom *^ c **e Tancien ta Jf réoccu P^ ion - des 

qui tentent d'empêcher la’ rAritSL ch f f T , d f^t-major de Farinée, fc cok>- aDt ontés «néncaines à la suite des 
tion du traité TtinMa7r^I~T^fîïî 5^ Roberte Diaz, dont les accusa- manifestations des derniers jours 


continuaient de lancer des appels 
ce sens. 

Le décret instituant l'état 
d'urgence doit être ratifié eu 
repoussé par l'Assemblée législative 
dans un délai de dix jours. 

A W ashington, le gouvernement a 


• apolitiques Le pone-parole du 
département d’Etat a également 
souligné la « préoccupation » des 
autorités américaines à la suite des 
manifestations des derniers jours 
dans ce pays. D a, d’autre part, indi- 

filin ma twM * — ** ‘ ■ .i. # 


« ojmulc «r presi- 

Tout en repoussant les accusa- 
Uons dÇ fraude électorale formulées 

S£SttLîSSS&.ï 

affîzmé que les manif stations de rue 
gouvernement étaient 
téléguidées par des » forces exté- 
rieures » et réalisées par ceux qui 

'«zfidrfr mx #5 “" o « « 

A cette date, la coalition menée 
par M. Nicolas Ardito, un ancien 
fonctionnaire de la Banque mou- 
male, avait triomphé de 1 713 voix 
seulement sur le dirigeant conserva- 
teur, M. Araulfo Arias, qui, «gûw 
roppoâtkm, aurait été victime d’une 
fraude électorale. 

D’autre part, le président DelvaHe 
a justifié la proclamation de rétat 
aurgencc, jeudi, comme tme mesure 
nécessaire pour « rétablir l’ordre et 
sauvegarder les institutions ». 

Malgré l’instauration de rétat 
d’urgence, l’ag i ta t ion a continué 
jeudi dans les quartiers populaires 
de Panama. • 

Cette atmosphère laissait crain- 
dre de nouveaux affrontements, 
d autant qu’en fin de journée un des 
principaux meneurs de la campagne 
de désobéissance civile décrétée par 
l’opposition, M. Auretio BarriaT a 


chef ÆœK 

l’objet d’un attentat, s'apprêterait & 
chercher refuge à la non cia turc 
apostolique. 


et sus fraude 

Directement mis en cause par son 
auacn adjoint, le généra! Noria» 
commandant en chef des forces 
armées, a affirmé, jeudi, après la 
proclamation de râat d'urgence, 
qu’a n avait pas la moindre intention 
de démissionner. Il semble qu’il 
puisse toujours compter sur les 
vmgt mille hommes de la force de 
derense (ancienne gardé nationale) 
Ceux-^ ont jusqu’à présent réussi à 
taire échec aux violentes manifesta- 
tions de rues des dernières quarante- 
huit heures. . 

Jeudi matin, le centre de Panama 
«ait jonché de d&ris, et les habi- 
tants ont préféré ne pas se hasarder 
dans les rues, où les militaires multi- 
plient les patrouilles. Dans les autres 


grandes «Dca du pays, 'la situation 
etast-cabne: Les écoles et les univer- 
sités sont restées fermées. Après la 
proclamation de rétat d’injënce, le 
patronat et les principaux responsa- 
bles de»' mouvements d'op positi o n 
n’avaient pas confirmé leur mot 


gSMS KS l œESEîHE 

participer à une rémuon anti- Pourtant, tes radios d e Fcçpositian 

CHU! 


légèrement blessés as cours de ces 
incidents et que le département 
crEtai allait publier une tt»^ en 
garde if^whurnandant aux citoyens 
américains de ne pas se rendre & 
Pa nama pour le moment. Le porte- 
parole a déclaré que Washington ne 
pronah pas position sur ks révéla- 
tions du colonel Diaz, nw>ïq g souli- 
gné que les Etats-Unis « soutenaient 
fermentera les efforts des J*a„ 
méens pour que toute la lumière 
soit faite sur ces faits ». 

Le porte-parole du départent 
d’Etat a encore exprimé Fespoir 
d’un retour au calme « d'une 
manière qui respecte les droits de 
l'homme et la liberté de tous les 
Panaméens » et a appelé à une levée 
rapide de la suspension des garanties 
constitutionnelles décrétée par le 
gouvernement Les Etats-Unis, a-t-fl 
souligné, continuent à souhaiter le 
rétablissement i Panama d’une 
• démocratie complète», objectif 
que se sont fixé les dirigeants dn 
pays il y a environ dix «m- Le gou- 
vernement américain se montre 
généralement discret sur ses senti- 
ments à Fégard des dirigeants du 
P anama , en partie parce que ce pa 
abrite le commandement sud dï 
forces américaines (conviant F Am 
rique latine). Les Etats-Unis do 
vent, d’autre part, remettre le 
contrôle du canal de Pan a m» | c 
J®ys en Fan 2000. - (AFP. Reuter, 


Deux des quatre membres de 
la junte chÉemie, le général 
Fernando MattbeL commandant 
en chef de Parméè dé l*air, José 
ToribîoMerioo, ont estimé jetafi 
11 jhîb, qu’une personnalité 
civile devait replacer le général 
Pinochet à la présidence à la fis 
de son mandat en 1989. Ces 
déclarations intervieaneiit an 
nomeat où manœuvre» et hdri- 
gues se multipliem dans la capi- 
tale chSienne pour FévcntaeOe 
saccession dn général Pinochet. 

SAMlAGO-DlhCHUJ 
de notre corre spondant 

Rompant un silence de plusieurs 
mois, le général M&tthei a fin par se 
fâcher. Il est vrai que, au-delà du 
débat politique, le commandant en 
chef de Faviaxâ» avait des raisons 
personnelles de sortir de ses gonds : 
le carnet du journal El Mercvrlo. en 
date du 5 juin, venait d’annoncer — 
en termes voilés mais transparents — 
rhypmWtique naissance d’un fils du 
"general conçu hors des fi o ns du 
mariage. Ce curieux faire-part avait 
été précédé (Tune campagne des 
plus malsaines «»n c«»rw»nt ht vie pri- 
vée du membre de la junte, notam- 
ment sous la forme de lettres ano- 
nymes adressées aux journaux ainsi 
qu'aux responsables pahiiques du 
pays. 

. De retour en début de semaine 
d’un voyage privé eu Europe et aux 
Etats-Unis en compagnie de son 
épouse, le général Matthei s’est 
rendu au palais de la Moneda où 3 
eut un bref entretien avec le prési- 
dent Pinochet, alors eu rémuon avec 
plusieurs généraux de Fa r in ée de 
terre. On ignore, bien sûr, ce que les 
deux hommes se sont dit. Mais, visi- 
blement irrité, le général MaUhei a 
ensuite convoqué les journalistes, 
s’en prenant d’abord à eux pour la 
façon dont ils avaient rendu compte 
de son voyage, puis mettant les 
choses au point en ce qui concerne le 
futur plébiscite présidentiel prévu 
en 1989. 

• Il n'est pas convenable que des ■ 
pressions s’exercent sur la Junte, et 
que certains représentants du gou- - 
vemement et des forces armées 
prennent déjà position sans prendre 
en considération ce que pensent les 
membres de la Junte des comman- 
dants en chef. Cest elle et elle seule 
qui désignera un candidat, et il reste 
encore plus d’un an pour cela. » Le 
représentant de l'aviation ne pouvait 
contredire plus clairement les pro- 
ches du président de la République 


qn multiplient depuis plusieurs 
. sc flw iin c s les « petites phrases » «fin, 
rives A on possible plébiscite dès l’an 
prochain, ains i que les. déclarations 
en faveur de là réélection du général 
.Pinochet. 

Manœuvres 


Avant que le général Matthei ne 
revienne au Chili, son voyage avait 
fait couler beaucoup d’encre. Dans 
un article très remarqué de 
.4a. Epoca, ]c rédacteur eu chef du 
principal quotidien d’opposition 
affirmait que celui-ci s’était rendu à 
Bonn, où il aurait été rejoint au 
début du mois par le général Stange, 
co mm a n dant en chef des carabi- 
niers. D’origine allemande l'im et 
l’autre, et entretenant des relations . 
d’amitié, les deux hommes y 
auraient eu une longue conve rsa tion. 
Le général Matt hei a démenti cette 
- information, sans toutefois dissiper 
le mystère qui a entouré son voyage 
AFétranger: 

Et e da d ’autant plus que manœu- 
vres et intrigues se succèdent en vue 
de la désignation du candidat au plé- 
biscite. Si un candidat au sein de la 
junte ne pouvait être choisi par 
consensus », et si. Fou se trouvait 
dans une deuxième phase avec des 
candidatures «libres», l’opposition 


pourrait jouer une carte inattendue 
pour remonter la pente.- le caidinal 
Silva Henri quez, archevêque de 
Santiago de 1962 à 1983, est pro- 
posé par différents secteurs pour ser- 
vir de médiateur entre civils et mUi- 
tairéa, voire même comme candidat 
ù la pré s i d ence pour une courte 
période. 

Le cardinal rient de recevoir 
Tappm discret de la conférence épis- 
copale aprb celui du Parti républi- 
cain (centriste), des socialistes 
modérés dirigés par M. Ricardo 
Nnncz et du Parti communiste, dont 
le dirigeant, M. Luis Guastavino, a 
tiédaré, fl y a quelques semaines, 
qu « U s agirait de la meilleure can- 
didature d’unité pour l'opposition, 
puisque le cardinal est un grand 
démocrate qui a fait la preuve de 
son dévouement en faveur des droits 
de l’homme». 

Malgré sessoixante-dix-neuf ans, 
Mgr Silva n’a rien perdu de son 
dy namisme ni de son sens politique. 
Beaucoup plus populaire que son 
successeur, le cardinal Fresno, il a 
fait preuve après le coup d’Etat 
d’une grande fermeté & Fégard du 
régime. Apparemment tenté par 
l’offre qui lui est faite, fl est sans 
doute pour Foppositian la seule per- 
sonnalité capable de mettre une 
sourdine ù ses querelles. 

GILLES BAUDIN, 


CUBA 


« Rien d’autres que des rumeurs... » 


La Havane. - Plusieurs 
draines des persormss ont été 
arrêtées à la suite d' incidents 
devant l'ambassade de France à 
La. Havane, où de nombreuses 
personnes s'étaient rassemblées 
a la suite de rumeurs sur l’octroi 
de visa aux candidats à rémigra- 
tion,- a annoncé, jeuefi 1 1 juin, un 
communiqué officiel. Le e désor- 
dre» a été provoqué per des 
:« apatrides » qui ont été 
repoussés e par les passants et 
les habitants du quartier », pré- 
cisa le. communiqué. Des ren forts 
de po&ce avaient été déployés 
mercredi autour de l’ambassade 
alors que des groupes de jeunes 
gens se formajent dans le quar- 
tier. . 

La rumeur selon laquelle 
L'ambassade de France allait 
accorder des visas d'immigration . 
s'était répandue comme une traî- 
née de poudre. Elle aurait été 
déclanchée par une émission de 
Radfio-Uarti. la station financée 


par le gouvernement américain 
qui émet à destination de Cuba. 
Dans une de ses émissions. 
Rsdîo-Msrti avait fait état de 
l'ôrtsrvisw accordée par M. Fidel 
Castro au journal rHumanité. 
Celui-ci déclarait : e Nous 
sommes disposés à laisser partir 
ceux qui le souhaitent, si la 
France leur accorde un rira. » Le 
communiqué publié par les auto- 
rités indique simplement que les 
responsables des incidents 
étalent e frustrés dans leur aspi- 
ration à émigrer aux Etata- 
Unis». Cette frustration, pour- 
suit le communiqué, est due i 
e la politique retorse du gouver- 
nement Reagan, qui continue à 
empêcher [l'émigra tin légale], 
tout en encourageant rémisga- 
tion illégale s Un dplomate fran- 
çais « simplement précisé que le 
mouvement était e fondé sur des 
rumeurs, et rien d'autre gus des 

rumeurs ». - {AFP, Reuter.) 



r : - ' il’'- 


Depuis longtemps nous entre- 


tenons des relations étroites «oo 

1 MO 

avec la Bourse. uw 


lM | LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ET LA BOURSE 
1600 1 ÉVOLUTON DES COURS AJUSTES an francs 


^ __ U00 (PREMIERS COURS DU MO«S) ... - 

Des 1976, a la suite de la -«ora** :ï> 

distribution par l'État d’une par- ".cowswcS™ / 

**e du capital au personnel, fac- ?£ / 

tion Sodétê Générale était cotée. 

H^’En 1980, nous avons *» 

200 , t grn~ , ^ ^ y 

procédé à la première augmen- «w f». 

talion de capital faite dans le L ^ ttT7 1378 « mu mp msukw 

public par une société nationalisée. Plus de 13% des titres appartenaient 
alors à des actionnaires privés. 

■►"Après la renationalisation de 100% de notre capital en 1982, nous 
avons été la première banque à émettre des Cer- 
tificats d’investissement Privilégiés, l'équivalent 
d'actions mais sans droit de vote. 

-►Quant à révolution des cours de nos titres en 
Bourse, un graphique en dit puisqu’un longdiscours. 


WW 1S77 137* 1879 ism 1981 1882 1985 19K 1987 


Renseignez-vous en appelant le (16L1) 47304411 
ou Minitel : 3614. Générale 


Bientôt 
vous pourrez 
devenir 
actionnaire. 


SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 

LE TALENT EN PLUS 


l^no!.:J^c- l at ) ^v, ! , ) C03n : 8:.165(! l ;i9 OS I3B7 ^ahrremert ' 

“ n-. o-jb .t tub -sswm-nrs uw-ges Ce n-s . ioJc.ts. 






6 Le Monde • Samedi 13 juin 1987 


Politique 


A F Assemblée nationale, la majorité veut limiter -le droit 

M. Chirac et le Parti républicain 


Pour moDtrer sa d éterminat ion, est-il né ce ss air e de confon- 
dre autorité et autoritarisme ? Pour tenter de satisfaire les élec- 
teurs de droite toujours ravis de voir réduits les «privilèges » des 
agents de l’Etat, est-il indispensabie d’allumer un brasier qui ris- 
que d'embraser toute la fonction pubfiqne ? Vouloir faire ou 
« coup » politique est use chose. Encore faot-fl qu’l) soit sérieuse- 
meut préparé, afin d’éviter une improvisation qui fût éclater au 

Pourquoi ne pas profiter du fameux aux yeux de certains, ce tf était pas 
(DMOS) projet de kri portant diverses assez. M. HcrvédcChamte, lennms- 
mesnres d’ordre social pour tenter de tre délégué à la fonction publique, 
faire rentrer dans le rang ks contrôleurs n’avait jamais caché qu’il trouvait la kx 
aériens qui, depuis plus de neuf de 1982 * illégitime » et quH oe la 
se maines, mettent hors d’eux les bain- tolérait que tant qu’elle ne permettait 
tués des liaisons aériennes ? D’autant pas « des abus » ; or, à ses yeux, les 
que M. Jacques Douffiagues n’avait contrôleurs aériens abusent Entre ce 
guère apprécié la «conduite de Greno- ministre giscardien et M. Alain Lamas- 
bte»qu’u avait dâ subir mercredi de la score, député UDF des Pyrénées- 
part des députés RPR, lesquels avalent Atlantiques, fun des derniers proches 
dénoncé son manque de fermeté. de l’ancien présidait de h République, 

Dès te début de lajaurnée dejeodi.il le contact est farik. M. Lamassoure fit 
annonçait donc aux sénateurs que le donc savoir qu’il était prêt & sous- 
Parlement devrait prendre les dêasioas amender M. Pelchat pour étendre la 
qui s’imposent. Entre le ministre léotar* suppression des disposions de 1982 à 
dieu et M. NEcbel Pelchat, député PR toute la fonction publique, 
de rEssonne, la ligne est directe. L’élu Un saut rapide de M. de Charctte à 

dépose donc, vers 17 heures, un amen- Matignon hu p e r mit , avec Faide de 
dément au DMOS rétablissant la règle M» Marie-Hélène Béraud, de oonvain- 
du «trentième indivisible » pour les cre M. Jacques Chirac quH fallait foo- 
contrôleurs aériens. cer. La décision fut prise sans que soit 

Si die ea était restée là, Faffaire consulté M. Séguin, qui n'apprit la nou- 
arnait pu être facilement jouable. Mais, veflequ’à 19 heures. 


grand joar — me f ois encore — les «firishms de la majorité et 
même du gouvernement. 

La droite n’a su, le jeudi 11 juin, é v iter asan de ces 
pièges. Emportée par les pins durs des siens, eDe a décidé de 
mettre en cause Fim des « acquis » de la gauche tes plus sens- 
Mes pour les fonctionnaires : es cas de grève, las parte de 
salaire n’est plus, depuis 1982, le prix d’une journée entière de 


L'humeur du mini stre des affaires 
sociales s’assombrît encore un peuplas. 
Le DMOS, que chacun s'employât à 
surcharger, im pesait de plus en pins. B 


ministre avait cédé & M. Michel 
d’Otnaœ : sa proposition de M organi- 
que, datHiant un droit de regard an Par- 
lement errr feg fnwnrwi de la SéCQTÎté 

soctaie, serait débattue en même temps 
que le prqjet de kâ alourdissant les pre* 
üvemeuts en sa faveur. 

Quant, à 22 heures, la garni 
s'engagea & f Assemblée majorais sur 
les propos iti ons Pdchat-Lamassoore, 
les trois ndm s ues RPR (M. Sé gui n, 
M“ Barzach, M. Valade) s'assirent 
ostensiblement à un banc différent des 
deux mlniHiCi ÏR (MM. Douffiagues 
et de Charme). Et quand le « espomar 
Me de la fonction pub hqrijcf prit la parole 
pour y apporter Fappm du gouverne- 
ment, le ministre des affaires sociales 
quitta son siège pour se réfugier, avec 


travail, quelle que soit la denrée de ber met de travail, mois 
proportionnelle à cefle-cL 

L’offensbr est partie des rang? (h PS, mis, M. Jacques 
Chirac lui ayant douai (NnwMfaeet son aval, toute la majo- 
rité m pouvait que s’y associer. Ce ne fat pas de gaieté de cœur, 
surtout de la part du prbaripal utetr e cancané : «fan qui est 
cbaigê des rapports avec les syndicats, fit FHfippe Ségnte. Le 


son air furieux des mauvais jeans, au 
müxea des attachés de cabinet qui, dans 
leur antichambre de rhémkÿcle, ne 
perdaient rien <fci spectacle. Son désa^ 
cod était ainsi pubEa 

L'atmosphère était surréaliste. Les 
centristes vertus en farce, avec même le 
soutien physique de M. Pierre Méhai- 
gnerie, pour défendre leurs posi tio ns 
< am tre la publicité politique mirent du 
temps à comprendre que te colère de 
M- Ség nm à leur encontre a’étmt qu’un 
dérivatif. Mais M. Etienne Pinte 
(RPR, Y vélines) tm proche du umos- 
trc des affaires sociales, a’étaii pas plus 
satisfait que les centristes de la tournure 
prise par les événements. 

M. Jacques Barrot, le prudent de lai 

nmmrWrm ite affaiw s «imileij étant 

eatriraiffé dans la travée la plus hante, 
M. Pinte, vice-président de cette com- 

tnk5HW r se gHwa entr e les tnuWj itoi 

rappels an règ l ement et demandes de 


snspensioa de séance de la gauche, pour 
s’étonner que sa co tnmîs B on n’ait , pas 
été saisie «Fun dossier aussi impartait. 
M. Séguin, de son cété, essayait <rawfcr 
an tfiéphoDc le premier m ims&e pour 
hn expBquer tons les inco nv é ni ents de. 
sa détiszou de nqBtemidL Sans accès. 
A 22 h 40, M»* Béraxd amvantpour 
voir ccnrmaent se déroulait sa mraoca- 
vre, lesm une avotnée du smâstre des 
affaires sociales. EQc y est habituée; 
cela ne FcmpSeha pas de s’asseoir dans 
rbé mky dc derrière temaHstrespoag 
man ifester le souriante Matte rap. 

Le lenqu rïEcoafcrit iumraHeaicrt. 
D'autant que s ocS sEfl c s et coumm - 
nîtfBi se relayaient pour h tefo r «w m i 
« cette remise en cause du droit de 
grève », et exiger des s usp e n sio n » de 
séance afin de donner à chacun le 
temps de la réflexion. Mais, Rut de 
Fappoi de M. Chirac M. de Charette 
re m porta sur M. Séguin. 


Dépité, le mi ni s tr e des affaires 
fcxâafe»qartntèiaipaglePate»-Bopr>- 
boujxnr aller smvaSer tm débat {dus 
serom an palais du L mriTthonr g. 

La majorité peut voter ce qu’eUe 
veut, ma» YappoàtSàa a les moyens 
d’en retarder le raoumt. A O h 40, 
quand fut sus au vote le sous- 
amendement de M. Lamassoure, 
M. Hexze Jaxc ~ tiré de son fit par scs 
amis .— dema nda là vé rifi c a tio n ou quo- 
rum. Bien entendu, une dam-heure 
pins tard, ff fal&n constater que la moi- 
tié des 'députés tf&aiert pas priseras. 
Le vote devait être tég frxPMtenm ic ii t 
rênvqyéd te (xochameséancc. Le scru- 
tin n’aua lieu que vend r e d i dans 
rapcèami& après que k séance du 
matin an été, comme le vert la 
Co ns tituti o n , réservée, aux questions 
«aies. •*. .. 

THBRRYBRÉHBt. 


E DEFI MICHELIN AUX 8 4 H DU MANS 


E 



w 

. T;'.-- iV: 


•■•à" 


I 





% jC ' ’ è 


Le i r 


■■y- 






à 









fl 400 KM/H.UN 
PNEU QU! VIBRE, 
C’EST UN PILOTE 





W-s -i-;: -; ••• ■ '■ ri.ï ' ■ • : y :> ,v ; . . 


• c'-n-r 



n0 Pour Michelin, chaque compétition est le banc d'essai 

CHawwom Wj 

% du monde (fun défi technologique. L’objectif pour Le Mans: 

^DTHOWUMCEl^ 

réduire la fatigue physique et nerveuse du pilote, faire 
un pneu qui endure le maximum pour que Je pilote souffre le mini- 
mum. Absorption parfaite des irrëgMlarités de la piste aux plus hautes 
vitesses, tenue de cap au millimètre même lorsqu 'en une 
seconde 101 mètres sont parcourus» réponse au yiO de RH 






pneus. C'est parce que tes pneus ^Mfchëlin ^nt 
équfêbrés ai* derre-gramrne;prés, et^^^^ 

absolument régulières (furi train à (; fàutre, qu f au moment- de d&i- 
bfer à 400 krn/h dans te Hunaudières quarxl ses pneus ibnt 
57 tours à ta seconde^ un pilote en MîcheSn iie trembto pas. 











••• Le Monde • Samedi 13 juin 1987 7 



de greve des fonctionnaires 

contre M. Séguin 


gettadedwinë dans I» mdt *, j«di Ji 



- ffw, •- ”.“ ,na ^ ei Mols > «e ««"*«« «Amie* an projet 

g? t wjjSgïaglteJsa.'B: 

"S ne devaient Petre «pie vendredi dans Faprè&-midL 


« Elle croit qu’elle est ministre... 


Autontare, te ion fecOement 
cassant. M"* Marie-Hélène 
Berard, consefflôre sociale dé 
M. Jacques Chirac à Matignon, 
a est vite taillée une réputation 
de a dame de fer ». Lee parte- 
naaes sociaux, qui sa souve- 
naient des talents de concffiataur 
revélés par ses prédécesseurs, 
«>mrne M. Raymond Soubie, qui 
l’avaient formée -auprès de 
M. Barre, ou M. Bernard Brunhes 
(auprès de M. Mauroy), se sont 
souvent offusqués des méthodes 
énergiques de cette jeune énar- 
que, peu disposée au com- 
promis. 

Le s mauvaises langues lui 
ettT*uem nombre de ces conflits 
larvés qui ont encombré tes rela- 
tions sociales depuis mars 1988. 
Longtemps, elle n’a, par exem- 
ple, pas vu la nécessité de race- 
voir officiellement organi sa tions 
syndicales et patronales. Et 9 a 
fallu attendra dix mois pour que 
M. Chirac, enfin, accepte de 
jouar c la poétique du perron ». 

Maât c'est surtout dans tes 
rapports avec «son» ministre, 
M. Philippe Séguin, que le cfimat 
s'est détérioré au fil «tea-dosaiere 
et des arbitrages, M 0 » Bérard. 
dit-on, € corrige » imperturbable- 
ment la copie du minêstre des 
effares sociales, quand elle na 


s'efforce pas de l’écrire efie- 
mème. On e vu « sa patte » dans 
la suppression de l'autorisation 
administrative des licenciements 
économiques, comme dans le 
durcissement de l'ordonnance 
sur le temps de travafl. 

Depuis son entrée au gouver- 
nement, M. Séguin a, pourrait-on 
«Sre, deux bâtes noires, le grand 
argentier. M. Edouard Balladur, 
« M" Marie-Hélène Bérard, à 
laquelle il réserve ses phrases les 
plus assassines. En levant au ciel 
ses lourdes paupières, il vitupère 
€ tes incompétents dont Jacques 
Chirac a la fScheuse habitude de 
s'entourer ». 

L’affaire n’est paa secrère. 
Plus d'une fois avant la nuit der- 
nière on a pu voir à FAssam- 
biéere nationale M. Séguin 
s’entretenir « vivement » avec 
M"* Bérard, sur laquelle 
M. Chirac na tarît pas d’éloges. 

« Au fond, ü n'y a pas nti* 
ment de problème, a dit un jour 
M. Séguin. EHe croit qu'efie est 
ministre des affaires sociales et 
de remploi et moi lé sais que ce 
n'est pas s/te ». Mais a est des 
jours où, sans r avouer, le minis- 
tre doit douter. • 

A. La. 


Le trentième irréductible 


La règle do .« trentième irréduc- 
tible *■ avait faé supprimée par la 
loi «ta 19 octobre 1992, défendue 
par M. Aoicet Le Pars, minière .de 
te fonction publique, Foa desqaa- 
trç ministres commmristcs du gqo- 
vemement de FUnion de te gau- 
che. 

Depuis cette daté, le prélève- 
ment sur le r e v en u d’an gréviste, 
agent de te fonction publique, était 
fonction de la «tarée «te rarrét de 
travail effectué. L’objectif, selon le 
ministre était • de rétablir le droit 
de grève des fonctionnaires dans' 
sa plénitude ». Le comportement 
des organisations syndicales en 
avait été modifié, pour faire valoir 
leurs revendications, elles avaient 
moins recours aux journées entières 
«ta grève, préférant appeler à des 
arrêts de travail temporaire avec 
pour conséquence la multiplication 
des mouvements de grève limités 
dans ta temps et organisés par 
rotation dans plusieurs services. 

Dans quelques cas, comme par 
exemple lors de la grève des cen- 
tres de tri, on vît apparaître des 
arrêts de travail bloqués sur la der- 
nière heure de service qui pertur- 
baient l'envoi du courrier et 
avaient pour avantage de permettre 
une action prolongée sans que la 
répercussion financière soit élevée 
pour les personnels. 

L'amendement présenté par 
M. Pelchat (UDF), concernant les 


aiguilleurs, du ciel, et le sous- 
axnendemëitt de M. Lamassoure, 
concernant l’ensemble de te fonc- 
tion publique, reviennent sur CCS 
dispositions. En abrogeant une par- 
tie de la loi de 1982, les deux 
textes s’alignent sur. les règles 
telles qu’elles étalent définies 
depuis 1977. Il n’est plus alors 
tenu compte de la «tarée de l'arrêt 
de travail pour'êvataer le montant 
du prélèvement qui, même pour 
quelques minutes de grève, corres- 
pond au trentième du salaire et 
donc à une journée. 


JOURNAL D’UN AMATEUR, par Philippe Boucher 


L ES personnages subtils, 8 ne faut pas 
vouloir Pâtre plus «qu'aux, mais moins ; 
en procédant à la manière d'Edgar Poe 
dans te Lettre votée : le mystère est qu'il n’y 
a pas de mystère. 

Pour comprendre M, Mitterrand et la déci- 
sion qu'il doit prendre pour son avenir, il 
convient peut-être d’abord d'oublier ce qu’en 
«fit M. Mitterrand et de rappeler ce que fut le 
souhait (ostensible ou caché) de ses prédé- 
cesseurs en matière de réélection, quelle que 
soit la République. 

Sous la V*. M. Giscard d’Estaing et le 
général da Gaulle se sont représentés, et 
Georges Pompidou est mort avant «tue le 
sujet ne soit d'actualité. Sous la (V*, René 
Coty ne pouvait prétendre faire renouveler un 
septennat interrompu pour cause de général 
de Gaulle. Mais Vincent Aurio) a bien cru 
qu’on allait faire appel è lui lorsque l'élection 
de son successeur prit l’allure d'une farce 
interminable. 

Sous la JH* République, Albert Lebrun s’est 
représenté, et a été réélu. Avant lui, Paul 
Doumer est assassiné (en 1932) après moins 
d'un an de fonctions. Gaston Doumergue se 
retire au terme des siennes.» mais ne refu- 
sera pas de revenir aux affaires comme prési- 
dent du conseil après les émeutes de 
février 1934. DeschaneJ ne tait que passer, 
victime d’un train de nuit et des étangs de 
Rambouillet... 

Mitterand, poussé è la démission en 1924 
en raison «je ses options « présidentialistes », 
ne pouvait demander è rempiler. Poincaré 
(modèle de M. Giscard d' Estai ng, avoue 
celiâ-cn ne s’est pas représenté en 1920, 
maïs 3 sera par la suite deux fois (1922- 
1924 et 1926-1929) président du conseil et 
refusera même de l’être une troisième fois. 
Ce qui ne signifie pas précisément renoncer 
eu pouvoir. 

Armand Faîtières abandonne toute vie poé- 
tique en «quittant l’Elysée en 1913, à l'âge de 
soixante-douze ans. H mourra nonagénaire, 
tout comme son prédécesseur Loubet qui, lui 
aussi, s'en tiendra è un seul septennat. 

Auparavant, Félix Faure meurt dans les 
bras d'une belle. Casîmir-Perier, élu après 
l'assassinai de Sadi Carnet, est contraint à la 
démission par la gauche. Cependant que 
Jules Grévy, au début de son second man- 
dat, avait été acculé au retrait par le malheur 
d’avoôr un gendre. Avant... c’était Mac- 
Mahon. 

Bref, en dehors de FallÜres et de Loubet, 
tous kis autres ont souhaité conserver leur 
place... ou le pouvoir, mol oreiller qu’on ne 
quitte pas sans hésitation. Ces précédents ne 
constituant pas une preuve, mais une 
ambiance, cafte de la tentation. 

Que peut contre efle, pour M. Mitterrand, 
te certitude d’un départ glorieux, accompa- 
gné de raffection générale, de F unanime 
estime pour l'homme que les sondages 
encensent mais qui ne lui dictent pas sa 
conduite, pour l’homme qui s’en va au plus 
fort de sa popularité ? Rien. Qui ne sait que 
tes retraites triomphales sont aussi des 
voûtes «T enterrement ? 

Comme le dit un de ses collaborateurs, 

« voilé trois mois que le président fait com- 
prendre à ses proches qu'il n’y a rien de pfus 
beau qu'une campagne électorale ». Somme 


toute, jusqu'alors, il n’avart pas décidé de ne 
pas se représenter. Désormais, il n’a pas 
encore décidé de se représenter. 

Réserve faite de ses chances de réélection 
(qu'il jaugera sans doute plus lucidement que 
ne le fh son prédécesseur), c’est F âge qui 
commandera tout. Comme pour d'autres. Le 
reste n'est que barbe à papa pour amuser la 
galerie. 


I L y a déjà quelques années, M. Mitterrand 
disait que s'il avait été élu dès 1974, il 
se serait représenté en 1981, mais que, 
élu cette annéeHà, il s'interrogeait. Cçsî en 
ce sens que son propos le plus important à 
Solutré est celui qui se réfère à « te dernière 
fraction de [son] Sge ». 


Age 


Il craint les défaillances de cette fraction- 
là. Il connaît et évoque parfois la débandade 
intellectuelle qui peut atteindre certains 
grands hommes ; par exemple, Winston 
Churchill, dont il cite volontiers la longue fin 
difficile. Or il est plus tadle d’en masquer les 
manifestations les pinceaux à la main, 
comme Churchill, amateur de qualité, qu’au 
pouvoir sous le regard du public, adulateur 
aujourd'hui, cruel demain. Pour 19BB, ce 
n'est pas un choix que fera M. Mitterrand, 
mais un pari, qu'il appartiendra à ses neu- 
rones de savoir gagner. 


Q 


UE les socialistes ne viennent pas 
gémir parce que, majorité parlemen- 
taire oblige, te bureau de l'Assemblée 
nationale a rejeté leur demande de voir 
M. Chartes Pasqua traduit devant la Haute 
Cour pour l’affaire du vrai-faux passeport de 
M. Châtier. Pour les socialistes, ce refus est 
pain bénit. 

Imaginons F hypothèse inverse. Elle eût été 
un cadeau empoisonné que les socialistes se 
seraient à eux-mêmes servi. Car, p«xir préten- 
dument judiciaires que sont des poursuites 
devant la Haute Cour, elles sont avant tout 
politiques, pour ne pas dire partisanes, puis- 
que chacun vote selon le camp qui est le sien. 

Parce qu'elles sont de nature politiques, 
de telles poursuites auraient été jugées è la 
même aune. Or si M. Nucd, lui-même bel et 
bien engagé dans cet engrenage, est «m 
inconnu pour le grand public et d'avance 
sanctionné pour eaux qui se soucient de son 
histoire, M. Pasqua est loin d'ëtre dans ce 
cas. 

Non seulement il est, comme il est normal 
pour la fonction qu'il occupe, fort célèbre, 
maïs il est aussi populaire. Nombre de raisons 
expliquent qu'il en soit ainsi, même si un 
nombre égal justifie qu’on trouve cette faveur 
imméritée. 


L'homme a du sang, 3 parle d'abondance, 
simple plutôt que subtil, a gros traits plutôt 
que nuancés, tripes plus que cervelle : il fait 
montre de ce qu'il faut de vulgarité pour que 
les foules le trouvent beau. Il peut aussi faire 
valoir les résultats «te ses services dans la 
lutte contre ie terrorisme. Quand, sur 
d'autres terrains, les résultats font défaut, il 
sait faire croire qu’ils sont pour demain. 

Dès lors que M. Pasqua est populaire, ses 

assaillants auraient nécessairement été mal 
reçus, et avec eux tous ceux de leur famille, 
président de te République indus. L'idée 
générale eût été qu’on cherchait noise à un 
homme qui faisait bien son travail. Les socia- 
listes se seraient retrouvés dans la situation 
de l’arroseur arrosé, n’ayant pour seule issue, 
après, «lue de s'en prendre à eux-mêmes des 
coups qu'ils auraient reçus. 

D'autant que le combat — au demeurant 
plus que fondé — qu'ils entendaient mener ne 
pouvait convenir à l’enceinte qu’ils avaient 
choisie, dans les termes que 1a Constitution 
et la loi leur assignaient. 

Que le PS morne è l'assaut de M. Pasqua 
lors de séances d'actualité le mercredi à 
F Assemblée nationale, fort bien. La polémi- 
que y a sa place sur des sujets étant l'enjeu et 
les règles du jeu sont immédiatement percep- 
tibles. Mais s'il s’agit d'organiser une leçon 
de morale publique s'appuyant sur des 
gloses, le « message », comme l'on dit, n’a 
pas te moindre chance de c passer ». comme 
encore l’on dit, au travers du labyrinthe 
(vocable égyptien avant d’être grec) parle- 
mentaire. L'opinion s'en lasserait avant 
d’être édifiée, sous réserve qu'elle le sou- 
haite. 


T OUT autre eût été te situation si la jus- 
tice n’avait pas obligeamment donné 
son blanc-seing au ministre de l'inté- 
rieur pour couvrir du label e secret-défense », 
au gré de son humeur et des opportunités du 
moment, te recette de la tarte aux prunes, le 
fonctionnement «tes casinos, le concours de 
Miss France et la fabrication des passeports. 

Il est vrai que la justice ne peut pas se 
mêler de tout, avoir une opinion sur tout et 
contrôler au jour le jour tes bonnes et les 
mauvaises actions d'un ministre, fût-il de 
l’intérieur, fût-il M. Pasqua. 

Mais quand même I A quelle pantalonnade 
la justice ne prête-t-elle pas son concours I 
Tout le monde sait que M. Châtier, accusé et 
témoin à le fois de ce Carrefour du dévelop- 
pement, a été en possession d'un vrai-faux 
passeport, tout le monde sait que celui-ci a 
été fabriqué par la DST. tout le monde sait 
qu'un haut fonctionnaire de police a été 
l'intermédiaire empressé de ces opérations ; 
personne ne voudrait croire «lue pareille 
embrouille aurait pu se faire à F insu de 
M. Pasqua - un homme si sourcilleux, - 
mais personne ne «toit en piper mot C'est 
secret. C'est défense. C'est vertueux. Il y a 
plus grave qu'une justice dont on «toute, c'est 
une justice dont on rit. 

Pour sacrifier à la manie des références 
historiques, disons que Fie arrêt secret- 
défense » est le digne fils de l'arrêt Zola à 
propos «te l'affaire Dreyfus. Une fois encore, 
la justice a dit : * La question ne sera pas 
posée. » In memoriam. 


La réforme des prisons 
est adoptée 

L'Assemblée nationale a. adopté 
définitivement, le jeudi 1 1 juta, le 
projet de loi relatif au service-public 
pénitentiaire. La majorité et le Front 
nation «1 ont voté en faveur de ce 
texte, l'opposition de gauche contre. 
Le garde des sceaux. M. Albin Cba- 
landon, voit ainsi s’achever un par- 
cours difficile, qui Pavait conduit à 
abandonner ridée «ta confier le gar- 
diennage «tas détenus à des entre- 
prises privées. 

Ce projet de loi doit facafiter la 
construction de quinze mille places 
supplémentaires. Les entreposes, 
publiques ou privées, ne seront éven- 
tuellement sollicitées «pie pour la 
conception «le la construction et- 
l’aménagement des prisons. Les 
députés se sont ralliés à la disposi- 
tion transactionnelle proposée par 
M. Chaland on et adoptée par ks 
sénateurs es deuxième lecture ; elle 
prévoit que les condamnés à moins 
de trois ans exécutent leur peine 
dans un établissement qui leur-- est 
spécjalenttnt réservé, et que les 

condamnés à des peines inférieures à 
cinq ans, et dont ie reliquat de peine 
à purger est inférieur & trois ans, 
pourront être également incarcérés 

dans ces établissements particuliers. 


Du 


Juin 87 


5000? DE REFRISE 

MINIMUM 


5000 F minimum de 
reprise de votre vieille voi- 
ture quels que soient son 
âge et son état, (carte grise 
ao nom de l'acheteur) pour 
Tachai d’une Antobiandii 
T10 neuve. 

C’est le moment de vous 
offrir la petite automobile 
qui a tout pour plaire avec 



sa ligne futuriste, son éton- 
nant CX de 0,31, son excep- 
tionnelle habitabilité et son 
révohitionnaiie moteur Ffre 
1000 qui lui procure sou- 
plesse et brio. 5 modèles au 
choix, 4 et 5 CV. 


‘Offre valable dans la 
limite des stocks dispo- 
nibles. 



POUR L’AUTOBIANCHI T10 


, Réseau Chardonnet Défit UntaraeL Mondial assistance . . 


□ 75 MJUS 9. 7. me Bleu* 4&23.HUa □ 75 RARE IL MO, rue de ta Roquette. 43.7988. 16 □ 75 MUS 13. 313. bd Vincent-Auriol. 45.84.15.39. D75 PARIS 14. 70, ov. J son- Mou Bru 45.39.57.33. D75 PARIS 15. 44 rue 
Gutenberg- 45J&19.ZL. □ 75 MRtS 16. Q, bd Exdmon*. 45*4.5030. □ 75 PAJHS 17. 3-5, bd fWa 4432.14.4ft 075 PARIS 19. 93, rue ML 46.0737.88. □ 77 «ION. 2 ov. F.-Roœewlt. 64.2238.7L 

□ 77 MAÜHfl-t fi ME A UX. Roula de Melun. 6434.10.25. Q77 020H4AfflBI BE . 106, ov. du GaLds-Gauile. 60.28.20.41 □ 77 DAMMARiE-lES-iyS. Quai Vbtarra. 6439.04.18. □ 78 ORGEVAL R. N. 13. 3975.95414. 

□ TB SWGGEWABLBHRfE. I place Guvnemer. 34.518655. □ 78 VERSAILL E S. 18-22 rue de Condé. 30.3114.04. □ 91 ATHES-MONS. 136. route de Fortfmwbteou. 60.4839.65. □ 91 DOURDAN. R.N. 836. 
64-59.66-65. □ 91 MASSY-38, rue Gobnel-Pén. 69.2008.03. □ 91 SAMGftt-SUR-ORGE. 9\ rue Aristide* Briand. 69.96.13.18, □ 91 V1GNEUX. 215. 221 av. H- Barbus se. 69.03.33.14. D91 VlRY-CHÂTlLLÛN. 155. Route 
Nationale 7. 69J&357L □ 92 ANTDNl % «»■ Aristide-Briand 46,6605.89. □ 92 BOULOGNE. 58, rue Dnnfari- Radiereou. 46.04.9L19. □ 92 BOULOGNE. 15, rue de l'Eglise. 46.05.09.69. □ 92 CLAMART. 66-68, ov. 
Henri-Barbusse. 4645.93.00. □ 92 LEWMJLOIS-KRRET 120, me Aristide-Briand. 47.37.16.84. □ 92 L£VAUOK-4*£1WET. 80, 82, quai Michelet. 47.30.50.00. 0 92 NANTISSE. 36 38. me Reymond- Poincaré. 47 24.12.11 

□ «NEUftlY-SUR-SBNE. 65/67, ov. du Roule. 4MSJUI O 93 AULNAY-SOUS-BOlS. 2-4, rue de Brusdles. 48.66W.31. □ 93 LE BOURGET 77-79. ov. DMstor*L«fc£^37 çÎm. Q 

ieon-iouiès. 48 l 364L82D93 NEUHJ.Y-PLAISANCE. », bd Gaffieni. R.N. 34. 43.08.95.71 □ 93 SAINT-DENIS. 15. rue Gabrief-Peri. 42.43.44.18. □ 93 VILUMOMULE W b£ 18 42^ 

□ M CHMtFfGJWMARNE. 24R, bd de Stalingrad 47.06077a □ 94 IVRY-SUR-SBNÊ. 5, me U Rousseau. 44.7370 JO. a 94 NOGEHT-SIM-MARNE. WbddeSrmsbo^D^ SKKBa □ 94 &MNT-MAÜR. 7 bis, 
cm Fock. 48.83.0683. □ 94 VUEJUF. 6. bd Atodme-Gprti. 47.2617.06 □ 94 VMŒNNES. 2, ov. FWDérouiède. 43.28.1633. □ 95 ENGHEN-LE$4AMS. U, nie Jules-Fen* 39.64.70.32. □ 95 ERMONT. W, rue de ta 

9 '2Z3Üif L 3a87 - 2a7S - 0 40 B£AÜVWS ' B «115. me de Cakâ. 44.4629.35. O 40 CHANTRiX, 29,‘aTeC ^Joft^4^7!ü.83!n60COWHÊGNE%7r^ 
SoM-ianxe. 44AQ.1Q.1ft □ 40 CRBL 132, rue Bemmer. 44747373, 







S Le Monde • Samedi 13 juin 1987 * 


Politique 


L’élection présidentielle de 1988 


La conférence nationale dn PCF devrait approuver la candidature 
de M. André Lajoinie comme candidat à l’élection présidentielle 


)a conférence nationale dn Parti communiste 
devait s’ouvrir le vendredi 12 juin à Nanterre 
(Hauts-de-Seine) et durer deux jours. Cette ins- 
tance délibérative regroupe, selon l’article 44 des 
statuts du PCF de 1979, les membres du comité 
central, les délégués élus par les comités fédé- 
raux et d'éventuels invités avec voix consultative. 
M. Georges Marchais, le secrétaire général, 
devait lire le rapport introductif qui reprend les 
grandes lignes du long document qu’il a présenté 
anx membres du comité central le 18 mai (le 
Momie du 20 mai). 


Ce document donnait le canevas dn «pro- 
gramme du Parti » — le précédent, intitulé 
«Changer de cap», remonte à 1971 — qui 
devrait être adopté au prochain congrès (décem- 
bre 2987) et proposait la candidatnre de 
M. André Lajoinie, le président dn groupe com- 
muniste à F Assemblée nationale, à l’élection pré- 
sidentielle. 


Cette proposition de M. Marchais, unanime- 
ment acceptée par le bureau politique, a été 


Un sondage SOFRES pour « le Monde » 


Les sympathisants communistes sont en majorité 
sensibles aux thèses des rénovateurs 


« Il s'agit d'une poignée de 
gens... » * Les rénovateurs, ça 
n existe plus !» Ces deux juge- 
ments, émis par des membres de la 
direction dn PCF pour qualifier 
l’échec enregistré, selon eux. per les 
contestataires dans l'appareil du 
parti, ne trouvent pas de confirma- 
tion dans l'électorat communiste. 
Selon le sondage réalisé par la 
SOFRES pour le Monde, la défaite 
interne des rénovateurs cache un 
succès externe : Us ont l'accord de 
55 % des électeurs communistes 
dans leur contestation de l’équipe de 
M. Georges Marchais. Une direc- 
tion qui s’est déjà « trompée pen- 
dant vingt-cinq ans - peut-elle rester 


stdentielle, pour laquelle le PCF a 
déjà largement perdu pied face & 
quelque candidat socialiste que ce 
soiu 

A un pourcentage décourageant 
s'oppose un autre chiffre plutôt 
encourageant pour les rénovateurs *. 
40 % des électeurs communistes 
(contre 44 %) sont • favorables - à 
une candidature .faquin. Même si oc 
taux, légitimisme et esprit de parti 
faisant loi, met en évidence une 
chute de 15 points par rapport à la 
sympathie dont bénéficient les hété- 
rodoxes du Parti, il n’en apparaît pas 
moins considérable. Ce « mal 


longtemps encore en place contre 
son propre électoral ? Depuis 1981, 
les différents échecs 


Juquin » atteint, même, plus du tiers 
des électeurs potentiels de M- Lajoi- 


des électeurs potentiels de M- Lajoi- 
nie. 


les différents échecs électoraux du 
parti ont apporté une réponse posi- 
tive. 

Pourtant, ce rapport de « fai- 
blesse » inquiétera d autant plus les 
dirigeants communistes que, parmi 
les personnes interrogées ayant 
l'intention de voter pour M. André 
Lajoinie lors du scrutin présidentiel 
de 1988, 54 % se déclarent en 
accord avec les amis de M. Pierre 
Juquin. 

S’il provoque l'inquiétude des 
uns, ce sondage incitera les autres à 
la prudence. Avec 2 % des intentions 
de vote pour son entrée dans une 
telle enquête, M. Juquin fait mieux 
que l'extrême gauche (14 %) , mais 
la moitié du résultat dont est crédité 
M. Lajoinie (4%). Pour symbolique 


Une volonté 
unitaire 


De plus, les défenseurs d’une can- 
didature de l'ancien porte-parole du 
PCF auraient quelques arguments à 
faire valoir. Le plus important esc. 
sans doute, que ce « non-candidat » 
pioche, déjà, au-delà du seul électo- 
rat communiste, en allant chercher 
des voix socialistes, d'extrême gau- 
che ou écologistes. Contrairement à 
ce qu’affirment certains membres 
de ià direction, M. Juquin, dont 
l’électorat est constitue à 43 % 
d'électeurs de trente-cinq à 


quarante-neuf ans (26 % pour 
M. Lajoinie) et à 42 % d’employés 
et de représentants de professions 


£ 5011 , ce cas de figure apparaît, 
l'état actuel des choses, comme 
un combat marginal au regard des 
véritables enjeux d’une élection pré- 


intermédiaires (27 % pour M. Lajoi- 
nie), ne feraient pas « plus mal au 
PS qu'au PCF » en se présentant 
La première victime serait, bien évi- 
demment, M. Lqjoinie lui-même. 


En dehors de l'épineuse question 
des «électeurs rénovateurs», ce 
sondage fait surgir une volonté uni- 
taire, qui va jusqu'à la participation 
gouvernementale en cas de victoire 
du candidat socialiste l'an prochain. 
Si la direction du PCF prenait la 
décision d'appeler à V&bstcatïon au 
second tourelle serait suivie par un 
quart de son électorat : 61 % des 
lecteurs communistes du premier 
tour voteraient pour M. François 
Mitterrand. Et 66 % d’entre eux sou- 
haitent une participation au gouver- 
nement contre un petit quart - 
noyau irréductible, présent tout au 
long du sondage — qui refuserait de 
refaire l’expérience de 1981. Cette 
dernière solution, à l’heure actuelle, 
semble avoir pourtant les faveurs de 
la direction. 

Les dirigeants do Parti commu- 
niste auront au moins une consola- 
tion : ils ont raison de présenter un 
candidat à l'élection présidentielle. 
Alors que la conférence nationale a, 
précisément, pour but d’entériner la 
candidature de M. Lajoinie, 72 % 
des électeurs communistes estiment 
que le PCF a raison de présenter un 
candidat, décision de principe, prise 
au vingt et unième congrès de 1974, 
officialisée an suivant, en 1976, et 
mise à exécution en 1981. Ce raz de 
marée positif montre que l’électorat 
co mm u n iste admet cette démarche 
et considère logique de se différen- 
cier du Parti socialiste. 

Dans un sondage globalement 
négatif pour la direction, cette seule 
consolation est bien maigre. 


OLIVIER BffTAUD. 


Que pensez- vous du courant rénovateur qui 
contesta l'action de la direction au sein du Parti 
communiste ? Etes-vous tout à fa it d’accord avec 
ses idées!, plutôt d'accord, plutôt pas d'accord ou 
pas d'accord du tout ? 


Si le second tour de F élection présidentielle 
oppose François Mitterrand et Raymond Sarre et 
que la Parti communiste appelle à ne pas choisir 
entre les deux, quelle sera votre attitude ? 


Tout à bit d'accord 
; Ptaôt fucori . . . . 


Plutôt pas d'accord . 
Pas d’accord du tout . 


Sans opbooa 


Easembie 
des Français 

Sur lOOâeaems 
daPuti 
conmnnûie 
lelfimars 19S6 

lî}» 

w}“ 

42 

g}» 

i« i » 

22 

100% 

100% 


Sur 100 électeurs 
du PXrti communiste 
le 16 mais 1986 


Je voterai François Mitterrand 
Je voterai Raymond Bavre .... 
Je refoserai de choisir 
eafire les deux candidats 

latattstioa, vote Mme oaui) 

Sans réponse 


A l'élection présidentielle de 1988, H y aura 
un candidat désigné par le Parti communiste, pro- 
bablement André Lajoinie. Vous-même, seriez- 
vous favorable ou opposé i ce que Pierre Juquin 
soit également candidat à l’élection présidentielle 
au nom des rénovateurs 7 


Si le candidat socialiste est élu è l'élection 
présidentielle de 1988 et propose la participation 
de quelques ministres communistes au gouverne- 
ment, pansez-vous que le Parti communiste 
devrait : 




Essmlde 

Snr lOOâectears 
dn Parti 


des fiançais 

cnmmiimste 



te 16 mare 1986 

Favorable 

36 

40 

Opposé 

19 

44 

SusopU» 

45 

16 


100% 

100% 





Sur 100 SetttJBs 
Ensemble dn Parti 
de Français coonmnnm 
le 16 mars 1986 


Accepter potff c o a tr amer à 
U mise ea oeuvre d'âne 

politique de gauche 

On devrait refuser, car fl 
■l'aurait rie» à y gagner . 
Sans opbdoa 



La mobilisation contre Textrême droite à Marseille 

« Le Peu raciste, on n’en vent pas » 


adoptée par le comité central à r unanimité moins 
deux refus de vote (MM. Féfix Damette et 
Glande liabrès) baptisés « abstentions » par le 
secrétaire généraL M. Pierre Juquin, chef de file 
des « rénovateurs », ne participait pas à cette 
session dn comité central 


MARSEILLE 

de notre correspondant régional 


An cours de ta réunion hebdomadaire du 
bureau politique, jeudi, il a été indiqué aax parti» 
cipants que des réunions porc discuter de la can- 
didature Lajoinie s’étaient tenues dans «75 % 
des ceOnles ». Ce taux est mis en dotrie par cer- 
tains contestataires. Au cours d’âne réunion du 
groupe de travail chargé d’élaborer le pré- 
rapport du congrès, M. Jean-Claude Gayssot, 
secrétaire à l'organisation et président du groupe 
restre i nt, a indiqué ; «U huit s'en tenir an rap- 
port de Georges Marchais, pas plus. » Trois 
sous-groupes ont été co n sti t ués : Fan concernant 
«la crise» dirigé par M. Phxfippe Herzog; 
l’antre sur le « programme » présidé par 
M. Gayssot, et le davier intitulé «aoe autre 
démarche poStiqoe » animé par M. Pierre BJotin. 


A Fappel du. Parti communiste et 
d’une trentaine d’organisations, dont 
la CGT, plusieurs minière de per- 
sonnes ont participé, le jeudi 1 1 juin, 
à Marseille à la première des deux 
manifestations anti-Lc Peu précé- 
dant la venue dans cette ville, 
dimanche, du prérident dn Front 
national Sons l’égide du collectif 
Marseille Fraternité regroupant les 


autres partis de gauche et plus d’une 
centaine d’organisations, là seconde 
de ces manifestations, « de caractère 
national*, aura lieu samedi. La 
désunion de la gauche contre 
l'extrême droite a créé ta malsise 
dans les rangs de plusieurs associa- 
tions ci syndicats — notamment 
d’enseignants, — dont plusieurs ont 
invité leurs adhérents à répondre 
aux deux initiatives concurrentes. 


même thème à Marseille. La plus 
grande sobriété a marqué le défilé 
des manifestants sur la Gaoebtère. 
Deux banderoles seulement avaient 
été déployées en tête dn cortège, la 
première appelant à lutter « contre 
la haine, l'intolérance et le 
racisme * et « pour le justice, la 
liberté, la paix ». la seconde portant 
le nom des organisations partici- 
pantes. Slogans les plus fréquem- 
ment repris : « Le Peu raciste, on 
n’en veut pas ! » et « Le racisme est 
un crime, pas une opinion t », entre- 
coupés de quelques « Le racisme à 
la mer». 


M“ Edmoode Chartes-Roux- 
Defîerre et de phiskurs de scs amis 
dn courant SwaTame et Républi- 
que, ***** nos yibwf les organisa- 
teurs de 2a anurife stataia peu avant 
«Kcdeci ne co mm ence * qfin.de 
démontrer M'Hue se résignait pas à 
ladMskmde la gauche». ' 


Autre « cas de consàcoce», ceftri 


En dépit — oo à cause — de la 
dualité des nwnifes»»tûm» anti-Le 
Peu, le PC a beaucoup maux mobi- 
lisé ses troupes - quatre mille per- 
sonnes selon la police, vingt mille 
selon les organisateurs - que tors de 
précédents rassemblements sur le 


plan départemental par celle 
d’unité et action (proche du PC), 
qui avait, finalement décidé elle 
aussi de «• doubloaner ». Comme 22 
Favart annoncé, enfin, M. Philippe 
Sanmarço, député PS des Bouche». 
du-RhÔne, accompagné . de 


M e nscaa <C* mort contre 
M. U Pan. - Depuis pluswin 
joins,; IL Jean -Marie La. Pan est 

F objet de menaces de mort. Le prés*- 

dent du Front nationala eu. ta ma rdi 
9 juin, un contact dèvet et personne! 
. evec M. Robert Pandraud, ministre 
délégué auprès du rr ê ràstsa de l'inté- 
rieur, cfcargé.tie le sécurité. CetaJ-ci à 
co nfi r m é è M. Le Pet» qu'l fana i t 
«rftactiwwnent robfetxf cen contrat 
eur os ôte «. Salon le ministère de 
fîntérieur r ce»- m e n a ce» seraient 
d* origna 8a MW d wa e nri etay outre 
M- Lo Pen. MM. Charles Pasqua et 
Robert Pandraud ainsi que ta: gardé 
deeeceecoc M. AÙa Chatandon. . 


M. JACQUES DELORS 


invité du «Grand Jury 
RTL-/0 Monde » 


M. Jacques Delors, président de 
la co rniiwine des Commuantes 
muffmin, sera rtavité de rfanb- 
«oa hebdomadaire « Le paad jmy 
RTL-fe Monde», le dimanche 
14jma,delShI5àl9h30. 
{■ancien riUt» de récosonrie 


Mauroy ré p ondra anx çautfau 
d’André Passer on et Brnno 
Detbomas dn Monde, Paui- 
Jacqaes Traffaat et Jacques 
ESaons de RTL, le débat étant 
dirigé par Ofivier MazeroBe. 


Nouvelles demandes socialistes de saisie 
de la Hante Cour de justice 


- Comme prévu, les députés socia- 
listes ont déposé, le vendredi 12 juin, 
deux demandes de mise en accusa- 
tion devant la Haute Cour de jus- 
tice: Les deux ont le même exposé 
des motifs, qui est, an mot près, 
identique à celui de leur proposition 
de résolution qu’a rejetée le tmiean 
de l’Assemblée mercredi. 

La première vise M. Chartes Pas- 
qua» mais, comme souhaité par la 
droite, die reprend dans ses articles 
le détail des accusations portées 
contre le ministre de l'intérieur ; efle 


Là seconde demande vise 
M. Robert Pandraud, ministre délé- 
gué ï b sécurité. Elle reprend les 
mfenM a r g u m e n t s que ceux déve- 
loppés contre M. Pasqua. ' sauf le 
• secretdéfense », mais s’appuie en 
pins sur la dédanttioo de M- Pan- 
draud è des journalistes du Monde 
recomxaissant qu’S était « au cou- 
rant • de Faction de te DST dans 
l'affaire Chafier. 


évoque, entre antres, l'impossibilité 
pour la justice ordinaire de lever le 
« secret-dcfemc » et fait remarquer 
que le bureau de 1’ Assemblée est 
tenu de n’appcéder que te forme de 
te proposition de résolution qui. lui 
est soumise ; ni le fond, ni l'opportu- 
nité, m la matérialité des faits repro- 
chés an ministre accusé ne sont de 
son ressort. 



AUDACE 


Annuaire à l’Usage 
Des Auteurs . ' 
Cherchant un Editeur 


369 édhaors da Rttératuru ! 


Sahié par PemenMa du ta presse 
comme la meiheure contribution 
à CMormatlon dus é cri v ai n » 


CALCRECM) BP 17 94400 VfTRY 


La «telle de réumon du bureau n’a 
pas encore été fixée. En revanche, ta 
commission c har g ée d’étudier te 
proposition de résolution visant 
M. Christian NacciVcst réunie 
jeudi. :E0e a Os à si présidence 
M. Jean-François Deafao, député 
UDF dn Cher. Mais pour respecter 
su r up t de ùsemeat le règlement,- son 
ra ppo rt eur nte pas été désigné. Il le 
sera lors de «a- prochaine réunion, 
mardi.. • 


d 


La 

Macroéconomie 






Robert J. Borro 
Professeur q 
f Université de Chlcogo 


Une exceflente 
introduction 

o l'analyse économique 
moderne, qui intéressera 
aussi bien. . 
les éfuefiants que 
f ensemble de la . 

profession 
économique. . 
î 245 F 


ARMAND COLIN 


Le marxisme et la 


gauene iranyaise Tony ju* 

"Un ouvrage érudit et décapant 
qui montre comment la culture 7 : 
politique de l'Hexagone a abusé 
du marxisme avant de le dkjérerT 

François Furet -Le Nouvel Observateur : 


"Je trouve particulièrement 7 . 
remarquable l'analyse incisive du 


>r: TATi riu-.'-v; 1 [7 


Sÿ ■ ■ Wi 
^ m 

m 


$ i i 
' . 1:1 


1 -1k 


m / 4 ^»* ; • mm 

f ■ -:f 

1.7 ; 77; r*. DïT 7I& :77/ V ti : 

’*:*77,-ï7 7 :-',-‘.'7 

h T.7^7?7 ■ ' ~ > ’***if ; A, 7 . J 


CoBection"Ln forc* dos idées" 


^7^' - 7' i 


UNIVERSITE PARIS-DAPPH1NE 

DEA - 21 DESS - 1 DESDP 


de l’élection présidentielle 
dans l’hypothèse d’une candidature Juquin 

(sur 100 suffrages exprimés) 


Des 3‘ 5 cycles recherches dans les grands domaines de s organisation 
publiques et privées. 

Des cours prives p3r des universitaires eî des orsticiens *e. nommé: 


Gestion, Economie, Informatique, Droit, 
Sciences sociales et politiques 

PRÉIÎMSCRIPTION, OEUGATQIi 
en cours jusqu'au 13 juin 

Place Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny. 75016 PARIS. Tel. 45-05-14-10 poste 4003 


i 





















•W* w : 






- > . *,< 

■ t. ■r^æ&sz* 


Ch i vas Régal 


Vol. • I \1 PORTE IV-JlCOSSe PAR Ml' MM -GORJM'A 


*** Le Monde • Samedi 13 



0 




10 la Monde • Samedi 13 juin 1987 


Société 


Le procès de Klaus Barbie 


M. Chaban-Delmas : « Nous savons bien, hélas ! 


que la bête immonde n’est pas morte » 


LYON 

de notre envoyé spécial 


Toujours les témoins d'intérêt 


la retraite, détaché de /‘inspection 
des finances au Parlement depuis 
1946 ». C’est qu'au jourd’hui ce 
n'était pas l'homme politique actuel 
qui déposait, c'était le résistant qui 
pariait, soucieux de se montrer 
didactique. 


fut la Résistance de la France occu- 
pée, de montrer -la légitimité de son 
action contre cette * politique 


d’hégémonie idéologique d'un 
Etat ». constitutive, selon l'arrêt de 


Etat », constitutive, selon l'arrêt de 
la cour de cassation du 20 décembre 
1985, du crime contre l'humanité. 


Ce fut l’occasion de témoignages 
divers qui eurent, toutefois, en com- 
mun le souci de rendre hommage & 
la jeunesse des années 1940-1944 
engagée dans ce combat. Mais, si 
Klaus Barbie n'était évidemment 
pas perdu de vue, puisque c'est son 
procès qui donne l'occasion de bros- 
ser de tels panoramas, il faut bien 
constater que l’audience a, tout de 
même, perdu en imensiié et en émo- 
tion par rapport aux semaines précé- 
dentes . 


A cette vingt et unième journée, 
M. Jacques Chaban-Delmas appa- 
raissait en vedette. Président de 
rAssembiée nationale, il mit une 
coquetterie certaine & ne pas faire 
état de cette qualité, se présentant 
seulement - fonctionnaire à 


Expulser 

l'occupant 


Une lettre 

de M. Kriegef- Vafrimont 


-J'ai témoigné au procès de 
Lyon, étant le seul membre encore 
en vie du COMAC, le commande- 
ment des Forces françaises de l'inté- 
rieur. Seulement, après mon audi- 
tion, j'ai pris connaissance de 
déclarations tendant à exonérer pour 
une part considérable Klaus Barbie 
de certains crimes, et particulière- 
ment de nombreux crimes contre les 
résistants. C'eat un moyen de 
défense qui, qu'on le veuille ou non, 
va à l'encontre des conclusions du 
tribunal international de Nurem- 
berg qu’a confirmées récemment la 
Cour de cassation. 


» Ces décisions ont retenu l’action 
cornante du nazisme comme des 
crimes contre l'humanité. 

» Aller à l'encontre de ce juge- 
ment est une manière de nier les 
aspects essentiels du nazisme et 
d'écarter de très nombreuses vic- 
times du droit i la justice. » 

MAURICE KRIEGEL-VALRIMONT 

ancien député PC. 


• L'aide que nous avons pu 
apporter aux alliés à partir du 
6 Juin a été considérable. Le général 
Eisenhower t'a évaluée lui-même à 
l'équivalent, au début, de huit dtvi- 
slons. de seize à la fin. Quand on 
sait que, pendant des semaines, les 
troupes débarquées se sont trouvées 


Protecteur de Paul Touvier 


Mgr Charles Duquaire est mort 


Mgr Charles Duquaire, qui 
fut le protecteur de Paul Tou- 
vier, l'un des responsables de la 
milice lyonnaise pendant 
l'Occupation, est décédé le 
9 juin, à Fâge de quatre-vingts 
ans, dans une maison de 
retraite de Vemaisoa, prés de 
Lyon. Ses funérailles devaient 
être célébrées vendredi 12 juin, 
en la primatiale Saint-Jean à 
Lyon, sous la présidence du 
cardinal Decourtray. 


Né dans une famille de la bour- 
geoisie lyonnaise - son père fut 
bâtonnier du barreau de Lyon, — 
Charles Duquaire est ordonné prê- 
tre en 1933 après des études de 
droit canonique. Vicaire de la 
paroisse Saim-lrênée, à Lyon, entre 
1938 et 1945, 3 siège en même 
temps au tribunal ecclésiastique. 


mort par contumace par les tribu- 
naux de Lyon (en 1946) puis de 
Chambéry (en 1947) pour trahison 
et intelligence avec l'ennemi. D 
était notamment impliqué dans 
l'assassinat, en janvier 1944, de 
Victor Basch et de sa femme, ainsi 
que dans f exécution de sept com- 
merçants juifs à Riüieux en juin 
1944. Ces exécutions avaient été : 
exigées par la Gestapo de Lyon, 

Paul Touvier, trouva, semble-t-il, ! 
refuge après la Libération dans des , 
monastères de la région. Puis il ' 
vécut plus ou moins clandestines i 
ment à Chambéry, sous le nom de 
Paul Berthet i 


très contestée 


Proche collaborateur du cardinal 
Geriier, primat des Gaules qui 
s’était exclamé en chaire le 
18 novembre 1940 : « Pétain, c'est 
la. France 1 et la France, c’est 
Pétain! », Mgr Duquaire devient 
son secrétaire particulier en 1950. 
Il le restera jusqu'en 196S puis 
conservera les mêmes fonctions 
auprès de son successeur, le cardi- 
nal Villot Ce dernier est nommé 
secrétaire d’Etat en 1967 et 
Mgr Duquaire le suit à Rome. U 
reste au Vatican jusqu’en 1979, 
date de sou retour à Lyon, où B 
prendra sa retraite en 1985. 

Le nom de Mgr Duquaire a sur- 
tout été évoqué à l'occasion de 
l'« affaire Touvier ». Ancien chef 
des services de renseignement de la 
milice & Lyon, entre 1943 et 1944. 
Ranl Touvier avait été condamné à 


Dès les années 50, 
Mgr Duquaire, alors secrétaire du 
cardinal Geriier, commence h 
ouvrer pour la réhabilitation de 
Touvier. Il écrira en 1972 qu’il 
mène cette action « sous sa propre 
responsabilité » et par charité 
chrétienne. Une première tentative 
est faite en 1963 pour obtenir sa 
grâce auprès dn général de Gaulle. 
Sans succès. En 1967, ü y a pres- 
cription sur les condamnations de 
Touvier. Mais Mgr Duquaire pour- 
suit ses efforts et, à la stupéfaction 
générale, l’ancien milicien bénéfi- 
cie d'un décret de grâce du prési- 
dent Pompidou, le 23 novembre 
1971, mettant un terme à son 
Interdiction de séjour et à la 
confiscation de ses biens. 


La rêappuition au grand jour de 
Paul Touvier devait susciter de. 
nombreuses protestations. Après' 
une langue bataille juridique, 
P ancien milicien est h nouveau, au 
début des années 80, sous le coup 
d’un mandat d’arrêt international 
pour crime contre l'humanité. 
Annoncée en septembre 1984 dans 
la rubrique nécrologique du Dau- 
phiné libéré, te mort de Paul Tou- 
vier n’a jamais pu être établie avec 

certitude. 



bloquées devant Avranches, on peut 
se demander ce qu'il serait advenu 
sans ce concours, à l’arriére du 
pays, de la Résistance. » 

Bien sûr, pour le président de 
P Assemblée nationale, il ne s'agit 


portes ne s’ouvraient pas. mais ce 
fia vraiment l'exception. » 


Unité donc, et fraternité dans 
l'unité: « Nous avions tous, alors, 
entre vingt et trente ans. Les autres, 
nos aînés, avaient combattu pendant 


Français se sont au total conduits 
honorablement et qu'ils n'ont pas à 
rougir de leurs airtès. » 


» La Résistance, comme vous le 
savez, commença-t-il. est apparue 
dis le lendemain de la défaite de 
1940. et l'appel du 18 Juin du géné- 
ral de Gaulle n'y a pas été étranger. 
Nous ne fûmes d'abord qu’un poi- 
gnée puis ce fut un développement 
incessant, différent, en zone dite 
libre, de celui de la zone occupée. 
Face à ces groupes qui se consti- 
tuaient. il y avait l’ennemi, l’occu- 
pent. qui. lui aussi, a mis du temps 
à s'organiser, les plus cruels étant 
les SS. Il y avait aussi des Français 
collaborateurs qui ont fait plus que 
leur prêter la main. » 


Pour le président de rAssembiée nationale, 

« les jeunes gens (F aujourd'hui doivent savoir 
que les Français se sont ; au total, 
conduits honorablement ». 


Tel fut le propos spontané. R faux 
y ajouter la réponse i une question 
de M» Henri Nogoères, qui était 
aSnsrrc mais significative. L'avocat 
de la-ligne des droits de l'homme 
pensait, en la posant, à la thèse 
répandue par M* Vergés deptùstpFS. 
est l'avocat de Khan Barbie sur tes 
raisons de la mort de Jean Mdofin ; 
un suicide par désespoir de se décou- 
vrir train par tes siens. 


commesa mère et son père par Bar- 
bie, qui les fit tous déporter. 
M« Vergés fut-3 alors bien iôptné en 
voulant tirer argument du fait que 
ces déportés se trouvaient aas mains 
de ht Kricg s marin e et m» de* SS et 
qu'on les avait placés sur fc pool des 
navires précisément pour que les 
aviateurs anglais voient bien qui Us 
étaient et ne lâchent pas leurs 
bombes sur cnx ? 


pas de présenter une France tout 
acquise à la Résistance mythique et 
irréprochable. 


A grands traits, M. Chaban- 
Delmas devait alors rappeler les 
principales étapes : l’action de Jean 
Moulin, qui, â partir de 1943, réalisa 
l'unité des différents mouvements 
issus des partis politiques au sein du 
Conseil national de la Résistance, 1e 
CNR, « dont il fut. hélas lie prési- 
dent éphémère, auquel succéda 
Georges Bidault», il évoqua les 
deux objectifs du CNR: action 
civile et action militaire. U parla de 
son programme politique, • appli- 
qué partiellement à la Libération et 
qu'il est toujours utile de consul- 
ter». H donna les grandes lignes de 
l'action militaire avec la constitution 
d'un état-major national des Forces 
françaises de l'intérieur, dont le 
chef, nommé par le générai de 
Gaulle, fut le général Kcenïg. Lui- 
même, délégué utilitaire national en 
France, cm à discuter avec le comité 
d'action militaire du CNR » pour 
peaufiner l'organisation matérielle 
à mettre en place en vue du débar- 
quement allié ». 


« Cest vrai, dit-fl. Nous n'avons 
jamais été plus de quelques cen- 
taines de milliers. Cétait déjà 
considérable, car on n’entrait pas 
facilement dans la Résistance. La 
prudence exigeait la méfiance. En 
face, il y avait l’ennemi et ses auxi- 
liaires. comme je vous l’ai dit, et 
quelques dizaines de milliers de 
Français. Nous savions fort bien les 
risques encourus, car, rapidement, 
nous avons appris ce qui se passait 
dans les prisons. Pourtant, nous ne 
savions pas grand-chose, c’est vrai, 
de la déportation. Son abomination 
ne nous a été révélée qu'en 1945. à 
l’hôtel Lutetia à Paris, où arrivaient 
les premiers r e sc ap és. 


la Première Guerre mondiale sous 
les ordres du vainqueur de Verdun 
Nous leur apparaissions donc cho- 
quants. condamnables ou pour te 
moins surprenants. Mais entre nous 
se sont tissés, du même coup, des 
liens tels que rien ne peut tes 
détruire. On a parlé de trahison 
Oui. la trahison a existé, mais ce fui 
celle de collaborateurs ou agents de 
Poccupant infiltrés dans nos rangs. 
On a parlé aussi de ceux qui cédè- 
rent sous la torture. Qui serait assez 
inconscient de lever la maùt si je 
demandais ; « Qui est capable de ne 
pas céder sous la torture ? Pas moi 
en tout cas. Alors, de grâce, que 
cesse ce genre de discours. » 


• A votre con naissan ce,- demanda 
l’avocat à M. Jacques Chaban- 
Delmas, est-il un seul de ms cama- 
rades parmi ceux qui se sont donné 
la mort aux mains de P ennemi qui 
Paît fait parce qu’il aurait été trahis 
ou, au contraire, simplement pour 
être sûr de ne pas céder à la tor- 
ture? 


— Je ne peux répondre que pour 
moi. Je sais seulement que la caxue 
que nous défendions commandait 
effectivement de ne pas parler et 
que c’est pour cela que certains 
avaient sur eux des pilules de cya- 
nure et en ont usé.» 


M* Vergés a e nr e gi stré sans réa- 
gir. 


» C’est que, dans les premières 
années, notre action était comman- 
dée par l'expulsion de F occupant. 
(Test progressivement, en apprenant 
ce qui se passait, que nous avons 
pris conscience d'un phénomène qui 
nous avait échappé et qui était le 
nazisme, c'est-à-dire ta ma lé d ic tion, 
l’abomination, je te répète. » 


An coode 
& crade 


Et pois, pour M- Oiahm- n dwas, 
ri des contradictions, des diffé- 
rences, ont pu apparaître entre ks 
mouvements, ce ne fut jamais sur 
l'objectif & atteindre mais seulement 
sur les méthodes pour l'atteindre. 


Les autres témoins du jour 
n'avaient point la renommée du pre- 
mier. Du moins ont-ils pu dire, 
comme M. Pierre-Yves Lesage, 
arrêté le 12 juillet 1942 par la 
Milice et détenu i Lyon dans ses 
locaux de la rue SaîntéHfiènev q ne 
Klaus Barbie venait là hu-même 
choisir les otages pour ce qu'au 
appelait des •corvées de bois», eu 
réalité tefusfflade. 


La journée s'acheva avec Faudi- 
tion de MM. Henri Bailly et André 
Jarret. Le p rem i er , chargé de mis- 
sion au cabinet du secrétaire d'Etat 
aux anciens co mbattant s et secré- 
taire généra? de rAssoàetkm des 
garibattana» vetadakes delà Résis- 
tance, a fcri aussi évoqué l'image des 
jeunes gens qui adhérèrent â la 
Résistance pour •rappeler, sans 
grands mats, les sacrifices qu’ils 
consentirent ». Arrêté i Lyon, 
M. Baüfy devait s'évader dn train 
qui Temmena k en Allemagne, maïs 
ü fut reprï* 1 Paris. A Dachau, où B 
se r etrouv a, c'est encore le compor- 
tement de scs pfas jeunes camarades 
qui hn reste en mémoire, et c’est 
avec émotion qu’a a parié de ceux 
qu'il rit refuser un morceau de pain 
que de pins âgés tenr proparaient 
par pitié, pour ne pat patafire fsvn- 


Voicî maintenant la réponse don- 
née par le témoin à « certains qui, 
notamment à T étranger, an voulu, 
à l'occasion de ce procès, faire celui 
de la France durant l'Oc cu pa ti on ». 
Car M. Chaban-Delmas a, de cette 
époque, sou analyse. • Dans leur 
grande masse, explique-t-il, tes 
Français ont abord pensé que le 
maréchal de France qid se trouvait 
à Vichy les protégeait. Mais le phé- 
nomène de Gaulle et le phénomène 
Résistance sont apparus es insensi- 
blement se sont combinés avec le 
phénomène Vichy pour finalement 
le dominer, le submerger. Ces Fran- 
çais, qui avaient à survivre, car la 
rie était difficile et rude, l’ont fait 
dans un sentiment de plus en plus 
vif cotare l’occupant, et cela est 
essentiel. Car si nous sommes 
devant vous aujourd'hui, c’est que, 
parmi nous. Il n'en est pas un qui ne 
doive son salut à l’aide d'un 
inconnu. Il a pu arriva- que des 


« C’est vnd. dit-3, que Fan peut 
distinguer entre les mouvements 
d’obé dience communiste, comme les 
FTP. qui se sont battus si fort, et les 
autres. Ce ne furent, en réalité, que 
des différences d'approche. Les uns 
privilégiaient Faction de masse, les 
autres préconisaient des opérations 
plus organisées. Mais tout s'est 
finalement terminé au coude à 
coude, comme Va montré la libéra- 
lion de Paris. » 


André 

letaraadear 


De leur côté, MM- Camille 
Labrux et René Roussel, victimes 
des arrestations de mai 1944 qnî 
dânantdèrcnt Fétat-major des FTP 
de la une sud, ont dît qudles furent 
leurs conditions de détention aux 
mains de Klaus Barbie. 


Quant à M. André Jarret, bon 
pied bon «2 i atnxatgaébMssuf ans, 
sén at e u r de SaOnect-Loirc, maire 
honora i re de Montrran 1 rs Mmes. 
une des «Ex-eqpc rilks médaffiées de 
la Résistance, sa venue à la barre fut 
une occariaet pour hû. de rappeler le 
baroadenr qu'il fat. Parachuté 
mai nt es, fbb en France^ instructeur 
ès sabotages, a a hri aussi « appridê 
la qualités de la jeunesse fran- 
çaise». h laquelle 3 disp e ns a it son 
enseignement nr la meilleure 
manière de marner le ptaatic, de 
saboter une rame et de faim sauter 
des voies ferrées. 


« Je sais Zd, dit-il» au nom de tous 
ces hommes et de sauta ces femmes 
qui sont tombés. Je soukaùe que la 
cour et le jury fassent maintenant 
.leur devoir, fl vous faudra du cou- 
rage, mais le Bon JXeuypus le don- 


Procès utile que ce 
bie ? Assurément, N 
Delmas le tient pour teL 


ocès Bar- 
Cfaaban- 


• Lorsque j'apprends que des 
élèves de lycée assistent à votre 
audience, je ne peux que m'en 
réjouir. Ils auront à méditer de 
manière à être très attentifs, très 
vigilants, iris lucides, et à réagir, 
comme il conviendra, au moindre 
signe, car nous savons béat, hélas! 
que la bête immonde n'est pas 
morte. Mais les jeunes gens 
d’aujourd’hui doivent savoir que la 


« Toute la nuit, fai entendu des 
hurlements, a raconté M- Labrux. A 
Mont lue. quand Je suis arrivé, fat 
vu mon camarade Chamboanet 
complètement ensanglanté et que 
nous avons vu sur le point de mou- 
rir. » 


Déporté à Neneng&mme, 
M. Labrux fut de ceux qui, du 
18 avril au 3 mai 1945, se retrouvè- 
rent embarqués par les SS sur des 
cargos battant pavillon de la Kriegs- 
marine, et que l’aviation britannique 
coula dans la baie de Lübeck. Cest 
sur l'un de ces bateaux qu’a péri te 
fils de M“ Lise Lesèvre, arrêté 


Le président André Cenfim hrifit 
comprendre qu'on td conseil n'était 
pas de mise. Mais» fi n al ement; quoi 
mieux que ce . bref dâakgne avec 
M" Guy Bennan n peut dépeindre 
ML Jarret? Question :*Naver-vous 
pas reçu pour m otiox pendant la 
guerre, d'abattre Klaus Barbie f » 
Réponse : *Non, mais si je Pavais 
eue. il ne sentit pas UL Fane que 
tous ceux que fat eu pour mission 
d'abattre, je ks al envoyés au 


JEAN-ftWRC THÉOLLEYRE. 


Les auteurs de la fusillade de l'avenue Trudaine aux assises de Pans: 


Réclusion à vie requise contre Régis Schleicher 


Vingt ans et dix ans de la même peine réclamés contre les frères Halfen 


Cest presque aphone, la voix 
rompue par le combat qu’il venait de 
livrer et brisé par l'émotion, que 
l'avocat général, M. Gérard Gufl- 
loux. a conclu, jeudi 11 juin, son 
réquisitoire. D venait de lire quel- 
ques lignes d'un texte d’Action 
directe affirmant : « ÜLo guerre entre 
les éléments armés du prolétariat et 
les forces de l’Etat Impérialiste est 
une guerre totale. C’est une expres- 
sion de la guerre civile. » D se 
tourne alors vers le défenseur de 
Claude et Nicolas Halfen pour dire ; 
* M‘ Thierry Lévy, au début de ce 
procès, vous m'aviez lancé au cours 
d’un incident d’audience qu’il fal- 
lait me taire ou que c'était alors le 
signe que j’étais là pour un autre 
but que celui d’un magistrat. » 


Dorant une heure et demie, 1e 
ministère public avait clairement 
laissé entrevoir ses intentions, 
s’employant méthodiquement à 
démontrer h responsabilité de Régis 
Schleicher et Claude Halfen dans la 
fhsfllade de l’avesne Trudaine, te 
31 mais 1983. 


cher : «// a confié peuaprès:*Je 
risque la perpétuité. » îl s’est jugé 
lui-même. Pourquoi yopleàvùus 
que Je le déjuge! » V . 


Le souffle court, ML GmHoux a 
continué en ces tenrifcs : • Eh bien, 
je voudrais vous le dire, mon but : 
I) je suis ici pour que ta Justice 
triomphe de ta terreur 2) pour que 
mes enfants et mes petiis-enfams ne 
connaissent jamais la guerre 
civile. » Ces derniers mots tombent, 
rauques, murmurés. L’avocat géné- 
ral a déjà ses notes rassemblées sous 
le bras. Cest fini. Il quitte son fau- 
teuil, se ravise soudain et requiert. 
Comme on prescrit une ordonnance 
allant de soi : perpépuité pour Régis 
Schleicher, vingt ans de réclusion 
criminelle pour Claude Halfen et 
dix ans pour son frère Nicolas. 


« Etait-il facile que Réfis Schlei- 
cher devienne un militant de Fukm- 
gauche ? Certes non. » Après ce 
préambule, l’avocat général décrit 
l’itinéraire de ce fils d' un anc ica 
secrétaire national de la CFDT se 
transformant progressivement en 
autonome, puis s'impliquant dans k 
groupe Action directe, au priât d’en 
devenir Pan des chefs. Le 31 mai 
1983, il est donc là, avenue Tm- 
daine, mobilisé comme les autres 
membres du groupe, pour partici- 
per, selon le ministère public, à un 
htri-up. 


"La fusillade,- «ms -cesse\éîf*Ejq?réç- 
depuis le 3 Juin, re noett e^ feem o 
encore une fois. 

Franco Florida soot irt^Kufetpar^ 
tes gardien» de laYfiwcyClarâMtt 
Caiote et Guy AdéL Haxtiami (SAP 
jette à terre Claude Cakda êt lete©'- 
. de plusieurs balles sans lui donna- 1er- 1 
temps de réagir.; Franco Florins 
esquisse un mouvement de recul. 
Cest à ce momenc-là, selon ravocat- 
génond, quelques pas plus bas dans 
l'avenue Trodaiîie» que Gloria 
Argano et son ami' Régis Schleicher - 
tuent le brigadier Emile Gondiy, 
alors qu’fl cherche; àrc joindre ara ..; 
collègues» 


i Pour l'avocat général, tout était 
'dit - ou presque. Il hi restait 
. encore - à lancer quelques traits- à 
Claude Halfen, qui assure n'avoir 
pas été présent sur tes beux de k 
fusillade. Sur Un ton crispé» R hti 
. rappelle qu’Ha été traité de «pétai- 
itfst ç d e merde ». dès là première 
ggj ggg&be, pour ajouter : * li n’y à 
' dans votre famille que Von 
j|5gjjcitfe la Résistance. » Et à son 
hri larirê : *■ Vous savez com- 
ineut Grmtfsci vous aurait 'appelé ? 
Un pétêt-fiotawti^»: E^ ht 
grand-mère de raeçusé, grande 
ifahtwitfe co m ia un iste^ fl hiiassène : 
> Vous . avez triOi les ' idéaux de 
vôttx Mm de en sombrant dans les 
jg irra M ^fo us grimaçantes du gau- 
Çtaiidc Halfen sccooiea- 


. L’avocat général s'appuie sur tes 
aveux de Frédérique Germain, la 
«repentie» d* Action directe, et 
dm» autres témoignages: •Régis 
Schleicher se vante d’avoir tué. Il 
tire sur Gondry et Le brigadier 
s’écroule. Ce fait d’armes appar- 
tient d'ailleurs à la légende 
d' Action directe. Plus tard, il tire 
sur le gardien Thouvenin. » 
M. GuiUoux s'arrête, laisse passer 
tm sflence et se tourne vers M» Ber- 
nard Ripert, avocat de Régis Schlei- 


C’esi à ce moment-là aussi, tou- 
jours- selon V avocat général^ 
s'appuyant sur une. déclaration d© 
Frédérique Germani que Claude 
Halfen, sortant du café Le lycée 43, 
.qni s’est glissé derrière Claude 
Cakrfa et Guy Adé, flairant quelque 
chôse de suspect fait feû sur ce dov 

.nier: «l/y à deux personnes qui 

tirent sur Adé, affirme ML Goûteux^ 
et le deuxième^ c’est vous, Claude 
Halfen. C’est vous qui. «je 
vais te flinguer* dans iut français' 
sans accent. C’est M, Cfaüde Hafi 


' Auparavant. M** Christiane 
; •Sgant-Coeperaux pour te gardien 
Guy Adé, Alexandre Martin- 
Commène pour la ftunïlfe de Claudc 
Caiola et Guy Nicolas pour 
M** Gondry, avaient demandé une 
justice .fèrmt’.M^' Nîcplas devait 
ÎBsi&ter auprès de la cour i * La jus- 
tice fur doit pas être exemplaire, 
mais -juste. Etre jusce ne veut pas 
directttfaihk » J/ V :;';.'L ■ 


fen que tout désigne 'à tout est cohé- 
rent » ' • • — “ ’ - - " x 


v . Lra. aKtiebces jfcs 12 est 13 jnm 
serojHtôoB^Wfieg.»a plaidoiries tfe 
M*BoaarâRipprt etThterïy Lévy. 


fAURËNTGROLSAMSl 




f ^ ' 

ry ■„ sjtu 

* ■' 


. ..r-J- 

J*- “ 





V- 
**\ ... 

V ' '-A” 1 ri, _. 


\ 


» — - 


* 


«*• 

rr 

Will-i 

Ç*>aV^__ 

? a * , , 

i ‘' J ** -jis ,’ 

?-**r*î .,, • 

. . 

J. t»-;? 

Ü*4*a •„.. 


*•■«■» Vîd 

» -■* ^ • 
> *■«._-. .. 

?*i. f .. 

-** r f ■: 
ac^.K. . 

•;**.- ... . 
*-*«■ j. . . . 
*W • 




;>■ ■ .. 




iit, .. 


ttifc. 




î % ’ 


fîitji'hi-r 

I i V ! 7 - Ï » V i 


Société 

La garde à vue des joailliers Pierre et Jacoues Chaumet 

A Les policiers de la brigade financière de Paris 
enquêtent ai Tue de l’ouverture d’une, information judiciaire 

KjHt« iw ■ . _ 9 


•n Le Monde • Samedi 13 juin 1987 1 1 


JacqoesCW. tratear : 205 mfllkms de francs 


propriétaires de la célèbre 
JoaiUerie de la place Vendôme, 


pour les actifs, 597 millions pour 
** Mais M. Lafont recon- 

irarf InLmSma 


pierres pour la vente et qui n’ont 
jamais été payés. A cette catégo- 
rie appartiennent les six personnes 
qui, ces jours derniers, ont porté 



ogksant à ta demande du par- 
qnet de Paris. Interpellés vers 
14 bernes, les deux Aires ont 
été conduits dans les locaux de 

bprigtatru MiBrib Bflt pia^f m 
gide à vue. 1b pourraient être 
■ocrés as terme de celle-ci, soit 
vendredi 12 juin, soit le ksufe- 
main si une prolongation de 
vingt-quatre heures est deman- 
de* par les enquêteurs pour 
approfondir leurs interroga- 
toires. 

Le parapet indiquait, vendredi, 
qne les policiers agissaient Han* Je 
cours d’une enquête préliminaire. 
Leurs inv estigations devraient 
permettre de mieux cerner les élé- 
ments nécessaires à l'éventuelle 
ouverture d’une information judi- 
ciaire qui, en tout état de 
ne devrait pas intervenir avant 
une dizaine de jours. C’est le 
temps nécessaire, selon le par- 
quet, « pour y voir plus clair ». 

La procédure utilisée à l’égard 
des frères Chaumet est classique 
dans le» affaires financières. 
Moins classique en revanche est 
la ■ langueur » manifestée par les 
autorités judiciaires, qui ont 
attendu de longues semaines, mal- 
gré des bruits alarmants, avant 
d’intervenir (le Monde des 20, 22 
et 28 mai). Le rapport de 
M. Hubert Lafont, administra- 
teur provisoire nommé par le tri- 
bunal de commerce, remis à 
l’occasion du dépôt de b ilan, a 
donné l’impulsion nécessaire. 

Assez succinct — une dirai™ 
de pages, y compris nUstoriquâ 
de ta société, — fl ne permet pas 
de comprendre l'ampleur du trou 
constaté dans la trésorerie des 
joailliers ni. surtout, la façon dont 
fl s’est creusé. 

Deux chiffres sont, sons toutes 
réserves, avancés par i’admnns- 


ies éclaircissements nécessaires. 
Le chiffre cité le plus souvent 
dans les milieux spécialisés d’un 
passif de 1,8 milliard de francs 
tarait donc tout à fait fondé; 

Comment en est-on arrivé là ? 
L'enquête de la brigade finan- 
cière a précisément pour but de le 
découvrir. Au-delà des mauvaises 
affaires dues aux aléas du marché 
du d iam a n t, il est probable que les 
activités financières occultes des 
frères Chau m et ont contribué à la 
mauvaise santé de leur entre- 
prise-;. En 1983, déjà, une vérifi- 
cation fiscale avait permis de 
constater que les joailliers bénéfi- 
ciaient de prêts financiers de la 
part de particuliers auxquels Os 
consentaient, en retour, une rému- 
nération armnelle de 10 % à 12%. 

Comptabilité 

occulte 

Cette pratique de prêts — qui 
n’est pas illégale — n’avait en 
aucune suite judiciaire. Les prêts 
consentis aux frères Chaumet 
étaient d’ailleurs inscrits sur leurs 
livres de comptes, mak a n’est pas 
impossible que ces livres n'aient 
été que ta partie émergée d’un 
iceberg. De source judiciaire, on 
n’exclut pas l’existence d’une 
comptabilité occulte, ni celle de 
prêts rémunérés à 20 %. Resterait 
alors à savoir comment les joail- 
liers ont pn espérer rémunérer à 
un tel taux les capitaux placés 
chez eux. 

Resterait aussi à connaître 
l'identité de ceux qui ont placé de 
l’argent place Vendôme ou dans 
une filiale étrangère de la maison 
française. Deux catégories de 
créanciers attendent leur rem- 
boursement. n y a d’abord des 
professionnels du diamant qui ont 
confié à ta maison Chaumet des 


A la suite de ces plaintes, deux 
informations judiciaires, confiées 
à M François Charnu, premier 

juge d'instruction au tribunal de 
Paris, viennent d’être ouvertes 
pour « non-restitution de 
confiés», c’est-à-dire abus de 
confiance. Parmi ces créanciers 
dupés se trouveraient, selon 
1‘ Express, les maisons Reza, Ray- 
mond Bloch, Behar, et Marcel 
RubeL Cinq plaintes pour abus de 
confiance ont été également dépo- 
sées à Genève par des clients de la 
joaillerie qui n’auraient pas récu- 
péré l’argent provenant de la 
vente des bijoux qu’ils avaient 
donné à vendre. 

D’autres créanciers de ta mai- 
son Chaumet seront vraisembla- 
blement plus discrets : ce sont 
ceux qui, ne pouvant justifier fis- 
calement l’origine de certains 
capitaux, en auraient confié une 
partie aux joailliers pour qu’ils les 
placent et les rémunèrent à un 
taux intéressant. Selon les 
rumeurs du milie u des diaman- 
taires, plusieurs de ces créanciers 
envisageraient d’intervenir par 
l’intermédiaire de sociétés finan- 
cières suisses qui garantiraient 
leur anonymat. 

L’affaire Chaumet ne ferait 
ainsi que commencer, avec cette 
particularité que les créanciers 
victimes des malheurs de la joail- 
lerie se recrutent dans ta haute 
société. Aux côtés du président 
zaïrois Mobutu, du rai marocain 
Hassan II, on trouve ainsi 
M. Albin Chalandon, actuel 
garde des sceaux, ou M. Jean 
Poniatowski, cousin germain de 
l’ancien ministre. Ce dernier 
assure que les frères Chaumet ont 
vendu, sans son accord, en novem- 
bre 1986, un bijou qu*U leur avait 
confié en 1979. Une vente dont il 
n’a jamais vu le produit— 

G. M. et EL P. 


A la cour d’appel 
de Bordeaux 


Le procureur général 
demande des sanctions 
contre deux avocats 



DES NOTAIRES 


BORDEAUX 

de notre correspondante 


M. Claude Jorda, procureur géné- 
ral près la cour d'appel de Bordeaux, 
a officiellement saisi, le 10 juta 
1987, le bâtonnier, M e Alfred Peyre- 

longue, d’une rier^andf de sanctions 
disciplinaires & rencontre de 
M 1 * Daniel L&tanne et Denys Sutter, 
les défenseurs bordelais de l’ex- 
candidat RPR François Korber, 
accusé de trafic d’or et de devises 
avec le Luxembourg et du meurtre 
d’un de ses collaborateurs. 

Le 11 mai 1987, devant la cour 
d’assises de la Gironde, les deux avo- 
cats et M* Thierry Lévy, du barreau 
de Paris, ont été récusés par leur 
client Commis d’office, ils mit alors 
refusé de plaider, obligeant ainsi ta 
cour à renvoyer FalTairc. Le procu- 
reur général les avait immédiate- 
ment menacés de sanctions discipli- 
naires (le Monde du 21 mai). 

0 estime, eu effet que les avocats 
de François Korber ont commis à 
l'audience un manquement aux obli- 
gations que leur impose leur serment 
d'avocat en aidant un accusé à choi- 
sir le lieu, la date de sot procès et 
ses juges. La sanction encourue peut 
être par ordre croissant : un avertis- 
sement, un blâme, une suspension 
pouvant aller jusqu’à trois ans, et au- 
delà ta radiation. 

Le conseil de l'ordre du barreau 
de Bordeaux doit statuer an pins 
tard le 25 juin. Le bâtonnier précise 
cependant que cette instance se réu- 


nira sous sa forme disciplinaire pour 
étudier l'affaire avant le 22 juin. Ce 
jour-là, en effet. Français Korber, en 
principe assisté de ses trois avocats, 
doit comparaître de nouveau devant 
h cour d'assises de ta Gironde, 

GINETTE DE MATHA. 



135 F 

Traduit de l'américain par Martine Meusy 


Comment préserver en France des "droits acquis" histo- 
riques, voire certains privilèges qui auraient dû depuis 
longtemps être balayés par le vent des mutations de 
la société ? Pierre Drouin / Le Monde 

Le livre de référence sur la question. 

Luc Ferry / L'Evénement du jeudi 

S E IJ ! L 


Angm ifliui. Im toutes dernières affairas an 

fonds de commerce 

Tous les lundis, dans le journal 
spécialisé depuis 42 ans 


boutiques, bureaux, 
locaux commerciaux 


«Les Annonces» 

En vanta partout. 5 F« 36. r. Malte. 7501 1 PARS. TéL (U 40-05-30-30 



TENIR LA DISTANCE 


Avec les ingénieurs de Télésystèmes 

vous irez au forvl des proHènœpOuraflerplus loin dans les solu- 
tions. Vous tiendrez k distance parce qu'ils tiendront leurs délais 
et leurs budgets. Cetre maîtrise, Os l’ont acquise au contact des 
di fférents métiers qu’ils pratiquent chez Télésystèmes sur des 
centaines de chantiers de pointe en France et dans le monde : 
Banq ues de données : Avec sa division Questel, leader en 
France et en Europe, Tâésystèmes vous fournit l’information 
dont vous avez besoin dans le domaine des marques, des brevets, 
de U vie des sociétés-. 

Téléma tique g Télésystèmes offre les plus grands serveurs au 
service de la télématique professionnelle mais aussi de la télémar 

tique grand public 

Gestion de centres informatiques : Téiésystemes vous 


ap p o rt e conseil et assistance pour l'exploitation de vos centres 
informatiques, pounépondre à vos besoins d’infocenttes et pour 
prendre en charge la gestion de vos ordinateurs™ 

Logiciels : Nous vous proposons notre maîtrise des techniques 
de développement d'applications et des outils de génie logiciel. 
Nous réunissons pour vous des prestations de haut niveau dans 
le domaine du conseil et de l’assistance technique. 
Ingénierie de réseaux et de systèmes î Nous nous situons 
aujourd'hui à la toute première place en matière de réseaux 
locaux et systèmes de communication d’entreprise. 

Nous développons des progiciels bancaires et offrons un niveau 
d'expertise élevé dans le domaine de la sécurisation des transac- 
tions et de la carte à mémoire. 

Mais, si importante soit-elle, la technique n’est pas tout. 


Télésystèmes a été l'une des premières entreprises à comprendre 
l’importance d’une relation de qualité entre les hommes. Formés 
dans cet esprit, nos ingénieurs sauront s'adapter harmonieuse- 
ment à vos équipes. 

Télésystèmes fait partie du groupe COGECOM (Compagnie 
Générale des Communications). Télésystèmes - 115, rue du Bac 
75007 Paris - TéL: (1) 45.44.3858. 



Banques de données-T^ématique-Cenlres informatiques - Logiciels - Ingénierie. 


mes 

Gagnons ensemble. 







Suh«m*nnKub«t vi/xvi'amau 








{.Vh« 


# 







12 Le Monde 9 Samedi 13 juin 1987 • 


Société 



Soixante-dix enfants victimes d’un gang organisé aux Pays-Bas 


Les tristes clowns du « baby porno » 


OUDE-PEK£LA (Pays-Bas) 
de notre envoyé spécial 


* Après— après » ff est arrivé des 
choses pas jolies pour les 
enfants. » Comme on fa comprend, 
Tina Detmers. vingt-six ans. insti- 
tutrice à Oude-Pekela, une ville de 
8 000 habitants à l'extrême nord 
des Pays-Bas. Elle n'a pas envie 
cf entrer dans les détails. 

Que s'est-i) passé, en mai. à 
Oude-Pekela ? L'enquête est diffi- 
cile puisqu'elle repose essentielle- 
ment sur le témoignage d'enfants 
de trois à six ans, tous traranatisès 
et qui manquent souvent de préci- 
sion. Les enfants concernés sont 
environ 70 alors que (a vide 
compte 168 enfants de cette tran- 
che d'Sge I 

C'est r institutrice Tina Detmers 
qui. fa première, reçoit (es confi- 
dences de trois d'entre eux. Deux 
portaient des traces de brûlures de 
cigarette et l'autre de pénétration 
anale avec un bâton. Le médecin 
du village constate les laits et les 
enfants commencent à parler. 
D'abord au médecin ou à l'institu- 
trice, pus, plus difficilement, à 
leurs parents. Les « scénarios » dif- 
fèrent. 

Méticuleusement - t profes- 
sionnellement». ajoutera un des 
policiers de la ville - trois ou qua- 
tre adultes, deux hommes, une ou 
deux femmes, ont attiré les enfants 
sans doute dans une des maisons 
du voisinage, pour des attouche- 
ments sexuels, des photos et des 
films pornographiques. Tous les 
enfants sont en effet formels : 3s 
ont reconnu leurs camarades * à la 


télévision ». Parfais déguisés en 
clowns, parfois en simples ouvriers 
du bâtiment, les adultes attiraient 
les enfants qui jouaient près de 
chez eux : r Venez chez le père du 
petit Jean, il y aura des glaces, des 
Emonades. on va bien s'amuser, a 
Et le conte de fées tragique com- 
mençait. Transporté dans un mini- 
car, les enfants, pas plus d'une 
dizaine à chaque fois, étaient 
menés dans une maison avec une 
piscine. Lâ, 3s se déshabillaient 
epour nager dans la piscine ou 
pour se déguisera, leur disaient les 
adultes. Et les « jeux » se passaient 
sous i'ceil de la caméra. Une demi- 
heure plus tard, trois quarts 
d'heure au m aximu m, c'était fini, 
les enfants étaient raccompagnés 
avec des menaces e Si tu paries. 
H arrivera des choses très gravas d 
toi et i tes parents, a Une explica- 
tion du silence prolongé des 
enfants. Les c petits » affabulent- 
ils ? c Impossible, répond-on à 
Oude-Pekela, sinon tous les 
enfants concernés ne seraient pas 
aujourd'hui aussi traumatisés. » 
Marijke de Vries, trente-deux ans. 
mère de Pauls, trois, ans, raconte : 
e Aujourd'hui, ma fille, qui adorait 
Veau, pleure quand je veux l’ame- 
ner à la piscine. Elle dort mal, ma 
suit pas à pas ». r Pour nous aussi, 
c'esr très dur. poursuit Marijke, 
nous ne faisons plus nos courses 
dans le village car chaque fois on 
nous parie de l'affaire. Au début, 
j’étais persuadée que cela n’était 
pas arrivé à mon enfant. C’était 
trop ignoble. Je fui ai quand même 
posé la question. Alors, un jour, 
elle s’est mise à pleurer et m’a 


raconté, mais petit d petit et pas 
tout de sur te. P a fallu attendre plu- 
sieurs jours. De toute manière, je 
n'en dirai pas plus. Pauls m'a (St : 
« Maman, c'est un secret ta 

Se sent-elle coupable ? « Mon, 
car kâ nous avons rhabrtuda de 
laisser les enfants jouer dans les 
jardins des autres parants. C'est 
impossible de surveiller un enfant- 
vingt-quatre heures sur vingt- 
quatre, ou alors il faudrait toujours 
être derrière lui et ce n'est pas bon 
non plus!» Dernier souhait de 
Marijke: quitter cette ville. Une 
ville qui, tout entière, se demande 
aujourd'hui : « Pourquoi nous ? » 
Huit mille habitants, Oude- 
Pekela, à 30 kilomètres de Gronin- 
gen, la grande ville du Nord, res- 
semble à tous les gros villages de 
cette région, mélange curieux de 
modernisme « à ramérieaine » — 
rue principale avec centre commer- 
cial — et de tradition typiquement 
néerlandaise, comme ce moulin et 
ce canal où l'hiver tout le monde 
peut patiner. On y voit uniquement 
des maisons individuelles, le plus 
souvent en bois, ce qui donne cette 
impression mitigée de relative 
richesse et d’isolement- c C'est 
une vêla plutôt industrielle explique 
M. Warchtmeester, porte-parole 
de la mairie, mafs beaucoup 
d’entrBprises ont fermé. Le chô- 
mage touche maintenant près de 
20 % de la population. Les gens 
d’aHteurs viennent s'installer ici 
pour quelque temps, ce qui a peut- 
être rendu possible cette affaira. 
Dans un village agricole où tout le 
monde se connaît, je pense qu'on 
aurait repéré le manège de cette 
bande.» 


Une bande que l'on soupçonne 
maintenant d'avoir opéré dans 
d'autres villes, à Kaartem, à Rot- 
terdam, la police aurait été saisie 
d'affaires similaires mais Impli- 
quant toutefois moins d'enfants 
qu'à Oude-Pekela.: Tout le pays 
commence à être traumatisé et se 
pose des questions. Les Pays-Bas. 
sous couvert de liberté des mœurs 
mais aussi souvent per go&t du 
lucre, n'ont-ils pas permis trop de 
dérives ? L'affaira ri* Oude-Pekela 
va sans douté réveiller cotâmes 
rancunes. Ainsi - les Américains 
n'avaient-fts pas accusé en 1984 
Amsterdam d'être au centre d'un 
trafic mondial de pornographie 
enfantine 7 Ainsi des Britanniques 
demandent-ils que les Pays-Bas 
accèdent enfin à leur demande 
d'extradition d'un des responsales 
d'une publication spécialisée dans 
le c baby porno » arrêté il y a deux 
ara à Amsterdam. En Belgique, où 
le journal le Soir a récem m en t 
révélé l'existence d'un trafic 
d’« enfants loués », on sait que la 
filière passe aussi par les Pays-Bas. 
t Notre situation centrale, V exis- 
tence de porta comme Rotterdam, 
qwest h plus important du monde, 
ce qui permet toutes sortes de tra- 
fics et attire toutes sortes de 
c commerçants ». n'expliquent pas 
tout conclut un homme politique. 
Nos lois aussi sont peut-être res- 
ponsables. Blés sont trop l ax iste s 
en matière de drogue comme de 
pornographie. S'ils sont arrêtés, 
les bandits d'Oude-Pakab risquent 
au maximum trois ans de prison.» 

J OSÉ- ALAIN FRALON. 


Le Sénat adopte la réforme de l’apprentissage 


Après sa séance mensuelle consacrée aux 
questions du gouvernement, le Sénat a adopté 
défirotivemest, le jeudi 11 juin, le projet de loi 
relatif à l’aménagement dn temps de travail dans 
le texte mis au point en commission mixte pari- 
taire et déjà voté par F Assemblée nationale 
(le Monde du 11 juin). Ouvert en décembre 1984 
par Féchec des négociations entre partenaires 


sociaux, le débat sur Faménagement du temps de 
travail est désormais dos au Parlement. D’autre 
part, le Sénat a adopté (la gancfae votant contre) 
dans la nuit du 11 an 12 juin, et après ravoir 
amendé, le projet de loi modifiant le livre premier 
du code du travail et relatif à l'apprentissage dont, 
saisi en première le cture , fl avait commencé Fexa- 
i te 10 juin (le Mondé des 8 avril et 5 mai). 


Relancer la formule de 
. l'apprentissage, objectif de 
M. Philippe Séguin, ministre des 
. affaires sociales et de l'emploi, 
. passe par l'idée que l'éducation 
professionnelle des jeunes relève 
. de la responsabilité de l’ensemble 
de la collectivité nationale. Or les 
entreprises sont, aux yeux du gou- 
vernement, trop faiblement impli- 
' q uées dans cette formule et, 
- d'autre part, l'apprentissage 
• mérite d’être une « voie com- 
~ plète » de formation. 

Les réserves exprimées par 
M. Ragot, rapporteur du Conseil 
économique et social, ont été 
' abondamment reprises, amplifiées 
.- et complétées par la gauche. C'est 
en vain que les communistes ont 
.. tenté de faire voter, au Sénat, une 
exception d’irrecevabilité contre 
ce texte, puis une question préala- 
ble. 


Défendant la première motion, 
M. Hector Viron (PC, Nord) 
» reproche an gouvernement de 
« poursuivre l'œuvre entreprise • 
. . par ses prédécesseurs de « des- 
■ traction du droit du travail » et 
d’« asservissement de la forma- 
tion aux intérêts patronaux ». 

- Pour lui, fl n’est pas acceptable 
'. que l'apprentissage devienne, 

• « aux mains du patronat », une 
" filière concurrente de l’enseigne- 
ment public. Quant à l'inconstitu- 
tionnalité elle-même du projet, il 

- estime qu’elle serait avérée dès 
lors que les apprentis toucheraient 
une rémunération ne correspon- 

.* dant pas an travail fourni. 

- Mme Hélène Luc (Val-de- 

* Marne), présidente du groupe 
: communiste, qui plaide sans 

succès pour le vote d'une question 
préalable, reproche au gouveme- 
■> ment de porter atteinte à l’cœei- 
' gnement technique et technologi- 
que à tel point que « plus aucun 
obstacle, dit-elle, ne s'opposera à 
; la volonté du patronal de généra- 

- User les • formations maison ». 
^ facteurs de précarisation car inu- 

tUisables dans d’autres entre- 
*- prises ». 

•i Du côté de la majorité, les 
; préoccupations sont surtout 


d’ordre financier. Ainsi M. Jean 
Madelain (Un. cent., Ille-et- 
Vilaine), rapporteur de la com- 
mission des affaires sociales, 
regrette le silence du projet sur ce 
point et observe qu’une réforme de 
la taxe d’apprentissage est 
urgente, point sur lequel s’accor- 
dent tous les groupes. Lui, tout 
comme MM. Jean Boyer (RI, 
Isère), Gérard Delfau (PS, 
Hérault), Louis Soovet (ratt.- 
adm. RPR. Doubs), exprime éga- 
lement la crainte de voir l'Etat se 
défausser sur les régions pour le 
Financement de l’augmentation du 
nombre d’heures de formation. 
M. Séguin affirme que l’Etat assu- 
mera ses responsabilités finan- 
cières. D n’empêche que c’est à 
l’unanimité que le Sénat vote, un 
amendement prévoyant que la 
compensation des charges nou- 
velles, évaluées à 36 millions de 
francs par le gouvernement, 
incombant aux régions sera assu- 
rée par l'Etat, conformément à 
l'esprit et à la lettre des lois de 
décentralisation. 

Tout en permettant aux entre- 
prises de dispenser elles-mêmes 
des enseignements donnés par les 
CFA (centres de formation 


d'apprentis), après habilitation 
par l'inspection de l’apprentissage, 
les sénateurs suivent M. Goutey- 
ron, qui offre ft ces mêmes CFA la 
possibilité de conclure avec des 
lycées professionnels (publics et 
privés sons contrat) des conven- 
tions, pour que ces derniers les 
remplacent pour certains ensei- 
gnements. 


Sur la délicate question des 
rémunérations, la majorité suit la 
position de M. Madelin, qui rap- 
pelle que l'apprenti reçoit un 
salaire, précise que des disposi- 
tions plus favorables peuvent être 
prévues, non seulement par le 
contrat, mais aussi par des conven- 
tions ou des accords collectifs et 
réintroduit l'avis de la commission 
permanente du Conseü national 
de la formation professionnelle 
avant que ne soit élaboré le décret 
fixant le montant des rémunéra- 
tions. Enfin, le gouvernement ne 
s’oppose pas à la revalorisation de 
la situation des inspecteurs de 
l'apprentissage qui, dès Ion qu’ils 
seront fonctionnaires, seront inté- 
grés dans le corps des inspecteurs 
de l’enseignement technique. 


A. Ch. 


Au tribunal de Paris 


« Mina te » condamné 
pour diffamation 
mers le bâtonnier 
Mario Stasi 


. La société éditrice de rhebdesna- 
daire Minute devra verser 100 000 F 
de dommages et intérêts au bâton- 
nier de F Ordre des avocats dn har- 
teau.de Paris, M* Mario Stasi, es 
réparation dn préjudice causé par an 
article publié dans le nsméro aaté du 
5 mais. 

- Un différend survenu entre ns édi- 
teur de manque et son avocat avait 
été soumis an bâtonnier de l’ordre, 
qui avait conclu, après enquête dn 
conseil de l'ordre, en c o ns i dér ant 
qn’nne poursuite déontologique 
n’était pas justifiée. Une partie de la 
réponse au bâtonnier avait été 
publiée par l'hebdomadaire Minute 
dans le cadre d'un article intitulé 
« De Tor à la dé », où Fauteur lais- 
sait entendre que des pressions 
auraient pu être exerc ées sur le 
bâtonnier Mario Stasi, qui se serait 
rendu coupable de faux en écritures. 

Le jugement rendu, jeudi II juin, 
par la première chambre du tribunal 
civil de Paris refève : «La société 
éditrice de Minute, qui ne se prévaut 
cT aucun élément pouvant Justifier, 
atténuer ou faire disparaître - le 
caractère diffamatoire des propos 
incriminés, a, par son attitude inad- 
missible envers U chef de l’ordre des 
avocats de Paris, commis une faute 
particulièrement grave. » Outre les 
dommages et intérêts, la Société 
d’éditions parisiennes associées 
(SEP A) devra publier un texte pré- 
cisant cette condamnation dans 
rhebdamadaire Minute et dans cmq 
journaux. 


ÉDUCATION 


Un plan de formation 
pour mille sportifs 
dans les unirersités 


M. Christian Berge [in. secrétaire 
d'Etat chareé de la jeunesse et des 
sports, et M. Jacques Valade, minis- 
tre chargé de la recherche et de 
l'enseignement supérieur, ont pré- 
senté, mercredi K; juin, à 2a presse, 
le « plan de formation » qui doit per- 
mettre aux sportifs de haut niveau 
de poursuivre des études universi- 
taires [le Monde du 6 juin) . 

Ces athlètes pourront bénéficier 
d'un statut particulier et d’aménage- 
ments dans l'emploi du temps, le 
régime d’examen, les modalités 

d'enseignement-. Près de mille étu- 
diants sont concernés par ce disposi- 
tif mis en place dans cinq académies 
(Bordeaux, Grenoble, Lyon, Paris et 
Entiers) et qui intéresse vingt et 
une disciplines sportives. 


• L'Université du Pacifique est 
cr é é e. - L'Université française du 
Pacifique vient d’fitre créée à 
Papeete et à Nouméa par un décret 
du premier mini s t r e, publié au Jour- 
nal officiel du 2 juin. L'idée en avait 
été lancée en septembre 1985 par le 
prérident de la République, qui y 
voyait un moyen de développer la 
présence de la langue et de la eufaae 
française dans le Pacifique sud, où 
trois cent milia francophones font 
face à vingt méfions d'anglophones. 

Cette création dorme une exis- 
tence propre à des formations univer- 
sitaires de premier cycle existant ckjjè 
en Polynésie mais rattachées jusqu’à 
présent à des universités métropofi-; 
raines. 


(Publicité) 


ÉCOLE D’ÉTÉ DE SCIENCE DE L’INFORMATION 

5 e cours : Information scientifique et société 

LA VULGARISATION DES SAVOIRS 
SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 
9-18 septembre 1987 

Inscription; 

Ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur 
DBM3ST, 3, bonlevan) Pasteur, 75015 PARIS 


£tM*nh 

RADIO TELEVISION 

COMMUNICATION 


Mort do collectionneur 
Alexandre Iolas 

Alexandre lofas, propriétaire 4e 
galeries de taàtea ax et cofl e ctio a - 
nesr r éputé, est sort le 11 fatal à 
New-York. JB était âgé de 


Grec d’Alexandrie, Alexandre 
Iolas avait possédé des galeries à 
Paris, Milan, Zurich et Genève. 
Mais c’est à New-York quH ouvrit 
sa première officine ai 1945. 

D avait commencé sa carrière 
Hwnma ikiwwir dans le! ballets du 
marquis de Cuevas. Elle fut inter- 
rompue i la suite d’un accident. La 
découverte d’une toile de Chirico hù 
ouvrit un nouvel horizon. H . com- 
mença par exposer des artistes sur- 
réalistes comme Max Ernst, Matta 
çtBrauner. 

A la fin des années 50 et au début 
des aimées 60, 3 découvre le pop art 
et les nouveaux réalistes. Il soutient 
activement Andy Waihnl, qui par- 
iait de fui comme une sculpture 
vivante », et, en France, Tmgoely, 
Martial Raysse et Nïki de Saint- 
Phalle. 


Installé depuis vingt ans aux 
postes d’Athènes, il avait peuplé sa 
villa d’œuvres de Chirico, Exnst, 
Braque, Magritte, Matta et Takis. D 
y menait une vie fastueuse, mais ses 
dernières aimées fnrent assombries 
par ses démêlés avec le gouverne- 
ment grec. On ne sait ce que va 
devenir sa fabuleuse collection. 



Les missions respectif es de ht police 
et de la gendarme rie 


La PASP demande la création 
(Lune commission indépendante de réflexion 


M. Bernard Dekpjacc, secrétaire 
g énfaaf de la Fédération autonome 
des syndicats de police (F ASP), a 
demandé, jeudi 11 mai, le «retrait 
immédiat» de la circulaire qui fixe 
tes circonstances et les - confirions 
dans lesquelles les gendarmes peu- 
vent porter «la tenue civile» (le 
Monde du 6 juin). . 

M. Dctepiace, qui s'exprimait au 
cours d'une conférence de pr es s e , a 
e sti mé que la circulaire delà direc- 
tion de la gendarmerie témoignait 
de fa «méfiance» dans laquelle le 
go u ver ne ment tient la police natio- 
nale. « [1 faut en finir avec cette 
méfiance des responsables’ politi- 
ques envers les policiers ; a-t-d pré- 
cisé, alors que notre service public, 
parce qu’il est un service public où 
les syndicats peuvent jouer un rôle 
constructif, tnt les personnels peu- 
vent s'exprimer, ou les policiers 
eux-mêmes peuvent tdder à amélio- 
rer (efficacité et la rentabi li té , est 
l'un des piliers de la République et 
des institutions démocratiques. » 

Après avoir ironisé sur l'impres- 
sion de « désordre » que cette 
affaire donne de ia gestion des 
affaires policières, le secrétaire 
général de la FASP a souhaité que 
ce dossier ne fasse pas .« l'objet 


d’une polémique stérile ». « Les 
gendarmes ne son t pas nos ennemis, 
mais noos sommes attachés à ce que 
la sécurité des villes reste la mis- 
sion d’une police civile et non mili- 
taire*. a encore insisté M. Ddo- 
ptacc, avant de poser la question : 
« Comment adapter V existence de 
deux polices à l’évolution du 
pays?» ' 

. ‘ En fait, rorgamsatma de M. Dde- 
place ne semble pas trouver néces- 
saire F existence du deux polices. 
Pane enfle. Tautre nrifitajre, qui se 
font concurrence. C’est pourquoi 
. elle demande la création d’une 
« commission indépendante de 
réflexion sur les marions, respec- 


tives de la gendarmerie et d e la 
police nationale ». Le gouverne- 
ment, pour sa part, a annoncé mer- 
credi qu'une connnàrion chargée 
(Thannooteex «en permanence » les 
actions des deux polices Serait go- 
chainemest mise sur pied, clic 
déviait .être présidée par M. Daniel 
VkJeau, cocseflkr d'Etat. La créa- 
tion de cette co nnnta*» o tt fait suite à 
la vive polémique qui a opposé 
M. Robert Pandraud, ministre délé- 
gué chargé de la sécurité, à 
M. André Giraud, ministre de la 
défense, au sujet tfc cette cüculairc, . 


REPÈRES 


Catholicisme 


Une théologienne 
conteste 


creusas pièces de pierres et de 
métaux du Muséum et de son 
«annexa» le Musée ds l'homme 
ainsi que quelques objets prêtés tam- 
p ora kèmewt 


la wginité de Marie 


Face qu'dis ne croit pas en le vir- 
ginité de la Vierge Marie. M“Uta 
Ranka-Hdosmsnn, saute Allemande 
titulaire d’une chaire de théalpgte 
catholique en RFA risque de ne ptaa 
pouvoir enseigner à l'université 
d'Essen. 


Députe ds» tiérrentes. h plupart 
de cas pièc e s é taie nt e mrap o e é es 
tien a des coffras de banque, faute 
(fmstaBations conçues pour la sécu- 
rité. •: . r . 


Pollution 


. M“ S a nke-Uainemann est la (Me 
de l'ancien président de la fiépubfr- 
que, Gustav Heine mann , qui était un 
membre influant de FEgfiss p r o ftae 
tanta. Son sort devrait être décidé 
dans tes jours à venir, au retour de 
révéque d'Essen, Mgr F ran z Hsnaa- 
baefa. actuellement an Pologri» avac 
Jean-Paul IL — (AFP, Router J 


Delphes sauvée 


Cattenom 


Le site naturel de Daubes et ses 
vestige* archéologiques sont sauvés 
dés risques gravas do podution qui 
tes wwçatartL Lr gouve rn eme nt 
grec » an effet annoncé, ta merc redi 
10 ÿün. qrfi renonçait A l'installation 
(furie usine d'afcjmfcie-qUdevatt ton» 
co ns tr uite par tas Soviétiques ft 
Aghie- Eu t f tim ta . à 11 géomètres du 
ait*.' 


Un tribunal interdit 


des rejets radioactifs 


Le tribunal ad iu tr faua tff de Stras- 
bourg, statuant sur des plaintes du 
Land aUamand de la Sarre et de plu- 
sieurs di za in es de commîmes du 
Luxembourg et da RFA s'est prq- ; , - _ 
noncé, jeudi 11 juin, pour ranraria- 
tion da» autorisations de rajats 
d'effluents radioactifs fiqudes et 
gazeux des tranches 3 et 4 de là cen- 
trale nucléaire de Cattenom 
(Moselle). Pour tes tranches 1 et 2, ta 
tribunal a préconisé un. recours 
devant la Cour européenne de jus- 
tice. 


• C'est une victoire pour Tl 

ti on « Sa uvez Delphes » et pour 
récoiogtats suisse Franz Webar qui 
avait prévu d'organiser «vac la 
presse fpacque et mtamattanete une 
i mport a nt» inànitaetati on sur le ti» 
deDefphaetas 13 et 14 juin. - 


à Villeurbanne 


Mexico 


70 % des nourrissons 


intoxiqués par le plomb; 


: 70 % de» nourrisson» âgés de t 
d douze mois et 22 % des entants 
habitant ^Mexfcodrit dan» le aariguriè- 
ooricsntration d» plomb (10 jiécro- 
(pammes par Mae) dépassant large- 
ment les normes acceptables et qui 
provoque de» troubles nt a ota gi qua» 
et du fan cti brinément. cérébral a 
déclaré} ta jeudi M. luis 

Guerre, préskte^de^riBtitQt auto- 
nome d enquêtas, biologiques, devant 
ta Conpès mexicain. Ce pàButioft 
extrême, qu'entndhant la surpopula- 
tion, te tircutatibn automobile et le 
cfimat de Mex ico éét re s po nsab le de 
oatta véritable intoxication. 


Lè centre ds calcul da flpstinit 
national de physique nucléaire et de 
physique de» perticutes W2.P3) a 
- été ouvert officiellement, jeudi 
. 1 f juin, sur te campus da La Doue à 
Mmurtma (RMne). La décentrafr- 
sstion dé att étabSasemant, qui était 
auparavant A Paria, â coûté cent mé- 
fions de francs. Sairesafon principale 
set de ^coordonner tes recherches» 
de. sept '-cents chercheurs français 
travaillant dans les seize laboratoires 
rattachés A rW2 P3. Dos Saisons 
' . s péc ia lis é es perm an entes sont en 
irise» pour assürsr la transit, des 
In for ma tions tr a i té es A VHeurbame 
par- les plus puissants des onftw- 
. taure IBM. Le central de calcul traita 
’ notamment les donnéoa. enregistrées 
auprès des a cc él érat e urs d» physique 
nucléaire (« Garni » A. Caen et 
A Saturne» A Saclay) ou de physique 
dee hantes énergies comme iDesy» 

à Hambourg, et Je «Cam» européen 
de Gshéve. — fCorrasp. rég.) 


Survie 87 


Muséum 


Deux nouvelles saiies 


Reparte aux flambeaux 
dwanttePalaîs-Bourbon 


de minéralogie 


Le président de ta République a 

inauguré, jeudi 1 1 jute, ;le» deux nou- - 
velies salles de la gâterie dé mihéra- , 
logte du Muséum national «nanoir» 
naturelle (au Janfln des frimas de 
Frais). La première èalta abritadéfini- 
tïvwnRt faxtra o r din rar» . coDecflotv 
de cristaux géants achetée par te 
Muséum en 1983. La seconde, véri- 
table 'chambré forte souterraine, par*, 
met de présenter enfin _«i pubâc, ' 
dans le cadre de rexpoxfâari * Le : 
pierre «t r homme», tes pba p ré-' 


■ ■■': Survie 87,^ organi sati on qui rriSt» 
..•pore, e lé gitim er la lutte contre la 
faim » et pour * ta ratué de la fa ta- 
blé» appelait A une retraita aux flam- 
beaux te vendredi . 12 Juin A 
22. heures^ da la placé de la 

-Concorde' A' ta Chambre riee députés, 

A Parte. Servi» 87/- qui a te eoutian.de 
cent deux Fribc Nobel at depersonn*- 
-fitéau organise, cette manifestation 
pota o bt enir te yaw'i l’Assemblée 
national» (faner loi prévoyant qu’un 
mB&èrne du PS français soit consa- 
créé' dès' action* podr ta survie et te 
développement des.régions les plus 
muacéae par ta tamtee. ~ 


4 


. —*r. 

•‘.-■"•s ■ 

«•.fi. 1 »- 


x i * 


Al 




■*" ’ L' 


- J* 
* T 


ï- 






- 

■ j, ’ . 

t." 


-■ V 


•î 


■ -t-- 

-r ' ‘ ‘.-r 1 


SU: 


•- '? • R. 

- / >-*: “T 
't- . v. : , 


’ fer. 





C./) 



Le Monde sans visa B Samedi 1 3 juin 1 987 13 



if 3 #obJc 

SÂNSVÎSÂ 


Enquête, près deMilan, 
aux sources de l’inspiration caravagesque, 
dans !a ville qui vit naître le peintre 
et lui donna son nom. 


IxiCumtca’a cessé 
de Caire son autoportrait 
sms les traits d’an adolescent, 
«M püeriu, fui tcttwn, fta tfnoh_ 



A Caravage, chez le 


par Jean-Noël 
Schifano 

C OMMENT sc trouver à 
Mi la n sans désirer voir 
Caravage, le bourg oû est 
né le peintre et dont il a 
glorifié le nom? Le Cara- 
vage, qui parcourut la péninsule 
du nord an sud, le pinceau et 
Tépée meurtriers an poing, pour 
en voler, dans sa rage de lumières, 
le cœur ténébreux. Le Caravage 
qui, de Milan à Rome, de Naples 
à Syracuse, et même au-delà 
puisqu’il signa à Malte, «tanc le 
sang de saint Jean, la plus cruelle 
décollation qui soit au 
sema son géme vigoureux comme 
.un miroir de la seule et suprême 
unité de l’Italie, celle de Fart, 
avant de mourir seul, sur une 

Î >lage an sud de Rome, le 18 jufl- 
et 1610, à r&ge de trente-neuf 
ans. 

Nul encore ne s’est avisé que 
Michel angeto Merisi ne serait pas 
devenu le Caravage sans sa nais- 
sance et ses années passées à 
Caravage : non seulement fl y 
vécut jusqu’à treize ans, mais 
après son ■ apprentissage à MÜan 
et avant sou errance tourmentée 
et féconde, fl y passa les années 
1589-1592. 

Las ! ce bretteur i m pé ni tent, 
outre son œuvre révolutionnaire 
de peintre « selon la nature » qui 
poussa brutalement les saints de 
leurs nuages pour en faire des 
hommes aux pieds sales, n’eut pas 
le temps de nous laisser la moin- 
dre ligne d’un journal intime 
(comme Delacroix), on l’histoire 
de sa vie (comme Beuvenuto Cri- 
lini, qui mourut en 1571, Tannée 
où naquit le Caravage : en 
somme, le passage du flambeau 
des forbans de l’art !) et encore 
moins des « mémoires é’outre- 
tombe », lux qui est mort jeune, 
les doigts tachés de sombres cou- 
leurs — le Martyre de sainte 
Ursule, son dernier tableau, 
retrouvé à Naples en 1980 et sans 
doute peint quelques semaines 
avant sa mort, est Fun des plus 
noirs de l’histoire de la peinture - 
et de sang... 

Cependant, une journée passée 
à Caravage et dans le Bergamas- 
que m'apprit qu’en changeant le 
lieu, on pouvait appliquer à 
Michelangelo Merisi et transposer 
sans se tromper les mots de Cha- 
teaubriand pariant des Taris de 
Combourg : « C’est dans le bourg 
de Caravage que je suis devenu, ce 
que je suis. » 


noir où coulent une infinité de 
canaux d’irrigation, nous en ver- 
rons des dizaines de ces châteaux 
des treizième, quatorzième, quin- 
zième siècles, eu ruine, miracu- 
leusement conservés, tel le châ- 
teau dé Romano, on transformés 
en exploitations agricoles : ils 
témoignent des « siècles d’or » des 
condottieri qui, sur le dos des 
populations spoliées et massa- 
crées, se livraient de féroces 

Kahiillwc 


d’épée-. Toutes les armées, les 
bandits, les proscrits, les merce- 
naires passent par Caravage qui 
marque la frontière entre les deux 
Etats en guerre perpétuelle. 
Milan et Venise. Par les plaines 
muettes et dont la terre renversée 
rougit au soleil, an aborde à Cara- 
vage plein de ressouvenances 
farouches. 

Que disent les guides touristi- 
ques les plus complets ? Cara va- 
gi o : bourg agricole de 


Combats 
de condottieri 

Nous sommes partis de Milan 
au petit matin, par la natio- 
nale 11, le long du naviglio de 
Martesana. C’est en flânant que 
nous fîmes les soixante kil om ètres 
qui séparent Milan de Caravage. 
Nous contournâmes Gorgonzola, 
plus connu et apprécié dans le 
monde goulu des critiques d’art 
que le bourg du Caravage, et 
fîmes une première halte an châ- 
teau viscoutien de Cassa no qui 
domine 1e fleuve Adda : la gui vie 
dévoreuse d’enfants, emblème de 
la noble famille milanaise, se 
devine encore sur les murs de la 
forteresse devenue une énorme 
ferme. Autour de Caravage, entre 
F Adda et FOgUo, les deux fleuves 
qui forment sur la carte m euton- 



Qui ne se khi vient, ici, en pas- 
sant à côté de son fier château de 
Malpagn, du grand condottiere 
vénitien CoUeom — Coglioni de 
son vrai nom, qu’on peut lire tb»n« 
les actes officiels du quinzième 
siècle : si grande était sa force 
d'homme de guerre et de trous- 
senr de femmes, qu’il portait trois 
paires de testicules sur ses armes 
et deux gueules de lion unies par 
deux langues de feu— lequel, à 
soixante-douze ans. combattit 
c on tre Milan de l’aube au cou- 
chant, en plein mois de juillet ? Et 
c’est dans cet entonnoir de toutes 
les violences que naît, un siècle 
plus tard, Michelangelo Merisi. 

« Pais dè cunfi. o lader 
oasasi » : pays de frontière, ou 
voleurs ou assassins, dit le pro- 
verbe local ; et le Caravage a été. 
jusque dans ce proverbe, digne de 
son bourg : 3 se couvrit de mille 
forfaits et fut l’assassin, à Rome, 
le 29 mai 1606, de Ranuccio 
Tojmassoni, son compagnon de 
jeu, qu’il doua au sd d’un coup 


13 600 habitants, pays natal de 
Michelangelo Merisi et de Poli- 
doro Caldara. (C’est tout pour le 
Caravage. mais pas pour Cara- 
vaggio.) Le célèbre Santuario 
délia Madonna di Caravaggio se 
trouve à 2 km au sud-ouest du 
centre, au milieu d’une vaste 
place entourée de portiques; fl 
commémore une apparition de la 
Vierge au quinzième siècle. La 
fontaine miraculeuse est située 
sous le somptueux autel... 

D’autres guides ajoutent que 
nous sommes à 1 1 1 mètres d’alti- 
tude et que, près du sanctuaire, 
quelques chambres sont disponi- 
bles à l’auberge des Trois Rois ; 
en revanche, au Coq d’or on ne 
peut espérer que k couvert et 
point le gîte : m ais, apparemment, 
ni Rois, ni Coq à Caravage même. 
Sans ce monumental sanctuaire et 
la source sacrée, saurait-on encore 
que le bourg de Caravage existe ? 
Lourdes avec quatre siècles 
d’avance.» 

L’important, c’est que le jeune 
Michelangelo ait vu, chaque 


année, ces foules dépenaillées de 
pèlerins fondre sur les campagnes, 
envahir le bourg, et, avec leurs 
groupes de « hurleuses », implo- 
rer grâce dans le malheur et le 
dénuement où elles se trouvaient, 
ainsi que l’avait fait la pauvre 
femme battue par son mari , Gio- 
yannetta, le lundi 26 mai 1432, 
jour où la Vierge vint la consoler... 
Et puis, sur le chemin qui mène 
au sanctuaire, il se sera arrêté 
phis d’une fois danc la douce et 
belle église de Sao-Bernardino 
bâtie de brique rousse, où Fermo 
Stella peignit ses célèbres fres- 
ques retraçant, en quatre épisodes 
et une immense Crucifixion, la 
vie du Christ. 


a Rage » et a Ravage » 

Si, dans Caravage, en français 
fl y a « rage * et « ravage », ce 
que fat au vrai la vie du bourg et 
la vie de Michelangelo Merisi, en 
nous dirigeant vers la tour et les 
cinq clochetons de la cathédrale 
San-Fermo-e-San-Rustico aux 
pierres saumonées, nous avions 
présent à l’esprit la Conversion de 
saint Paul qui se trouve dans 
Rome, à San ta-Maria-del-Po polo. 
Quel est en effet le personnage 
qui domine toute la scène ? Un 
chevaL Un de ces bourrins trapus, 
de robe claire, que nous croisions, 
attelés â une charrette, descen- 
dant de ceux que, en grands trou- 
peaux, l’enfant Michelangelo 
voyait sillonner son bourg et 
entendait hennir dans les longues 
nuits d’hiver. 

En 1776 (le plus ancien recen- 
sement dont nous disposons), il y 
avait quatre mille quatre cent 
soixante et onze chevaux dans le 
Bergamasque, deux mille sept 
cent onze mulets et barbota, deux 
mille deux cent soixante-dix-neuf 
ânes ; quant au nombre de 
bipèdes, il est incertain. Carra 
vadum. dit l’étymologie, autre- 
ment dit : gué des chariots; et 
encore : caballatium. lieu de ras- 
semblement des palefreniers et 
des charretiers... un de ceux, gros- 
siers , et brutaux, qui racontaient 
parfois leurs courses i travers les 
marais et l’histoire de la mysté- 
rieuse Carra ca. cette ville dispa- 
rue pour laisser place au bourg 
qui, selon les légendes, était alors 
un Ole surgie au milieu d’une mer 
immense. 

Dès l’automne et jusqu’au prin- 
temps, non seulement Caravage 
redevient une fle, mais, certains 
jours d’hiver, une nuit qui n’en 
finit pas s'abat sur le bourg et tout 
le Bergamasque : c’est la fameuse 
borda, un brouillard si épais que 
chacun devient, des jours durant, 
une Ile noire pour l’autre. L'été, 
en revanche, un soleil en poussière 
blanche tombe sur le soi et vous 
aveugle ; et, dès les beaux jours, 
les mottes de terre vous envoient 
dans les yeux des reflets d’acier. 

Faut-il chercher ailleurs l’ori- 
gine du ténébrisme caravagesque, 
la violence de son monde nocturne 
aux rais de lumière qui forent les 
chairs crucifiées, martyrisées, 
assassinées? David tient la tête 
sombre et coupée et exsudant le 
plaisir et le sang du Caravage qui, 
sur l’éclair blanc de la lame, signe 
son nom. Le Caravage n’a cessé 
de faire son portrait, sous les 
traits d’un adolescent, d'un pèle- 
rin, d'un assassin, d’un témoin : il 
est présent, jusqu'au dernier 
moment, au martyre de sa inte 


Caravage 


Ursule. Dans tous les lieux où il 
passe, se bat, peint, même à 
Naples, la ville des ardents 
contrastes et des sommets de son 
art. c’est d'abord la lumière et la 
nuit du bourg natal qui lui élance 
l’âme, qu'il jette sur ses toiles. 

Sur la place de la cathédrale, le 
café Torre fait face au parvis. 
Ven et rose pastel, charmante 
tonnelle : le café est grand ouvert 
mais fermé au public, ce jour-là. 
Nettoyage de printemps oblige : 
yeux bleu vert, jupes noires que le 
mouvement des hanches tire au- 
dessus du genou, renversée dans 
un rire nerveux, une femme jeune 
et belle, assistée de sa vieille mère 
qui tient la chaise où elle est per- 
chée, frotte les vitres comme oit 
étrille une jument. 

• Vous n’êies pas de Carias. 
me dit cette madone des palefre- 
niers. d'où venez-vous ? » Ainsi, 
les habitants du bourg nomment- 
ils leur Caravaggio : Carias au 
rire camé. Carias qui agresse et 
siffle dans la nuit des cœurs. Une 
putain retrouvée noyée et le ven- 
tre gonflé d’eau servit de modèle 
au peintre de toutes les transgres- 
sions pour le tableau qu’on peut 
admirer au Louvre, la Mort de la 
Vierge. 

Un œil globuleux 
et féroce 

Dans le chœur de la cathédrale, 
tel que le voyait l’enfant Miche- 
langelo Merisi, si un frisson nous 
parcourt devant la tragique Dépo- 
sition de Francesco Prata, et ses 
fresques — un obscène Paradis 
d’ailes et de rondeurs fendues 
couvre la coupole à la Bramante 
de la chapelle du Corpus Doznini 
-, ce sont surtout les fresques de 
Bemardino Campi, d’un réalisme 
éclatant, qui nous requièrent : et, 
entre autres, ce très caravagesque 
jeu de mains et de muscles à nu 
d'où semble émaner la lumière. 

Soudain, comme nous nous 
retournons, dans l’angle gauche 
de l’entrée, un évêque mitré se 
dresse, surgi là. dirait-on, pour 
nous barrer le chemin, en pied, 
d’une taille humaine mais hissé 
sur un piédestal qui le gigamifie. 


sculpté dans le plâtre et peint à 
fresque par le même Campi : le 
prélat paraît figé dans sa cruauté, 
l’œil globuleux et féroce, et, dans 
sa main droite, il serre pour les 
abattre sur les fidèles agenouillés, 
les lanières de fer d’un fouet levé. 
Verges ou épées, combien de fois 
le Caravage répétera-t-il ce geste 
dans sa vie ou sur ses toiles, lui 
qui fît ses premiers pas quand la 
peinture séchait sur les murs et 
l’évêque rageur ? 

Quant aux jeunes Bacciras, au 
sourire coquin et narquois de 
l’Amour vainqueur, aux joueurs 
de chalumeaux et bergers alan- 
guis ou farouches, nous les avons 
rencontrés, le 7 avril 1987, à 
Caravage. En sortant de San- 
Fermo-e-Rustico, et en descen- 
dant sur la gauche, on arrive bien 
vite à l’ex-couvent de San- 
Giovanni, devenu hôpital au sei- 
zième siècle, aujourd'hui en par- 
tie transformé en école primaire. 
Le côté sud, qui donne sur un 
champ d’herbes folles et un canal 
d’eau fangeuse, est en voie de res- 
tauration. 

Trois jeunes tâcherons, noirs 
comme des gamine napolitains, se 
trouvaient là, dans les gravats 
ocre-rouge, sous une arcade plein 
cintre, pour dégrossir on couper 
de vieilles poutres : l’un, ployant 
de tout son corps sur la scie circu- 
laire; l’autre, avec une tronçon- 
neuse dont il jouait au-dessus de 
sa tète autant que dans le bois ver- 
moulu : quand il nous vit. il arrêta 
le hurlement démoniaque de son 
instrument et, dans un bel éclat 
de rire, nous proposa, tout en se 
dirigeant derrière un pan de mur 
éboulé où couraient des lézards, 
de nos couper, zzziiip !, la jambe 
du milieu... 

Le troisième était allongé sur 
un haut tas de planches, une 
jambe repliée sous lui. l’autre pen- 
dant dans le vide : débraillé, la 
braguette ouverte, le cou renversé 
en arrière, les yeux mi-clos sur de 
long cils, le visage et le corps un 
peu replets, un peu mous : il se 
laissait dorer par le soleil et offrir 
aux regards... Tel qu’en lui-même 
enfin Caravage le change. 

(Lire la suite page M.) 


AIR HAVAS 



NEW YORK 
ATHENES 
DAKAR 
PAJLMA 

* Vols à dates fixes. 


à partir de 2 1 00 F 

a partir de I290 F 
à partir de 2520 F 
à partir de . 850 F 

Prix au 01.02.87 


En vente â la boutique AIR HAVAS • 

i .. 15,avenue de IOpéra'75001 Paris -Tél.42 9697 34 
et dans les 275 agences H AVAS^ VOYAGES. 

Conditions générales, dans le catalogue AIR HAVAS. 

Havas Vovases: faites la différence 








14 Le Monde sans visa • Samedi 13 juin 1987 




Baptême du feu 

Depuis plus de vingt siè- 
cles, le Stromboli est en 
éruption permanente, et la 
découverte des volcans n'est 
pas réservée aux spécia- 
listes... C'est sous la 
conduite d'un vulcanologue 
que la F MAC Voyages (6. bd 
de Sébastopol, 75004 Paris, 
T «. : 42-71-31-25) propose 
d'aller bivouaquer au bord 
du cratère pour y observer et 
y photographier le spectacle. 
Si cette balade insolite ne 
présente aucune difficulté, 
mieux vaut, cependant, être 
en bonne condition physi- 
que. 

Un circuit de huit jours 
(6 950 F par personne de 
Paris à Paris, en pension 
complète et chambre dou- 
ble) qui permet également de 
goûter au charmes des îles 
Upari. Départs en juillet et 
septembre. Renseignements 
dans les FNAC Voyages de 
Paris (Forum des Halles et 
Montparnasse) et de Lyon, 
ou par corres p ondance. 


La route 

Pakistan- 

Sinkiang 


Ouverte l'an dernier, la 
fameuse route Pakistan- 
Sinkiang s'est, depuis, quel- 


que peu reformée pour ne 
laisser, désormais, les nom- 
breux groupes qui se bous- 
culent au portillon ne 
('emprunter qu’au compte- 
gouttes. Non seulement le 
col de Kunjerab n'est fran- 
chissable que six jours par 
mois, mais il faut avoir 
obtenu préalablement le feu 
vert des autorités locales, 
qui souhaitent éviter ainsi la 
saturation de possibilités 
d’hébergement plutôt ümi- 


Un des premiers à avoir 
franchi ce col. Peuples du 
monde ( 10, rue de Montmo- 
rency, 75003 Paris, tél. : 
42-72-50-36) s'est vu 
accorder le précieux sésame 
pour le 16 juillet. Aussi 
propose-t-il un circuit qui, au 
départ de Swat, au Pakistan, 
conduit, par le Karakorum 
Highway. à Kashgar, au Sin- 
kiang, puis à Unsnchi et Tur- 
fan, avant de rallier Pékin via 
Lanzhou et Sian. Du 1 1 juil- 
let au 8 août : 28 750 F. 

A ce prix-là. on peut 
s'offrir en prime les Souve- 
nirs d'un voyage dans la Tar- 
tane et le Thibet du Père 
Hue, un passionnant rédt 
que rééditent Peuples du 
monde et (a (ù raine Astro- 
labe (46, rue de Provence, 
75009 Paris. téL : 42-85- 
42-95). Jusqu'à fin juin. 
240 F les deux volumes 
achetés sur place et 290 F 
frais d'envoi indus. 


Safari 

suisse 

C'est un safari pour pieds 
tendres. Bouquetins, cha- 
mois et marmottes, her- 
mines, Sèvres variables et 
bartavelles. Et si l'on a l'œil, 
le renard, l'aigle royal et, 
plue discret, le chevreuil : (es 
« trésors > de la réserve 
naturelle du Mont-Pleureur. 

C'est en Suisse, dans le 
Valais, sous Ja conduite d'un 
guide diplômé, à raison de 
huit heures de marche par 
jour, en terrain moyenne- 
ment accidenté. Le soir, 
réconfort à l'hôtel de Mau- 
voisin, à Verbier. 

L'organisateur est 
M. François Perraudin, 
guide, Ch 1936 - Verbier. 
Tél. : (19) 41-267-54-91. 
Une semaine coûte 
720 francs suisses, soit 
2.900 F. Les safaris sont 
organisés à partir des 
21 juin, 5 juillet, 12 juillet, 
16 août et 30 août. 

Musique 
à l’ancre 

Le bateau quitte La 
Rochelle à 9 h 30. Deux 
heures plus tard, concert à 
file d'Aix. L'après-midi, pro- 
menade commentée dans 
l’embouchure de la Cha- 
rente, à l'De Madame, à 
Port-des-Barques : concert & 
Rochefort, dans la somp- 
tueusement restaurée Cor- 
derie royale. Retour à 
La Rochelle en autocar. 

Ces croisières musicales 
(réservations dans les 
agences locales, téL : 46- 
41-02-86 à La Rochelle, et 
renseignements à la Maison 
Poitou-Charentes, 4, avenue 
de I- Opéra. 75001 Paris, 
tél. : 42-96-01-88) sont 
organisées les vendredis 
10 juillet et 7 août, et le 


dimanche 13 septembre. 
Elles permettront d'entendre 
le Trio à cordes de Paris 
(Charles Frey, violon, Michel 
Mîchalakakos. alto, et Jean 
Grout, violoncelle) donner 
des œuvres de Mozart. Bee- 
thoven, MShaud, Dusapin et 
Schônberg notamment, le 
Quatuor de saxophones 
contemporain, et l’Ensemble 
Are Nova. 

Une formule « fluviale » 
(les samedis 1 1 juillet, 
8 août et 12 septembre) à 
partir de Saint-Sa vin ien- 
sur-Charente. avec un 
concert au château de Pan- 
loy, à l'abbaye aux Dames et 
dans l'église de Chantera, est 
également proposée aux 
amateurs. 

La participation est fixée, 
pour l'une comme pour 
(‘autre, à 240 F par per- 
sonne, ce prix ne compre- 
nant pas le déjeuner. 

Robert Enrico 
et Tahiti 

Dix-neuf nations, dont la 
Chine, la Tchécoslovaquie, 
les Etats-Unis, le Canada, la 
Roumanie, et onze régions 
françaises ont participé, du 
31 mai au 5 juin, à la vingt 



et unième édition du Festival 
international du film de tou- 
risme à Tarbes. 

Le jury a décerné le 
pyrène d’or à Robert Enrico 
pour son film Parfum d" aven- 
tura, présenté par l’Office du 
tourisme de Tahiti. 

a J’ai toujours manifesté 
un intérêt pour les courts 
métrages, devait déclarer le 
lauréat, ms», pour moi, il 
n'est pas question de me 
tancer dans las films- 
catalogues. Je traite ces réa- 
lisations comme un long 
métrage, avec un scénario et 
une pan de fiction. > 

Patchwork 

américain 

Huit ouvrages sa dispu- 
taient cette année les suf- 
frages de la vingtaine de 
journalistes réunis à r hôtel 
Marriott d'Amman par 
Jumbo. filiale cTAir France, 
pour décerner le septième 
Grand Prix des voyages. Un 
prix destiné à couronner un 
auteur dont le livre constitua 
€ une invitation à la décou- 
verte d’une région , d’un 
pays ou d’un peuples. Une 
définition suffisamment 
daire pour que Ton se soit 
étonné de trouver dans te 
sélection des ouvrages aussi 
c hors sujet s que (es 
Amours océanes de Jean- 
Michel Berrault ou la vie cos- 
mopolite de Léon l'Africain 
d'Amin Maalouf (chez 
Lattes). 

Au terme d'une succes- 
sion de votes qui écartaient 
notamment le roman de 
Michel Crocs Spinefli Bois 
d’épave, ainsi que deux 
ouvrages collectifs — 
l’Irlande et- Buenos Aires — 
des éditions Autrement, 
Léon T Africain n'en parve- 
nait pas moins an finale, où il 
s'inclinait devant l'Amérique 
passionnément de Laurette 
de Soutirait (chez Canère, 
197 p.. 135 FJ. 



Juste retour à la logique. 
Etait ainsi distingué 
l'ouvrage qui non seulement 
correspondait le mieux à 
r esprit du prix «nais MJustnût 
assez bien la vocation, d'un 
voyagiste qui entend privilé- 
gier avant tout fa voyage 
incfividuBL 

Récit d'une errance soi- 
taire mas chaleureuse, ce 
livre nous fret découvrir à fs 
fois des grands espaces et 
des faits quotidiens. Une 
Amérique patchwork où se 
côtoient -businessmen et 
Amish, francs- maçons et 
anciens combattants, nota- 
bles et prêcheurs, vffies fan- 
tômes et églises pour 
mariage express. Un fivre 
pour embarquement immé- 
diat. ' • 


Alésia, 

allons-; 


Ne cherchez pas Bibrecte 
ou Alésia dans fonctionnaire 
des communes ou dans 
l'indicateur des chemins de 
fer. Si vous décidez de parti- 
ciper à la randonnée entre 
ies deux aitw gsufoi» organi- 
sée du dimanche 16 au 
samedi 22 août par l'Asso- 
ciation bourguignonne de 
randonnée (parc naturel 
régional du Morvan, Saint-. 
Brisson, 58230-Mont- 


sauche. Tél. : 86-78- 
70-16), a vous faudra raffiar 
d’abord •" Ëtang-aûr-Arrotxx 
(Saône-ot-Loira) et le site du 
jnentBauvray. 

'La pro men ade à pied, à 
bicyclette, à cheval ou en 
calèche vous laissera, six 
joua plus tant, à Venarey- 
les-Laumes (Côte-d'Or), où 
se trouve te mont Auxxxs, 
site du siège fameux. ' 

Des «narr a tion s sont pré- 
vins au long du pa r co u r s 
(soirée botanique, repos gas- 
trono mi que et bel à SauBsu, 
vtefte archéo l ogiqu e du mont 
Beuvray, rec on s titut ion du 
tiège d* Alésia et visite du 
musée). 

Las forfaits — compre- 
nant le camet de routa. Taré- 

motion, F hébergement et tes 
repas - varient de . 1 000 F 
pour ist cyc&sts à 1 200 F 
pour un randonneur pédes- 
tre, 1 550 F pour un «ter 
toge, 1 600 F pour un cava- 
Bar indépendant (avecgttn et 
rroufritura de son propre che- 
val), et 2600 F «Ton doit 
kâier une moo&ura. 

Un forfait de 200 F est 
demandé à eaux qui vou- 
draient suivra fitinéréire ét 
participer aux animations en 
conservant pour te reste «me 
autonomie digne de leurs 
ancêtres les Gaulois.' 



HOTELS 


Côfe d’Azur 


06310 BEAUUEUSUR-MER 

LE VICTORIA** 

8Q chambres, salle de bains, w.-e. 

Pension, demi-penrioa. Sélect 
Jardin. Ascenseur. 2 salons, TV, bar. 
m 93-91-02-20 - Télex 470303 F. 


83240 CAVALAIRE 

HOTEL-RESTAURANT 
LA CALANQUE*** 

« Les pieds dans l’eau ■- Site exception- 
nel- Chbres avec TV. Piscine. Tennis. 
Spéc. paissons. 1/2 pens. à partir de 
400 F/joor et par personne. 

■KL 94-6444-27. 


MCE 

HOTEL LA MALMAISON 

Mapotd Best Western ***NN 
Hôtel de charme prêt mer, 
calme, grand confort 
TV COULEUR PAR SATELLITES 
Restaurant de qualité. 

48, boofmrd Vietac-Hago, 06000 NICE 
Ta 93-87-62-56 - Télex 470410. 


HOTEL VICTORIA 

33, bonierord Victur-Hago, 06000 NICE 
m 93-88-39-60 

Plein entre riOe. Calme. 

Petit parking, grand jardin, 
chambre, TV couleur, 

TéL direct, minihar. 


Montagne 


PARC NATUREL DU QUEYRAS 

Stages tenais, mdonnfies et raids. 
Hôtel gîte étapes. 

LA MAISON DE GAUDISSART 

05390 MQUNES - (16) 92-45-83-29. 


05490 SANT-VÉRAN 
fHautes-Alpos, Queyras} 

Parc rég. Site classé. Stat village. Piste, 
fond. Pins hte comm. d’Europe, 2040 m. 

LE VILLARD + TENNIS 

Chtimb. et dupiez + cgàiactte. 
dep. 350 F pera,/setn. TÉL 92-45-82-08. 
BEAURECAHD + TENNIS + PISCINE 
Posions 1190/1680 F seau. Demx-pem. 
910/1 400. Ta 92-45-82-62. 


Provence 


Vacances d'été dans le ASdr 
une adresse 

HOTEL DU COMMERCE** 

36630 COUD ARGUES 

(GARD, PROVENCE, LANGUEDOC) 
Nombr. loisirs : bai gn ad e , pôcbe, tennis, 
spéléologie, canoë, kayak. discoÜL, ran- 
données pédestres, excursions en car dans 
tic h. région. Conf„ quaL, calme, repos. 

Documentation gratuite sur demande. 

Ta 66-82-26-68. 


Sud-Ouest 


8 1230 LAÇA UNE-LES-BAINS 
Languedoc- Tarn 

HOTEL FUSŒS** 

Vac. pl forme. Pays vert et boisé. Sent, 
pédest-, lacs, voile, sla nautique, équiL 
casino, pisc- stage tennis, dkco, cmé. 
Ta 63-37-02-03. 


Relie 


VEMSE 

HOTEL LA FENICE 
ET DES ARTISTES 

(près du Théâtre la Femce) 

5 minutes à pied de la place St-Marc. 
Atmosphère intime, tout confort. 
Prix modérés. 

Réserva tira : 41-52-32-333 VENISE, 
Télex: 411 150 FENICEI. 
Directeur: Dante ApoQoaio. 


Suisse 


LAC MAJEUR 
LOCARNQ 

GRAND HOTEL 

Complètement rénové. Nouvelle piscine. 
Teams. An sein d’un grand parc an centre 
de la a'té. Cuisine soignée. Dir. A. COTTI 
Ta 19-41/93/330282 - Télex 846143 
YiaSempràae, CU660Q LOCaRNO. 


LEYSW (Alpes Vaudoûes) 
HOTEL SYLVANA*** 

Idéal pour vacances d'été. Promenades 
pédestres. Situation calme. Vue panora- 
mique. Arrang. familiaux. 

Fin. BONEJJLLpropr. 

TEL 1941/25/34-11-36, CH-1854 LEYSN. 


A Caravage, chez le Caravage 


(Suite de la page 13.) 

Le soir même à Milan, nous rejm- 
gnhnes Leonardo et Maria Sdascia 
au Manz oni. La canne dans une 
main, sa cigarette dans l'autre, l’cefl 
pétillant de malice, notre grand Sici- 
lien se plut à éclaircir pour nous un 
de ces crimes dont ü a Part de dévoi- 
ler la trame, d'estomper le mystère. 

U s’agit, cette fois, d'un vol célè- 
bre : le dernier tableau, peint en 
1609 et portant la signature du 
Caravage qui, en 1969, disparut de 
l'oratoire de San-Lorenzo, à 
Païenne. Le monde entier fut ému : 
mais personne n'eut plus j am ais 
aucune nouvelle de la Nativité 


Nulle demande de rançon auprès 
des autorités. Inestimable, invenda- 
ble sur le marché de Part, an pouvait 
supposer qu’un coflectianneur sans 
scrupules en a commandité le vol, et 
que le tableau se trouve. Outre- 
Atlantique peut-être, dans la 
caverne d’Ali-Baba d’nn milliar- 
daire. En fait, la Nativité n’aurait 
pas quitté Païenne et. voilà le 
crime : on ramait détruite. Mais 
alors, cw prodest ?.~ 

H y a quelque temps de cela, Leo- 
nardo Scïascia voyageait dans un 
train qui remmenait de Sicile vers le 
continent D était seul dans son com- 
partiment Un monsieur très bien de 


sa personne vint s’assedr.en face de 
lui, et, sans se présenter, émit cette 
hypothèse : bien avant le vol, an 
avait reproduit, hors des frontières 
italiennes, deux, trois, quatre— 
Nativité Lorsque le faussaire eut 
donné à ces f s b lwn i x toute la patine 
nécessaire pour qu’on les croie vrais, 
l’ordre fut imparti de voler et 
détruire l’ongmaL 

. Ainsi, le bénéfice du vol se 
multqdia-t-fl, an cours des ans, en 
autant de faux vendus chaque fats 
pour authentiques à des amateurs 
qui dépensèrent, et dépense n t peut- 
être encore aujourd’hui, des fortunes 
pour contempler une habile copie. 
S’ils apprennent maintenant la non- 


vefle, aucun «aras ne leur sera 
permis contre Je faussaire. Et, pour 
une fois, le crime parfait n’a pas tant 
. ft fait payé : les indélicats collection- 
neurs, qui furent an non les com- 
manditaires — l'appât était lancé 
avec la' nouvelle retentissante du 
vol — ora bel et bien été grugés^ 

Et Leonardo Saascâ. qui vît dis- 
paraître son informateur anonyme 
‘ comme 0 était apparu* sourit en coin 
à cette «hypothèse - pouvant bien 
se réviser lasotution d'une de ces 
étâgmea qui entourent la vie hors te 
Uà et le* rouvres, ténébreuses, du 
Caravage. 


JEAN-NOËL SCtflFMVO. 


L’Angleterre est le pays de 

le saviez-vous ? 


V-ï'.v. 



En Yoiture pour “The Grosvenor House Antiques Fair’ 
de Londres oour 470 F* 


.... 

. «tiwaioB RmtûtOik 

iMmtitXWqil 
.AmxVéri* 

' tai6de2«nlfefitetrtrtagmintecJH9i&rodé2: 

' Pal» ou), hnultwiienb 
.Calais; 2134 5500» UUe; 2906X9 4«. 

, feur toote* IttinhniutàiQt^ir . 

yacaaOB» en Grande Krr e-igm». ècrwéz pg d 
’ tennfqoe: 5iv'rû» Pieftfe-OUrtKr'ISOQS 


" Embarquement immédiat dans votre- àgente 







Le Monde sans visa • Samedi 13 juin 1d87 1 5 


— DKOUVERTE- 

Ani, mille ans après 


/rl-Û 


//mm 

Â/fl'A 



Capitale des Bagratides 
au X* siècle, 

Ani, la cité 

aux mille et une églises, 
aujourd’hui en ruine, 
veille sur une frontière 
infranchissable, 
celle qui sépare 
la Turquie du Nord-Est 
de l’Union soviétique. 



N train pour Mos- 
cou? Oui. Le mer- 
credi.. » C’est faux, 
bien sûr, et ces pay- 
, sans dans la salle 
d attente de la gare de Kars nlront 
pas plus loin que leur village, quel- 
qne part entre cette vüle et la frui- 
tière soviétique. Pourtant, l’Anatolie 
dn Nord-Est semble garder la nos- 
talgie de l’époque où la frontière qui 
court de la mer Noire au mont Ara- 
rat n’en faisait pas un bout du 
monde, une région en impag^» 
Comme autrefois les caravanes, 
on peut partir de Trébizonde, encore 
langoureusement superbe du souve- 
nir d'avoir abrité les fastes d*une 
capitale en exfl. Sagesse de k dynas- 
tie des ComnèncS, ces E m per e u r* 
contraints à Texü après la prise de 
Byzance par les croisés tarira en 
1204 et qui ne reproduinrent ici que 
la dédicace de leur fmn^n p hasK- 
que : intime, stoïque dans les 
embruns, Sainte-Sophie de Tiébi- 
zondc semblé arrachée de.Sain- 
tonge. .. .fj : . ■ 

En suivant la rivière JCV. rÂTttn- 
Oere, on remonte vers le monastère 
de Soumela. Derrière la façade 
incendiée, béante sur TabStne, le gar- 
dien, maçon revenu de Saint- 
Etienne, raconte en français la 
superposition des fresques heureuse- 
ment bientôt restaurées, la vie des 
moines et leur départ en 1923. ! 

Itinéraire gastronomique ? Ce 
serait sans douze pousser loin les 
charmes culinaires de 2a route 
côtière. Pourtant, où trouver aûlleurs 
cette fondue au fromage de monta- 
gne servie avec dn pain de maïs, 
avant des croquettes ou un ragoût 
d’anchois? Dans l’étrange lucarne 
de ht gargote, une. bien sombre his- 
toire de bureaucrate pervers : c’est 
un programme de la télévision de 
Géorgie soviétique. 

On est déjà, ici, un peu dans le 
Caucase : après Rîzé et jusqu’au- 


Repères 


» Moyens d'accès 

- Vote quotidiens ■ pour Trébi- 
zonde ou Erzurum au départ 
d’Istanbul et d'Ankara. - 

- Bateaux-ferries hebdomadaires 
pour Samsun et Trébizonde au 
départ d'Istanbul (deux joins de 
voyage, départ le hindi). 

- Nombreux bts au départ (tes 
grandes villes. 

I Circulation 

- Services d'autobus locaux. 

- On peut louer une voiture à 
Trébizonde. 

i Hébergement 

- Hôtels confortables à Trébi- 
zonde, Artvin, Kars. Sarikamiché, 
Erzurum ; beaucoup plus rueSmen-. 
taires aüteurs. 


delà de la frontière, c’est le pays des 
Lmses, on peuple caucasien converti 
à Fis mm, qui parle une langue appa- 
tentée au géorgien. Minorité sans 
problème, pourvoyeurs de thé cTon 
pays qui en consomme beaucoup, les 
Lazes ne se plaignent même pas 
d’occuper en Turquie le rôle ailleurs 
dévolu par les bêtisiers nationaux 
anx Belges ou aux Polonais. 

Hopa — c’est la. fin de la route : 
cçs fumées, un peu plus loin, appar- 
tiennent au port soviétique de 
Batoumi. 

A Artvin, à la mhjuîn* cafetiers et 
restaurateurs délaisseront leurs com- 
merces A flanc de montagne pour 
s’installer, trois jours durant sur la 
prairie où se déroulent les combats 
de taureaux. Ce sera aussi la saison 
pour explorer les ressources archéo- 
logiques de la région. Plusieurs 
rumes d'églises géorgiennes peuvent 
être atteintes depuis Chavchaî qui 
disperse sur l’alpage de bob 

sculpté et greniers sur pilotis. 

■Dans cette sofitude grandiose et 
enneigée la -moitié de Tannée, an 
professeur de français «purge- sa 

K rentière nomination. Pour les 
xtiiis prédicateurs de mosqnée, ses 
élèves, le contact avec notre littérar 
tare se fera par Quatre-vingt-treize, 
de Victor Hugo. A défaut du reste, 
la date sera certainement parlante : 
la guerre de 93 (1293 selon 
l’Hégire) «St encore ici dans toutes 
les mémoires : k débâcle, l’exode 
vers l'Ouest, une armée tsariste 
commandée par un général armé- 
nien, et le rattachement de k pro- 
vince de Kars et Ardahsn à la Rus- 
sie par le traité de Berlin en 1878, 
jusqu’à la Révolution d’octobre. 

Haute chrétienté 
d'Orient 

Kars, qu’on rejoint en été au 
milieu dés bergers transhumant par 
trne piste qui emprunte, A 
2600 mètres, l’un des plus hauts 
cols du pays, a gardé, dans le damier 
de ses longues bâtisses de pierre, 
l’allure d’un relais sibérien. Muni 
des autorisations nécessaires déli- 
vrées par la police, est après avoir 
déposé ses appareils photo an poste 
militaire, ou atteint, A la frontière 
russe, Ani, devenue au dixième tiè- 
de la capitale de la seigneurie armé- 
nienne des Bagratides, la vüle aux 
mille et une églises. 

Derrière les murailles intactes, les 
ruines s’étendent sur un éperon 
rocheux fortifiant deux ravins : dans 
ce •désert des Tartanes», la vüle a 
attendu, trois siècles durant, ce 
Tcha m arghan qui Ta mise A sac en 
1239, anticipant de peu sur le déclin 
qui suivit, lors de la «paix mon- 
gole», le détournement des routes 
commerciales vers le nmd de la mer 
Noire. 

Artisans de Tune des plus presti- 
gieuses écoles de l’architecture 


EgSs* es rafae dans 2a ctaufeüe cTAni 
Photo extraite de ht série 
« Documents d'architecture anaérâxme - 
cd&és par la Faculté polytechnique de MUaa 
et P Académie des nclecice* if Arménie soviétique. 

Editions Arès à MBan. 
Librairie Sarouetiaa à Paris. 



arménienne, les constructeurs d'Am 
se sont efforcés de réinterpré ter tous 
les styles des premières époques du 
christianisme : des églises de Tonne 
circulaire et coiffées d’une coupole 
amortie en cône dont on retrouve les 
lignes dans les monuments funé- 
raires turcs seldjoukides, les turbé 
d’Anatolie. 

D'autres, plus monumentales, sur 
pian rectangulaire, comme la cathé- 
drale ruinée, rappellent la puissance 
et le rayonnement du catboficosat 
d'Ani, riche de plus de cinq cents 
villes et villages A son apogée. Mime 
dans les édifices les plus humbles, 
on est saisi par l'élégance des lignes, 
la finesse des reliefs ; les rayons de 
soleil répondent, par l'ouverture des 
coupoles effondrées, à l’ascension 
des colonnes vers le cieL 
Pas d'iconoclastîe dans l’Eglise 
a rm é nienn e. Simplement nue réti- 
cence A l'égard des ima gée révérées 


. -. 11 - 


par les Grecs de Byzance. Les 
magnifiques fresques de saint Gré- 
goire de Honeniz sont donc dues à 
des artistes géorgiens : elles racon- 
tent, dans les Lons fauve qui sont 
encore ceux des tapis de la région, 
toute l'histoire de la chrétienté 
orientale, avec les vies de saint Gré- 
goire et saint Nino, évangélisa leurs 
de l'Arménie et de la Géorgie, et 
celles des deux saints Siméon sty- 
lites de Syrie représentés sur leurs 
colonnes. 

Du haut des minarets de la mos- 
quée construite par les Turcs seld- 
joukides, maîtres de la ville au dou- 
zième siècle, la vue plonge vers 
TArpa-Cayx, impétueuse rivière 
frontière avec l’URSS. Le pont qui 
l'enjambe est aujourd’hui en ruine, 
et d’en face, derrière les miradors et 
la ligne de barbelés, ne parviennent 
que des bruits mal identifiables. Un 


train peut-être qui vient d’Erivan, 
tout près, derrière les sommets de 
l'Arménie soviétique ? Jusqu’en 
haut du minaret, des graffitis en 
arménien, remontant aux premières 
années d’occupation russe, témoi- 
gnent à leur façon de la fin com- 
plexe d’une cohabitation séculaire. 

Retour à Kars, pour plonger dans 
les vapeurs de l'un des deux ham- 
mams de la ville, au pied de la cita- 
delle. Surprenante ambiance à la 
grande brasserie Hanedan (Dynas- 
tie). La longue salle, décor idéal 
d’un roman russe, s’orne de fresques 
fantastiques refaites tous les ans par 
un artiste local- Atatürk, ailleurs 
sévère, est ici un fringant B rumine I] 
bondissant hors de son cadre. Des 
maximes vantent - la boisson gui 
calme les braves et donne du cœur 
aux lâches ». et avertissent les 
consommateurs que • le plaisir ne se 
consomme pas à crédit ». 


Le soir, l’étranger se voit dédier 
une ode improvisée au café Cobano- 
g'iu. où les ashfk, les bardes, 
s’affrontent en des joutes poétiques 
en s'accompagnant au saz. long ins- 
trument à cordes de la tradition 
populaire anatolienne. A 50 kilomè- 
tres au sud, on atteint Sarika miche, 
pour ceux qu'attire le ski parmi les 
loups. 

Au bout de la route, la très 
urbaine Erzurum, l'ancienne porte 
de la Perse, citadelle aujourd’hui du 
nationalisme antirusse, ne semble 
plus mériter sa réputation d’austé- 
rité. Vous rencontrerez peut-être le 
pacha du coin dans un restaurant : la 
salle reprendra, pour cette gloire 
locale, les mélopées de la musique 
classique turque, invitant à la rêve- 
rie dans l’ombre du double minaret 
et des mausolées illuminés d'Erzu- 
rum. 

MICHEL FARRÈRE. 


300.000 îles pour se pendre... 
180.000 lacs pour se retrouver! 


L a Finlande, c’est le commence- 
ment des temps: une nature 
immense, intacte, aussi neuve que si 
elle venait tout juste de voir le jour 
Aller en Finlande, c*est renaître: 
rien ne compte plus, sauf le monde 
qui est si beau, le soleil qui est si 
chaud, le silence qui est si grand et la 
vie qui est partout 



• •• 


Venez: nos ferries ont le luxe et le 
raffinement des transatlantiques. 

D’Allemagne de l’Ouest en Finlande : 
Navifrance pour Finnjet-Silja Une. 

De Suède en Finlande: Bennett Voyages 
pour Viking Une et Scanditours pour 
Finnjet-Silja Line. 


| Envoyez-moi vite votre documentation 
i Nom 




Pour tout séjour, quelle que soit sa durée, avec votre 
voiture en Angleterre, nous vous rappelons que Town- 
send Thoresen vous propose ses forfaits Bïg Ben Tours, à 
des tarifs qui méritent votre attention. 

Par exemple: la traversée de Calais ou Boulogne à Dou- 
vres, 3 jours, deux nuits et le petit déjeuner, pour 4 adul- 
tes et une voiture, 668 F par personne dans les 350 
guest-houses Wayfarer du Royaume-Uni. ou 850 F par 
personne en hôtel Consort (220 en Grande-Bretagne) en 
chambre double avec salle de bains. 

A ce prix-là, l'Angleterre se rapproche. 

Renseignez-vous: 9, place de la Madeleine 75008 Paris - 
Tél. (1)42664017 





4 



1 6 Le Monde sans visa • Samedi 1 3 juin 1987 



ENQUETE 


Braderie en plein ciel 


Depuis 1980, les casseurs de prix 
ne sont plus les compagnies charters mais les régulières. 
Un nouveau métier est né : bradeur de billets d’avion. 


I LS en ont, du travail, les can- 
didats au voyage, pour s'y 
reconnaître dam le tourbil- 
lon des tarifs aériens allé- 
chants qui leur sont pro- 
posés ! Sur les affiches des 
couloirs de métro, dans les pubs 
en quadrichromie des ma g azines, 
au fil des catalogues des agents de 
voyages, ce ne sont que Paris- 
New- York cassés, Hong-Kong 
pour pas cher et droit au voyage 
aérien à la portée de toutes les 
bourses. Pour guider un choix 
aussi malaisé, Q est précieux de 
savoir que ces billets mirifiques 
sont les fruits de magouüJes offi- 
cielles. 

Dans (es aimées 70. (es prix les 
plus bas du voyage aérien étaient 
consentis par les transporteurs 
aériens à la demande, les compa- 
gnies charters. Le principe en est 
simple : un ou plusieurs agents de 
voyages achètent les places d'un 
avion sur un vol donné. Le taux de 
remplissage à 100 % - et même à 
plus de 100% - permet une 


recette maximale et donc de prati- 
quer des prix plus bas que ceux 
qui doivent tenir compte d’un vol 
régulier, en moyenne plein à 
60 %-7Q %. Services à bord Spar- 
tiates et appareils anciens contri- 
buent à réduire l'addition. 

Depuis 1980, les casseurs de 
prix ne sont plus les charters, mais 
les compagnies régulières. Celles- 
ci sont obligées d’en passer par là 
parce que les sièges de leurs 
avions ne peuvent être stockés. 
Les compagnies baissent leurs 
prix quand elles ont des diffi- 
cultés financières et quand elles 
doivent absolument faire dn chif- 
fre d’affaires : par exemple, Bri- 
lish Airways en 1980. Elles bais- 
sent leurs prix quand elles savent 
qu'elles auront inévitablement des 
sièges vides r par exemple, 
aujourd’hui Catbay Pacific entre 
Paris et Rome. EUes les baissent 
lorsqu’elles veulent s'approprier 
une part supplémentaire du mar- 
ché : par exemple, en ce moment. 


American on Continental sur 
l'Atlantique Nord. 

Ces baisses sont illégales. Elles 
contreviennent aux autorisations 
de vols qui ont été données à un 


prix minimal officiel, par les 
administrations des différents 


pays. C’est ici que les maquillages 
interviennent. Pour ne pas se voir 
retirer le droit de desservir la des- 
tination concernée, la compagnie 
passe des accords verbaux avec 
l'agence qui revend ses billets. 
(Encore que les Américains - 
depuis le scandale Lockheed — 
couchent par écrit la moindre de 
leurs contraventions au règle- 
ment!) 


Fausses factures 

L’avion de la compagnie régu- 
lière sera ainsi rempli d’une foule 
où pereonne n'aura payé le même 
prix. Il y aura la première, puis la 
classe affaires, la classe économi- 
que plein tarif, puis tes tarifs 
APEX ou Super-APEX officiels 


avec des contraintes de durée et 
de remboursement et enfin une 
kyrielle de sièges bradés, chaque 
agence de voyages ajoutant sa 
propre commission. 

La clandestinité pousse les 
compagnies et les agences de 
voyages à des contorsions cocasses 
vis-à-vis des passagers. Telle 
agence vend le billet d’avion sec 
en l'accompagnant de faux bons 
d'hôtel, car il s'agit alors d’un for- 
fait touristique pour lequel les 
prix exceptionnellement bas sont 
autorisés. Telle autre porte sur le 
billet le prix officiel, mais ne fait 
payer qu’un montant bien moin- 
dre. 71 s’agît, ni plus ni moins, de 
fausses factures ou de faux en 
écriture privés, comme disent les 
hommes de kn. 

Toutes les compagnies régu- 
lières trichent un jour, mais 
aucune ne reconnaît ses pratiques 
répréhensibles : ni Air France, ni 
Philippines Airlines, ni PanAm, ni 
Iberia. En .revanche, les bons 
revendeurs sont connus, car il leur 
faut avoir pignon sur rue pour 
attirer le client et être crédibles 
pour le retenir. Nouvelles Fron- 
tières est le plus connu de cette 
bande de brokers où figurent en 


Ne rêvez plus de l’Iriande 


Voici 16 raisons comminatoires pour y aller tout de suite. 


1. On compte 150 plages, au bas mot. en 
Irlande. En été, la densité moyenne y est 
de 1 000 oiseaux. 2 vaches et I hurrïain. 

2. Pour J 490 F* A R. enviroa vous êtes en 
Irlande avec votre voiture. Chaque jour, 
un car-ferry direct relie la France à 
l'Irlande. 

3. H pleut moins à Dublin qu'à Biarritz. 
Mais personne ne le croit, même pas à 
Dublin. 

4. L'aller et retour avion démarre à 2 080 F. 
Mais, bien plus malin, avec 2 415 F*, vous 
avez l'avion et une voiture de location 
pendant 6 jours. 

5, 450 fermes irlandaises vous accueillent 
pour 88 F environ la nuit, plus les sau- 
cisses, œufs, tomates grillées, tranches 
de bacon, céréales, confitures et toasts 
de ce qu'ils appellent 
un ‘petit' déjeuner. 


8. L’Irlande riest qu’un gigantesque 
terrain de golf : pour 55 F vous avez une 
leçon, pour 75 F vous faites un parcours. 
Et pour 5 615 P vous avez le grand jeu : 
l'avion, la voiture de location. 7 nuits 
d'hôtels somptueux et 4 green fees. 

9. Un arbre gigantesque pousse en 
plein milieu de la rue principale de Castle- 
townshend Pourquoi pas? 

10. four 2 530 P. si vous partez en ferry 
avec votre voiture, vous passez 7 nuits 
dans les fermes de votre choix 13 780 P 
pour des hôtels). La même chose si 
vous partez en avion avec une voiture ' 
de location: 3 320 P 
(4150 F* pour les 
hôtels». 


6. Toutes les rou 
tes d'Irlande 
accordent la prio-' 
rite aux moutons, 
ânes, oies, vaches, 
chevaux, vélos. 

7. Pour assouvir 
une mémo- 
rable flemme, 
rien ne vaut un 
château-hôtel irlan- 
dais : 7 nuits 3990 P 
(avec votre voi- 
ture, transport 
compris». 




IL Un chef de gare irlandais a vraiment 
dit : ‘A quoi bon avoir deux horloges 
dans la gare si c’est pour qu’eHes indi- 
quent toutes deux là même heure 

12. Une ribambelle de restaurants affi- 
chent des menus touristiques à 49 et 
67 F env. . Un "snack 'dans un pub : 20 F. 

13. Une des façons les plus économi- 
ques de passer des vacances en Irlande 
est d'y louer un cottage. Environ 2 000 F 
la semaine pour un cottage de 4/5 per- 
sonnes. Tourbe en sus. 

14. Dans le sud-ouest de l'Irlande, une 
espèce de pétanque itinérante bloque 
parfois les routes quand deux villages 
décident de s'affronter On a vu pire. 

15. Toute une série de prestations tou- 
ristiques viennent 
de voir leurs prix 
baisser sous 
certaines condi-. 
tions. L’Office du 
Tourisme Irlandais 
est, heureusement, 
au courant de tout 
16. En une 
heure d’avion 
ou une nuit dé 
ferry, on est en 
Irlande. Qu'est-ce 
que vous attendez au 
juste? 


iConH n cirt<^^ne 


Wsh VUHUHeiRUI a une 8 rue Auber, Paris 9 e . ni 42 66 OQ90. 

Aerlingus* 47 avenue de l'Opéra. Paris 2 e . TO. 47 42 12 50. 
ou votre agent de voyages. 


Irlande 


Allez loin sans aller loin. 


™ Office National effi Tburfasetffc*xiaîs-9.bddekï Madddne.7500! Rsts-Tti- 42.6I.S4.26. 


bonne place le Point Mulhouse, 
Go Voyages, Jumbo Charter 
(marque delaSotair, filiale d’Air 
France), Air Havas et Imer- 
Chart’aîr, qui appartient aux 
Wagons-Lits. 

Ecoutons René Chadoutand, 
directeur d'inter Ghart'air, expli- 
quer en toute discrétion comme fl 
en est venu & vendre, cet été, le 
meilleur tarif français entre Paris 
et Los Angeles : * Il y a quelques 
années nous faisions comme tout . 
le monde, cest-à-dire que nous 
mettions sur notre publicité les 
prix des vols charters en gros et 
ceux des vols réguliers en petit 
avec le sigie des Wagons-Lits à 
côté. Ça marchait En cherchant 
des compagnies pratiquant de 
bons prix sur un nombre suffisant 
de départs, je suis tombé sur le 
problème des vols bidons, ces vols 
sur lesquels U n'existe que. quel- 
ques siéger ~ ou même zéro — au 
prix annoncé. Il me fallait une 
compagnie qui casse les prix à 
mort et qui dispose de sièges en 
quantité pas trop ridicule. J'ai 
passé un très bon accord, en 1981, 
avec la compagnie X. qui était en 
pleine déconfiture. Je lui ai 
promis que nui main gauche igno- 
rerait ce que ferait ma main 
droite et que les hommes 
d'affaires ne bénéficieraient pas 
decesprix. 

» La c o mpagnie X m'a dit que 
sa consœur Y était prête à me 
faire des conditions comparables. 
C'est alors que j'ai vraiment 
démarré pour parvenir en 1986 à 
17000 clients. Nous ne faisans 
appel qu’à des vois réguliers : en 
cas de pépin. le passager ÿ- est 
normalement pris en charge, 
nourri , logé à l'hôtel et ses 
bagages acheminés. Nous utilL 
sons peu les compagnies du tiers*, 
monde : certaines ont une flotte - 
très, réduite et, en cas de pro- 
blèmes mécaniques, un touriste 
peut perdre plusieurs jours , pour 
rentrer des Seychelles ; d'autres 
sont sérieuses, mais ne disposent 
que d'un seul vol par semaine 
pour Manille. 


Qui sa cache 
derrière WG78R ? 

» Je choisis donc des compa- 
gnies offrant des prestations 
convenables, et une borne régula- 
rité Il n'y a pas de secret : celles 
qui permettent de bonnes corres- 
pondances et qui ne vendent pas 
plus de billets qu’il n'y a de 
sièges dans leurs avions sont 
européennes, nord-américaines et 
asiatiques. 

* En septembre dernier, je suis 
allé faire le tour dès compagnies 
pour leur demander leurs .prix 
1987 entre Paris ri Los Angeles. 
La compagnie Z m'a offert un 
tarif aller-retour record de 


çOM*TQfJt 



Û’/SLANP^ 


VOYAGES ET DÉCOUVERTES 
SURL’fLEDE 

' L’&mramDfrMONDGS 


Raids - Randonnées - Expédition» . 
Voyages * thèmes - Bütets d'avion 
L oca ti oa i de vëMdriamc-- . 
Tous l'Islande ça canes et en livres. 


LES SPECIALISTES 
COMPTOIR D’ISLANDE 
8 Bd PASTEUR 7301$ PARIS 
TÉL.45 €7 99 34 


rt 

NOM 




ADRESSE.», 






■ - .y.': - :\ 


3 640 F jusqu'au 31 mai, 3890 F 
en juin ri 4070 F en juillet- 
août (I) pour un séjour de plus 
de. sept jours et de moins de 
soixante et sur vingt-deux vols 
par semaine, à condition que je ne 
leur casse pas le marché en ven- 
dant aict hommes d'affaires. J'ai 
dît : OK, car rien n'est écrit. 

» Je n'td pas un nombre fixe de 
places. (Test leur système électro- 
nique de réservation qui m'indi- 
que si la venu est possible au 
coup par amp. Le ment sait, en 
achetant sût billet chez nous ou 
par le. canal de nos deux mille 
revendeurs, l'heure, le numéro du 
vol. le nom de ta compagnie et le 
type d'appareil » Pour connaître 
quel transporteur se cache der- 
rière la référence WG78R du 
catalogne d’inter Charfair, fl suf- 
fit de téléphoner et la réponse sera 
immédiate. Hypocrisie— 

René Cfcadootaud s'amuse 
comme un petit fan. B s’est lancé 
mirinrenant dan* lé marché des 


prix cassés, pour l’homme 
d’affaires. 


Sur trente-cinq desti- 
nations, H offre la première classe 
jusqu'à ~3Ü% de moins que les 
prix officiels, et la classe affaires 
jusqu’à 28% de moins. A condi- 
tion de ne jpas baisser la qualité 
de» - prestations et de préciser les 
règles du jeu dans I* brochure, le 
manié s’anncmcepToinetteur : les 
emrqûises inrvtmént de plus en 
pins leurs fiais de déplacement. 

Pour, faire sou choix dans cette 
grande braderie, fl est donc indis- 
pensable de comparer des billets 
Comparables. Le prix est l’un des 
crîtèrçsy mais, doivent autant 
entrer en flgne de compte les 
durées minimales" et maximales 
de validité du billet, la fréquence 
des vols (très important ; un biHct 
cassé n’est valable que sur la com- 
pagnie qui Ta émis), le nombre 
(Fescafes, fe type d’appareil (on 
est moins fatigué en descendant 
d’un Boeing 747 que d*uu 
Boeing 707), les corriftqmndancftS 
possibles, les retenues en cas 
d'annulation (100 % du prix ou 
xien) ou demodftlcatkm (600 F 
ou tien), les suppléments sur cer- 
tains vols (100 F le dmnmdbe) et 
toutes les y fleurs » comme * bébé 
gratuit, si l’achat du billet inter- 
vient plus de quinze jours , avant 
te déport».- ‘ 

Occasions k saisir uniquement 
après vérifications. 


ALAMFAUJAS. 


(I) Snr vo! régulier :5250 F à Nou- 
velles Fw n ti l r cÿ. 5 380 F"a» Point, 
5 200 FS Go VcÿaiiES.- 



HOTELS SE ILER 
CH-3920 ZERMAJT 



.ci carat? bien d'uaires 

.'(fiatracUomi beute! 

MonrCerviir TEL- : l«Ml/2»6â 11 21 
• Tïfex ; 473 129 

Monte Rasa T£L - 1941/18/66 11 31 
■•' V ■./? , Télex: 412 !W~ r 
Sdrwdœrliof T& i 1941/2866 U 55 
Tflex: 472 101 

SribabÈos.. 7H^-:WV2S«73S20 



« * £ ' t 

w r • ; w ^ 




„T.-5 


l-5 (■ 


II 


i — ■ ■ ■ 

J> L - . 


: ■ ■ - 

-•r. t u.-i. . 


■ , 

-s.: 

-■» ** •_ . 


** - ■ . 


-, . 

r - 

f. 


A- 




■ * 




,V‘ v - 


■ ^ r . 


* i- . 
- 


‘S,... 

•s/- . 








•--i 


Vf- 

if.- 


S 










Le Monde sans visa • Samedi 13 juin 1987 17 


VOfAŒ — 

Qui est Malte ? 

SïS de . te îï5 , na aussi souvent changé de maître. 

Hj" as Ü mi,e ,es a PP°rts les plus divers, 
véritable carrefour méditerranéen, 

accueillera en juillet l’Université d’été euro-arabe. 


U -JV piccolo paese 

délia grande sto- 

rial.» Etonnant 
destin, en effet, que 
eduï de ce caillou 
œ zi Km de long sur 14 km de 
large dont l'histoire se confond 
avec la mer qui le réfléchit- « La 
Méditerranée est au centre de la 
civilisation et Malte est au centre 
du centre », nous disait Richard 
England, architecte, peintre et 
poète qui, comme son nom ne 
l’indique pas, est maltais et appar- 
tient à l’illustre famille des Tcsta- 
f erra la. 

Aucun coin de terre n’a «iwwj 
souvent changé de maître et cha- 
cun a laissé sa trace; Phéniciens, 
Grecs, Carthaginois, Romains, 
Byzantins, Arabes, Normands, 
Angevins, Aragonaîs, Castillans, 
Français, Anglais... Seuls les 
Turcs ont été tenus en échec par 
Tordre des hospitaliers de. saint 
Jean de Jérusalem, plus connus 
sous te nom de chevaliers' de 
Malte. Tant de vagues culàtreUes 
auraient pu engendrer un patch» 
work ; or ce qui frappe le visiteur, 
c’est la cohérence de l’archipel : 
an carrefour de la Méditerranée, 
3 a réussi la synthèse de ses vicis- 
situdes. 

« A Malte . la terre semble 
s’ être effacée au profit de la 
pierre», écrit Anne-Marie Dd- 
cambre (1). Le génie des Maïtafe 
est d’avoir su tirer parti de ce han- 
dicap. Des carrières, où. on 
l’extrait, aux fortifications, en 
passant par les palais et les sim- 


Carrefour 

La deuxième seâsion de 
rUniVBfrité d'été «uno-arabe, 
organisée avec les concours du 
gouverne m ent maltais et de la- 
Fondation pour les études inter- 
nationales (La Valette}, se tien- 
dra à Malte du 13 juiftet au 
6 août, avec la part ici pation de 
quelque quarante universités et 
d*une dizaine de ooopérataurs, 
comme le Centre international 
des hautes études agronomi- 
ques méditerranéennes (Paris, 
Bari Montpaffier, Barcelone) et 
l'Institut européen des hautes 
études internationales (Nice). 

La pramièr B semaine (13- 
18 Juillet) sera consacrée au 
Carrefour de la pensée, des 
savoirs et dés comportements 
sociaux. La deuxième (20- 
25 juillet) aura pour thème le 
carrefour des cultures et com- 
portera trois atelier* : littéra- 
ture, architecture « artisanat, 
arts plastiques. Le troisième 
(27 juHtet-l* août) traitera des 
sciences et des techniques ; eUe 
donnera éeu au lancement de la 
« Fusée de l'amitié » par T Asso- 
ciation nationale (française) 
sc ien ces , techniques et jeu- 
nesse, sous le contrôle du Cen- 
tra national d'études spatiales. 
La quatrième semaine sera axée 
sur les relations euro-arabes 
d*Nar à demain. . 

★ RqnejgBcmenti sa 42-39- 
13-25 les lundis et vendredis, et an 
42-41-93-93 k* astres jours. Pour 
te» inscriptions, le bffltt d’arioa et 
le séjour, contacter Air. Mahs 
(82, rue Vaaaaa, 7S007 Pari*. Tfi. : 
45-49-06-50). 


pics maisons, la pierre tendre et 
blanche qui durcit et dore au 
soleil donne à me son usité et sou 
harmonie. L’architecture, malgré 
la diversité des styles, réalise ainsi 
la synthèse entre la sobriété arabe 
et l e baroque européen. Tout 
comme la langue ; <f origine sémi- 
tique, sa syntaxe et 65 % du voca- 
bulaire sont arabes, mais elle est 
transcrite en caractères latins. 

La vie courante offre aussi 
d’étonnantes juxtapositions, mate 
te résultat final est typiquement 
maltais. Ainsi, presque toutes les 
maisons anciennes sont joliment 
ornées de moocharabîehs : or, 
venus de Damas via F Andalousie 
et la Sicile, ces balcons qui, en 
Orient, permettent, aux femmes 
de voir la rue sans être vues grâce 
à des panneaux de bois ajoutés, 
ont été, ici, rebaptisés gaJlerias et 
garnis de vitres. - 

En partant, les Anglais ont 
légué leurs cabines téléphoniques 
rouges si caractéristiques, leurs 
pubs, leurs clubs et leur sens du 
confort, mais si le’MÏütais, mar- 
qué par la réserve britannique, est 
moins exubérant que les autres 
Méditerranéens, 3 est resté pro- 
fondément catholique. Saint Paul 
était venu prêcher l’Evangile et 
aujourd’hui Malte compte 313 
églises et chapelles, presque trop 
pour moins de 400 000 habitants. 
On comprend qu’icj « les flèches 
et les dômes tiennent lieu 
d’arbres » (2) quand on sait que 
les- paysans on dû rapporter par 
sacs entieis de la terre de la Sicile 
voisine pour faire pousser la célè- 
. bre o ran ge— maltaise ! 

" Depuis peu, Malte devient à la 
mode chez, les touristes français. 
Us étaient 25 487 sur un total de 
560 OOfl - dont la moitié 
d’Anglais — à y avoir séjourné en 
1986 et, cette année, quelque 
35 000 sont attendus sur un total 
espéré de 850 000. Ceux que nous 
avons re n co nt r és sont le plus sou- 
vent étonnés — et ravis — de 
découvrir combien leurs illustres 
ancêtres ont marqué les lieux — et 
d'abord sa capitale - car l’ordre 
de Malte fut militaire sur mer et 
bâtisseur sur terre. 

Bataille 

à un contre cinq 

Après la prise de Jérusalem par 
Saladin (1187), pois la perte de 
Rhodes (1522), l’ordre s’installe 
& Malte, peuplée alors, de moins 
de 15 000 habitants. Le grand- 
maître VïUiers de l’IsIe-Adam y 
entre solennellement te 13 novem- 
bre 1530, et son premier soin est 
de restaurer les fortifications. 
Mais c’est Jean Parisot de la 
Valette qui donnera son nom à la 
ville dont il ordonne la construc- 
tion après avoir résisté au grand 
siège fore de 1565. 

Aidés des Maltais, les cheva- 
liers se battent à un contre cinq 
car les Ottomans alignent 38 000 
hommes dont 6 000 janissaires — 
1e corps d'élite du sultan — et une 
flotte commandée par l’intrépide 
Dragut. Le siège durera du 
19 mai 1565 au 8 septembre 1566 
et fera 9 000' morts chez tes chré- 
tiens et près de 20000 chez les 
musulmans. Ce « Verdun du XVl r 


siècle », selon l'expression d*on 
historien, donnera un coup d'arrêt 
décisif à l’expansion ottomane en 
Méditerranée occidentale. 

Les Français, qui ont la préémi- 
nence — 44 grands-maîtres sur 
68 et et 400 chevaliers sur 600, — 
ont en une profonde influence 
dans tous les domaines. Ainsi, en 
1782, le grand-maître Emmanuel 
de Rohan instaure le code qui 
porte son nom. introduisant nom- 
bre de coutumes du droit français 
qui sont encore eu vigueur. 
L’Angleterre jette alors son 
dévolu sur Malte pouf remplacer 
Misorque, perdue en 1783. Elle 
est devancée par Bonaparte, qui 
rêve de conquérir l'Orient et 
connaît l’importance de cette 
place, qui est la mieux fortifiée 
d’Europe. En route vers l’Egypte 
en 1798, il met fin an règne des 
chevaliers, qui cèdent leur fief à 
la République française. 

La semaine qu’il passe à La 
Valette est un souvenir cuisant 
pour les Maltais, car la législation 
moderne dont 3 dote le pays est 
occultée dans leur mémoire par 
• ses mesures antireligieuses. Sur- 
tout, ils déplorent les pillages : 3 a 
fait charger le trésor de l’Ordre, 
évalué à 3 millions en or et en 
argent, sur deux navires qui 
seront coulés par Nelson au large 
•<fAboukir où 3s gisent toujours. 
Le Dr Cousu Taboue, ministre des 
affaires étrangères, ne nous a pas 
caché qu’ü est fort désireux de 
récupérer ce patrimoine, ce qui 
suppose un arrangement avec 



La statue da patriote Manne! Dineeh devant la superbe auberge de CastBle 
édifiée par 1e» QctiUot de Malle et d etea ne rifege Ai pwwmanCTt. 


l’Egypte et peut-être, aussi, avec 
la France. 

La défaite de Bonaparte à 
Aboukir favorise les convoitises 
de Londres : au début du 
XIX e siècle, Malte devient une 
colonie de la Couronne. Irrempla- 
çable bastion ! Pendant les 
guerres napoléoniennes, c’est un 
entrepôt qui sert à tourner le 
blocus continental en attendant 
de devenir une escale sur la route 
des Indes. Pendant la guerre 
1914-1918, ses 27 000 lits lui 
valent le surnom d’« Hôpital de la 
Méditerranée » tandis qu’au cours 
de la seconde guerre mondiale elle 
devient un porte-avions insubmer- 
sible. Les Britanniques installant 
dans les souterrains creusés sous 
La Valette leur grand QG que 
Ton peut toujours visiter: 3 215 
raids ont, en effet, détruit 25 00 0 
maisons mais Font laissé intact. 

La guerre a profondément 
transformé les habitants. Le pay- 
san est devenu ouvrier, et la bour- 
geoisie, méprisée et tenue à l'écart 
des affaires par les chevaliers puis 
par les Anglais qui lui interdi- 
saient ses clubs, s’est trouvée en 
contact avec le monde entier. Les 
émigrés — presque aussi nom- 


breux que les habitants de l*üe — 
redevenaient fiers de leurs 
racines, même s'ils s'étaient assi- 
milés dans d’autres pays où ils ont 
généralement bien réussi. Ainsi 
pourrait-on citer, en France, 
l'écrivain Jacques Ellul, l’ancien 
ministre Edgard Pisani on le poli- 
tologue Hugues PortellL 

Retour du pendule 

Jusqu'à l'indépendance, 
acquise le 21 septembre 1964, le 
destin de Malte aura donc tou- 
jours été d'appartenir au maître 
de la mer, à la notable exception 
des Turcs. Depuis, deux forma- 
tions se sont partagé le pouvoir. 
Le Parti travailliste de Don Min- 
toff a consolidé l’identité natio- 
nale en rompant brutalement les 
liens avec Londres et en se rap- 
prochant du tiers-monde ; U a éga- 
lement accéléré l’émancipation 
des femmes en luttant résolument 
contre une Eglise toute puissante. 
Mais ü a sécrété une lourde 
bureaucratie et fut régner un cli- 
mat de suspicion qui a facilité, en 
mai dernier, la victoire du Parti 
nationaliste. 

L’arrivée de la nouvelle équipe 
a décrispé l'atmosphère. Le nou- 


veau premier ministre, M. Eddie 
Fenech-Adami. a ramené le pen- 
dule vers l’Europe ; contrairement 
à ses prédécesseurs, U veut éviten 
le dialogue presque exclusif avec 
la Libye pour entretenir de 
bonnes relations avec l'ensemble 
du monde arabe. « Nous sommes 
depuis toujours, et à tous les 
points de vue, des Européens. Il 
est donc normal que Malte 
veuille trouver sa place légitime 
au sein de l’Europe et cherche à 
devenir membre de la CEE », 
nous a-t-il déclaré. C’est aussi 
pour « affirmer sa vocation de 
trait d’union », selon l'expression 
de M. Ugo Mifsud Bonnici. minis- 
tre de l’éducation et de la culture, 
que Malte accueille, du 13 juillet 
au 8 août, la deuxième session de 
l'Université d’été euroarabe (voir 
encadré ), considérée comme le 
principal événement culturel de la 


saison. 


PAUL BALTA. 


(1) L'Evolution du droit de la terre à 
Malte, thèse de doctorat d'Etat soute- 
nue à Paris-V, en 1986. A paraître. 

(2) Nicolas Saudray: Dieu est-il 
gentilhomme ? F-HMnn» du Seuil, 1986. 


JE VOYAGE 
COMME JE VEUX 
AVEC NOUVELLES FRONTIERES 




SI vous envisagez un séjour en Angleterre, nous atti- 
rons votre attention sur la fréquence des liaisons 
Townsend Thoresen. 

Entre Cafais et Douvres, vous avez actuellement le 
choix entre 30 traversées par jour; entre Boulogne 
et Douvres, 16 traversées par jour; entre Le Havre 
ou Cherbourg et Portsmouth, jusqu'à 14 traversées 
par jour. 

Soit jusqu’à 60 possibilités de traverser la Manche. 
Idéal pour un séjour sur mesure. 

Renseignez-vous: 9, place de la Madeleine -75008 
Paris - Tél. ( 1 ) 42 66 40 1 7 



2|N 


T0WNSEND 






18 le Monde sans visa • Samedi 13 juin 1987 


échecs 


N° 1232 


IA MANŒUVRE 
ETAIT TROF LENTE 

(Tournoi zonai do Bath, 1987] 
Blancs : FLEAR 
Noin: GONDS 
Cmbit'D. ViriiBta de Vienne 


ÎS 3 

8. Fxç4 

9. £5 

10.0-6 . 

11. 041 (h; 

12. Dxd4 

13. DÉ3 

14. Ta-dl 


FMlb) 

M(d) 

DxK 

Ç5(É> 

Dé7(0 

0-0 

TdS 


' 15. Q6+S(j) S88(k) 

16. Tu!8+ Dxd8 

17. Cg52 0) D67 

18. DdX(ffi) «fi 

19. FxfifiQ (n) KO 

20. Dh3 Rg7(o) 

21. C»é8+ Dx£8 
22.047 kS 

23. Fb3(p)Cç6(q) 

24. DÉS (r) RB 

25. Tdl D67 

26. Dh6+ B68 

27 . Dxgfi(e) «bon. 


NOTES 

a) Les Noirs ont le choix entre plu- 
sieurs réponses, 4_ a6 ; 4..., ç6 ; 4.„, 
FT5 ; 4_ 66 et 4..., ç5. Sur 4._ a6 et 
4™, ç6, la réplique S. 64 donne aux 
Blancs on jeu actif ; par exemple, 4—, 
a6 ; 5. 64, h5 ; 6. 65, Cd5 ; 77x4!, Fb7; 
8. 66!, fitéfi; 9. C64 et 4_ ç6 ; 5. 64, 
b5 : 6. 65, Cd5 : 7. a4, a6 ; 8. axb5, 
Cxç3 ; 9. bxç3, çxb5 ; ia Cg5!, f6 ; 11. 
DO, Ta7; 12. 66, Db6; 13. d5 sam 
deux suites qui exigent des Noirs une 
défense extr êmement précise. 

il Ou 5._ ç5 ; 6. d5, 6xd5 ; 7. 65, Cf- 
d7 ; 8. Fk 5!, fé7 ; 9. Fx£7, Dx67 ; 
10. CxdS, DdS ; 1 1. Fxç4, 04) ; 12. Dç2, 
T68 ; 13. 0-0-0 Cx65 ; 14. Th-61, Cb-ç6; 
15. Cx£5, CxéS ; 16. FbSl et l’attaque 
des Blancs est irrésistible. On peut jouer 
aussi tranquillement sur 5„., çS comme 
Hubner contre Radulov (Leningrad, 


1973) : 6. Fxç4, ésd4 ; 7. Cxd4, CM7 
(si 7«, a6 ; 8. 65. Dç7 ; 9. D62) ; 8. 04), 
FçS ; 9. Cb3, F67 ; 10. D62, £5 ; 11. F63. 

ç) Retour fi la « variante de Vienne » 
élaborée par Becker, Kmoch et Gran- 
feld et pratiquement absente des tour- 
nois depuis plus de trente ans. 

d) Trois défenses sont à envisager : 
6—, bfi ; 6—, bS ; fi._ çS. C'en à cette 
dernière contre-attaque, (tait Alekhme 
pensait qu’elle entraînait d’extraordi- 
naires complications mais vntisembla- 
blement favorables aux Blancs que Kar- 
pov eut récemment recours. (Memorial 
Rrivç. Amsterdam. 2987) contre Tan- 
man : après 6..^ ç5; 7. 65, çxd4; 
8. Da4+, Cç6 ; 9. 04)4). bfi ; 10. 6xf6, 
hxg5; 11. fitg7, TgS ; 12. Cxd4, Fxç3 ; 
13. bxç3, Da5 ; 14. Dxa5, CxaS ; 15. h4. 
g4 ; 16. h5, Txg7 ; 17. b6, Th7 ; 1 8. F62, 
bfi; 19. Fxg4, Fb7 ; 20. CO, Rfi7; 
21. CgS, Th8 ; 22. h7. Fxg2; 23. Thfi, 
Fçfi ; 24. f4, F68 ; 25. f5, 6xf5 ; 26. Fxf5. 
TdS ; 27. T61+. Rf8 ; 28. F64, Rg7 une 
position pénible pour les Noirs, ce qui 
confirme le jugement d’Alekhxne. Tim- 
man poursuivit par 29. Th2, alors que 
29. TM conduisait probablement au 
gain et, après une défense acharnée de 
Karpov. n’obtint que la nulle au 
56 e coup. 

é) 8._ 04) est, sans doute, meilleur ; 
par exemple, 9. 0-0, Cd7 ; 10- 651. DdS ; 
11. D62, Cbfi ; 12. Fd3, Cd5, bien que 


les Blancs aient une position avanta- 
geuse comme le montre la partie 
Avcrkbïnc-N ikolic (Sotchi, 1983) : 
13. Fç2, çS i 14. Cxd5î, éxdS (à 
Dxd5 ; 15. a3, Fa5 ; 16. F64 et 
17. dxç5) ; 15. a3, Fa5 ; 16. dxç5, Ffc7 ; 
27. Cd4U D67 ; 18. Dd3, gfi ; 19. Ta-éU 
Dxç5 : 20. 66, Dd6; 21. g3, Fb6; 
22. Crsi, gxfS ; 23. Dxf5, Rg7 ; 
24. Dh7+, Rffi ; 2Î. Dxhfi+. R67; 
26. Dg5+, R68 ; 27. Fa4+, abandon. 

n Oo9_ DdS ; 10. 04), Fxç3 (si 
ldL çxd4 : 11. C64I) ; 11. bxç3. çxd4; 
12. Dxd4, Cçfi ; 13. Dg4, 04) ; 14.Tbl! 

g) XJne inexactitude. 10~, Fxç3 est 
nécessaire, même si les Blancs ont une 
bonne position après 11. bxç3, 0-0; 

12. D62, Cçfi ; 13.a3, TdS ; 14. Dé4. 

h) Avec la mcoaco 12. a3, Fç5 ; 

13. b4ttl4.Cdfi+. 

i ) Un pian inexact qui ne tient pas 
compte de l’absence de forces défen- 
sives autour du R noir. Les Noirs veu- 
lent jouer Fd7, Fçfi et Cd7-fS mais la 
manoeuvre est trop len te . 

J) Une attaque foudroyante, 
fcj Le C ne peut être pris : si 15—, 
gxffi ; 16. Dxbfi, fx6S ; 17. Txd8+, 
Dxd8; 18. CgS on bien 16—, DfB; 
17. Txd8. DxdS ; 18. 6xf6, Ff8; 19. 
Dg5+ suivi de DbS+ et de CgS. Le R 
est no ; Il lu! manque un C défenseur; 
maïs celui-ci est resté sur sa case de 
départ. 


Il Un second C s'offre, imprenable 
hn «i*"' Ut» figure esthétique <4 effi- 
cace. ■ ' . ' 

mj Fxos cm nouvel afbitËituKat 
ni Le F se sacrifie mais, hti au», est 
tabou : si 19-, fx66 ; 20 Dagfi forçant 
rahamîon. 

o) Sa20-,li5;21.Crii5. 

p) Reculant avec us butin de deux 


ETUDE 

.1*1232 

liUBUKNE 

(1934) 


q) Enfin ! 

r) Le coup de grâce. 

s) Avec la menace 28. Cbfi+, RfB ; 

29.Dg8mat. 

Sefatira dePémde *1231. 

H. Mattoo*. 1939. 

(Blancs : RM, Td6, Pbfi et ç& Noirs : 
Rg7, Tç5, Fh3, Fb4.) 

3. b7, TbS ; 2. TdS, F*2 ; 3. W-M 

(et non 3. ç7?, Fxb7 ; 4. TbS, TçSf î 

5. T*b7+, Rgfi nulle) , TxW ;4.ç7î! (si 
4. TxbS. Fxç6 nulle), Tb2+; 5. Rçlü 
(et a® 5. Rç3?), Tb6 <s» 5-, Fh3; 

6. Rxb2, Rffi ; 7. çS-D, FrcçS ; R Txç», 
Rg5 ; 9. Rç3, h3 ; 10. Rd2, Rg4 ; 
11. Rél. b2;_12. TbS, Rg3; 13. RH) ; 
6-Tg8+, R4l7 (ri 6_ RxgS; 7. ç8«D+ 
suxvi de 8. Dç7+ et de 9; Dxbfi) ; 

7. Txg2, Tçfi+ ; 8. Tç2 (justifiant b 
recul S. Rjçl!) et tes Bbïiea gagnent. - 


CLAUDE LEMOWE. 


a > C: d • : f g h 
BLANCS (3) :2dR TbS, Rti. 

NÛBES (4) z^OâetUBiL 
LaBJanesjùaattagagBatU 


bridge 


N° 1230 


GOURMANDISE 

MORTELLE 


saabble 


N» 269 


LA CHAIRE 
EST FAIBLE 


Si vous présentez cette donne à un 
débutant ou même à un joueur 
moyen en cachant les mains 
adverses, il chutera et sera aussitôt 
furieux contre lui quand il compren- 
dra que, en résistant i une certaine 
tentation, il aurait «assuré» son 
contrat 

♦ R 10954 
<?AD3 
OV63 
*64 


Ann. :S. don. Tous. vuln. 


*82 

<710985 

0R97 

*RV83 



*V6 

S>V742 

OA102 

*10952 


Sud 

Ouest 

Nord 

Est 

ISA 

passe 

29 

passe 

2* 

passe 

3SA 

passe 

4* 

passe 

passe 

passe 


♦ AD73 
<?R6 
OD8S4 
*AD7 


Le deuxième tirage de la partie 
d’aujourd’hui CEHIRS ? n’a rien de 
stressant malgré le joker. En don- 
nant par exemple à celui-ci la valeur 
d’un A on d'un E, vous trouverez 
facilement, selon vos affinités ou vos 
fantasmes : CHAIRES, CHERIES 
ou CHIERAS. 

Vous avez correctement marié le 
C au H : sur les quelque six cents 
mots jouables comportant ces deux 
lettres, les neuf dixiémes les acco- 
lent. Cette fréquence est étymologi- 
que car le C latin est généralement 
«palatalisé» en CH : CHAIRE 
vient de cathedra, CHÉRI de carus 
et CHIER de cacare. 

Revenons & la partie. Pour trouver 
le top, il faut quadrupler en 
s’appuyant sur un A déjà placé, 
c’est-à-dire que sur les vingt-huit 
mots en huit lettres que génère le 
tirage ACEHIRS ?, il faut trouver 
le seul ayant on A en quatrième ou 
cinquième position. Comme dans ce 
mat le C est séparé du H, voici un 


Ouest ayant entamé le 10 de 
Cœur, comment Kesley propose-t-il 
de gagner QUATRE PIQUES 
contre toute défense ? 


Réponse: 

Si le déclarant fait l’impasse à 
Trèfle, c’est la chute! En effet, 
après le Roi de Cœur, deux coups 
d’atout. As et Dame de Cœur (pour 
la défausse dn 7 de Trèfle) et le 4 de 
Trèfle vers la Dame, Ouest va pren- 
dre avec le Roi et il va s’empresser 
de rejouer Trèfle. Le déclarant sera 
alors obligé de Jouer Carreau de sa 


main , et il perdra trois levées dam 
cette couleur en pins dn Roi de Trè- 
fle. 

Or il y a un moyen tout simple 
d’assurer le contrat : après deux 
tours à Pique, deux & Coeur (pour 
jeter un Trèfle), le déclarant dre 
VAs de Trèfle et rejoue Trèfle t 
L’adversaire qui prendra devra 
coutre-attaqoer Carreau pour ne pas 
jouer dam coupe et défausse, et le 
déclarant fera le Valet ou la Dame. 

Même en tournoi pur paires il fau- 
dra jouer ainsi car ou ne pc i tirai t 
aucun Trèfle si le Roi de Trèfle est 
bien placé, mais on donnerait 
ensuite trois Carreaux. 


DONNE EXTRAORDINAIRE 

Les donnes qualifiées d*« extraor- 
dinaires » ne se comptent plus. 


même si on est sévère pour les candi- 
tions «T’entrée dans la fa meus e Gale- 
rie des Donnes Extraoidmakea. En 
-voici use assez récente. Elle a été 
distribuée au cours de- la Coupe de 
France il y a deux ans. 

♦ A 

9.A 

OA7643 
+ A65432. 

4 — *V«<fS 43 

?94 Q £ ŸV765 

ORD1095 s 0V2 
*RD10987L_J*V 

♦ RD10972 
9-RD 10*32 
08 

*- 

Quand vous regardez ks quatre 
jeux, quel est le PETIT CHELEM 
que vous préférez jouer énSud T 


Voici co mas cas ce qm a’ert passé à 
rime des deux tables: 

Sud Ouest Nard Est 

1* 2 SA contre passe 

passe 4* passe - 
- 4^? pasK 50 passe 

5*7 parae 6^7 passe 

, Onegt (fcnnPanl Meyer) entama 
le Roi de Carreau. Le dédarant mit 
' FAs. puis 3 tira Tfis de Cœur et Tas 
de Pique, mû Ouest coupa, et. le 
AMmrànt dut enooce couicéder le 
Valet (fmour et le Vgkt dépiqué, le 
chdem àOeear étant iufaisahle. - 

Nou sur, les enchères . 

Les enchère» sont normales, 
même ceüe de «4 Piques» et de 
«5 Carreaux », qui saut des_ eue- 
bû puisque Ouest -a montré on 
biedtae ée p un é ur es en faisant la 
sausdibtdeîSA. *■ 

; PHUPPE BRUQffQN. 



exercice pour vous habituer à ce 
divorce : pour chacun des mots 
i chuintants » suivants, il existe une 
anagramme sans le phonème CH. 
Exemple : DÉCHAÎNA, 
HACIENDA I. CHATRERA - 
% ÉTANCHA (ou ENTACHA). - 
3. BACHAS. - 4. RACHETA - 
5. TACHETER. - 6. ROC HIERS. 

- 7. CHATIER (ou CHARITÉ). 

- 8. CHEPTEL. - 9. ÊCHOTIER. 

- 10. PSYCHOSE. Solutions en fin 
d’article. 

MICHEL CHARLEMAGNE. 


★ Il reste des places ma Festival de 
Preveza (Grèce), dn 11 au 18 jaîTtat 
bnfiridael et paires. 4 870 F tout com- 
pris. Agence : Le voyage en Grèce, téL : 
42-68-30-20. 

★ Solation des anag ramme» : 
L CATARRHE. - 2. ACANTHE. - 
3, CASBAH. - 4. CATHARE. - 
5. CATHETER. - fi. CIRRHOSE. - 
7. CITHARE. - 8. CLEPHTE. - 
9. COHEBITE. - l«L CYPHOSES. 


MARATHON DE 
L’ÉTOILE 
sixième partie 
15 février 1987 

Scrabble Etoile 

7, rue Le Soeor, 75116 Paria. 
Tournois les JdmE, vendredi 
. à 21 h, samedi à 20 h 30, 
mercredi, WndrfÆ et mué 
àUh3Qetl7h. . 

Utilisez un cacte afin de ne vrôr 
que te premier tirage. En baissant le 
cache d’un cran, vous découvrirez 
la solution et le tirage snirant. 

Sur U grille, les rangées horizon- 
tales sont désignées par une lettre 
de A & O; les colonnes, par un 
numéro de 1 à 15. 

Lorsque la référence d'an mot 
commence par une lettre, ce mot est 
horirontal ; par un chiffre, il est ver- 
tical. Le tiret qui précède parfois on 
tiiage signifie que 1e reliquat dn 
tirage précédent a été rejeté, fente 
de voyeHes ou de consonnes. 

Le dictionnaire en vigueur est te 
Petit Larousse ülustrf (PLI) de 
Tannée. 



ACEEINS 

CEHIRS? 

DEMORSV 

D+DEITUU 

U+AFLNUX 

FL+AILLP 

— AEMOSTT 

EEMNVWY 

MVY+AAIZ 

AAMY+ELT 

AT+EEEHK 

EEE+BGNP 

EGNP+AOU 

AGO+IXNO 

AGLN+ETU 

AGILOSS 

GIOS+BIJ 

GIS+LQRR 

-ADEFRT7 

GILORSU 

LO+ENPRR 


(a) ou DEY, JÂ (b) oaXXX). (c) DÉFRISÂT, K. «, perd un po&A^-" 

1. M. Dngaet, 1004 ; 2. P. Lorenxo. 999 { 3, B. Cotai****, S8«ec F. I&râea I 984. 




mots 

croisés 


N° 461 


Horizontalement 

L On n’en pariera plus pendant 
un an. — Q. Ne doit pas fréquenter 
les buissons. Pour trouver celle du 
bois, faites un tête-à-queue. - 
H!. Ne travailla pas que sur le bois. 
Reste un verre vide. — TV. Prendrai 
la route. Entre Reagan et Gorbat- 
chev. - V. Cto peut la prendre. Fut 
sans crainte, avec quelque hauteur. 
— VI. A la mode. Pressent. — . 
VU. En Suisse. Manque de tran- 
chant. - VUL S’occupe de la veuve 
et de l’orphelin. - IX. S’il se tait, 
tant mieux. Portugais. Note. - 
X. Travaillait jusqu’à Fexcès. Va 


1 384 567 89 10 11 18 




dans le troupeau. - XL Prirent leur 
àû. 

Verticalement 

1. Diabolicus. - 2. Fait une drôle 
de petite musique. An cœur du X. - 
3. Fis compliment. Commence à 
gratter. - 4. Cto peut l’apprécier 
sans se sentir supérieur. Possessif. — 

5. N’accepte pas. Un dieu la tête en 
l’air. A bien besoin d’aide ! — 

6. Mettrais quelque désordre. - 7. 
Réclament la graisse. - 8. Rétrécit, 

- 9. Beuglât Soie. - 10. De. Guer- 
rier littéraire. Méridional. — 
11. Ronds. Ou il doit recevoir une 
greffe, ou il risque d’en provoquer. 

- 12. Firent du bien ou du mal, c’est 
selon. 


SOLUTION DU N° 460 
Ho riz on ta lement 
I. Prédominantes. - IL Retira. 
Aperçu. - ill Ut_ Snobs. Pour. - 
IV. Drapé. Ravel - V. Hivernale. 
Léa. — VI. Obérais. La. Ni. — 
VU. Mors. Assolées. VUL Métissée. 
Emis. — IX. Emom. Uropode. — 
X. Sténographies. 

Verticalement 

1. Prud'hommes. — 2. Rétribuent 

- 3. Et. Avertie. - 4. Dispersion. - 
5. Ornera. SMO. — 6. Mao. Nias. - 
7. Brasseur. — 8. NasaL Sera. — 
9. Ap. Vélo. Op- - HL Ncpe. Alcph. 

— 11. Troll. Emm. - 12. Ecu. 
Enéide. - 13. Surbaissés. 

FRANÇOIS DORLET. 


anacroises 


N° 461 


Horizontalement 
1. ADÉMRRU. - 2. ULNOOP. - 
3. AETNSTU (+ 2). - 4. AAFflLS- - 
5. EFGIINRU. - 6. AE1MNNU. 

- 7. AEIMNQSU (+ 1). - 
8. EHNRSTU (+ 1). - 9. DELORSU 
(+ 2). - 10. EEERSSIU (+ 2). - 

11. AEGRSSU (♦ I). - 

12. ACEEGNRU. - 13- AEEFINTX. 

- 14. AEENSSV (+ 1). - 
15. EEILLPS (+ 2). - 16. ACEE- 
GLO. 

Verticalement 

» 17. CMNORSU. - 18. ACCEHNU. 
- 19. AAHIORSU. - 2CL DEUQSTU. 

21. EENQUUU. 

21 AEEGMRSU (+ 3). - 23. EGI- 
NORSU (+ 1). - 24. AAGJBT (+ 2). 

- 25. AEEINPT. - 26. ADERRST 
(+ 1). - 27. EÉIMOPS (+ 3). - 
28. ABCLOUX. - 29. ADNNOSU. - 
3a EJEINNST (+ 2). 


Les aaacrpisEs sout r 
des mets croisés w 
dont les définllfan 
sont remplacéM ** 
ter ks ktires ée 
mots à tnm& Las ■ ■ 
cfaffifrcs qtd sal i rai _ . 
certains tirages « 


r» 

20 

21 

n 73 - 














nombre i’iM- 


mala ImplmçmHem ■ ?qI 
snr la ' grille.. f 


bfe, «a peut m*- 
gam. Ton tes pets H 
figurent -dans ta' ~ a 

!■ i ■ ■ BM.1 ■ parav .v 
Petit . Liromc * 
Itostié de FsraCsu : . 
(Les noms propres 
rasant pu admis.) 


SOLUTION DU HP 460 

1. DIPLOME. - Z CAFARD. - 
1 ELEATES (ETALEES). - 4. LET- 
TONS. - 5: : PBRASER: - • 
6-INER ME.sa mépiDcioBaigQiaatt. - • 
7. PIONNIER. - 8. IAMBIQUE. - 
9. ONEREUSE (ENROUEES/ 
RENOUEES). - 1& DERIDES (DIE- 
DRES). - U. TOREERAL - 
12. STENOSE, rétrécissement. — 
13- PINGRE. - 14. TRACTEUR, 
(RECRUTAT). - 15. ALEOUTE. - 
16. ASIENTO, contrat auto risent W 
traite des Noire CATONIES,. - 
OSAIENT). - 17. TITANS 


TIlNTftS). - 18. CARTERS (CAS- 
TRER) . ^ 19- JffiCLIVfi: - 
2R TOPANT (OFÉANlÿiWIAT). 
- 21. ILIENS.,^ 22. CHENIL 
(LICHEN) „ . 23. TRIODES 

(DROfTÈS)^ 24: OTTOMANE. - 

23. mayin- — 

27. PIEPROro^W TRIE). ' ! 

28. APIQUEES. - 23. HOCSSKE. 

LIBYENNE. -J 
32. DEREELS. 33. NARREES 
TBNSERRà^. *34. AERONS. - - 
4HH>IB.CHARLEMAGNE 
’Jv-j 'M NHCtffiL 0U6UET. 























Le Monde sans visa O Samedi T 3 juin 1987 19 


[A TABLE 


0 


k cuisine an g la is 
525* Et meme - n’en 
déplaise aux ironiques, 
<ju ils soient mal 
.- — -, ™o*in€s où ma) friten- 

- elle doit séduire le gour* 
met C est une cuisine sérieuse, 
qoe je dira* « gothique » par m- 

^«Juches latines dont 
Catherine de Médjcïs et ses cuisi- 
enjoliveront et trahiront 

^n'%£ amiM fraDSaiM *> 

œüæsessfgi 

tôt ; que le bacon est notre lard et 
les pies nos fastenx pâtés du 
temps de Vülon; que i’apple 
sauce (pour ne parler que d’elle) 
reste le symbole du sucré-salé de 
la cuisine du Moyen Age 
qu aujourd’hui la prétendue doq- 
velle cuisine retrouvera pour 
1 ébahissement des médias. 

Et à propos de sauces, ou cite 
Taileyrand : « L'Angleterre a 
deux sauces et trois cents reli- 
gions. la France au contraire a 
deux religions mais plus de trois 
cents sauces. » Si r Angleterre 
avait trois cents religions, cela, 
me semble-t-il, se saurait. Mais on 
peut énumérer, en cuisine, 
l’anchovy sauce, l’apple sauce, 
sans compter les sauces Worees- 
tershire, Gloucester, Cumberland, 
etc. U n’y a pas que la femme de 
Taileyrand qui était... d’Inde ! 

Au lieu de moquer, on pourrait, 
aussi, réfléchir sur l’ordre des 
repas britanniques, bien plus dié- 
tétiquement sages que les nôtres. 

Le « moming tea », quelquefois 
remplacé par un jus d’orange, est 
la boisson du réveil, mais, toilette 
faite, on passe & la salle à manger 
pour le breakfast qui, littérale- 
ment, rompt le jeûne (ce qu’on 


Fourchettes anglaises 


appelait autrefois chez noos le dé- 
jeuner, devenu un hâtif et incon- 
«stant petit déjeuner). Sagement, 
1 Anglais eu fait un vrai repas, 
solide prélude à une journée de 
travail. Ce qui permet un lunch, 
nécessairement mo in s important, 
nne coupure moins néfaste de la 
journée de travaiL 
Passons, mais non sans avoir au 
salué les sept fromages 
anglais, le stilton (bleu de vache, 
on des xaeflleurs du monde) ; le 
cheddar, recherché depuis les 
Tudor; le caerphiDy; le ieicester 
à la saveur piquante ; le weasley- 
dalc an goût mielleux unique en 
son genre ; le gloucester moelleux, 
et enfin le cheshire, dont la forte 
teneur en crème permet la cuisson 
au gril (et qui est à la base du 
fameux welsh rarehh). 

Le geste auguste 
du trancheur 
Ce cheshire, que déjà les 
logions romaines occupantes de la 
luxuriante vallée de la Dec fai- 
saient griller sur la pointe de leurs 
glaives, a donc donné ce weish 
rarebit (que l’humour fît rebapti- 
ser lapin galkûs — weish rabbit) 
que le gourmet préférera aux 
meilleurs fondues et qui, nous 
arrivant des brouillards de Lon- 
dres avec un parfum d’aventure, 
eut grand succès il jr a un siècle. 
Alphonse Allais s’en régalait au 
Weber, Mac Orian au Chatham 
ou au Critérion, arrosé de Taie en 
pintes d’étain. 

Et puis le weish disparut mysté- 
rieusement des cartes. 

L'autre mois, Michèle Cham- 
penois entraînait à Londres les 
lecteurs de ces pages. Cela me 
donnait envie d’y retrouver cette 
cuisine. De vous y convier. Las ! 


le Michelin 1987 du Grand Lon- 
dres, s'il donne l'adresse de 61 res- 
taurants de cuisine française 
(dont 9 étoiles), de 25 indiens- 
palcistanais, de 58 italiens, de 
12 japonais et de 58 chinois, 
n’indique que 6 restaurants de 
cuisine Anglais» I 
N’est-ce pas prendre les tou- 
ristes pour des imbéciles ? Je ne 
pense pas qu'un Français gour- 
mand puisse aller à Londres pour 
manger chinois (comme si les res- 
taurants asiatiques manquaient à 
Paris!) plutôt que découvrir la 
cuisine autochtone. Ne serait-ce 
que pour mieux comprendre les 
Anglais en vertu du proverbe : 
« Dis moi ce que tu manges— » 

De ces resta uxants-décou verte, 
'en tête bien évidemment le Sintp- 
son’s in the Strcmd (100 Strand, 
téL : 836-91-12 — fermé diman- 
che) . Comme son voisin le Savoy 
(téL : 836-43-43 — fermé samedi 
midi et dimanche), c’est le temple 
de la côte de bœuf. Simpson s est 
un peu le Lipp de Londres. 

Ah ! ce train de côtes de bœuf ! 
Accompagné du Yorkshire pud- 
ding, n* est-ce pas une merveille ? 
Et avec quel respect est-il servi ! 
Ce n’est pas Rossini le maestro, 
c’est Eddie, le trancheur du 
■Savoy ! Le geste auguste du tran- 
cheur. plein de dignité, de 
noblesse, de « largeur », de séré- 
nité aussi Face au baron de bœuf, 
c’est un adoubement en quelque 
sorte. Une seconde consécration 
après celle d’Henri VUI : « Sir 
loin, baron of beefl • 

Autre restaurant cité, le Loc- 
kets (Marsham Court, téL : 834- 
95-52 - fermé samedi midi et 
dimanche). Par sa situation mais 
aussi par ce je ne sais quoi de 
« réservé » et de sage, Lockets est 
le restaurant des parlementaires. 
Vous serez — ri c’est jour de 


séance au Parlement voisin - sur- 
pris, à 14 h 30, d’une sonnerie 
ramenant au légalisme les esprits 
égayés par la table. Après une 
« stilton soup » suivie d’un - soft 
harring roes with mus Lard sauce » 
(accompagné de multiples » vege- 
tables» - ah! ce respect des 
légumes là-bas, qui ne sont pas 
«petits» ni mal cuits!), très 
dignes, les députés réclament leur 
addition, prennent parapluie et 
chapeau et s’en vont au travaiL 
Vous irez vous «pénétrer» de 
la cuisine anglaise familiale à 
VEnglish House (3, Milner 
Street, à Chelsea. téL : 584-30- 
02), dont la carte propose des 
recettes régionales tirées des 
ouvrages anciens de cuisinières 
ayant nom Elizabeth Cromwell, 
Anne Peckham, Agnes Marchai) 
■ and others». Peut-être vous 
laisserez-vous tenter par le « John 
Farley’s veal chop », une recette 
de veau londonnienne du dix- 
huitième siècle servie, explique 
avec humour La carte, avec une 
sauce tomate du dix-neuvième. 
Enfin, la troisième course (car le 
repas se compose de trois 
courses) sera la « Burn’t cream », 
une recette du Trinity College de 
Cambridge d’après un ouvrage de 
1769. Plongés ici dans cette cui- 
sine britannisrime, choisissez un 
vin anglais comme le lamberbnm 
priory du Kent. 

Michelin signale encore 
VEnglish Garden (10, Lincoln 
Street, tél. : 584-72-72). 

A défaut de restaurants de cui- 
sine anglaise à Paris, pouvons- 
nous du moins rapprendre, cette 
cuisine, dans les livres ? Et à 
défaut de traductions d'Elizabeth 
Cromwell où d’Agnes Marshall, 
que lirons-nous ? Peut-être la 
Cuisine frangltüse de M“ Mary 


SEMAINE GOURMANDE 



Henderson, qui fut la femme de 
l’ambassadeur en France et qui 
savait si bien recevoir faubourg 
Saint-Honoré. Avec son chef 
James Via&ne, qui, malgré son 
prénom, est né à Crépy-en- Valois, 
elle donne aussi d’authentiques et 
savoureuses recettes d’outre- 
Manche (Yorkshire pudding, pie 
de dinde, kedgeree de haddock, 
pie de Mr. Pickwick, trifles de 
Cambridge, weish rarebit, etc.). 

On n’en dira pas autant de 
l’absurde bouquin paru sous le 
titre Lady Di chez elle, bien fait 
pour époustoufler les médias et 
subjuguer les amateurs de scan- 
dales dynastiques. Ils y appren- 
dront (mais s'en apercevront-ils 
seulement ?) que l’on utilise à 
Buckingham le bouillon de 
volaille en cubes, le crabe 
congelé, les asperges en boîte, la 
vanille ersatz, etc. Et que Lady 
(Di, comme ils écrivent) préfère 
acheter le homard cuit chez le 
poissonnier. Pour le servir dans 
une sauce faite de concentré de 
tomate (en boîte), citron, vin 
rouge, confiture d'abricots et 
mayonnaise ! Cood appetite, 
Charles! 


Du moins se réjouira-t-on de 
l'ouverture, à Paris, d’un Saint 
James's Club (5. place du 
Chancelier-Adenauer. Paris-] 6 e , 
tél. : 47-04-29-29). A l’image du 
Saint James's de Londres, avec 
toutes les prestations possibles et 
dans le cadre rénové de 12 Fonda- 
tion Th i ers, ses membres et leurs 
invités trouveront là un chef venu 
du TaiUevem. un premier maître 
d'hôtel venu de Afaxim’s. un bar 
cossu, une salle à manger splen- 
dide er une cuisine... où malheu- 
reusement les plats d’Angleterre 
ne dominent pas la cuisine du 
marché. Mais du moins ceux-ci 
sont-ils excellents et non tirés des 
recettes de Lady D. 

Et, petit à petit, espéroos-le. la 
cuisine anglaise, celle qui existe et 
est succulente, s'imposera. On 
trouve à Paris toutes les cuisines 
ou presque, alors pourquoi pas la 
« vraie » cuisine anglaise 1 

LA REYNÊRE. 

PS. fis sont plus heureux, les Lyon- 
nais. Là-bas, Tom Higgins, à l’enseigne 
Mister Higgins (16. rue Dumenge. tél. : 
78-30-i 0-20), sert le Durham squad pie. 
le Lancashire bot pot, le méat loaf en 
croûte, etc. 


Le premier Festival des toques et 
étoiles se poursuit jusqu'au 21 juin 
dans le VII" arrontfissemeriL Outre 
des dégust at ions dans la rua (véhi- 
cules EDF-GDF) la 13 juin (angle rue 
du Bac - boulevard Saint-Germain) 
et la 18 juin (angle rue Saint- 
Dominique - avenue Bosquet), les 
restaurateurs participants propose- 
ront un plat (ou un menu) c Festi- 
val» offrant, avec un accueil très 
personnalisé, apéritif ou digestif. . 

Au nombre de ces bons restau- 
rants. le Bellecour (22, rue Sur- 
coût), le Beato (rue Malar), Y Arpège 
(84, rue de Varerme), Chez Fran- 
çoise (aérogare des Invalides), la 
Cantine des gourmets (avenue de 


La Bourdonnais, « dont j'ai parlé la 
semaine passée), bien d'autres, « 
notamment : 

Le Divellec 

fi n'est pas faefle de venir de pro- 
vince « de conquérir Paris en quel- 
ques mois. C'est le fait d'un excel- 
lant cuisinier, inventif sans trop de 
fantaisie, travaillant en virtuose la 
fraîcheur de tout ce qui vient de la 
mer. Donc, depuis La Rochelle, 
nous retrouvons ici les huîtres « tré- 
mies », la salade de morue aux 
fèves « olives, « bien d'autres 
merveilles, à commencer par les 
huîtres du Perthun-de-Ré. Décor 


Aux quatre coins de France 


Vins et alcools 


MERCUREY A.O.C. V "^T 

12 bwuau 1984 : 480 F TTC franco don. 
TAHF SUR DEMANDE - T*L 85-47-13-94 


CHAMPAGNE Claude DUBOIS 
A la propriété LES ALMANACHS 
VENTBJfl.51200 ÉPERNAY. T. 26-58-48-37 
Vin vieiffi en foudre. Tarif sur demande. 


clair ouvrant sur l'esplanade des 
Invalides- Compter 500 F. 

LE DIVELLEC. 

107, rue de l'Université. 

TéL: 45-51-91-96. 

Fermé dimanche et lundi. 

Parking Invalides. 

AE-DC-CB 

La Ferme Saint-Simon 

D'ici s’est élançâ Francis Van- 
denhonde jusqu'à son Manoir de 
Paris (rue Pterre-Demours). Mais fi y 
revient jeter le coup d'œil du maî- 
tre ; et, an ces petites salles amu- 
santes et rusthxMTiodemes, on se 
presse d'autant plus que la cuisine 
est bonne, originale (raviolis d’huî- 
tres. aiguillettes de bœuf à la crème 
de raifort), les petits vins pas chers 
et les desserts merveilleux. Comp- 
ter 250-300 F. 

LA FERME SAINT-SIMON. 

6. rue Saint-Simon. 

TA : 45-48-35-74. 

Fermé samecB mtâ et dimanche. 
Parking me du Bac. CS. 

D’Chez eux 

Bien entendu, ni Michelin ni 
Gauft-Mîllau n'en parlent. Rustique 


en son décor comme en sa cuisine, 
c'est ici le terroir sacré. Les cochon- 
nailles à discrétion, la poule au pot, 
le cassoulet, l'avalanche des des- 
serts «de bonne femme» M des 
petits vins de pays. Pignocheurs 
s'abstenir. Pour les autres, compter 
300 F. 

D'CHEZ EUX, 

2, avenue de Lowendat. 

TA : 47-05-52-55. 

Fermé dimanche. 

DC-AE-CB. 

Salon 30 couverts- 

Isabelle et Muriel 
(Le Maupeitu) 

Un boudoir pour Cornus ! Isa- 
belle, au «piano». « Muriel, en 
salle, avec l'enthousiasme qui 
convient à ceux qui veulent réussir, 
sont deux jeunes personnes se met- 
tant en quatre. 

Il en résulte un steak de thon aux 
deux poivrons, une aile de raie au 
vieux pineau, le lapereau moutarde 
« pruneaux, la crème brûlée à la 
cannelle, le nougat gfaçé aux fruits 
rouges, que saisie ? Tous plats 
mrtonnés avec amour et, eût dit 
Curnonsky, cuisinés * comme 
l'oiseau chants». Muriel, qui sait 
apprécier les vins, vous conseillera 
avec le sourire. 

A la carte, compter 250-300 F. 
Avec un menu-carte à 170 F (choix 
de deux plats, fromage, dessert « 
demi de vin) et, aux déjeunera, le 
« repas spontané » : une entrée et 
un plat, ou un plat « un dessert, 
quart de vin, pour 100 F. Petite ter- 
rasse au calme sur tes Invalidas. 
LEMAUPERTU. 

94. boulevard de Latour-Maubourg. 
TA : 45-51-37-96. 

Fermé samedi et dimanche. 

Parking Invalides. CB. 

L. R. 1 


• Histoires de pieds. - A la 
suite de mon article sur tes pieds de 
cochon d le sainte Menehould (c le 
Monde sans visa » du samedi 
9 mai), M. de Singiy, créateur du 
Pied d’Or, qui, en son Auberge du 
Soleil d'Or (aucun guide ne la 
signale, notons-te an passant), pro- 
pose huit recettes de pieds de pore, 
m’assure avoir une nouvelle recette 
qui garantit l'os friable. Et un cor- 
respondant milanais me signale 
qu’en Piémont ces pieds sont 
appelés cbatsua» (contraction des 
mots français «bas de soie»}. 
Quant à fui, n'en trouvant pas au 
restaurant, il les cuisine I ut-même 
(cuisson cinq heures, désossement, 
planage à l'œuf double avant 
réchauffement leur donnant la cou- 
leur dorée des bas de soie). 


Loua MwMd. vftfcotew, 71680 Maranvy. 



Le Paris exquis 
delaReynière. 


Courtine nous offre main- 
tenant sur un plateau plus 
de 500 bonnes adresses 
gourmandes de Paris et sa 
banlieue. Le plus parisien 
des guides gourmands. 
Nouvelle édition revue 
et augmentée compre- 
nant 150 nouveaux res- 
taurants et 52 nouvelles 
boutiques. 

328 Pages, 110 F. 

Flammarion 



VILLAS A LOUER 
GRÈCE 

Iles ioniennes 
Juin à octobre. 

TÊL 43-25-28-30. 


À vendre, à 2 kilomètres 

AIX-EN-PROVENCE 

BASTIDE ancienne dans un cadre 
d'exception avec vue imprenable sur les 
paymges de Cézanne. Site classé 600 m 2 
habit. 1S p. princip. Beaux salons, 
faibtiotL, 9 ch., 6 s. de bs, cheminées. Tl 
coaT. Mais, d’amis Log. gard. Dépend. 
Pans clôturé de 4 ha avec 600 m allées 
goudronnées. B. entrée arbr. séculaires. 
ImporL verger oliviers. Jardins. Jets d'eau 
et fontaines. S. A manger d’été. Orange' 
rie. Gde piscin e avec pod bouse. Tennis. 
CHEETHAM IMMOBILIER 
2, route Aix-en-Provence 
13418 lAMBESC-TéL (16! <2-9248-92. 


CAMPAGNE 

MER 

MONTAGNE 


Ab cœur de la forêt tandaise 

VIELLE-SAINT -G IRONS 

A 5 mn de la mer, votre maison sur un 
terrain de 1000 nr. 

T 3 i partir de 238000 F, dé en main. 
Ecr. SO.CO.PIT, avanne de la Gare 
40100 DAX. m (16) 58-90-00-98. 


PROVENCE 

Bois et forêts. 

en limite AIX-EN-PROVENCE 
150 hectares de bois. 
1600000F 

CHEETHAM IMMOBILIER 
2, route Aix-co-Provence 
13410 LAMBESC - TÉL t Ifi) 42-92-88-92. 

3II1Q LUCHON (Pyrénées-Orienlales) 

Deux pièces, équipées, balcons, parking, 
dans petite résidence ensoleillée, centre 
ville, gestion locative assurée. 
DREUILHE 

46, sBée d’Êtiguy. 31110 LUCHON 
TéL 61-79-33-51. 



Rive souche 


CUISINE BONNK.-f rfi/IJV 


CHEZ TOUTOUNE 

F. dbn. et lundi. Menu carte 120 F env. s. c. 


m 


UN CHEF PATISSIER pkà> do tatont 
MENU A 1 GO F. torvtco compris. 
Prtc moyon & la carto 300 F ne. 

A 2 ou A 20, wi méma ambarat svrowth. 
Musique dasaqua au lusor. 

Salons jusqu' & 30 personnes 
48. n» Manda (»)■ tonné An. 

TéL 43-2S-46-66 et 43-25-03-66 
— Partmtg nm LoB'onga *1 Notnr-Dame 


Rive droite 

42-Î3-Q6-72 J. 22 b. 

PHARAMOND 

TRIPES. POISSONS, GRILLADES fo de Ins 

Santamaria 

Couscous -Tagines 
Pastfla- Paefta 
Pâtisseries Orientales 


feimemto c&nancfts srfr- kirSB sot 
1S. ue (don Jeu M* CcEJtoeaes- 42 67 27 99 





20 Le Monde • Samedi 13 juin 19S7 


SPORTS 


RUGBY : Coupe du monde 


Alan Jones met les Wallabies dans sa poche 


SYDNEY 

de notre envoyé spécial 


S A secrétaire vient de tourner 
les talons, emportant, avec le 
sourire de l'habitude, une 
tonne de travail pour le lendemain. 
Depuis son retour de l'entraînement. 
Alan Jones n'a pas eu le temps 
d’ôter son survêtement. Dans un 
verre oublié sur une table, des gla- 
çons sont en train de noyer le whisky 
qu'Q avait cru pouvoir s'accorder. 
On l'attend déjà quelque part pour 
dîner avec les joueurs. Pourtant, 
l’en traîneur australien accueille les 
journalistes avec cordialité, s’excu- 
sant d'être » trop fatigué pour par- 
ler français ». 

Alan Jones n’a jamais refusé 
d'interview. C’est l’an des multiples 
détails qui font la légende de ce per- 
sonnage peu commun. 11 est avant 
tout un homme de communication, 
doublé d’un travailleur forcené. 
Chaque matin, il se lève à 3 h 30 


Lorsqu'il évoque Je rugby australien, contre lequel se battront 
les Français, samedi 13 jum, i Sydney, lors de la demi-finale de la 
Coupe du monde de rugby, Jacques Foaromc distingue deux 
périodes : avant et après « Pavèaement » d’Àian Jones, f entraîneur 
des Wallabies. « Auparavant, estime rentraSneor français, les Aus- 
traliens avaient tnt Jeu qui laissait tme grande part à Pimprorisatiott, 
ce qui offrait la possibilité de les prendre en contre. AujounFhui, le 
pragmatisme semble régner. Cette équipe cherche davantage à faire 
perdre /'adversaire qu’à gagner le match. » Ce jugement est partagé 
en Australie par les détracteurs de Jones, dont F encombrante per- 
sonnalité suscite des jalousies. A ceux qui l'accusent d’avoir trahi 
Fesprit dn jeu australien, r entraîneur répond depuis trois ans par 
une impressionnante série de succès sur les meilleures équipes dn 
monde. 


battant la France, et surtout les AB 
Blacks sur leur propre terrain. 
S'auioprodamant favori, Alan Jones 
a abordé la Coupe du monde sans 
appréhension. II est sûr de ses 
joueurs comme de ses méthodes. 


pour préparer le talk show de trois 
heures qu'il anime quotidiennement 
sur la station de radio qu'il possède à 
Sydney. 


Uajei 

minoritaire 


Un soir sur deux, on le retrouve 
dans des dîncrs-confcrences, où il 
exerce an prix fort ses talents d'ora- 
teur sur les sujets les plus variés. Ces 
deux activités insolites ne déparent 
pas son curriculum vitae. Professeur 
de français et d’anglais après des 
études de bel camo. Alan Jones a 
subitement bifurqué vers Oxford, où 
il a obtenu une maîtrise de sciences 
politiques. D'orateur en Australie, il 
est devenu président du patronat de 
Nouvelle-Galles du Sud. Puis, pen- 
dant trois ans, il a rédigé les discours 
de l'ancien prunier ministre conser- 
vateur, Malcolm Fraser. On lui 
prête aujourd'hui des ambitions poli- 
tiques qu'il se garde bien de démen- 
tir. 


Son itinéraire sportif est tout 
aussi pittoresque. A quarante-trois 
ans, il est l'un des experts du rugby 
les plus écoutés ; sans avoir jamais 


pratiqué ce sport. Pas plus, en tout 
cas, que le football ou le criquet, et 
plutôt moins que le tennis, où il fut 


jadis classé. Mais le jeune Jones a 
été saisi très tôt par le riras de 
l’en traînement. Depuis qu’il a pris la 
responsabilité de l'équipe nationale 
en 1983, l'Australie vole de succès 
en succès. 


Le redressement du rugby austra- 
lien, amorcé par son prédécesseur 
Bob Dweyer, s’est transformé en 
marche conquérante, après les vic- 
toires de 1984 sur l’Angleterre, 
l'Ecosse, l'Irlande et le pays de 
Galles. Au cours d’une tournée 
mémorable dans les îles Britanni- 
ques, les Wallabies ont confirmé, en 


Sur le plan technique. Jones est 
un méticuleux. Pendant les matches, 
il noircit des carnets de notes. A 
l’entraîne ment, il démonte poste par 
poste, toutes les situations de jeu : 
« Nous les répétons inlassable- 
ment » dit-il, convaincu que « la clé 





7, RUE DES ITALIENS. 
75427 PARIS CEDEX 09 
Télex MONDPAR 650572 F 
TéUcopkw : (1) 45-23-06-81 

TéL : (1) 42-47-97-27 
Edité par la SAJLL. le Monde 
Gérant : 

André Fontaine, 
directeur de la publication 

Anciens directeurs : 
Hubert Beaw-Méry (1944-1969) 
Jacques Fnvet (1969-1982) 
André Laura» (1982-1985) 

Dorée de la société : 
cent ans à compter 
du 10 décembre 1944. 


ABONNEMENTS 
BP 507 09 

75422 PARIS CEDEX 09 
TéL : (1) 42-47-98-72 


3 mois 6 mois 9 mois 12 mob 


Capital social : 
620 000F 


FRANCE 

354F 672 F 954F 1 200 F 

tous pays Etrangers 

PAR VOIE NORMALE 
687F 1337F 1952 F 2 530F 
ÉTRANGER (par messageries) 

L - BELGIQUE-LUXEMBOURG 
PAYS-BAS 

399 F 762 F 1089 F 1380F 


IL - SUISSE, TUNISIE 
504 F 972 F 1404 F tSOtfF 


Prindrpanx associés de la société : 
Société civile 

• Les Rédacteurs du Monde », 
Société anonyme 
des lecteurs du Monde, 

Le Monde-Entreprises, 

MM. André Fontaine, gérant. 
et Hubert Beuve-M6ry, fondateur. 


Par voie aérieane : tarif $ar denuade. 

Changement! d'adret» définitif* ou 

provisoires : nos abonnés sont invités 3 
formuler kur demande deux semaines 
avant leur d£pari- Joindra la denâéra 
bande d'envoi & toute co rns pou d a n ce. 


Administrateur général : 
Bernard Wons. 


Vengiez avoir FoMgnance d' éc rir e 
tous les noms propres ea capitales 
d'imprimerie. 


Rédacteur en chef: 

Daniel VerneL 
Corédacteur en chef: 
Claude Saks. 


TELEMATIQUE 

Composez 36-15 - Tapez lEMQNQE 


PUBLICITE 


da<Mndei 

7.r.ifaJnBeo 

PAUSJX* 



Reproduction interdite de tous ardda 
sauf accord avec l'admiautrathm 


S, rue de M c Ht tesray, 75W7 PARIS 
TÉL : (1) 45-55-91-82 ou 45-55-91-71 
TOex MQNDPUB 206 136 F 


Commission paritaire des journaux 
et publications, te 57437 
ISSN :0395 -2037 


le Moade USPS 706-910 iapubMiediM)', neeptâünebfs far S 4fl0 per ywrby La Mmda 


o/e tÿ ae dtauaL 4646 31 th atraet LGL N.Y. 11104. Saaood dais poataQa paid at 
■"►T®*, ÆL vatunmm i mai addraea ohngH te U Monte e/o Sprâftapnx USA, 
MLG.464S 39 tb «net. LLfc. H.Y. 11WA 


Le Quinze australien s'appuie en 
effet sur une génération de joueurs 
exceptionnels. <* Nous avons réussi 
à conserver nos meilleurs éléments, 
au lieu de les voir partir au 
Treize ». explique Alan Jones. Sport 
amateur minoritaire en Australie 
(12 000 licenciés), le rngby à 
quinze est pillé par les richissimes 
clnbs de rugby à treize 
(500 000 joueurs) ou par cet autre 
sport de balle ovale, typiquement 
local et d’une violence difficilement 
exportable, l'Australian RuJes 
(450000 pratiquants). Grâce à ses 
nombreuses relations dans le monde 
des affaires. Alan Jones a pu procu- 
rer des emplois à ses joueurs. H a 
surtout réussi à créer un climat uni- 
que dans le monde du rugby. Non 
content de réunir tous ses sélec- 
tionnés chaque mercredi soir depuis 
le mois de janvier dernier, il ne cesse 
de les bombarder de coups de télé- 
phone, les consultant sur les pro- 
blèmes les pins divers et les infor- 
mant de ses moindres décisions. 
Depuis le début de la Coupe dn 
monde, l’intensité des échanges a 
redoublé. « Chaque détail est dis- 
cuté avec les Joueurs, y compris la 
composition de l’équipe. Il n'est pas 
question qu’ils la découvrent en 
lisant le journal », explique le coach 
australien. 


du rugby moderne n’est plus seule- 
ment de conquérir le ballon, mais 
de savoir t'utiliser ». Sous sa férule, 
le pack australien, piètre manieur de 
ballon en 1983, a acquis une dexté- 
rité phénoménale. 

Toutefois, l'obsession d'Alan 
Jones, qui avoue s'être inspiré de 
l'exemple néo-zélandais, c est la 
condition physique. Celle des Aus- 
traliens s'est nettement améliorée au 
fil des matches depuis le début de la 
Coupe, tandis que certaines équipes, 
notamment britanniques, se sont 
effondrées. L’entraîneur australien 
est sévère pour les formations qui. 


JEAN-JACQUES B020NNET. 


Hommage à Ferrari 



M.ZUTOM/0PP1 


Quarante-cinq voitures des collections de Pierre Banfinon (Mas 
du Clos) et de Jack Setton, depuis la 166 Corsa de 1950 à la der- 
nière formule 1 de Nflti Lauda, exposées dans un parc da 15 hec- 
tares, les reportages spécialement réalisés pour la circonstance par 
onze photographes de renom, (es moteurs V12 et V8, la maquette 
d'une chaîne de montage de l'usine de Maranello avec le processus 
de fabrication de la fabuleuse Testarossa, des Egurini (dessins origi- 
naux) de Pininfarina, le plus prestigieux des carrossiers : la Fonda- 
tion Cartier pour l’art contemporain rend un c Hommage à Ferrari-» 
jusqu'au 26 juillet. Cette exposition est ouverte tous les jours de 
1 1 heures à 19 heures avec des nocturnes les samedis et diman- 
ches jusqu'à 21 heures. 

* Fond at ion Cartier ponr Fart coatemponda, 3,1» de la Mauriac- 
tare, Joay-ea-Joaas, Set 39-3 6 - 464 6. 


■LES HEURES DU STADE- 


Athlétisme 


Meeting de Dqon. Samedi 
13 juin.. 

Paris-Colmar h la marche. 
Arrivée samedi 13. 


martfi 16 juin & Oslo. TP 1 A 
18 h 45. 


Golf 


Automobilisme 


24 Heures du Mans. Samedi et 
dimanche. TF 1, départ 
(15 h 45) et arrivée (en direct). 


Opsn de France. Sabit-Ctoud 
jusqu'au 13 juin. A 2 samedi à 
14 h 25. US Open. San- 
Frandsca du 18 au 21 juin. 


Basket 


Motocyclisme 


Championnat d'Europe. 
Jusqu'au dimanche 14 juin è 
Athènes. 


Championnat du monde de 
vitesse. Grand Prix de Yougos- * 
la vie à Grobnik. TF 1 an direct A 
partir de 14 h 30. 


Escalade 


Rugby 


Internationaux de France. 
Thonon-Le Biot. Samedi 13 et 
dimanche 14 juin. FR 3 déhan- 
che à partir de 14 h 50. 


Football 


Championnat d'Europe des 
Nations. Norvège-France, 


Coupe du monde. • Demi- 
finales. Antenne 2 en direct, 
samedi 13 à 7 h, Australie- 
France ; dimanche 14 juin. 
Nouvelle-Zélande- 
Pays-de-Galies. Petite finale 
pour les perdante des deml- 
fmales. jeudi 18 juin, A 2 A 5 ft 


GOLF : Open de France 


La batte sort 


selon loi. étaient mal préparées. 1 
« Les blessures trop nombreuses ont 
cassé la continuité du jeu. déplore- 
t-il. Ces interruptions incessantes 
ont md au spectacle, et nuisent au 
public. Le fossé entre les équipes 
était trop large. Il faut en particu- 
lier que l’Angleterre. l’Ecosse. 
l’Irlande et le pays de Galles arri- 
vent à prendre le rythme. » - Si l’on 
veut que cette Coupe du monde sur- 
vive face à la concurrence du foot- 
ball et du jeu à treize, nous devons 
être des missionnaires de notre 
sport, Nous devons pouvoir le ven- 
dre. grâce à la qualité du jeu pro- 
duit. Pour ça. il faut que nos 
joueurs soient en forme. * 

’ Décidément très sévère pour la 
Grande-Bretagne, à qui il reproche 
son conservatisme frileux. Alan 
Jones décrète que » derrière U Aus- 
tralie, la Nouvelle-Zélande. l’Afri- 
que du Sud et la France Ü n’y a 
rien ». L’équipe de France, constam- 
ment préoccupée par sa fraîcheur 
physique, après une saison intermi- 
nable, n'aura pas la faveur du pro- 
nostic samedi, sur la pelouse du 
Concord Oral, malgré la qualité que 
lui reconnaît le coach australien. 

• Elle est imprévisible Cest une 
force. » 


do green britannique 


Aucune réjouissance particulière de la port des «rgamsatesra n’a 
salué, le jeudi U juin, le parcours de 64 a» iliirtfîmr tirer de TOpe* 
deFrarcePeugerttde PAmérioün Joey SincWur. Postant cette 
CTrtf b praraihg-»» hnwgme rang oc ■«fan «wc rAfifcih du Sud 
Baïocchi et à deux coups du Brftanevpie Oùfc, leader à né- 
parcours de cette 71* édlifcra de FOpea. ! 

Siodebr est devenu ainsi îm vainqmxu potentiel de réprwre. Mais 
parmi b foule qui arpentait les 6 145 saAtzes trempés *» parcours de 
Saint-Cloud, peu de speettim sdedot SWdu oa son compa- 
triote Dos PoW à dnq Jougænn* dm k udes, umSaeacoee bien ea 
course. Tous les deux sont dfrMne Béate fioKeors comptant chacun 
deux victoires sur le circuit ùjnEricàin. VeM, bd, tnmtoa ft lu du- 
qaièœe place sur lu Este des jeûnes eux Etats-Unis, Varna** dernière. 
Du sofid* des talents bien ou canré, rien à tdr avec kur compatriote 
de quarante-sept sms, Lee .Tievâoa, «Sçana*, artisan de 
génie qui «bricole » ses coups d^Saktacee* bavardant avec la fode et 
ea déridant ses p a rtenaires. D’où Irirariarr fifrtnr devant le tableau, 
jeudi soir, aà moment oà Tr evfcm. rata le « oat » dam au tournoi 
européen, pow la première fris de sa carrière. 


A rOpcn de France; il y a 
cinq ans. le truculent 
Brian Bornes déclarait: 
« Pourquoi jouer le » Frertch » ? 
Parce que l’avenir est icL Nous 
sommes plusieurs à en être 
convaincus z d’ici le golf décollera 
comme Concorde. Nous vou- 
drions y participer, aider, : et, bien 
sûr. en récolter les fruits. » Et de 
lever l'immense chope qu*fl trans- 
portait partout avec hri et de pro- 
poser un toast à revenir du goïf 
continental. * • 


ri mmel s a créé sa prop r e aime 
commerciale, PJ A-Entreprises, 
qui s'occupe activement de 
l'exploitation du circuit et de la 
'promotion des tournais (les Opens 
<f Espagne et de Barcelone, le 
Inhim y Wsficer Open & Mente* 
Cfcria, entre astres). • 


Baxnes. avec sa silhouette dé 
Faktafî, s’est retiré du circuit 
Mais Ü avait vu juste. Depuis, 2 
Saint-Cloud, les dotations ont 
presque doublé en no an, un vil- 
lage de sponsors est sorti de terre 
et l’Open de France fait partie 
<Tnne série d'épreuves qui mon- 
trent désarmais la vole. St le cir- 
cuit e ur opéen est en pleïneexpas- 
sïoa, cela est dû surtout au 
« continental golf ». 

- Si l’on écarte l’Open britanni- 
que et la Coupe Dunitill. une 
épreuve par équipes montée par 
1TMG de Marc McCornack et 
dotée de 1 mSlian de dollars 
■-{autant que FOped^ ta? sapet- 
séries ont HeaaujourdTrai banda 
Royaume-Uni: l’Open dé Suisse 
(3*3 millions de francs), le Tro- 
phée LancOme (2^ millions de 
francs) et, dans un mouchoir, 
FOpen d'Allemagne, le Masters 
allemand et FOpea de :> France- 
Peugeot avec if millions de 
francs de prix. 


Ces deux organismes fabriqué* 
!*un dm» Pautre ort été calqués 
sur ceux de Dean Beman» aux 
Etats-Uni», et inr ceux de la 
Fédération française de golf, qui a 
crféhdaogoff. -- 


Bientôt, nous serons obligés 
d’ouvrir un bureau actif et non 
plus une simple ante nne sur le 
continent même, -déclare John 
paramôre, coordinateur général 
pour le circuit 2 la PJA (associa- 
tion de golfeurs professionnels 
européenne). 


' Depuis le 1" janvier 1986, 
l'association de gotfeura profes- 


Très actif; ambitieux et riche, 
le ^continental golf » mèno-t-fl 
pour autant la danse? pas autant 
: qu'on pourrait te croire. Sur le cir- 
cuit e urop é en , * le drcuit le plus 
cosmopolite du monde», fait 
observer avec raison M. Para- 
more, les jonenrs britaonïqnes 
sont toujours les plus no mb re u x. 
Sur le* cest du classe- 

ment actuel; ^ cinquante-huit 
détiennent un passeport du 
Ro y a um e-Uni Viennent ensuite 
FAustralie avec neuf joueurs, 
l'Espagne et les Etats-Unis (huit 
joueurs)» l’Afrique dn. Sud (cinq 
jouemnX» je Suède, {quatre 
joueurs), la Nouvclle-Zélaude 
(deux)v le Canada (deux), 
l’Argentine, le Danemark, le Zsm- 
babwe (tut). Bernhard Langer, 
soif’ spferafide fsdetneitt de 
vedette, r e pr ése nte a hti seul 
rABemagne de FOucst. Mais ou 
peut mieux juger de l'essor du 
golf sur le c onti ne n t en constatant 
sou succès grandissant auprès des 
joueurs amateure. Ce pbéoomèoe 
est plus révélateùr . que les 
sommes nasses en je®, sas hb rirciût 
professionnel. Iles golfeurs de 
talent se font connaître kâ et 14. 
La Fidande, le Danemark, la 
Suisse par exemple, ^ont devenus 
des péphrièresde golfeurs. 

V'--' - MARC BALLADE. 




votre 
sans nous 


t'est hgaimrin^^S 0 smwii 9 i 


ii 

J" T- 

. i ■+ 




..Il • 

■Tt -1* r ■• ' • • • 

a-.‘\ f ”' f 

,jr- -* 
n s 


•s * * *- ' ’ 

.h - - ■ r -" : 


.,zv -am »• 

: W rt •••••■ • 

i ■"*. • 

‘ — -- 

i ’-a. . • • 


" ! - ■ 


: . — r -MB . • * 

1 . 4 . 

' -r- 

•w ■:« 


1 '» I»ï-:.~r .v-n* 

**a* a »... 

* * "' S,. - ». • 'U-'l 

■ : *«r. "Il —J, 

* n. : ,T . 
••'■■- * . . . ± 

4 ‘ f. ' : 


/ ‘ • ! < ' \ 
■f . » -’!• • 

'* t. . . ... 

j I .. i .1 

l** 4 -• <.-!.«• 

'P f't •• t _. ; 

se • b*-.. ^ 




1 ÜZ 
r - 


Oorë s 




% , 




t T-~- 


> N . . ' 




K*?.*' 


•xv 


. •• k'ijjv 

i .. ' ' ïbl 


.J 







Sort 


te* 4 , 
***■ ;- 


* * H „ 

-fC^, 

'• : **. l£t 

*!^ _ . 

* •'■*»« '•'";j ip v 

38 ■ : *** J *t;i-!i7' ._ "'■"* * •:- ,* 

*&* ■** C4. ; . 

Sî**;*s» 7', . -.. t . 

*►* -*at *■ ..." ,' : ‘ 

fWr. r^* , . .‘ > -iaj B ;- 

**» «’ • - 

. .’ '■ C - - 


" ■■* v,v 

- '•?*■. • 
->l< 


» :#s a-.-'c.-. 
tt». »a. ..* 


■ *■ J;-*. 

v . *. ■': 


y !.. ••; . : >--- 


^ 30 
— ** ■ \ ■***•' — 



dt-Z P sS 

CEO* 

finÇJ VïS^ 



Culture 


Le Monde • Samedi 13 juin 1987 21 



DANSE 


Mémoire... 

Le Centre 

Georges-Pompidou 

rend nommage 
& l'ex-prodige 
devenue sa conseillère 
pourladansel. 

'£«■» Chwrw fat l’enfam 

qva. è sept ara, tnprovi- 

«tes musiques orientales. 
Adwae ans - an 1936 - eüa 

f du Om de Benoit-Lavy, 
È.ÎSf'Æ 32^ A Taube des 
SS* ^«awnp^iyeées «Ha 
Cïteit un cnsf-d œuvre archstec- 
y? CT Pl«n d'esprit. Jeu de 
cartes. 

Dans las années 50-60 eOe 
nit avec Roland Petit et Maurice 
Mjart l’un des trois choréora- 
pnss «modernes» de faptèa- 
gujrre. Pies c'est Taccidmt de 
1961. Transformée en torche 
wvwite sur un plateau de tâdvi- 
sion. efle lutte pendant des mois 
contra la mort En 1963 eBa 
redanse. Responsable du BaBet 
da Genève, «Be propose sa ver- 
won personnelle de Tristan et 
YaeuH. 

. J** dans les années 1968- 
1970 un décalage s'est produit 
Les (fieux de Janine Charrat sont 
morts. Une autre mythologie est 
née ni M est étrangère. En 
1979 eOe est no m m é e consaS- 
tere pour la danse au Centra 
Gawww^ompidou et se trouve 
confrontée brutalement è la 
jeune génération. 

Lé cycle organisé aujourd'hui 
è Beaubourg, c'est la fêta à 
Janine. Las amis te retrouvant 
dans des fSms ou à travers un 
balte*, tes liens (1957} inter- 
prété par les danseurs des J.M.F. 
Soffidtée par Alain Germain, elle 
a accepté de participer à l'inven- 
taire de son pessé en compagne 
de Jean BsMie. 

Tout cela est sympathique. 
fam»eL Mais comment réagit la 
chorégraphe? .Arv-ofle 


quelque chose è dka? Sa nou- 
velle création, fa Palais dés 
glaces, composée sur un argu- 
ment da Pierre ’RhaBys» met en 
seine d’inquiétants fantasmes.— 
obsessio n de le beauté, désir de 
séduire - vécus i la finéte de te 
vulgarité par Martine HanqeL . . 

Désireuse de. renouve l er son 
écriture, la chcrfgy ap ha s'égara 
dans un univers de minets et da 
poupées 'gonflables vaguement 
inspiré (à cause de là robe 
conçue par AfineffibAré) de l'uni- 
vers -sado-maso de Karine 
Saporta. LoSi, très loin dans las 
mémoires flotte le souvenir d'un 
thème voisin qui bi avait inspiré 
Adame Miroir, là danse dû mate- 
lot avec son reflet. En 1948. 
MARCELLE MICHEL. 

* Centre Pompidou, grande 
salle : le Palais des glaces. 12 juin, 
18 h 30; I nvent aire , 12 jmo, à 
20 li 45 ; la Uses rxlmaamre. 
13 jum, 4 20 h 45}; 14 juin, 2 
16 heures. 


théâtre 


« La. Nuit même », de Joseph Danan, à Rouen 

Trompeuse illusion 


Au Studio des Champs-Elysées 

« Beau Rivage » (bis) 


Au Théâtre des Deux-Rives, 
àRouen, 

Alain Bezumet en scène 
le première pièce 
de Joseph Danan: 
la Nuit même. 

Une fable sur le rêve, 
le théâtre et la vie. 

Qu’au directeur de théâtre parie 
sur la création, rengagement est 
sy mp athique. C*esf le cas d’Alain 
Bezo, au Théâtre des Deux-Rives à 
*ooen. Après avoir fréquenté les 
«auiflasi Corneille no tamm ent. Il 
crée, uns le cadre du Festival d'été 
de Sç mo-Maritnac la Nuit même. 
preuiièrc pièce de son dreunatur; 
favori. Jorënh Danan. amTeeteitr < 



parue aux Cahiers de V Berne «ma 


flnstant perpétuel. 

H a travaillé, pour la Nuit mime. 
mcompfidté avec Alain Bear. C’est 


à double tranchant car ni Ton ni 
Partie n'ont es le recul suffisant 
pour tailler, soustraire, alléger, 
autant d'opérations qui auraient été 
tout à fait salutaires â la Nuit 
même. Non que le propos soit à jeter 
aux orties : la pièce tente de cerner 
le désor dr e amoureux, la confusion 
des sentiments quand tout se mâle, 
te rêve, te théâtre, la vie. Cette 
réflexion sur lUlution, cons tru ite en 
cinq a cte s, prend pour héros un écri- 
vant égaré dans te labyrinthe de ses 
souvenirs ; il a jadis aimé une . 
femme, assassinée dans cette maison 
même où 3 est de retour, avec sa 
nouvelle compagne. Q erre la nuit 
dans la ville, croise dans une boîte 
une jolie streap-teaseuse, une comé- 
dienne, un loubard, un barman fou, 
moine défroqué qui, ***««*■ râ r avoue 
sur le ton de la confidence poétique 
les viols sadiques qu*3 a commis, 
sans omettre tes détails les phu hor- 
ribles. 

On se perd, ou décroche, on pense 
en tout cas vivre dans le rêve de 
Simon, le Suggère le 


jeu de double pe r s p ec ti ve du décor 
(Denis Coucha ux) : des toiles 
peintes en trompe )'ϟ, qui repro- 
duisent les objets installés sur la 
scène. Erreur. An dernier acte tout 
bascule; tou était théâtre— nous 
n'avons assisté qu’à la répétition 
d’une pièce de Simon. Pas seule- 
ment, toutefois, car la passion de 
Tauteur pour le théâtre lui vaut des 
problèmes conjugaux, et, dans sa 
tète, tout s’embrouille ; » La vérité. 
âh-ÎL, est obscure comme les rêves. » 
Mis à part Philippe du Janerand 
(Simon), qni balade dans ces 
arcanes le même petit personnage de 
grand faible. les comédiens — pris 
entre le grossissement du trait 
qu’impose le rêve et le jeu du théâ- 
tre dans le théâtre — ont bien du mal 
à Are crédibles. La pièce porte ce 
flou, et compte bon nombre de 
déclarations d’amour pour la scène 
assez naïves. 

ODILE ÛLHROT. 

★ Jusqu’au 13 juin, 21 heures. Théâ- 
tre des Denx-Rîves, Rouen. 


Printemps du théâtre à Paris 


Zazou fait un flop 


tesspëqtac/és 
du troisième Printemps 
du théâtre " 
ne se ressemblent pas. 

A La YUlette, HectorZazou 
et son oratorio moldave 
fontunOop. ■ ■ 

Un an après l'attentat qui a causé 
la mort du c omp ositeur David TClrm - 
berg, l'Association des. Moldaves en 
exil et un prétendu ami intime du 
disparu organisent & là grande halle 
de La Valette un concert d’hom- 
mage 2 la victime autour- de soa 
œuvre ultime, un oratorio moldave 
■fan» sa version *taf î n i * î w _ VcÂà 
poorFmtrigue. 

Hector Zazou, compositeur et 
metteur en scène, a rassemblé, 
deux pas de la Cité des sciences, 
rh an n onte des Chemins de fer du 
Nord, ressemble Stringendo, quel- 
ques pereosnqnnntes et deux chan- 
teuses sur l’immense plateau de 
l’espace nord augmenté, pour l'occa- 
sion, d’un écran vidéo, de deux 
écrans de cinéina, d’un et 

de six écrans de télévision placés 
autour de celui qui diffuse les 
images des bouquets funèbres. Voilà 
pour la scénographie. 

Six comédiens, sur scène ou sur 
les écrans, von s’échiner, pendant 


une heure et trente minutes, à nous 
raconter la vie et l’œuvre du compo- 
siteur «assassiné» sur un texte 
(fElie Lassaigne, abondamment ins- 
piré de Hergé et da Sceptre d'Otto- 
kar. catalogue de clichés sur la criti- 
que musicale, sur la dissidence à 
l'Est et sur on ne sait trop quoi 
d’autre. Voilà pour la dramaturgie. 

Rien ne vient sauva- ce spectacle 
des méfaits de la «fast culture» 
dont on ne dira jamais assez de mal 
Ni la musique d’Hector Zazou - 


qui a fait mieux par ailleurs, — ni le 
jeu, caricatural mais sans drôlerie, 
ni les participations filmées, telle 
celle de l’actuel ministre de la 
culture, François Léotard, plus vrai 
que nature dans son apologie 
ennuyée du disparu. On oubliera 
bien vite cette Version définitive. 

OLIVIER SCHM1TT. 

* La Version définitive, per la Com- 
pagnie Décor. Grande halle de La Vtt- 
lette. A 21 h 30 jusqu’au 20 juin. 



En raison du succès rencontré à la Comédie de Paris, Beau 
Rivage . le dernier spectacle de Jaan Bois, qu’il interprète en compa- 
gnie de Dominique Constantin, est prolongé au Stuc&o des Champs- 
Elysées. Une chance de plus de découvrir l'un des spectacles les plus 
simples, beaux et émouvants, de cette saison. En huit tableaux. Jean 
Bois et Dominique Constantin nous convient à rencontrer seize 
personnages qui ont en commun la quête d'une manière d'aimer. 
Rythmée comme une revue de music-hall expressionniste, cette 
quête, entre tendresse et humour, travestissement et sauvagerie, 
s'imprime sur la rétine et sur l'esprit. 

O. S. 

★ Studio des Champs-Elysées. A 21 heures, du mardi an «m rrii 


• PRÉCISION. - La conte de 
Diderot, Madame de la CarSèra, joué 
actuellement au Petit Odéon (le 
Monde du 6 juin) a été adapté pour la 
■cène par Elisabeth de Fontenay. 


ROCK 


Sîmply Red au Zénith 

Doré sur tranche 


Voici comment 

MickHucknall, 

un rouquin de Manchester 

amoureux de soûl 

et de rirytbm’D’blues, .. 

a fonde son groupe, 

SimpîyRed. 

A Liverpool, les Beatles ont fait 
école, c’est une tradition. A Mao- 
ebester, c’est plus compliqué, fl y en 
a pour tous les goûts : on 6conte.de 
la soûl depuis toujours et dos 
ipes locaux (The Sc riths . New 
fait u 


, qui ont fait une percée au 

sommet national. Dans les deux 
villes, ralternative est réduite : rock 
ou football (Tun oôté, travail 2 'la 
chaîne de Fautre et le chômage 
entre les deux. Le chômage fait un 
tabac. 

Dans le port de Manchester, 
comme <!»"« tons les parts, 3 y a des 
ma ring qui boivent èt dans leurs 
bagages des cigarettes américaines 
et des disques médit* de soul et de 
i-bythmVbiucs pour ceux que ça 
intéresse. Us sont nombreux, mats 
Mick Hacknall était pins intéressé 
que les autres. E a découvert le rock 
arec les Beatles, pourtant sespro- 
jniers chocs ce sont Jantes Brown, 
Otis Redding. Sly Stoné qui les hn 
ont procur é s. An fil. des années et 
des recherches, fl a réuni Tune des 
plus belles coflections de disques 
flant ce domaine. Voilà, grosso' 
modo, tetabtean de départ. ' 

Dans fat grisaille de Ma n c he ster, . 
Mick HucksaS tranche per l'excen- 
tricité de ses mises, ses chère 
de carotte et son virage aux 
de rousseur.' Un ori gnal , toujours 
flanqué (Tune carme a pommeau, et 
que tout le monde en nlle fiaiLjttr 
reconnaî tre t» oim omme Red. IF 
est diso-jokey dans un club et on se 

sait pas où il va dénicher les disques 


inconnus qui remplissent flfico la 
piste de danse. 

En 4977, Manchester s’échappe 
pas è l’ explosion punk. Les groupes 
poussent comme des champignons. 
FOur Red, c’est la perspective de 
Taccès à la scène. E avait une voix, fl 
va se découvrir chanteur avec les 
Frantic Eleva tors, qui tentent la 
symhïoee cotre rhythmVbtues et 
punk-rock. Sur te pâmer, ça semble 
intéressant; en réalité, ça frôle la 
catastrophe. Après quatre 45 tous, 
aujourd'hui introuvables, le groupe 
disparaît, m*™ le pas franchi, un 
autre va naître qm puise cette fois 
dwiMi les racines de la 
sôtiL ***** maniérisme. Le «nm est 
choisi : Sîmply Red (Simplement 
Rouge). 

Quelques concerts brûlants et la 
rumeur sè propage vite. Les 
enchères montent et les maisons de 
disques se Panachent. Money's Too 
Too Tighl To Mention, le premier 
45 tous grimpe aussitôt dans les hit- 
parades. Un album (Picture Book ) 
suit dans la foulée et les tubes 
s’enchaînent ( Corne To My Aid. 
Look Ai You Now), dorés sur tran- 
che, chaloupés en souplesse. Des 
mélodies entêtantes, des rythmes 
instantanés, une émotion palpable 
dans la voix: on danse. ■ 

On est en 1985, le rock britanni- 
que fût de l’œil anjazz avec Style 
Councâl et surtout Sade qui bât ies 
records de vente; Mais Muk Huck- 
rmn , lui, tient magnifiquement la 
scène. Moins sur p r en a nt, parce que 
peut-être plus attendu, Meri and 
Women. le second album sorti 
récemment, sonne poortmt un peu 

trop onmmg ]a réplique du précé- 
dent. 

ALAIN WAB. 

ir" Le- samedi 13 juin 2 20 heures au 
Zénith. Dbqoes chez WEA. ; 


JKCIE CONCOURS DE Ut 



«I b UGwwim.iiok l' Di L* Cuw - 


19 8 7 
M.A.R.S 

SERA EN NOVEMBRE 


Jf^AjUL c'est la renantre de la prodeten artistique 


4 «AAS (Marché international des Arts de la Scène) 
c'est je premier marché du spectacle vivant en Europe, du 
9 au Î4 novembre 1987 r à la Grande Haie -La Vfette. 

JfiA âJUL c'est 70 spectacles français, francophones et 
en unesemâie. 

avec 

1 500 oigansaiBurs de spectacles français et étrangers 
venant de 25 pays. 

Jfii&SSs c'est 200 stands rns à cfispostion des artistes, 
agents, producteurs, {xxr diffuser la création nationafemem 

THÉÂTRE MUSIQUE CLASSIQUE 
DANSE 1 CHANSON / JAZZ / ROCK 




VÉ£M BÉ3ÉML: JJ. miSER J D8TEC1HIB: 0. GLUZMAN 
Z BUE œ UWCRY, 7KÎQ RWB - Tâ.: H) Wf7S®27 


swtwgiaïqœBpmi i Mras^gflESgnœsémiBiEte / caBBfHWK- 
■ |>B(UISiaBÇEXâBBilWREaRBSiC96BLiâNW0fUSffiMKEffliaBldRaso l âaK 
■œuonwt ^ ^ -L— 

*S SDWrofaB 1£SatnggU£H)B6»0ES\B8^Paaj«ZraDCÆË'nBAinaRS.cnMroS- 
mBRrtte^mERmtEBCBAIRMIBai POW IA C8È«» ET UflFRaw IDBCSS ET 80HBES 


: MB0QfntefffiHniHéDE'lllCQMHKIBIHErBEUltlL1IIS(SftBOEHKl£-UI&l£IK(6W' 

BUEisraAiEasiaR^hK^œsHraiBiBBcaL 










22 Le Monde O Samedi 13 juin 1987 


Culture 


Communication 


EXPOSITIONS Achat de films, quotas de diffusions, coprodactions 

Les « Maîtres de l’art indépendant », au palais de Tokyo Canal Plus reut modifier ses relations ayec le cinéma 


Le Salon des ressuscités 


(Suite de la première page. ) 

En 1937, montrer un cubiste dans 
■un musée de la Ville pouvait encore 
passer pour scandaleux — et Ü faut 
rendre grâce à EschoJier, par ail- 
lenrs excellent analyste de Ma tisse* 
d'avoir été l'homme de ces indépen- 
dants inattendus. Il méritait on 
hommage, et les indépendants dans 
leur version actuelle, abrégée, 
condensée, mais fidèle aux choix de 
1937 sont cet hommage. 

L'exposition d'aujourd'hui, pas 
plus que son modèle, ne réunît un 
panorama de tout l’art moderne dn 
premier tiers du vingtième siècle. 
On aurait tort de s'en offusquer. 
dans la mesure où le parti a été pris 
de suivre jusque dans l'accrochage 
et la composition des salles le style 
d'autrefois. Si, des quinze cents 
ouvres rassemblées, 3 n'en demeure 
plus qu'un cinquième, les propor- 
tions par altiste ont été respectées, 
comme l'a été l'équilibre relatif 
entre peinture et sculpture, et 
comme l’ont été les préférences 
d'Eschohcr. 

Celles-ci, confortées par un sens 
très sûr de la diplomatie — U fallait 
surprendre sans révolter — — 
l’avaient conduit & l’abstrac- 

tion, à l’exception de celle de Delan- 
nay et du Léger de 1920, et à 
exclure presque absolument 
dadaïsme et surréalisme, esthétiques 
jugées « extrémistes ». En 1937, ces 
refusés s’étaient réfugiés au Jeu de 
paume dans une exposition appelée 
« Origine et développement de l’art 
international indépendant ». qu'il 
n’a pas été possible de reconstituer 
de nos jours. 

On le regrette, tout en sachant 
qu'aux yeux d’on visiteur de l’épo- 
que les 170 toiles géométriques, les 
Moodrian et Kandinsky du Jeu de 
paume existaient à peine, en compa- 
raison des légions françaises du Petit 
Palais, des 60 Matisse, des 52 Des- 
pian on des 47 Zadkme. Ceux-là 
étaient l'art moderne, sans contesta- 
tion possible alors, on art moderne 
dont on aurait presque oublié de nos 
jouis l'apparence, tant 3 a été depuis 
négligé au bénéfice d'une histoire 
rcctüigne, celle des puis et durs de 
l'abstraction. 

On l’a si bien oublié que ces 
indépendants-^ prennent des airs 
de Salon des ressuscités, et qu'il faut 
s’y rendre autant pour les petits maî- 



PaMoGftrgaBe. 

DnU.1934.BMBe 


très que pour les grands, les néces- 
saires. Ces derniers peuvent diffici- 
lement surprendre. Il y a donc, 
comme prévu, des Matisse, des 
Picasso, des Derain, dont l'étrange 
Offrande, revenue d'Allemagne, des 


Braque de l'entre-deux-guerres, 
d’estimables Bonnard et d'admira- 


bles Rodin. Des Denis proches d'un 


pompiérisme symbolard gênant, des 
V nillar d nets et roux, des Maillol 
luisants. Et Soutine, et Utrillo, et 
Modigliani. 


et biee élevés 


Rien de très singulier là- 
dedans, si ce n’est la préférence 


Dufy l’électrique 


C'est en 1937 que Dufy a 
exécuté sa gigantesque Fée Elec- 
tricité : grâce aux dessins et 
maquettes conservés au MNAM, 
B est possible de reconstituer la 
genèse de r œuvre. Dufy mat en 
place ses couleurs et ses (pandes 
messes, puis H entre dans le 
détail des figures et des objets. 
Tantôt B se documente sur les 
accumulateurs et les transforma- 
teurs, tantôt il réunit sa galerie 
des héros de l'alternatif/ continu. 
Sur des feuilles, B esquisse leurs 
figures à I* encre, avant de repor- 
ter croquis et expressions au pin- 
ceau sur le panneau final. 

Dans cet exercice, la virtuosité 
de Dufy fait des merveilles. A 
l’évidence, B ne prend son sujet 
qu'à demi au sérieux. Il s'amuse 
d'avoir à croquer les plus vénéra- 


bles scientifiques, d'avoir à 
représenter leurs pensées et 
leurs calculs per un jeu complet 
d'airs songeurs et de mines ren- 
frognées. On connaît le résultat : 
un hémicycle dessiné et colorié 
d'une alacrité plus électrique que 
pédagogique. Reste un mystère, 
que l'exposition de ces études 
préparatoires confirme sans 
l'éclaircir : pourquoi donc Dufy e- 
t-H donné à Goethe r attitude 
gauche et le visage ahuri d'un 
paysan de Mofière 7 

Ph. D. 


★ Musée du Jeu de paume, 
jusqu’au 28 septembre. Une petite 
exposition d’oeuvres fauves a été 
organisée paraUèteznaot : on y voit 
des Dufy oc jeunesse et d'excellents 
Derain. 


MUSIQUE 


La mort de la pianiste Monique Haas 


La pianiste Monique Haas 
est morte, le 9 juin, 
dans un hôpital parisien . 
Elle était âgée 
de soixante-dix-sept ans. 


Née à Paris le 20 octobre 1909, 
Monique Haas fait au Conservatoire 
des études complètes : outre le piano 


avec Lazare Lévy et la musique de 
chambre avec Charles Tourne mire, 
elle étudie l'histoire de la musique 
avec Maurice Emmanuel et l’harmo- 
nie avec Suzanne Desmarquez. 
Après son prix de piano remporté à 
dix-huit ans, elle se perfectionne 
auprès de Robert Casadesus, Rudolf 
Serkin et Georges Enesco. Avec lui. 


SEUL AU VENDOME 


(2 e ) V.O. 


Macbeth 


LA REALISATION TOUCHE 
A LA, PERFECTION 


LE SPECTATEUR EST AU 
CŒUR DE L’ACTION DU 
DEBUT JUSQU'A LA FIN. 
VSD 





», / n?rwl Plus ne cédera pas devant les d'auteurs et an compte fe souti en. Un 

VAlT A0 revendications des prolessiaimds du .sensible a l lége m ent des charges de h 

)vHvO cinéma. M. André Roœsdet, président chaîne négocié, sembte-ta. à r totides 

de la chaîne payante, affiche une fer-- p rofessio nn els dn o nmt La meme 
accordée aux toiles les plus metfi sereine et avance quelques aigu- lettre demand ait , to utefois^ à la cdi-Jsa 
« fariks », aux Matisse mondains, mcals de poids. Frappée depkàn fouet payante de 


« indépendants » ne plaisaient 
jamais autant qu'apprivoisés et 
moins indépendants que bien 
élevés. Un Vtaminck éprouvant, 
monumentale côte de boeuf san- 
glante* sur fond noir* incarne à 
elle seule cette manière tendan- 


1985, as marnent où la chaîn e était an 
creux de la vague. Canal Plus avait 
n fr *« ai i i de diffuser un {dus grand nom- 
bre de filme et de les programmer à 
des heures pins favorables. 

« Il est vrai, rétorque M. Roussdet* 
que nous devions renégocier cet accord 
dès que la chaîne atteindrait son équi- 
libre. Mais nota n’avons pas encore 


dense de déguiser les novateurs libre. Mais nota n’avons pas encore 
en pères tranquilles, trop trari- récupéré toutes nos pertes et ratégo- 
quilles, de la nature morte bien cia- ne sigdfie pas revenir à la case 


quilles, de la nature morte bien cm- ne stgn i 
figurative. Mais quoi ? Il fallait départ. De j 
convaincre, et donc séduire, fût-cc 


feaionda spectateurs du anima.» 

an pnx de quelques compromis- contentieux : la 

S10 “ S ' chaîne payante avait promis de coasa- 

De manière à confirmer cette - - - 


25 % de ses ressources à fâchât dé 


tendance, dite alors dn retour «à films. Pourtant, le budget d’achat pour 


l'ordre » on « à l'humain », Escho- 


lier choisît de faire figurer aux francs, alors que te contre aaitaires ae 
côtés des grands premiers rôles les Canal Plus devrait atteindre 3 m3- 


1987 plafonne à 500 miHions de 
francs, alors que le chiffre d’affaires de 


. Le président de Canal Plus ne æ 
c onten te pas de , ‘ ar ”r FJ ‘ sur la défend 
sive derrière ses documents afficfcb. U 
veut p ort er le débat un fend et repen- 
ser Ira rapports de b. cha î ne payante 
avec te cinéma. Contrainte de pro- 
grammer 50% de fihus français* h 
télévision cryptée se voit obligée 
d’acheter la quasi-totalité de la pro- 
duction française qui est tombée à cent 
trente-quatre films, par an en 1986. 
Four le ernéma, c'est une. sorte de 
financement automatique : ch aque 
producteur peut, en montant son bud- 
get, compter sur 1 an 2 -BÜDkjB* versés, 
à titre de pré-achat par la dr a i n e 
payante. Mas pour Oural Fins cette 

tihOgnnnn devîêst m fa nt T irtp ; ]| 


production française n'a pas chaque 
année ta- même qualité et nestpestm- 
jonra capable de séduire Jcs abonnés. 

• Nous ne remettons pas en ques- 
tion ta programmation des 50% de 
films français, affirma M. Rouadec, 
mais nous ne voulons pas devenir la 
caisse-maladie du anima. St on nota 
oblige à acheter lu totalité de la pro- 
duction nationale, il faut nous donner 
les moyens de l'améliorer. Pourquoi 
rte pas permettre à Canal Plus 
d'intervenir ai co-production. d'utili- 
ser une partie de sa contribution dné- 
matograpfdque à aider certains films. 


seconds et troisièmes couteaux du 
réalisme et de l'expressionnisme 
d’entre les deux guerres. Et c'est 
grâce à eux, parce qu’ils ont été. 


Battis de francs. Calculette à la main, 
les professionnels du cinéma deman- 
dent le strict respect du cahier des 
charges. M. Rousselet répond en bran- 


une lettre. Cefle que M a 
stenée, le 20 février 1985, M. Georges 
fois, que r exposition actuelle est d’Etat chargé 

passionnante. 


Le charitable 
oobfi 


Elle permet de voir - ce qui ne 
signifie pas d’admirer — La Patel- 
lière, Bossingault, Favory, Loti- 
ron, Luc-Albert Moreau et, 
d’autres* coqueluches de la mode 
dans les années 20, et dont il ne 
reste plus que les noms dans des 
revues du temps. Et pourtant fis 
étaient célèbres et admirés™ Tous 
impressionnés par le cubisme* 
tous, aussi, passés par la guerre. 
Ils étaient convaincus qu'ils 
devaient peindre avec chuté et 
sérieux, dans des gammes som- 
bres, des sujets quotidiens. 

Les uns s’empêtrent dans le 
pâteux à la suite de Segonzac* 
d’autres cherchent on dessin raide 
et dur, comme Waroquier. D en 
est de pathétiques (Gromaire) et 
d'intimistes (Maria Blanchard), 
de futiles et d'éloquents. Des 
charmeurs à la Marcoussis et des 
sévères à la DesvaÜière. Certains 
ont une force qui arrête, tels 
Dufresne ou Desvallière encore. 
D’autres semblent ne mériter que 
trop le charitable oubli des géné- 
rations futures. Mais il n’importe : 
leur rassemblement vaut par sa 
simple densité, par ce qu'il révèle i 
et ce qu’fi contraint à regarder. I 

Telle quelle, clairement dispo- { 
sée, sobrement mise en scène, 
sans grands effets d’architecture à 
perspectives, cette seconde ver- 
sion des indépendants de 1937 
contient en puissance l'analyse 
point encore accomplie de trente 
ans d’art en France. C’est dire sa 
ri c hesse. 


des techniques de h commnnïcaîioa. 
Le ministre autorisait Chnal Plus à 
«ilmler l'assiette de sa contribution 
cinématographique en déduisant de ses 
ressources la gestion des décodeurs et 
les sommes versées aux sociétés 


Une chaîne sur les bras » , de M. Hervé R 

Les règlements de comptes 


d’un bar ideur des médias 


Le personnage peut irriter. Par 
ses certitudes arrogantes et par son 
goût immodéré de Fautocélébraîxm. 
Cette immodestie éclate à chaque 
page d’une chaîne sur les bras, le 
livre quUervé Bourges vient de 
consacrer à ses quatre années de 
présence à la tête de TF 1. L’auteur 
s'y dépeint allègrement comme le 
centre des bouleversements audiovi- 
suels, on personnage-dé dn Paris 
politico-mondain, cite complaisam- 
ment ses relations avec les grands de 
ce mande et les jugements louan- 
geurs adressés à sa propre personne. 
• La télévision rend fou », avonet- 
fl. On ne peut que l'a pprouv er. 


On peut discuter aussi le bflau du 
président de la Une. M. Bourges se 
dit le sauveur (Tune chaîne à l'arti- 
cle de la mort, le précurseur des 
mutations de la communication. On 
peut dire plus simplement qu’Hervé 
Bourges a « dopé * TF 1 en appli- 
quant à une télévision publique les 
bannes vieilles recettes d'une chaîne 
commerciale. Et ce, malgré les car- 
cans administratifs. Ira réticences du 
go uv e r ne m en t socialiste, les injonc- 
tions de la Hante Autorité. 


PHILIPPE DAGEN. 

* Musée d'art moderne de la ViDe 
de Paris, li. avenue dn Président- 
WQson. jnsqn'an 30 août. Un catalogne 
exhaustif accompagne l'exposition et lai 
tient lien de mémoire (285 pages, 
250 F). 


Mais il faut reconnaître à 
M. Bourges - même ses détracteurs 
les plus acharnés le concèdent - la 
séductio n du combattant L’ancien 
présidait de TF 1 s'est battu avec 
succès contre l'inertie de sa chaîne. 


Lettres 


et avec Pierre Fournier, elle inter- 
prète de nombreuses sonates tout en 
poursuivant une carrière de soliste 
que la guerre interrompt brutale- 
ment, et qu'elle reprend à la Libéra- 
tion, la doublant d’une activité péda- 
gogique qui la conduit à enseigner 
au Conservatoire de Paris en 1968- 
3969. 

Parallèlement* elle réalisera une 
série d'enregistrements .marquants 
pour la firme Erato parmi lesquels 
une intégrale Debussy, une intégrale 
Ravel, en 1969, dominée par le souci 
de respecter la volonté expresse de | 
Fauteur : « N'interprétez pas mon \ 
œuvre, joues-la.» Et* pim récem- 
ment, les Etudes, de Chopin, dont I 
on loua la clarté et la précision. 

Monique Haas, qui réservât tou- 
jours une place privilégiée dans ses 
programmes à la musique contem- 
poraine, était la dédica tain; de la 
Sonate n° 2. de Darius Millaud, et 
des Enfants, de Florent SchmitL 
Elle créa naturellement les oeuvres 
pïanistiques — Toccata pour piano 
et orchestre, Ricercari — du compo- 
siteur Marcel Mjhalovici*son époux, 

dont la disparition, eu août 1985, Ta 
profondément affectée. 

Elle laissera le son venir d’une 
artiste exigeante dont la probité, le 
sens architectural des ouvres qu’elle 
interprétait, étaient exemplaires. 

GÉRARD CONDÉ. 


L’Académie française 
et l’Académie du Maroc 
sous la même coupole 


L’Académie française innove. 
Fait sans précédant dans son his- 
toire, elle a procédé, jeudi II juin, 
sous la coupole, à la réception 
solennelle d’une académie étran- 
gère in corpus : celle du royaume 
du Maroc. Avec l'autorisation de 
sco fondateur et protecteur, le roi 
Hassan H, cette dernière était 
venue tenir à Paris sa première 
session hors fron ti ères avant de 
rejoindre sa grande aînée quai 
ContL La cérémo n ie s’est dérou- 
lée sous la direction de M. Léo- 
pold Sédar Senghor, membre 
associé de r Académie chérifienne 
ainsi que de trois de ses confrères, 
MM. Jean Bernard, Edgar Faure 
et Maurice Druon, secrétaire per- 
pétuel. 


r Ajouterais-je que le Maroc 
(...) est à la tête des nations en 
train de sauver l’islam, l’islam 
auquel certaines de ses fractions 
fanatiques et intégristes font cou- 
rir le risque de dresser contre lui 
une hostilité générale. » M- Sen- 
ghor a, pour sa part, évoqué la 
place de la civilisation afro-arabe 
• dans la francophonie que nous 
sommes en train d’édifier ». 

JEAN-MARIE DUNOYER. 


JEAN-FRANÇOIS LACAN; 


* Une chant sur . lés bras. Estions 
dnSmüL 


(Publicité) 


. C.F.P.A. 

H Cartre farantion prafasàon «ont 

■ 57, rue Gharte-laffito, 92ZQQ rwuAy 
■■H 47ÆÛ9.1S OÙ À722MM. 


Prép aa te n intensive ot septembre, 


Ghartos-laffito, 32200 neuAy 
■ 47A5Ü9.19 OÙ À722MM. 


M. Druon a souligné rimpor- . ■ ■ = 

tance géoculturelle autant que T fp 

stratégique du Maroc, • point de 1 fxxJJ. Y MSdj 

passage le plus étroit, point de didlomatiaue 
jonction peut-on dire, entre . .. ■*. 

l’Europe et l’Afrique, en même 
temps que verrou de la Méditer- 

rouée ». pays de double culture. 


LA SÊCURFTÊ SOCIALE 
DANSLEMONDE 


ceux qui ua r resp a n d m t le vieux à 
l’attente de nos tàxxmis ? » La revea- 
dreatka de M. Rnusdet ne semble 
pas excessive. TF 1, Antenne 2 c* FR 3 
copnxhnseot d^, dqpus des a i mé e s , 
une partie des ffisss <53bsét sur kura 


Mais les prefiaskords du cinéma 
soot-fis prto à ht négne tetie n ? Devant 
des recettes eu «fies qoi ae cessent de 
dmnnggr, fia chrjchcrtf icat sahrt dans 
la vente des fins aux tââùfams et 
reponsenL toute mod ifi c a tion de la 
rfgfemffltetiott. Ube opp o rêüon que 
fanri Plus rctroove m son projet de 
dna n e t mupémn c per sarelüte. Four 
M. Rpareefc*. ce projet sareût Fxvan- 
tsge mooraestAie de faire bénéficier 
rînt.Tinrae cjnffuiwtngiapbH pie _ fran- 
çaise d*uxxe andzence âargie à 
TEmopc. Mms 3 serait irréafiste* sdon 
W, d’exiger ~<pie_ cette chaîne difitue 
50%defimsfrsasm*- • 

M Rousrefct propose qoe Toa fixe 
penr » chaise cryptée an quota de 
50% de fin» eaxopéq » dont 30% à 
35% aeraaeae français. Une proposi- 
tknqui.&cexuxhabitedcsdes^x»' 
ihi rinfena e& Europe, témoi- 
gne «stime+5, «T« me po li ti q ue 
volontariste * de 2e part de Canal Ph». 
Les- proRariainds du cméma ne 
restepdest, taattàab* pes aited* leur 
de co m p ronni Xbnnriwint à hto- 
quer b sortie décret sur la rfgje- 
mentation des chaînes cryptées. 
ML Roussefct reste; poortant* optimiste 
car, rfit-9. « Canal Pkts et le cinéma 
ont besoin chacun Eun deTmare ». 


’ ATfTARHD 
et JEANFRANÇOB LACAN. 


Devantlc blocage 
des négodations 


Fagrestirité de ses ooncnirents,. les 
pressions politiques* les pièges de la 
privatisation- Tin tel homme ne 
dépose pas les armes, et Une chaîne 
sur les bras continue, de fait, fe 
combat. Hervé Bourges «dâxüte» 
les dessous de h. privatisation, les 
grandes manœuvres secrètes du poo- 
voir et de la CNCL* les obscurs trac- 
tations des repreneurs. Il nefant pas 
manquer ces morceanx cEanthofogie 
que sont*par cxenqde* te:riacqnhe 
du PDG die k Une avec M. Robert 
Hersant, le vote des treize «sages» 
Sur ratttlbution de & sixième chaîne 
ou la réunion des «résistants» 

an ilnmîftle die Fnm pO W C 

Sa gan. 


LeMtimdeParis 


Surtout* M. Hervé Bourges règle 
ses comptes avec le petit monde de 
l'audiovisuel en qudqncs portraits 
cPuuc takntueuse férocité. Sur son 
prédécesseur à la. tête de 
TF 1*M. Michel May : •Je sols 
qu'il s’intéresse surtout aux bandes 
dessinées — les Pieds-Nickelis 
notamment — et au cqfÊ-thiàtrt. » 
Sur Gabriel de Bragfie, président de 
la CNCL : « Il appartient à cette 
catégorie des défenseurs de l’ordre 
moral pour qui les médias dotaient 
être tenus en main par des hommes 
sûrs, du séndL » Sur Ftttridc Saba- 
tier : • Il est difficile de parler avec 
lui d’autre chose que de téfévùâori, 
de carrière et de gros sous. » Oa sur 
Francis Bouygues -« Cet Auvergnat 
pour qui un sou est un sou ' et qui 
pratique néanmoins la -■ magnifi-^ 
cencci cet- autocrate au pouvoir 

cord^^^désarmarite, ce • magnat 
qui ne supporte pas le moindre 
concurrent est un redoutable .parte- 
noire. Dès le départ, jii'erains que sa 
méconnaissance ' de la 'télévision ne 
le conduise à de graves erreurs. » 


te Matin de Paris vit-fl son ago- 
nie? Ea grève depuis île débet de la 
sobéerfe jeadi U jura, le. pe rs onnel 
semble veiBer an titre exsangue. 

Le qwMkfienvfi; vendredi 2 juin, 
la ja Biâée l a ptexcrfiiqoc descs dix 
ans d Vrivt i qm r . Uzte jôuméc , qui 
devraif être ponctuée^ inc fois 
camore* dfeSsemblèeS générale* et 
d’attcateL Attente (fuae rencontre 
qui pounmtteut choquer, atte nte 
«Tun hallau d’oxygène qui regonfle- 
rait neténetiw à-la foh décoora- 
gée et furieuse. « On nous a menés 
en bateau », «fitrm journaliste. • ’ • 


Depuis ane semane, Tintersyndi- 
cale du Maria de Paris négocie des 
suppréssions d’emplois avec 
M. Jean-Reoé PraUot* actuel PDG 
du journal* et M-Clarale Levet, ^Pun 
des deax acbnânstxmteaxs jurfidaires 
nommés apr ès le dépôt de Mw dé 
maLllya feux joins; les deux par- 
ties étaient parvenues à un accord : 
la nouvelle société éditrice du Matin 
de PariSf (dont ia ntise en placé est 
paéiTO.la semaine prodbaîné) devait 
c on server 96 des 156 postes* D ne 
resf^qu^à^r^R^ir ^ problème dre 
salaires s dé -mois de maL 
Dèpajs plmieaa Jours, Ton des 
ac tionnaire s dn Matin. lc groupe 
Italoqnxemboiirgcois Interpart,soÜi- 
cfié pour ce versement* faisait la 
sauirde-areBlé; Et tcSBE que; jeudi 
soir* les salariés apprennent qu’fis ne 
s era ien t pâ^^^coôditK». de se 
cont cntcr dn m a H i tkn .de7Q pestes. 


M- Hervé Bourges ne va pas; se- 
faire que des amis. Vltiblêmént, 
l’homme s’en moque. fi rêve déjà à 
de nouvâ&s aventures rte. (firét^ou 
du Matin de Paris ou ' celle .de te 
chaîne européenne de M. Robert 
MaxwdL Pour te bàroudeur des 
médias, le ccmbst oantinue. 


Ce * chantage au salaire », 
comme le dénonce la rédaction, met 
Je feu au*, poudres. La grève et 
Foccnpution dn. journal, sont, votées. 
• Nous sommes décidés à finir au 
moins aveê d^nhé eJBpËqpMroa. 
Lé Livre; CGTT avec lequel fe 
cons e ns u s çg, pour une fais réalisé, 
- progM e àH'rédactionde fabriquer, 
pour vendredi 12 juïn, un journal de 
pages:—' sous te tirre • On se 
bat ^ — qui retrace Thmaire du quo- 
luficnetccllcduconflfi. - - 


_ A Lille, M. Hervé Bourges, 
anckv'-patiôn de L pressenti 
pour^ptendretes xénré du journal, 
indique « nr par ion sûr que le 
hfatin ptdsse continuer à vivre» et 
avbte •posé des conditions draco- 
rdetmès» è « venue : pfeün pou- 
vôÉra ao PDG, cwwtitution .«Tun 
coatil T<radninii 8 tratior 2 «de comr 
bûtV'^xDd^ênSanop'tOtalé. . ; 


, jc*ufi* te : conrii36 <fcntre- 

pnée da qwkkficn. rSdame une renr 
-cÿn^tavçc . les «oiontM rnax , Maïs; 
l£' ■ (Êatesfpmrtj, 
(Méifias-Prcssc- 
CcnmûmkutV»)^ et M- Max Théret 
reff^innete- Le personnel, rénm . 
en «semblée générale dan» 2a 
néè dU T2 ■ jum, a déddé de faire 
-pâtâtrete. jompal samedi temt .en- 
cô rrtin à aht te gève." .. ' 


Y.-M.L. 


j.. •• 


. srr 


J »■*"*'- 




fe/ 





. m 

ClNl 




••• Le Monde • Samedi 13 juin 1987 23 


Spectacles 


théâtre 


LES SPECTACLES 
NOUVEAUX 

* ms» 

ofttpsrcatÜsts. : 

H08SPARK 

d’après Perrault « 
™>fiw;«nw es cote et cborfera- 
tZLL Maria/BaJlet de 

luptn de Lyor Tvtei— u — — ■ 

(31-86-5652). 


Les salles subventionnées 

0^(4742-57-50). reUcfae jusqu*» 

SA IXE F AVABT (42flfr06.il), 20 b : 
Corot les «listes de .l’Opéra; dk. 
H-LeFtoch (Mozart. îd]L 

coméwe-française, Théâtre de h 

CHAOLOT (47-27-81-15). nsttefae 

aiwiwJln «.-—B 


PETIT ODÉON (43-25-70-32) , 18 b 30 : 

i Cerlière, de Dcr Dide- 


Madsme de La 
rot. ' 

TEP (43-64-80-80), 18 h 30 ; fa 19 fa. Fng- 

maad uuepkce en trais de s'écrire: 

BEAUBOURG (42-77-12-33). Déhds- 
«TOTOsî 19 kz te rente Aires- 
• *ï*k da cfarêm Ms». 
*». <c reporter à la rubrique d afana . 
cinémathèque ; VUto-UbmifM : 
16 h, Loua Kme et se» tigres, «fa J.- 
L Kocoig, F. Genêt ; à 19 h, la Rue «Th- 
côté. de J.-J. Péché; VMfo-Miokws : 
1 6 h. IdomaKo.de Mozart; 19 b, le Bui- 
sur de Toeca, de D. Schœid ; CU« d* 
BHnée : i 15 fa et 18 b : Jean Duboffet ; 
vendredi : Jean Dnbufict ; Barry Ftana- 
gan; Gérard Garouste; Concerta- 
spectacles: dusse; 18 k 36, te Pateii dira 
gte cca ; 20 k 4S. In re s tak e. 

THÉÂTRE MUSICAL DE PARES (42- 
61-1943) , 20 h 30; Orchestre natâonl 
de France. Sdgi Ozm ; Léon Flekbcr. 

THÉÂTRE DE LA VILLE (42-74-22-77), 
20 fa 45 : Ballet «fa Hambooig, John Nen- 


CARRÉ SILVEA MONPORT (4631- 
28-34), 20 h: Tango chéri. 

MAISON DÉS CULTURES DU 
MONDE (4544-72-30). Afrique* 1 
Paris. Festival «le ■ntiqnta, dansa, 
rituels ; 20 fa 30 : Mozambique (enscm- 
bles matteaux et dm) . 

(Les jours de rrfâcke sent InfiquEs 
cfltaepnaÉUKi) 

Les autres salles ... . 

ANTOINE (42-08-77-71). - 20 h 30 : 
Harold et Mkiuk. 

ARCANE (43-38-19-70), 21 h : En ce 

ARTlSTlC-ATHEVAINS (46790618),. 

20 h 30: les Criminel». 

ATALANTE (4606-1 1-90), 20 h 30 : Ce 
qui est resté d*na Rembr an dt déchiré ea 
petits camés bien régnbax, « fotuns «a 

chiottcs-, 

ATELIER (46-0649-24). 21 h-Je Malade 
üûaginiïit. 

BOUFFES-PARISIENS (42-9640-24), 
20 b 30: te Tourniquet. 

BOUBVLL (43-73-47-84). 20 fa 30 : Lady 
Pénélope ; 22 b : Pas dora «remue die. 
CAFÉ DE LA DANSE (434745-35). 
15 fa 30 : Bambino Bambnx» ; â 20 h ; la 
Croisade ; fl 22 b : Caoutchouc 


CREATION 


ouftTit spaghetti 




D'UN 1 
THÉÂTRE 
INATTENDU 

Spectacle de 
EUGÉ-NIL 


15, 16 ei 17 juin 1987 
à 21 h 


, ..ii.Ja.lt.* m Jt 

«-t« MmthiuiJ 


.1,.. J pjru> rfju.r ti «P*» Fo»* ■■ 

Sous le pairuita^e de JVC 
t Victor Cumpany uf Japon. LTD.) 


Location: 48 3 "i 1 i 45 


CWfDŒm : mm («-74- 

4 T* 1 !' ^ h 30 : le» Heure Manches ; 

21h : la Sente 

dtnate dn boni do nxnde-AfcBnL 

CgffiOttjCAUMUtnN (47-42- 
«^0. 21 h ; Reviens dormir fa rSyafie. 

: ms champs-êlysêes 

°3ffiS155. FAœ 

C ™jjJ®rrALŒNNE (43-21-22-22), 
20n3Qz Oduxto Ftnïcwx 

££Pï r £. AÇNÊS < 4W »- 

■9-31) ^20 1 30 : le Màaô&rope. 

S1 b = u - 

P gfcHgJ MS (42-64-3590), 20 fa 30: 

ÉDOUARD-VD (4742-5749). 20 fa 30 : 
fasCSents. 

E SCALIE R D'OR («* Th. subven- 
tionnés). 

E®™* -nJ?*** 18 

‘ 22 h 30: Théâtre mtcixfit. • 

ESSUO N (42-78 4642). 19 b : le Chôma 
cr Anna VAfgctuiL 

fondation deutsch rat la 
Marthe ( 43-79-ufls), 20 b : m» 

twto. 

FONTAINE (48-74-7440). 21 b : An 
«eooms, tout va bien. 

CATTÊ-MONTPARNASSE (43-22- 
IfrlS), 21 b: k Perfectionniste. 
CAUERIE 55 (43-2643-51), 21 b : I Do! 
I Do! 

GRAND EDGAR (43-209049). 20 h 15 : 
PfaEer de crabes ; 22 b : C’est ce soir <w 
jamais. 

GUICHET-MONTPARNASSE (43-27- 
W41>, 19 b zYlncamui ; 21 b ; Méffaêoî 
Pbedèa. 

GYMNASE (4246-79-79). 20 b 30 : t* 

FamîlVt HftmtTwlAT 

HUCHETTE (43-26-3899). 19 h 30 : Ja 
Cantatrice dam ; 20 h 30 ; la Leçon; 
21 h 30 : Sparts et dSvertiswments. 

LA BRUYÈRE (48-74-88-21), 21 h : 
M. Jofivet. 

UERRE-THfiATRE (45-86-55-83), 

20 h 30 : fa Jea de Rofaâ et de Mazian. 
LUCERNADUE (4544-57-34), j : 

19 h 30 : Ifanddtiie. -H: 20 h: le Petit 
Prince: 

MADEfJTNE (426597-09). 21 b: Anti- 
gone. 

MARIE-SrUÀRT (4598-17-80), 

20 h 30: Mess. 

MAJOGNY (42-560441). 20 h : Kcan. 
MICHEL (426545-02), 21 h 15: tyjama 
ponrsbe. 

MKHOUËRE (474295-22), 20 h 30 : 
Double mixte. 1 

MOGADOR (428S-28-80), 20 & 30 : 
CabareL 

MONNAIE X» PALUS, 20 b 30 : la 
Méfién ap o ri voiséc- 

MONTPARNASSE (43-22-77-74). 21 fa : 

CamontiaiB ^)rés ns ewenemenL 
NOUVEAUTÉS (47-70-52-76). 20 fa 30 : 
MajaqaictfqBi? 

ŒUVRE (48-7442-52). 20 h 45 : Léopold 
. blyaNDqé . 

PALAIS-ROT AL (4297-59-81). 20 fa 45: ‘ 
rAmaae^enle. 

PORTE SAINT-MARTIN (40-1590-15), 
20h30:EstbeEL 

RANELAGH (42-88-6444). 20 fa 30 : Im 
P etites F31e> modèles. 
ROSEAU-THÊATRE (4271*30-20), 

19b : HénidBfa ; 21 b :Oràdi Elgre. 
SALLE VALHUREKT (45-84-3060), 
20 Ii30 : ka Femme» savantes. 
SAINT-GEORGES (48-726347), 

2 0 h 45: fa» Sera» «le Lofa- 
SEN1UER DES HALEES (423697-27), 
20 h 30 : J’ai tant mon tenqis, nfa fat- 
um? 

STUDIO DES CHAMPS-ÉLYSÉES (47- 
23-35-10), 19b30, 2Tb: Beau Rivaga 
STUDIO DES URSUUNES (43-26- 
l9-09),20b45:Ta*L 
TAC STUDIO (43-727447), 20 fa : la 
Donbfa Inooactancc. 

TH. CHËV1N (42469447), 20 h 30 : 

TSF ; 22 h :k« Privé». 

TAI TH. DTSSAI (42721279), 
20 b 30: A ntigone; 20 h 30: nâcamé 
de» jawa ; 20 b 30 : Hiü «do». 

TH. D’EDGAR (43-2211-02), 20 b 15 : 
fa» Baba» cube» ; 22 fa ; Ce«t ce scâr on 

jnmiô-i 

TH. DU MARAB (46669274), 
20 h 30 : Nuit* câlines. 

TH J3 (45-88-1630) , 20 fa 30 : A Pied. 

1H. DU ROND-POINT (425660-70), 
Petite aaBe, 21 b ; Marion; Mafaon 
brtwnatfaaato da tbEMre 21 b : Récital 
Petiqne F. AmauriaL 

TH. DU TEMPS (4365-1068), 20 h 30 ; 
Efactre ; 18 h 30 : Deux L a rm e» pour an 


[le Monde In for m a tions Spectacles] 

42 - 81 - 26-20 

Pour tous renseignements concernant 
l'ensemble des programmes ou des salles 
Ide il h à 21 h sauf dimanches et jours fériés) 

[ftiMrvoliet» «t priât préférentiels avec ta Carte Oub] 

Vendredi 12 juin 


Les cafés-théâtres 

AU BEC FIN (429629-35). 20 b 30 : 

Pevn existe, je Toi rencontré. 
Blancs-manteaux (48-87-1684), l 

20 b 15 : Areah = MC2 ; 21 b 30 : ks 
Dé m onta Lon l oo ; 23 fa 30: Mais que iait 
fai paBoe ? - IL 20 h 15 : tes Sacrés 
Monstre» ; 22 fa 30 : Last Luocli - D ernie r 
Service, 

CAFÉ D’EDGAR (422M5-11). 
L 20 b 15 : Tiens, voill deux ; 

21 fa30:M«mgcsae»<niaiQn]a;22b30: 

Orties de sccorn. - tL 20 h 1S : Nos 
amis fa» flks ; 21 fa 30 : fa Chromosome 
cbatonineta ; 22 fa 30 : Eltes nous veulent 
tontes. 


CAFÉ DE LA GARE (42-78-52-51), 22 b ; 
tes Taupe» niveau -, 20 b : la Conscience 
na t io na l e des faisans d’élevage. 

LE GRENIER (43-80-6841). 22 h : Dieu 

s’est levé de bonne humeur. 

PEUT CASINO (42-78-36-50), 21 h : L» 
n'es sont vacbes ; 22 h 30 : Nous, on 
aime. 

POINT-VIRGULE (42-786793). 

20 b 15 : PKctt détachées i 21 fa 30 : Nos 
désira font détordre. 

SPLENDED SAINT-MARTIN (42-08- 
21-93). 20 fa 30 : spectacle Feydean- 
Mbsscl 

TINTAMARRE (48-87-33-82). 18 b 30 ; 
La vie <st an grand toboggan ; 21 b 30 : 
Bufo ; 22 h 30 : Des d’amour. 


TOURTOUR (4687-8248). 20 fa 30 : 

Non», Théo ot Vmaaa Van Gogh. 
TRISTAN-BERNARD (46229840), 
18 b 30 : Abu» de Mettra, 
m DE LA VILLA (4096-5641), 
20h30:E. Baxhary. 

Les chansonniers 


CAVEAU DE LA RÉPUBLIQUE («2-78- 
444S).21h:rAccroojrabibnâan. 

La danse 


CENTRE MANDAPA (468991-60), à 
- 20b3O:Kafaana. 

ESCALIER IPOK (voir th. subven- 
tionné*). 

1S-THEATSE (46264747). 20 b 45 : 

Angoissé, ffaefate de rire. 

TEL 14L-M.SEXREAU (454549-77), fa 
20 fa 45 : Sezatme an bain. 


— 




CINEMA 

Tous tes programmes. 
Toutes les salles- Tous les horaires. 

3615 TAPEZ 


cinéma 


Les Sara m“y « f (■)) 
ntxs de treize as, (**) an* moins de dfat- 

aktana. 

La Cinémathèque 

CHAILLOT (47-64-24-24) 

16 b. On loi donna on fesü, de W.-S. Van 
Dyfce (va) ; 19 b. Un certain regard ; la 
PoBoatïte «fat bonheur, de L. Malle (en pré- 
sence de Tanienr) ; 21 b. Perspectives : les 
Enflants retrouvés, de M. Daqnin ; le Jupon 
range, de G. Lcfttme. 

BEAUBOURG 

(42-78-35-57) 

15 h, te Rayon de la amrt, de L. Koule- 
ehov ; 17 h. Sozy dis-moi oui, de E. Buz- 
zdl; 19 h, Qaâtzaïne des réalisateurs : 
Mascara, de P. Conrad. 

CENTRE GEORGES-POMPIDOU 
SaJk Garance (42-78-37-29) 
Leekéata brésfflen. 

14 b 30, Mito e meumorfose da» ma es 

rasas da estmda, «TO. 

17 h 30. Cmabut me «TA. C. 

Fbntom; 20 h 30, O «à da vêla, de 
L Cebo Martinez Convia et Ncôlton 
Nîmes. 

Les exclusivités 

AFTER HOUBS (A_, va.) ; GKKbes 
Saint -Gerama. 6 (46361062) . 
AJANTRK (UkL, va) t Rénbk 
Cinéma. li« (489651-33) ; h. sp. 

■ ANGEL HEART(*> (A,va) :Gannnmt 

Haltes, 1- (42-9749-70) ; Saim-Mkfad, 
6 (462679-17) ; 14-JuiOet Odfioo, 6 

■ (462659-83); Ambassade,. 8î <43-59- 
. 1998) ; BienBcnQ&Mbntparnasse, 16 

(4644-2592). 

L’APICULTEUR (Pr.-Gr.) (va) : 
Forum Orient-Express, 1 er (42-36 
42-26) ; 14- Juillet Panasse, 6> (4626 
5890) ; Saint-André-des-Arts, 6 (4626 
’ 48-18) ; 14-JniIlet Bastille. Il* 
(43-57-90-81). 

ARIA (BriL, va.) : Normandie, 8* (4666 
1616). 

ARIZONA JUNIOR (A» va) : Cin6 
Beaubourg, y (42-71-52-36); UGC 
Odfioo. 6> (46261630); Biarritz, 8* 
(46662040) ; l^Jufflet “ 


16 (467679-79). - VJ. : UGC Moot- 
panraare, 6* (467494-94) ; UGC Boute- 
vnrd. 9* (4674-9540) ; UGC Gare de 
Lyon, 1» (434601-59); UGC Gobo- 
Kns. 1> (43-362344) ; Images, 18» (46 
2247-94) ; Secrétais, 19 (420679-79). 

ASSOCIATION UE MALFAITEURS 
(Fr.) : George-V. 8* (45424146) ; 
Lam2rc,9 (46464907). 

ATOMK COLLÈGE (*) (vJ.) : Moto- 
pana sre Pathé, 14» (4620-120 6). 

ATTENTION BANDITS (Fr.) : Fonun 
Horizon. !• (4598-57-57) ; Rex. 6 (46 
3643-93); UGC Danton. 6 (4626 
10-30); Marignan, 8» (4659-92-82); 
Publia* Champs-Elysées. 8* (47-20- 
7623) ; Saint-Lazare Pasqnier, 8* (46 
87-3543) ; Paramount Opéra, 9» (4746. 
5631) ; Nation* 12» (46460447) ; 
Fauvette, 13- (463140-74); Mistral, 
14» (4639-5243) ; Montparnasse Patbé. 
14» (4300-1296) ; Gaumont Conven- 
tion. 15» (48-2842-27); Maüfat. I> 
(47489696) ; Wepler Pathé, 18» (46 
224601) ; Seczfitans 19» (429679-79) ; 
Gaumont Gambe tt a. 20 (46-36-10-96) . 

AUTOUR DE MINUIT (A, v.a) : Tem- 
plier», 4» (4672-94-56). 

AUX PORTES DE L’AU-DELA (*) (A, 
va) : Fanua Orient-Express, 1*» (4206 
4626). 

BACXLASH (A^ va) : CinfrBeaubonrg, 
6 (42-71-5636) ; Luxembourg, 6 (46 
3697-77); Balzac, » (4661-1040); 
EscnriflL 13» (4797-2894). 

BASIL DÉTECTIVE PRIVÉ (A_ vX) : 
Napoléon. 17» (42474642). 


BEYOND THERAPY (Bril, va) : Ciné- 
Beaubourg, y (42-71-52-36) ; UGC 
Danton. 6» (42-25-1 0-3(1) ; UGC 
Rotonde, 6 (467494-94) : UGC Biar- 
ritz. 8» (4542-2040) ; Bastille. H» (46 
4610-80) ; 14-Juület Bçaugrcncik, 16 
(467679-79). 

BIRDY (A^ vji.) : Lucernftïre. 6 e (4544- 
5634). 

LES HSOUNOURS N» 2 (A. vX) : 

Saint-Lambert, 16 (4632-9148). 
BRAZ IL (Brit-, v«.) : Epéc-dc-Bois, 6 
(4637-5747) ; Saint-Lambert. 16 (46 
369148). 

BUISSON ARDENT (Fr.) : Utina. 4» 
(42-78-4746) ; UGC Montparnasse. 6» 
(4674-94-94) ; Studio 41, 9» (47-70- 
6340). 

CHAMBRE AVEC VUE (BriL. vjx) : 

14-Juület Odéon, 6» (46265943). 
CHRONIQUE DES ÉVÉNEMENTS 
AMOUREUX (PoL va) : Templkn, 
> (467694-56) ; Chray Palace, 6 (46 
261690). 

CHRONIQUE D'UNE MORT ANNON- 
CÉE (It.-Fr^ vJl) : Gaumont Halles, 1* 
(42-9749-70) ; 14-Juillet Odéon, 6> (46 
265943) ; Marignan. 8» (46599242) ; 
Parnassiens. 14» (4620-30-19). - VX : 
Rex, 2» (42-364693) ; Bretagne. 6» (46 
2657-97) ; Français, 9- (47-70-3348) ; 
UGC Gare de Lyon. 12» (434391-59) ; 
Ga umont Convention, 15* (48-2842-27) . 
CŒURS CROISÉS (Fr.) : Saint-Germain 
Hachette, 6 (46-33-6620) l Parnassiens, 
14» (4620-30-19). 

LA COULEUR DE L’ARGENT (A^ 
v.o.) Gaumont Opéra, 2» (4742- 
60-33) ; Cmocbes Saint-Germain, 6» (46- 
361042). 

CRIMES DU CŒUR (A. v.o.) : Cmo- 
dkes Saint-Germain, 6» (46-361042). 
CROCODILE DUNDEE (A, vu.) : 
Marignan, 8» (*659fl242). - VX : 
Impérial. 2» (4742-7652) ; BastOte, 11- 
(46461640) ; Mootpannsae-Paihé. 14* 
(4620-1696). 

LA DAME DE MUSASHINO (Jap, 
VU.) : Templiers. 3* (42-72fl4-56) . 

LE DÉCLIN DE L’EMPIRE AMÉRI- 
CAIN (Can.) : Studio de la Harpe, 5» 
(4634-2652) ; UGC Biarritz, 8» (4662- 
2040) ; UGC Gare de Lyon. l> (4346 

LE DESTIN DE MADAME YOQ (Jap. 
vu.), 14 jnfllet. Parnasse, 6* (4626- 
5890). 

DOWN BY LAW (A., vu.) tSaint-Andrfr 
desrArt», 6* (462648-18). 

LES ENFANTS DU SILENCE (Æ, 
v.a) : Hautefeuille, 6* (46-3679-38) ; 
Ambassade, 8» (4659-7998). - VX. : 
Fbiamoott Opéra, 9 1 (47424641) ; 
Mont parna*. 14* (4627-5637). 

L’ÉTÉ EN PENTE DOUCE (Fr.) : Gau- 
mont Halles, t“ (42-974670) ; Saint- 
Germain Village, 6 (46-366620) ; 
Marignan. & (4659-9242) ; Français, {P 
(47-70-3348) ; Nation, 16 (4343- 
* 0447); Gmimant-Aléaia, 14» (4627- 
84-50) ; Montparnasse Pathé, 14» (46 
20-1296). 

HEVEL ET LE NOUVEAU MONEΠ
(A, vX.) (h. s.p.) Saint-Ambroise. 1 1* 
(47904616) ; Saint-Lambert, 15» (46 
329148). 

LE FXJC ÉTAIT PRESQUE PARFAIT 
(A* yul) : Triomphe, 8» (45424676). 
GOLDEN CHDLD (A-, vX.) : Rex. 2 ■ (46 
364693). 

GOOD MORNING BABXLONIA fit-- A-, 
vu.) : Ganmom Opéra, 2» (4742- 
60-33) ; 14- Juillet Odéon. 6» (4626 
5943) ; 14 Juillet Parnasse, fr (4626- 
5890) ; Colisée. 8» (43-59-2946) : 
George V, 8* (46624146) ; 14-JiriUtt 
BastiDe, 12» (4657-9041); 14 JnBtet 
BeangreneQo, 16 (46767679) ; Bten- 
venfie Montparnasse. 16 (4544-2602). 
LE GRAND CHEMIN (Fr.) : Forum 
Horizon. 1' (460847-57) ; Impérial, 2> 
(47467652) ; Ambassade. » (4659- 
1998); George-V, 8» (46624146) : 
UGC Gare de Lyon, 12» (434601-59) ; 


LES FOUIS NOUVEAUX 


LA CHAMBRE DE MARIAGE. 
Hlm tore de Büge Ointe, vu. : "Sto- 
dk43. 9> (47-704640). . 
DANGEREUSE SOUS TOUS RAP- 
PORTS. FBm américain de Jona- 
than Gemme, vu. : Forum Horizon. 
1»» (45-08-57-57) ; HaWefeuffle, 6» 
(46-367638) ; Marignan, 6 (46 
569242) ; 14-Jnüktt Beangrearifa. 
1 y (46767679) ; vX : Impérial, > 
(47467652) ; Fauvette, 1> (46 
31-5646) ; Montparnasse Pathé. 14» 
(4620-1296) ; Mistral. J* (4636 
5243) ; Msiâot. 17» (4748969 6i ; 
Parité Oicfay, 18» (46224691); 
Gaumont Gambetta. 20» (46-36- 

. 1096). 

HISTOIRES FANTASTIQUES» 
Film «mUectif américain de Bob 
Zetneckis, Steven SpioB>CTg_ vu : 
Fortun Arc-ën-Ckl, I" (42-97- 
5674); Haatef ouille, fi» (4fr36 
7638) ; George-V, 8» (45-62- 
41-46) ; Gawaoot Pmdbsm, 14» 
(46363040) ; Panuiarimw. 14» 
(4620-32-20) ; vX : Français, 6 
. (47-70-3348) ; MaxériOe. 9» (47- 
70*7246) fauvette, , 13; (4631- 


5646) ; Ganmoot Alésia, 13* (46 
Z7-S4-50) ; Gaumont Convention, 
16 (48-284627); Pathé Oiefay. 
18* (46224691). 

LA RUE ("> Hlm américain de Jeny 
Schatzberg. vu. : Forum Aro-eo- 
CieL 1- (42-97-5674) ; Haote- 
fewlle, 6» (46-367238) ; Marignan. 
8* (4659-9682) ; Parnassiens. 14» 
(4620-30-19) ; vX. : Rex, 2- (4636 
83-93) ; Sfr-Lazare Pasqmer, 8* (46 
87-3543) ; Paramoum Opéra, 2* 
(474656-31 ) ; UGC Gare de Lyre, 
J 2 e (434601-59); Fauvette. 13» 
(4631-5646) ; Galaxie, 16 (4540- 
1893) ; Montparnasse Pathé, 14» 
(4620-1296) ; Mistral, 14» (4639- 
5243) ; Convention Sl-Charica. 16 
(4679-3600); UGC Convention. 
15» (4674-93-40) ; Pathé Wepler. 
1 P (462246-01) ; Secxétan. 19» 
(4296-7679) ; Gaumont Gam- 
betta, 20- (46-36-10-96). 

XVP Festival international de Mm 
ft nteBri q n c et de rekooe-Bctioe, 
vu ./vX. : Grand Rex, 6 (4636- 
83fl3). 


Fauvette. 13* (4631-56-86) ; Mont- 
parscs, 14* (4627-5637) ; Parnassiens, 
14* (4620-32-20) : Gaumont Conven- 
tion, 16 (48-2842-27); Maillot. 17* 
(47489696) ; Pathé Clicby. 18* (46 
22-4691}. 

HOTEL DE FRANCE (Fr ), Forum 
Orient, 1" (42-3342-26) ; Raeioc- 
Odéon, 6» (4626-1966) ; Balzac, 8» (46 
61-10-60). 

JEAN de FLORETTE (Fr.) : George V. 
8* (45924146). 

La JEUNE FILLE XIAO JOAO (CbÜL, 
v-o.) : Ulopia,5» (4626-84-65). 
LAPUTA (AU, vu.) : EpéfrdfrBo». S» 
(4637-5747). 

LES LETTRES D’UN HOMME MORT 
(Sov, va) ; Cossus, 6* (4544-2680) . 
MACBETH (Fr^ v. iL) : Vendante, 2* (47- 
42-97-52). 

MANNEQLUS - (A™ v.a) : Marignan, 8» 
(465992-82) ; vX ; Grand Rex, 2 1 ( 42- 
368393) mai. ; UGC Montparmsse 6» 
(4674-94-94). 

MANON DES SOURCES (Fr.) : Ûysés»- 
Lincoln, 8 e (465936-14). 

MAUVAIS SANG (Fr.) : Epfiede-Bo», 6 
(4637-5747). 

MÉLO (Fr.) : Teatpliert, 3* (42-72- 
94-56). 

LA MÉNAGERIE DE VERRE (A^ 
v.o.) : Ciné-Beaubourg, 3» (42-71- 
52-36) ; UGC Odéon. 6* (42-2610-30) ; 
UGC Rotonde, 6 (4674-94-94) ; Bcir- 
rîtz, 8* (46662040). 

LA MESSE EST FINIE Ou va) : Tcm- 
püers. 3* (42-7687-30) . 

MISSION (A, vu.) : Châtelet-Victor», 
1° (4608-94-14); Etafies-Lincote. 8‘ 
(465936-14). 

MY BEAUTTFUL LAUNDRETTE 
(Briu, vu.) : Cinocbes. 6» (46-361982). 
NEUF SEMAINES ET DEMIE (Hong, 
va) : Triomphe 8* (45-624676). 
NOLADARUNC N’EN FAIT QU’A SA 
TÊTE (A-, va) : Républtc-Cinéma, 11* 
(489651-33). 

LE NOM DE LA ROSE (Fr„ v. angL) : 
Cluny-Palacc. 6 (462619-90) ; Balzac. 
8* (45-61-10-60) ; vX. : Lumière, 9 <42- 
464997) ; Montparnos, 14* (4627- 
52-37). 

PEE-WEE BIC ADVENTURE (.6, 
v.o.) : Gaumont- H ailes, 1" (42-97- 
4970) ; Saim-Gennain-des-Prcs, 6» (42- 
22-8 7-23 J ; Publias Champs-Elysées, 8* 
(47-20-76-23); Bornai. 13* <4797- 
2894) ; vX. : Gaumont-Opéra. 2* (4742- 
60-33) ; Rex. 2' (42-36-8693) ; 
Gau mon I -Alésia. )3* (4627-84-50); 
Miramar, 14» (4620-89-52) ; Gaumont- 
Convention, 16 (46284627). 

LA PE TI TE BOUTIQUE DES HOR- 
REURS (A. vu.) ; Forum Horizon, !•* 
(4598-57-57) ; UGC Montparnasse, 6 
(4674-94-94) ; UGC Odéon. 6 (42-26 
10-30); Bretagne, 6> (4622-57-97): 
UGC Champs-Elysées. 6» (45-62- 
2040)); UGC Boutevnrd. 9* (4674- 
95401 ; Kinopaaorama. 16 (4396- 
50-50)); v.f. : Paramount-Opéra, 9« 
(4742-56-31); Nations. 12» (4346 
04-67)}; UGC Gobclins, 16 (4636 
2344); Mistral. 14- (46395243); 
UGC Convention. 16 (46749640) ; 
CKchy-Patbé. 18» (46224691. 

PIERRE ET DJEMLA (Fr.) Fonun Arc- 
en-cieL 1* (42-97-5674) ; Gaumont- 
Opéra, 2> (474240-33) ; Colisée. 8* (46 
59-2946) ; GaumontrAlétia, 14» 
(4627-84-50); Gaumam-Paraasre, 14* 
(46363040). 

PLATOON (A., va) (•) : FdramOrient. 
I- (42-3342-26) ; Parnassiens. 14» (46 
20-3620) ; va et v.f. : George-V. 8- (46 
624146); vX. : Français. 9* (47-70- 
3688) ; Galaxie. 16 (4680-1893). 
QUATRE AVENTURES DE RA6 
NETTE ET MIRABELLE (Fr.) : 
Luxembourg, 6 (4633-97-77). 


QU ’EST-CE QUE J’AI FAIT POUR 
MERITER ÇA ? (Esp^ va) ; Luxem- 
bourg, 6» (463697-77). 

RADIO DAYS ( va) ; Gaumom- 
HaJIcs. !■ (42-974970) ; Gaumoiu- 
Opéra, 2* (474240-33) ; Action Rive 
gauche, 5' (46294440) ; |44uülct- 
Odéon. 6 (46265983); Pagode, 7» 
(47961 2-! 5) ; Gaumont Champs- 
Elysées. t* (465994-671 ; (^Juillet 
Bastille, 11* (4657-90-81) ; Ganmom- 
Alésia, 14* (462744-50); Gaumorn- 
Parnasse, 14» (46363040) ; 14-Juillet- 
Beau grenelle, 15* (45-75-7979) ; 
Mayfair. 16 (46262796) ; Maillot, 17- 
(47489606); (vX.) St-Lazarc Pas- 
quicr. 9 (4347-3543); Nations, 12» 
(43460447) : UGC Gobefins, 13* (46 
362644) ; Miramar, 14» (46204952). 

REBEL ( A_. vu.) : Parnassiens, 16 (46 
20-32-20) ; vX. : MaxéviJIe. 9* (47-70- 
7146) ; Paremreat-Opéra. 9» (4742- 
5631) ; Galaxie, 13» (4540-1893); 
UGC Gobe lira. 13» (46362344); 
Convention St-Charies, (46793600) : 
images. 18* (462247-94). 

LE RETOUR DE JEAN MAURICE 
(Fr.) Studio 43. 9* (47-70-63-40). 

ROSA LUXEMBURG (AIL, va) : Cmo- 
ches. 6* (46361982). 

SABINE KLEIST. 7 ANS (AD., RD A. 
vu) : RépublicCinéma, II* (4896 
51-33). 

STAND BY ME (/L, va) : Studio de la 
Harpe, 6 (4634-2652) : UGC Biarritz, 
8* (4662-2040). 

ETRANGER THAN PARAD1SE (A-, 
vu.) U lopin, 6 (46268445). 

SWEET COUNTRY (Grec, va) : Mer- 
cury. 8* 14542-9682). 

THaTS LIFE (A_, va) : Ambassade. 8 e 
(4659-1908). 

THE AMERICAN WAY (A., vu.) : 
Fomm-Horizon, l« (45-08-57-57) ; Ciné- 
Beaubourg. 6 (42-71-52-36) ; Danton. & 
(42-2610-30) ; Normandie, 8* (4546 
1616) ; v.f. : Rex. 2* (42-3683-93) ; 
UGC Montparnasse, 6 (4674-94-94) ; 
UGC Boulevard, 9 e (4674-95-40) - 
UGC Gobelins, 13* (4636-23-44) ;UGC 
Convention, 15* (467493-40) ; leta ve». 
18* (46224794). 

THÉRÈSE (Fr.) : UGC- Rotonde, & (46 
7494-94) ; UGC Gare de Lyon, )> (46 
4391-59). 

37*2 LE MATIN (Fr.) : Saixn-Micbd, 6 
(46267917): Ambassade. 8* (4659 
1908) ; Montparnos, 14» (4627-5637). 

LE TRÉSOR DE SAN LUCAS (A- v.a) 
Triomphe. 8* (45-624 676) ; vX. : Gahé- 
Rochcchouan, 9* (48-78-81-77). 

TRUE STORE (A_, va) : Templiers. 3* 
(4672-94-56). 

UNE FLAMME DANS MON CŒUR 
(SuhL.) : Cinr-Beaubourg. I<* (42-71- 
5636) ; St-Andrfrdm-Arts, 6 (4636 
48-18) ; UGC Montparnasse, 6 (4674- 
94-94) ; Biarritz. 8» (45-62-20-40) ; 
UGC Boulevard. 9* (4674-9540) ; Bas- 
tille, 11» (4342-1680) ; UGC Gobelins. 
I> (46362344); UGC Convention. 
16 (4674-93-40). 

UN HOMME AMOUREUX (Fr, 
v-angL) : Gaumont Halles. I<* (42-97- 
4970) : UGC Odéon. 6> (42-2610-30) ; 
Publias Si-Germain, 6 (42-2672-80) ; 
Pagode. 7* (4796I615J ; Colisée. 8» 
(46592946); 14-JuiJlet BasuQe. Il» 
(4657-90-81) ; (4-JuiHei Bcaugrenellë, 
15* (45-7679-79); v.f.: Ganmont 
Opéra. 2* (4742-60-33) ; Miramar. 14» 
(4620-89S2) ; Ganmont Alésia, 14* 
(4627-84-50). 

IA VEUVE NOIRE (A., va) : UGC 
Danton. 6* (42-2610-30) ; UGC Nor- 
mandy, 8* (45961616) ; vX. : UGC 
Boulevard. 9 (4674-9540). 

WELCOME IN \TENNA (Antr^ va) : 
U tope, 6 (4626-84-65). 


PARIS EN visrres 


SAMEDI 13 JUIN 


«Les impressionnistes an musée 
«T Orsay», 10 h 15, 1, rue de Bellechasse 
(M.-C. Lasnier). 

.L’hôtel Potocki», 10 b 30, 27, ave- 
nue de Friedland (I. Haoller) . 

■Van Gogh, Gauguin et Cézanne an 
□nuée d’Orsay ». devant l’éléphant. Tare 
an (.me de Bellechasse (D. Bouchard). 

«An musée Picasso», 12 heures, 
5, me de Thorigny (Arcus). 

.Le musée d’Orsay», 10 h 30, 1, rue 
de BeQechasse (Paris livre d’histoire). 

«Promenade botanique an jardin des 
Plantes», 10 h 30, «urée du jardin, rue 
Cuvier (Les Amis de Ut Terre de Paris). 

« L'impressionnisme au musée 
d’Orsay», 13 h 15, devant l’entrée 
(C Merle). 

«Gauguin et l’école de Pont-Aven», 
13 h 30, musée d'Orsay (M«* Caneri). 

.L’Opéra». 13 h 45. baU d’entrée 
(M--C. Lasnier). 

«Passages et vieux village de Belle- 
vük», 14 fa 30, angle rue de Bdlo- 
viBe/rue Piat (Les Flâneries). 

«Le musée Picasso», 14 h 30, 5, rue 
de Tborigny, entrée cour (D, Bou- 
chard). 

« Montmartre », 14 h 30, métra 
Abbesses (M. Pohyer). 

«L’ancien couvent des Carmes sous 
la Terreur», 14 b 30, 70. rue de Vaugi- 
rard (Pygma). 

« D’Alphonse Allais & Suzanne Vala- 
don, les célébrités du cimetière de Saint- 
Ouen», 14 h 45, entrée du cii n etitre 
(V. «le Langhtrfe). 

« Le vieux quartier Seint- 
Mexri/Qmncampoix », 15 h, parvis de 
l'Hôtel de Ville, devant ta poste (Pré- 
sence dn passé). 

« L’étrange quartier Saint-S nlpi ce < 

15 h, sortie métro Saint -Sulpîce (i 
retxïon du passé). 


■ L'Opéra -, 15 b, en haut des mar- 
ches (Tourisme culturel). 

« Exposition : on nouveau regard sur 
le Marais », 1 1 bu. hôtel de Sully. 62, rue 
Saint-Antoine (Monuments histori- 
ques). 

« Bâtiments anciens transformés en 
musées : la gare d’Orsay ». 13 h, I. rue 
de Bellechasse (Monuments histori- 
ques) . 

■ La maison de la Légion d’honneur fa 
Saint-Denis », 15 h, portail de la basili- 
que (Paris et son histoire). 

« Prestige du Marais. De la place des 
Vosges A rbôiel de Sou bise -, 1 5 h, 
métro Saint-Paul (E. Bourdais). 

• Le séminaire d’Issy-les- 
Moulineaux», 15 h, 33, avenue du 
Général-Leclerc (La France et son 
passé). 

« Histoire de la franc-maçonnerie 
dans le musée du Grand Orient de 
France », 1 5 h, 16. rue Cadet (Connais- 
sance d’ici et d'ailleurs). 

« Du Palais-Royal aux grands boule- 
vards », 15 b, w 
(Luièce- Visites). 

« Les salons du ministère des 
finances», 16 h, 93, rue de Rivoli 
(L Hauller) . 

• Hôtels du Marais, place des Vosges 
illumines *. 21 h, métro Pont-Marie 
(Les Flâneries). 

CONFÉRENCES 

— Créteil, université Paris- Val- 
de-Marne, de 9 b 30 à 16 h : « Scènes de 
la vie future de Georges Duhamel - 
(Les Amis de Georges Duhamel et de 
l’abbaye de Créteil). 

— Hôtel Concorde-Saint -Lazare, 
108, rue Saint-Lazare. 17 fa ; « Le calen- 
drier aztèque. Les fils des cinq soleils » 
(Association snoslique <f anthropologie 
et sciences A.C.I. 


d’Etat 



Ensemble OlOl 

llnterCofitemporain V»B«X| 


A DEUX ORCHESTRES \ 

Mercredi 17 juin 2CH30 rr cl 

te* i frt r Pierre Boulez 

^ l: - <cr - K - BARTOK uim 

Ky: " BERIO Ccro ' 

$d 's Fieyel, 252, nje d j foc. Sl-Hoaoré Pqôs 8 { Loc : 45 63 07 96 


i 









24 Le Monde • Samedi 13 juin 1987 


Radio-télévision 


Les programmes complets de radio et de télMsieu sont p**tifc chaque semaine dans notre supplément do «««6 <*»* 
Æm.«H w -limli. Sigirificgrioa des symboles : te Signalé tfcua «le Monde rafto-t&éTisKm» Q Flba a etiter ■ Oi port fok 
■ ■ Ne pas manquer ■■■ Chef-Jcearre on « H a sskptf '- 


Vendredi 1 2 juin 


TF 1 


in H Variétés : La rie de ftmlllfc Emission-jeu de Patrick 
Sabatier et Rémy Grumbach. Avec Alain Delon, la Compa- 
gnie créole, Dorothée. François Valéry, Canada. Bibà, Pierre 
Perret, Simply Red, Cure, Niagara. 22J0 Série : Une occa- 
sion en or. Le frénétique. 23.2S JomaL 23.40 Magazine : 
Premier balcon. De Josepb Poli et Dominique Daizacq. 
Actualité théâtrale. 0.05 Tilbidm sans frontière (TSF). 
Spécial Zaïre. 


(1984). Avec Jonathan Pryce, Robert De Niro, Michael 
P alin. 3.00 : Une femme nommée désir (classé X). 

Film français de Michel Bamy (1986). Avec Sa bina K, 
Christophe Clark. Melissa Braco. 430 Cinéma ; Hors-ta-loi 
□ FQm français de Robin Davis (1984). Avec Clovis Corail - 
lard, Wadeck Stawask. Une bonde d‘ adolescents français et 
maghrébins, évadés d’un centre de redressement, sont pour- 
suivis par des paysans furieux. Scénario d'un simplisme 
extrême. 6.15 Sérié : Les monstres. 


A 2 


LA 5 


20 b 30 : Deux fUcs à Miami. On connaît la musique. 2L20 
Apostrophes. Magazine littéraire de Bernard Pivot. Les 
livres du mois : Hervé Bourges (Une chaîne sur les bras): 
Jacques Derogy et Jean-Marie Pontaut ( Enquête sur un car- 
refour dangereux). Jean Dieudonné (Pour l'honneur de 
l’esprit humain). André Giresse ( Seule la vérité blesse). 
22.35 Journal. ► 22.45 Ciné-club : A travers le 
miroir nnu Film suédois d'ingmar Bergman (1960). Avec 
Gunnar Bjomstrand, Max von Sydow, Harriet Anderssoo. 
Lais Passgaard (v.o.). Un écrivain, son fils, sa fille et son 
gendre passent leurs vacances dans une île du golfe de Fin- 
lande. La jeune femme souffre d'étranges hallucinations. 
Elle est victime d'une hérédité pathologique et cherche à 
rompre, par tous les moyens, la solitude. Premier volet de la 
trilogie des « films de chambre ». où Bergman reprenait, 
dans un style dépouillé, austère, sa recherche fondamentale 
des rapports humains et son interrogation sur Diète Parfois 
très douloureux, toujours magistral. 


2030 Série : L'inspecteur Derrick. 21-40 Série : Serptco. 
2240 Cinéma : L'héroïque Monsieur Bowiface □ F0m fran- 
çais de Maurice Labro (1949). Avec Fernande!. Un étala- 
giste timide trouve un cadavre dans son lit et est enlevé par 
des gangsters. Fernande! en benêt qui devient héros. Le 
nanar, quoi ! De 0.30 à 3.50 Rediffusions. 030 Série : Laurel 
et Hardy. 1.05 Série : Kong-fu. 2.00 Série : L'Inspecteur 
Derrick. 235 Série : HôteL 


M 6 


14.00 2030 Série ; Dynastie. Machiavélisme. 2130 Série : 
Cagney et Lacey. L’informateur. 2230 Cmé-Ctub : La Belle 
et la Béte ■■ Füm français de Jean Cocteau (1946). Avec 
Jean Marais, Josette Day. Marcelle André, Mïla Pardy, 


Michel Auclair. Pour sauver son père, la fille d’un mar- 

à ('état 


FR 3 

2035 FetdDeton : Florence ou la rie de château. Se épisode : 
Les c Barques aux champs. Avec Annie Girardot, Jean-Luc 
Bideau. 2130 Portrait- Invitée : Annie Cordy. 22.25 Jour- 
Bal. 2230 Magazine : Pare-chocs. 23-20 Prélude à le sdt 
Quatuor en ré mineur K 421 de Mozart, interprété par le 
Quatuor Talich. 


chantL que ses sceurs ont réduite à (état de servante, accepte 
de prendre sa place dans le château d’un monstre au corps 
d’homme et au mufle répugnant. La propre magie, la propre 
mythologie de Cocteau dans l’adaptation du conte de 
A 4*" Leprince de Beaumont. Les extérieurs réels, les décors 
de Christian Bérard. les éclairages d'Henri Alekan et 
l'extraordinaire composition de Jean Marais ont fait de ce 
film un splendide poème fantastique. 0-10 M a g a zin e : La 
saga du rock (redifT.). 


FRANCE-CULTURE 


CANAL PLUS 


21.00 Cinéma : Macadam ■■ Film français de Marcel Blis- 
tène (1946). Avec Françoise Rosay. Paul Mcurisse, Simone 
Signoret. Une femme de tète tient à Montmartre un hôtel 
louche Un truand vient lui confier une grasse somme, fruit 
d’une escroquerie. Elle cherche le moyen de s’en emparer. 
Etres en marge, climat noir et pessimiste, romantisme de 
l'amour purificateur : ce film porte la marque du réalisme 
français des années 30. Etonnante composition de Françoise 
Rosay. Simone Signoret à ses débuts. 22.40 Flash d'infor- 
mations. 2230 <-£*■"» : Le dernier secret du Poséidon □ 
Film américain d’Irwin Allen (1978). Avec Michael Cai nc . 
0.40 Cinéma : BrazB un Film anglais de Tcny Gilliam 


2030 Débat. La fabrique do corps humain et les droits de 
l’homme. 2130 Mnrique : Black and Mae. Les musiques de 
Zoo) Fleifcher. 2230 Nnits magnétiques. Les gens., tout de 
Les quatre quartiers de solitude. 0.10 Du Jour an l en d em ai n . 


FRANCE-MUSIQUE 

2030 Concert (donné le 17 mai 1987 à Baden-Baden) : IXe 
Braut Messina. ouverture en ut mineur op. 100 ; Concerto 
pour violon et orchestre en ré mineur ; Symphonie ar 2 en ut 
majeur op. 61. de Robert Schumann, par l'Orchestre sym- 
phonique du Sudwestfunlt. dir. Chriôoph Eschenbach. soL 
Thomas Zebeunair, violon. Z2.20 Les soirées de France- 
Musique. A 22.30 las pécheurs de perles; à 030 Mfl*- 
mélodame. 


Samedi 1 3 juin 


TF 1 


► 1430 Magazine : L'aventure des plantes. Emission de 
Jean-Marie Pelt et Jean-Pierre Cuny. 1. Le plus faible des 
deux. 15.00 Dessin animé : G1 Joe, héros sus fr on t i è r e s . 
1530 Tiercé i Evry. 15.45 Automobile : 24 Heures du 
Mans. 16.15 Magazine : Temps X. Emission d’Igor et 
Grichka Bogdanov. 17.05 Mtaunag, de Patrice Drevet. 


1730 Feui lle t on : Cogne et gagne (11* épisode). 1830 

a Floride. 1930 


Série : Agence ton risques. Vacances ea 
D’accord, pas d'accord. 1935 Cocoricocoboy. 20-00 Jour- 
nal- 20.30 Tirage Ai Loto. 2035 Série noire : Noces de son- 
ftt Téléfilm de Raymond VouQlamoz. Avec Agnès Serai, 
Claude- Inga Barbey, Jean-Luc Bideau, Hugues Laudenbach. 
Un escroc victime d'un accident de voiture alors qu 'U s’enfuit 
avec le fruit de son larcin, une veuve pas trop éplorée, une 
championne de fleuret et un curieux inspecteur de 
/w//ce_.22-15 Droit de réponse. Emission de Michel Polac, 
thème : La magistrature. 0.00 Journal. 035 Série : Les 
mcrera pri Mcs. 1-05 Automobile : 24 Hasts du Mans. 


CANAL PLUS 


A2 



1435 Les jeux du stade. Rugby : Cdupe du monde ; Golf: 
Open de France à Saint-Cloud. 1730 Série : Le juge et le 
pilote. Le comptable ea savait trop. 1830 Les carnets de 
F aventureJ^ul-Emfle Victor : Retour vers le futur. 18-50 
Jeu: Des chiffres et des lettres, d'Armand Jammof. présenté 
par Patrice Laffont. 19.10 D’accord, pas d'accord. 19.15 
Actualités régtooalcs.19.40 Affaire suivante. 20.00 Journal. 
2030 Variétés : Champs-Elysées. Emission présentée par 
Michd Drucker, avec : Michel Sardou, Georges Mcustaki, 
Maxime Lcforestier, Adamo, Frédéric Chatean, Dédé Saint- 
Prix, Paul Pichet, Robbic Nevfl, Berlin, Jean-Pierre Rampai, 
^Claude BoUing. Schumacher, Maria et François Pacôme 
pour la pièce les Seins de Zola. 2135 Feuilleton : Nana, de 
Maurice Cazeneuve, d'après Emile Zola, Avec Véronique 
Genest, Guy Tréjan, Patrick Préjean, Albert Simono (3* épi- 
sode) . Description de la société de la fin dit Second Empire. 
2335 Les enfants do rock. Musicaliforoia ; Hh parade & Los 
Angeles ; Reportages : Concrète bkmde, Dream syndicale, 
Flie hase ; Music news : Fleetwood Mac. 0.05 JoaraaL 


LA 5 


FR 3 


Î3 h 30 Nicolas ANGEL présente 
“ENTREPRISES" 
L’EMBALLAGE 

- H ANDYBAG : des sacs pour 

• ia congélation 

- CEEAL ; le métallo-plastique 

• CRYGVAC ; l'emballage alimentaire 
- GASCOGNE SA; le papier 


14.10 Téléfilm : A cœur perdu. 1530 Série : K 2000. 1645 
Dessin arrimé : Princesse Santa 17.15 Dessin animé : Robo- 
ttek 17.40 Dessin anfané : Cathy, te petite fermière. 18.05 
Série : Arnold et Wüly. 1835 Série : Happy days. 19.00 
Série : Laurel et Hardy. 1935 Série : Jaûrae. 2030 Série: 
Supercopter. 2135 Série : Kqjak. 2230 Série : MIke Ham- 
mr. 23.15 Série : Mteshm bapaesUe. RIO Série -• Laurel et 
Hardy. 0.45 Série : Supercopter. L40 Série: MBte Ham- 
mer. 235 Série -.HôteL 


M6 

1430 Série : L*üe fantastigne. Cowbqy et la deuxième 


épouse. 1530 Hit des ctehs. Les meilleurs titres français et 
internationaux de la semaine 1630 Téléfilm : Cap an large. 



H®0© 


mm ujws>7«mnu 


MB MURES HMnBiS 

POM IE 8 MU UMSEB M uinuuc moOMM 









■ 1 TO, « 


ï 

6 400 65030F 

suer 

a> 

184 36000 F 

iawv 

•t» 

14 79530 F 

• neir 

•*888 

19000 F 

3Mr 

IMS MO 

1230 F 


CHEZ PHOX PAS D’INTOX 


1390 F 


MINOLTA AF-DL. Compact 24*36 
autofocus. Bt~foca( 35 et 50 (HUfL 
Exposition et flash auto, motorisé. 
Codoge DX. 





PHOX. PAS DINTOflL 

'350 PHOTOGRAPHES DANS TOUTE LA FRANCE — l 


CRSL : PHOX PHOTO CfiEIL - 0-71. ôv. JuJes-Uhry - «1 44 55 25 70 

UNÉ RECORD - 151, nie de Pari# - WL 45 « 71 31 


IFS IRAS: PHOTO Qf . 

PARS 2 *: PHOTO CINÉ CHCHSEUL - 87 . passage CTxxseiH -TéL 42 96 87 39 
PAMS 8 * : SELECTION PHOTO cté - 24 . bouievart Meteshabas -Tri. 4742 33 68 
MHS 9 *: AP.S. - $ 7 , ma de Chkemidun -TéL 48 74 73 81 
WUBS 9 *: SÉLECTION PHOTO CWÉ- 91 . A» La Fayette -Tél. 48 78 07 81 

MRS W": PHOTO - CINÉ - VISION - 85. avenue Mozart - TSL 42 88 37 60 

: PHOTO DE LA HALLE - 27 . ntace de la Halle - TéL 44 53 10 87 



1840 Strie : La petite maison dans te prairie. Les grands 
frères (1- partie). 1830 Série : V«s. Quelle auberge ! 
1930 JoaraaL 1935 lnfoprrt. 20.00 Magazine : Turbo. 
Les 24 Heures du Mans : la 405 Peugeot : meeting ateten à 
La Ferté-Ataïs : Stadium-Cross à Chariety. 2830 TéMOin s 
Les mante de te mort- Folle poursuite dans des outrais de 
Floride. 2230 Musique : Rythmât. Concert : France Gujl an 
Zénith en 1984. 2330 Série : Section 4» La justice privée. 
23-50 Magazine: Jazz 6. 


Pierre Chaîne et Henri Baucfce : Le marquis de Sade, de 
Charles Mère. 2ZJ0 Démarche*. Bernard FischcrZ230 
Musique Mcereàre. La pratique du stance. 0-05 Clair de 


FRANCE-CULTURE ^ . . 

2030 Grand GmgnoL Jack rEvemreur, d’André de Lmoe, 


FRANCE-MUSfÛUÊ 

Concert (donné le 8 décembre^ 1986 i Ettlingen) : 
Caprice pour quatuor j co rd es en mi rameur . op. 81 n* 3, de 
Meodelsscéu'; Quanmr 2 corda b* 3 en fé mincaiT.de Chent- 
bim; Quatuor à cordes en si bémol ra^esr. ap. -130. et 
Grande fugue en si bémol majeur, op 133, de Beethoven per 
le QnatnorMelos. 23,00 Naits paraâèfaa- Radio anmeur. 


Dimanche 14 juin 


TF 1 


7>t5 AntoaeoMte : 24 Heures du Mans. 8.00 Bonjour te 
France. Journal présenté par Jean-Claude Bourre t. 
9-00 7»pp ! Zappcur. EzntuiQ& de Christophe IsnL Avec 
les «nrinmi»-w»« d’Yves Bramer. Ditcson docteur Etat > 
Dodo Dodo ; La vache Noiraude ; Antivol ; Lra Buznck ; La 
naa on de Toutou ; James Hound ; Satanés et D ia bol o ; Cah- 
mero. 10J0 Série : Tarzan. Le cirque. 11.00 Trente nü- 
fions d'amis. Emission do Jean-Pierre Butin. Alphonse Bon- 
dard : La méthode à Mmd ; Les beaux, carrosses ; Gros plan : 
le cairo4enier.lL30 Magazine : Asto-motn. 12.15 M*p- 
zfee : Taé-fooL 1330 JoaraaL 1335 Série : Starsky et 
Hutch. Enquête en tout genre. 1430 Variétés : A te foae 
pas du tout et Sport «B«w«ehe- Emission présentée par 
Patrick Poi v re d’Arvcr ci Jean-Michel Lénifies. Automobile: 
24 Heures du Mans. 16.25 Tiercé à Chantilly. 
1635 Variétés : A te folie pas da tout. (Sniie.) Avec 
Coosnelo De Havüand, Gloria Lasso, Philippe Bouvier, Ceo- 
ha Noah. 18.00 Série : Pots raaoor da roque- Trois cours 
pas ordinaire s. 19.00 Magazine : 7 sur 7. Emission de Jean 
i -nrrri et Anne Smdair. Invité : Edouard Balladur, ministre 
de réoooamîe et des finances. 19-55 Tirage dm Loto sportiL 
20-00 JomaL 2030 Oaéina : Pinot mamie ffic. ■, F3ra 
français de Gérard Jugnot (1984). Avec Gérard Jugnoc 
e ■ t, - n îJrtî— . nri, 1 u Km* 


Cyr, des rôles tris bien tenus: ce film français tourné sous 
l'Occupation n’a Jamais été diffusé à la (Héyision. 0.10 Pré- 
lude kte.nnt.OBmnaH te roi alla à la guerre, de Kenmlea et 
Chanson des ivrognes, de ChrennifcDv. par N. Gazdea 
(basse) et N. Evrov (piano). . 


CANAL PLUS 

7 JW Çh csortMa ! MO CWiuî Ite» 


T3m 


anglais de Richard Eyre ( 1 966 ). AVec Stephen Rca, Lindsay 


Dncan, Jan bBkhs. Une jeune femme déladasse moyenne se 
trouve obligée de voyager es voiture, de Londres à Munich, 
avec un ouvrier de UvâpàoL Cet •in aoyaUepéripte à tra- 
vers l’Europe ». comme dis le bulletin dé Canot Plus; est 
resté strictement inconnu. 938 Chéns : Bcazfl. ■■ Film 
anglais de Terry Gifiam (1984). Avne. Jonathan Pryce, 
Robert De Niro, Michael Priât, Kim GtêlL llM Daria 
anfané. 12-05 Série: Rambo. 13u80 flri d^dbmatinuc. 
13u05 Série = RavWte. 14.6* Téléflhi : Un sfcge cm été. 
1535. DocuMatatea : Hiver i,YeQflraonc. 16*00 Série : 
Les —onitgfj. 1630 Basket prefrwinuiiçl ttdricak 
1735 Cinéma: Les UdaaestmpcariiinQaC Q Fibn français 


de Micbei Vocoret ({978): Avec Jean-Marc TfiflttuU, Jac- 
QqneàOiaxDL . 


drogue a cause a une aeimqvame aonx u est ramw amou- 
reux. La pr e m ière réalisation — réussit — de Gérard Jugnot. 



SUR 

DANS SPORT DIMANCHE SOIR 


[INF PEUGEOT 205 Eîl 
S[RA GAGNFF. 


PAR TIRAGE AU SORT 

TELE LOTO 


Il G 


qpesjonajmeau. Jacques Cbazoïl Da soldats cantonnés dam 
une caserne et tes jeunes filles d'un pensionnat creusent un 
souterrain qtd doit réunir les deux établissements. Et le film 
atteint 1er barfoads dm~ .comique troupier. 2 930 Flash 
«rUEbratkaa. 1935 Çà csrtoun! 2*36 Ctaàùn : bti- 
lieaa. ■■■■ Fiba am éricain de Woody Allen (1978). Avec 
Kristin Griffith, Mary Bctb Huit, Richard Jordan, Diane 
Keaum. A soixâmecrofs-ans. un homme, pire de mds filles, 
décide de divorcer et de se ranmierenec dm femme qui est 
l’antithèse de sa première épouse. Oafihd de Woody Alkn. 
où U n apparaît pas. Un film sérieux, dnonatfqee, où U est 
question du sens de la vie, oùfremixsent tes ondes d’une réa- 
lïei Intérieure captée par la ndse'eK âchit Uk film magnifi- 
quement joué 2138 A* AMM.' 2236 Ci&s : 
Tirez snr le pfaatistit mm Fîha fiançai* de Fraaçcas TrufTaut 
(I960). Avec Chartes Azngvonr, Marie Dubois, Albert 
Retny, Nicole Berger. 23.20 Cinéma t Réaction en 
chsfat- a FHm ausnSen ée listeny (1980); Avec Steve 
Bislcy T Ânna-Maria Winchester, Ron.Tbompson, RalrirCot* 
texüL 030 Cinéma : Une fourni rimante èUk (classé X), 
fihn français de Michel Bamy (1986). Avec Sa bina JC, 
Christophe - Clark, Mc lissa Braco. Laura Lance- 
lot330 Série : Winchester ilomfc 


LA 5 


14.60 Espace 3 : Objectif santé. 14.15 Espace 3 : Portraits 
de la r éiâsite . 1435 Théâtre : Heari VOL Cycle William 
Shakespeare (v.o.). 17-00 Les géants de te umsiqae. Cycle 
Vivaldi. Concert par F orchestre I Solisti Veneti. sous la direc- 
tion de Claudio Stimoae. 18.00 Enérim rigte na l e s. 
19.00 Flash iTinfoitnatioBS. 19.15 Actnafités tipo — ta. 
19-53 Dessin animé : Ulysse 3L 20.04 Disney pour 

les tout-petits : Winnie l’ourson. 2035 Disney Chaunri, pour 
les jeunes et les moins jeunes. Dessins animés : Une pâme de 
popooni. Le vieux séquoia, Donald Chasseur ; i 21.00, un 
épisode du Renard des marais. 22.00 JomaL 2235 Maga- 
zine : Le (fin». Invitée : France Roche. 2Z45 Série : Dynas- 
tie. La justice est faite. 2335 Magazine : Espace fràaco- 
p ho a e . Cinq bougies pour cinq continents. 0.05 P r él u de i te 
nriL Trois études d’après Pagamni de Liszt (Prélude ; les 
Gammes ; la Campa celle) par France Clidat, piana 


22.00 Sport dimanche soir. 2330 JoaraaL 2330 Maga- 
zine : Cest à Dre. Enüssim de Lucc Perrot, avec Jean 
Dutourd. 


A2 


1410 Téléfilm : Une affaire meortzRra. 1530 Série: Ftesh 
Gordon. 1530 Série : Mr Gau. 16.15 Gabon cadte. 1&40 
Série : Esplou à ta mode. 1735 Documentaire ; Les «Bnnfa 
du sport 1730 Téléfilm : Profession, m an ne q u i n. 1930 
Flarii «Ttafonnatioas. 1935 Top 5a 2030 Tâëffim : La 
mort n*a pas de cualea-. 22.05 Flash dlnfonoatioas. 2Z15 
Docnmeriaire : Lions dans te nrit africaine. 23. 10 Cinéma : 
CocsSae. ■■ FDm américain de Paul Marrisscy (1985). 
Avec Marilia Pera. Dans les bas quartiers de New-York, 
deux gangs de la drogue s'opposent. L’un, commandé par 
une Brésilienne Implacable, est composé de jeunes Latino- 
Américains. l’autre de Portoricains. Tous les détails sont 
vrais mais Paul Morrissey a pris ses distances avec U réa- 
lisme. piqué d’humour extravagant les seines de bagarres, 
de meurtres, de tueries collectives. 040 C inéma : Swpriac 
party. □ Filin français de Roger Vadim (1982). Avec Caro- 
line C e lli e r. 2.25 C i n ém a : Emmanuelle IV, □ Film français 
de Francis Lena (1983). Avec Sytvia KristcL Une journa- 
liste qui ne peut plus supporter un amant trop possessif 
change d’apparence au Brésil, grâce à la chirurgie esthéti- 
que, et devient Emmanuelle, femme libre. Un voyage touris- 
tique et une initiative érotique. Version - soft » ou version 
« kard », c'est tout aussi mauvais. 330 Cinéma : Sauve qui 
peut (te rie), n n. Film franco-suisse de Jean-Luc Godard 
(1980). Avec Isabelle Huppcrt, Jacques Dutroee3.15 
Cinéma : Feu sur te gang, n, Füm américain de Gordon Doc- 
glas (1951). Avec J. Cagney (v.o.). 


635 Rug by : Coupe da monde, demi-finale, en d ir ect de 
Bris banc JLSO Informations et météo. 9.00 C o nnaîtr e 
Poteau 9.15 Emiss l ous teaBtti. A Bible ouverte ; Le livre 
des nombres : L'ange et le prophète;. La source de rie: 
l'hébreu pour tous. 10.00 Présence protestaute.1030 Le 
jour du Seigneur. 11-45 Messe, cfiébrée au foyer de charité 
dc Tressaint dans tes Côte&dn-Nard. 1235 Dim anc he Mm- 
tin. Entrez, tes artistes. 13JM) JoaraaL 1330 Tant le monde 
le sait. Invités : GokL Jean-Louis Aubert. Cazmd. The Wild 
Odes, Claude Barzotti, Darü, Norma Cohen, l'Ensemble 
orchestral de Paris, les Petits Chanteurs de SiinieGrâ de 
NeuiUyJ430 Série : Les deux font te paire. La mangouste. 
1530 L'école des fans. Invité : Pierre AmoyaL 1635 Le 
kiosque à mntique.1730 Série : B a n a c ek. La croix de 
Bayonne. 1830 Stade Z Automobile; basket; rugby; 
cyclisme; athlétisme ; judo; marche; golf. 1936 Série t 
Magqy. Epouse et maire. Avec Rosy Varte, Jean- Marc Thi- 
bault, Marthe Viltelonga. Henri Gardn. 2630 JoaraaL 
te 2030 TBéSm : Je Uk d ta campagne. De Josée Dayan, - 
d’après le roman de Paul Clément. Avec François Marthou- 
rct, Gérard Desartbe, Roger Dumas, Sylvie Fennec. La ven- 
geance d’un homme défiguré dans un accident de la route. 
22.05 Rugby : Coupe du monde. 2245 Manqua un carat. 
Enrission d’Eve Raggieri. Invité ; Georges Prêtre, chef 
d’arebestre français. 2330 J onrnal.2 338 Jazz : Festival 
international d’Antibes-Jnan-tes-Pîas 1986k Wcather 
Update. 


735, US Drafa animé : Princeme Santa 8.06, 930, 
10.15 Drafa nataré : Catfay te petite fermière. 835 Brafa 
animé : Kobottcta 930 Série : Arnold et Wffiy. 
10.40 Série : Jafanle. 1135 Série : Supercopter. 
1236 Série : Lamd et Hardy. 1335 Séyie : HéteL 
14u00 Série : MBce Hammur 1435 Séria : Xwgta 
1530 Série : Jrimte (redat).164S Ocsdu ammé : Pria- 
cesüeSunta 17.15 Deaate arrimé : Hebotecta 17^0 Dessin 
-animé i Cathy la petite «ermtera. 1835 Série : Arnold et 
WïDyv 1835 Série : Happy days.1930 Série : Laurel et 
Hardy. 1935 Séries :ftosd « b fi yàua d : 2030 CUma rEc 
la t rudréara , horid! a Film français de Patrick Schuhumim 
(1978). Arec Jean-Luc Bideu, Evdyne Dress, Bernard 
Girandeau. Anne-Marie- Pfaifippe. Histoires croiaées de trois 
couples. Un romantique. ' un tendre et te troisième dominé 
par un phallocrate. Une comédie semblant défendreles Hans 
du cour conte les abus où les hypocrùries tte la per mi ss iv ité 
sexuelle, mais sombrant dans le grivois. Déjà passée deux 
fois sur FR JL 2215 Série : Hü» Hammar. 2SM Série : 
Mission : impossible. 6.05 Série t Imrd et Hardy. 
035 Série : Kung-fta 130 Série : EojA. 2J25 Série : 
H6teL 


M 6 


FR 3 


31. 


939 Debout les enfants. Zorro; Croqu’sdril; 

10.06 Mapnkr: Mosaïque. 1130 ADegorte- 
1133 FodBetoa : Flipper le dauphin. 12.00 CkevaL mou 
aaaL 1230 Espace 3 : Con f édération nationale du Crédit 
rosccusL 1X45 Espace 3 : Le grand écran. 13-00 Ftesfa 
«nafonsations. 1334 Magazine : D’n sokfl à Pntre. 
1330 Forum SMC-FBX 1430 Sÿorts-lcddra. SU nauti- 
que à Marignane ; Escalade & Thonon ; Cause de cannons an 
Cas t ekt 1635 Aowae 3 : Demetaal730 Dessins arrimât 
Lueky Lake; La famElc Duloch. 1735 Série : Yao. 
18-28 RFO Hebdo. 1838 Amnse 3 (suite).' Signé Cm*» 
Eyes ; La petits m alins . 19-40 Jeu : Cherchez la France. 
2030 Série : Bamy HBL 2035 Série : Sur la piste du 
crime. 2135 Série : La France à te carte. Première énritrioa 
d’une série de treize, 1. La cuisine en fête : Paul Boeuse. 
2135 JoaraaL 22.20 Dessin animé : Ta Àvery, 
2230 GbémadeatinrittMarie-Martiae. ■■ Fümitançris 
d’Albert Valentin (1942). Avec Rràée Saint-Cyt Unromat- 
der fouineur et maître chanteur retrouve, dans une petite 
vlUe de province, une jeune femme mystérieuse dont U m'a 
connu qu’un mome nt ae la vie et sur laquelle U a écrit un 
livre où elle passe pour une fille perdue. Un excellent scéno- - 
rio « à tiroirs ». le secret d'une attachante hérotne peu à peu 
révélé, une mise en scène s’inspirant, du réalisme poétique . 
(T avant-guerre, une troublante composition de Renée. Saint- 


IL 15 Variétés r-TM 6.1L4SL ImiAtonkaio. I2ÂS lente 
nai. 1330 Série : Larda.Le revers de ta médaille 
1430 Jeu : Heu te te.M5UHF Série r L’Hcto mriqnr Le 
paie d’attractions et ta vedette de rock. 1636 Mbânrae : 
Remuez quan d vous variez. E mi ss i o n de FhSippc Meyer. 
1830 Série : La petite aalwa tas k mdda Les grands 
frères (2* partie). 1830 Sériel Vegas. Le m e urtre du poli- 
cier (1" partie). 1930 JoreùriJ935 tafocausouuratiaa. 
20.00 Magazine : Carabine FM. 2830 Tfléfflm -, Le ceup 
de la noit. ; Un shérif i la recherché d*un sadique. 
ZL40 Jovnal «t • sa ûpjg , a i en t sport. 2135 Magazhu : 
et dessert. Magazine des gasfrTMtHiies de fiinage. 
Musique : Concert. Concerto pour, piai»; Sympbooie 
n* 88 de Haydn; Concerto pore* pnoa n* 12 de Mozart. 
0-00 Flash iT Iaf m mations. 6.05 Mréqne r 6 Naît. 

0.15 Flash dWokmationa. 03O M«SMiBe : 6 Naît. 

-030 Flash d'informations. -635 Muim : 6 N rit. 

045 Fhakd7afreantions.6S0 Madqae:6Nuit. 


FRANCE MUSIQUE 


1938:, Co n ce r t - (en direct de Vienne)-: Une barque sur 
l’océan, Alborada del gradoeo. Concerto pour piano et 
orchestre en ré majenr.pour ta. main' gauche, -Shéhérazade, 
Valses nobles et sentimàitaka, La valse, de Maurice Ravel 
par l’Or ch es tr e aational dé France, dir.-Sdji Ozawa. 2330 
Les soàréeade Fraace^Vfzoiqae. A 23.05, Climats : musique 


sacrée byzantine, par l'Ensemble Théodore VâssüikDS ; i 
fétoiks, voyage à travers la Chansoa. 


130, Champ «Té 


FRANCE CULTURE 


2036 Musique? Repésagt*. Nadège, auteur, compositeur, 
interprète. 2030 Ate8er .de création nritephoriqoe. 2230 
A tntlqaw Jaz» bhnnac r Christian Vndet Trio; François 
Mochafi Quartette. 035 Chùr de nuit. . ■ 


Audience TV du 1T Juin 1987 (baromètre le monde/sofres-nib-sen) 

Mbnee kmoeaenée. réoraa peiMenne T point > 3X000 loymm 


HORAIRE 

• 

FOYERS A YMT 
BOAROÉLATV 
te» 

| ' TF1 : ' 

m 

BS 


BB 

wa 


J 40.8 •' 

■ESBS 

Bi 


H 


M&Ê 

RI 

B 

Cecnfcoho» 

. 17.1 

Er 1 ^ ' . sf 

kcfl 

IIP IB 

lls^ll 

tainteri 

mm 

sa b tu 


JewaS 

18.0 - 

tenu 

as.» 

8.B ‘ 

AMtont 

^23221 

Mmm 

B5I 

n 

«6,1 ’ 

Cotante - 

18.2 

HMteUn 

13.0 

UJarJon' 
22.3 ' : • 

, MWn i ' 

Sæ?3 1 

üüîi 

un 

ES, B' 

L'm re ’ 

8.3 

HMAoUw 
. ii.4 

UJrerten/ 

28.9 ^ 


- r . 'TO.4 - . 

CanuMfas 

• 4.7 


m mm* 

L’niita 

8.7 

«teont 

«.7 

. Lo Jtatrtaaq 

■ Rmoore,.. . 
ÏÀ 

Mu Harem 

yyîijt " ■ 

. MmCm ■ 

0.5 


EdiantUlon :pha de 200foyen en Ile-de-France, dont 153 reçoivent la 5 et llSnçotw Uôdara ^bonna conduis 




■s* 


N. 

>>- 

»’.% Z 


"'v. 






. vtas. 





















•m Le Monde * Samedi 13 juin 1987 25 


s Jïï 




tr 
- «v 


\ 


• »i 


Informations «services» 


PHILATÉLIE 


Avalanche.., 



"• n*»* 

■ wodretf 19 et le 
“ f 22 jota, pas moins de trois 

swwat m» eo vente 

generale. 

•Transports * câbles. - Le 
19 jmc. un timbre sera émis àTocca- 
won du sixième congrès internatio- 
nal des transports à câbles de Greno- 
ble, qui a heu du 15 au 20 juin. La 
France, dont les installations de 
remontées mécaniques représentent 

■ le plus important parc mondial, b été 

fonvü^î ^e ^ 

titre italien OrganÉczaziatK: interna^ 
nonue dei tramorti a fune). qui a 
pour vocation de regrouper tontes 
les organisations, services, sociétés 
et personnes qui, à travers le monde. 
1* intéressent aux transports à câbles 
ou aux remontées mécaniques. 

Le timbre, d’une valeur faciale de 
fa™»* vertical de 
26 X 40 mm (n“ PTT 1987-27), est 
dessiné par René Dessïrier et 
imprimé en héliogravure en feuilles 
<le cinquante. 

t X ente anticipée les 17 et 
18 juin, de 9 heures à 18 heures, au 
bureau de poste temporaire ouvert ifaim 
le hall d'entrée de Grenoble Alpes 
Congrès, avenue dTnnsbnick. à Greno- 
ble (Isère) ; de 8 heures à 18 h 45 an 
bureau de poste de Grenoble RP. 

Souvenirs philathéliqucs : Club tint " 
brophile de Grenoble. M. François 
Nocca, 2 ter. rue aes Violettes, 
38100 Grenoble. 

• Avènement d*Hngnes 

— Le 22 juin sera mis en vente t 

raie un timbre célébrant le millé- 
naire du sacre d'Hugues Capet. 

Petit événement : cette figurine 
sera le premier timbre français 
imprimé entièrement en offset à 
l’imprimerie des timbres-poste de 
Péngueox sur machine japonaise 
Komori. Cette presse n 'autorise que 
le tirage feuille a feinUe. La numéro- 
tation et la perforation dés feuilles 
constituent deux manœuvres supplé- 
mentaires. Les lettres «OFF> dans 
la marge signalent l'impression off- 
set. Le tirage ne constitue pas, à 
l'évidence, un progrès : la quantité 
de timbres à imprimer a imposé de 
n omb reuses sujétions au personne) 

. technique, habitué jusqu’à mainte- 
nant au tirage rapide des presses 
rotatives. 

En effet, les timbres Are de 
triomphe, émis par le gouvernement 
provisoire en i944 étaient bien 
imprimés en offset mais venaient 
des Etats-Unis. Les timbres Conseil 
de l’Europe émis en décembre der- 
nier, imprimés eux aussi en offset, 
ne peuvent être utilisés que dans 
l’enceinte do Conseil de l'Europe A 
Strasbourg. 

La France a déjà émis un timbre 
célébrant Hugues Capet, eh 1967, 
dessiné et gravé par Albert Decaris, 
qui représentait l'élection du duc 
des Francs A la royauté. Le timbre 
dessiné par Alain Rouiller reproduit 
le monogramme d’Hugues ~ . 
avec pour fond la cathédrale de 
Noyon, où se déroula son sacre le 
3 juillet 987. après le décès, le 
22 mai précé de nt, du carolingien 
Louis V. 

Le timbre, d’une valeur faciale de 
1 ,90 F, au forma t vert ical de 26 x 40 
millimètres (n 6 PTT 1987-25) est 



En filigrane 

• Bureaux temporaires. 
- L'assemblée du 1 0S" district 
de Polio Plus se tiendra le 
samedi 20 juin au gymnase de 
Cattenom {Moselle}. Un bureau 
temporaire des P et T muni d'un 
cachet grand format illustré sera 
ouvert de 8 h 30 à 12 heures 
(souvenirs et renseignements : 
Rotary Club. BP 121. 
57 1 03 TlrônviJte Cedex). 

Pour la Fête de la musique, 
un bureau temporaire doté d’un 
cachet grand format illustré sera 
ouvert te 20 juin, de 14 heures A 
16 heures, 23, rue Trâmassac, 
69005 Lyon. Aux mêmes 
heures aura Bai une exposition 
philatélique et cartophile (souve- 
nirs et renseignements : Asso- 
ciation philatélique Les Canuts. 
6. rue Grataloup, 69004 Lyon). 

• Flamme. — Le premier 
jour de la flamme d'oblitération 
célébrant le cinquantenaire de (a 
cave-coopérative de Sairrt- 
Pargoire (Hérault) aura leu le 
samedi 20 juin (souvenirs : Ami- 
cale philatélique de Saint- 
Pargqjre. 10, avenue de Campa- 
gnan, 34230 Samt-Pargoire). 


WA.*** 


dessiné par Albert Rouhier et 
imprimé en offset en feuilles de cin- 
quante. 

★ Verne anticipée les 20 et 21 juin, 
de 9. heures A 18 tours, as bureau de 
poste temporaire ouvert au théâtre 
municipal, place Aristide-Briand A 
tOto) ; le 20 juin, de 8 h 30 A 
12 b 30, au bureau de pacte de Nqÿon. 

Prytanée national mffitalre. - 
Le 22 juin sera émis un timbre 
consacré au Prytanée national mili- 
taire de La Bêche. L’église de cette 
ville apparaît déjà sur un timbre 
anus A l occasion de la Journée du 
timbre de 1946 reproduisant les 
traits de GuüUaume Fbuquet (1560- 
1616), contrôleur des postes sous 
Henri-rV. 

Henri de Navarre confia aux 
jésuites le soin d’ouvrir dans le châ- 
teau de sa grand-mère, Françoise 
tf Alençon, situé A La Flèche, un éta- 
blissement d’éducation dont les pre- 
mière élèves franchirent la porte en 
1604. Fermé en 1794, le college rou- 
vrît ses portes en 1808 pour y rece- 
voir le Prytanée militaire, fondé en 
1800, et, tf abord, installé A Saint- 
Cyr. Le mot Prytanée est de Lucien 
Bonaparte : te prytanée était le lieu 
où se réunissaient les édiles des cités 
grecques, les prytanes. On y édu- 
quait gratuitement les fils de 
citoyens morts pour la patrie. 

Ouvert d’abord aux fils d'offi- 
ciers, le recrutement s’est ensuite 
démocratisé. Le prytanée accepte 
les jeunes Elles depuis 1984. 

ir Le. timbre, d’une valeur de 2^0 F, 
au forma i vertical 26 x 40 millimétrés 
(n* PTT 1987-26), est dessiné et gravé 
en (aiDs-douce par Marie-Noélle Goflln 
et imprimé en feuilles de cinquante. 

★ Vente anticipée les 20 et 21 juin, 
de 9 heures A ]8 heures, au bureau de 
poste temporaire ouvert dans le hall 
d’honneur du Prytanée national mili- 
taire A La Flèche (Sarthe) ; le 20 juin, 
de S heures à 12 heures, au bureau de 
poste de La Flèche. 


du A4«xfe des pàBniUatta. 
24, rue Oauchat, 75009 Paris. 
TÉL: (1)42-47-99-68. 


MÉTÉOROLOGIE 


SITUATION U 12 JUIN 1987 A 0 HEURE TU 



d ée au Bassin parisien, à la Champagne, 
au Nord, des passages nuageux et des 
averses devenant orageuses. 

Une amélioration se développera en 
fin d’apres-raidi sur U Vendée, le Poitou 
et les Charentes. 

En Bretagne, en Pays de Loire, en 
Basse-Normandie des ondées le matin et 
des averses l'après-midi. 


Les températures seront dans 
l’ensemble en légère baisse. 

Dimanche : sur la moitié nord-ouest, 
le cie] sera variable le matin avec des 
brumes locales, puis il y aura des 
averses orageuses. 

Sur la moitié sud-est temps très nua- 
geux et plu vio-orageux. 

Les températures seront en baisse sur 
le Nord-Ouest. 


PRÉVISIONS POUR LE 14 JUIN A O HEURE TU 




TEMPÉRATURES maxmta - mnâna et temps observé 

Valeurs extrêmes relevées entre le 11-6-1987 

[te H-6 d 6 heures TU et te 12-6-1987 â 6 heures TU 


EvolafiM probable du temps en France 
entre le vendredi 12 jnia à 0 h et le 
ifijimnche 14 Juin à 24 h. 

Autour de la dépression qui persiste 
sur tes lies Britanniques, le courant per- 
turbé de sud-ouest perdure de l'Espagne 
A la Belgique tandis que 1e vent de nord- 
ouest souffle de l'Irlande à ht côte atlan- 
tique. 


S amedi : en début de matinée temps 
très nuageux en toutes régions. Des 
Pyrénées A la Méditerranée, aux Alpes 
et au Nord-Est le temps sera très nua- 
geux avec des pluies orageuses et de 
fortes avenes plus fréquentes l’après- 
midi- Les orages pourront être violents 
avec de fortes rafales. 


FRANCE 

UACOO V 20 

BIARRITZ ... 

B09DÊAUX 
BOURGES .. 

OUST 

Caen 

CHERBOURG 


23 15 
22 13 


OERMONWBUt 24 14 

DIJON 21 13 

GRBIOItESHH 28 14 

LILLE 19 10 

UMKES 19 12 

LTON 23 14 

17 


MABSBLLMUX. 26 


18 !3 


NANCY 

NANTES 

NICE 

PASBMONB. .. 

PAU 

PERPIGNAN 

RENNES 19 8 

SI-ÉTKNNE 23 U 

STRASBOURG .... 23 14 


20 7 

23 17 
» 13 
26 12 
23 13 


TOURS 20 8 

raaosE. U is 

POKTCAP. 32 23 

ÉTRANGER 


ALGER 

. 23 

21 

C 

AMSTERDAM ... 

. 16 

4 

B 

ATHENES 

. 32 

21 

D 

BANGKOK 

. 36 

28 

N 

BARCELONE .... 

. 23 

14 

N 

BELGRADE 

. 26 

14 

D 

BERLIN 

. 24 

11 

N 

BRUXELLES 

. 18 

10 

N 

LE CAIRE 

. 38 

35 

D 

COPENHAGUE .. 

. 18 

10 

A 

DAKAR 

. 30 

26 

P 

DELHI 

. 38 

28 

N 

DJERBA 

. 28 

23 

D 

GENÈVE 

. 23 

n 

N 

HONGKONG 

. 26 

25 

P 

ISTANBUL 

. 30 

18 

N 

tf»HMiai 

. 28 

17 

D 

LISBONNE 

. 24 

13 

N 

LONDRES 

17 

7 

D 


LOS ANGELS .. 
LUXEMBOURG .. 
MADRID 

marrakech ... 

MEXICO 

MILAN 

MONTRÉAL 

MOSCOU 

NAIROBI 

NEW-YORK 

OSLO 

PALllA-DE-MAL . 

PÉKIN 

RKHJEIANEBO 

ROME 

SINGAPOUR 

STOCKHOLM 

SYDNEY 

TOKYO 

TUNIS 

VARSOVIE 

VENISE 

VŒNNE 


21 15 

n n 

29 IJ 

30 lb 
26 14 
26 16 

23 H 

24 13 

19 16 

26 14 
17 9 

30 IS 
26 19 
26 21 
28 20 

31 27 

17 9 

20 14 

25 16 
35 19 

23 12 

24 15 

26 11 


A 

B 

C 

D 

N 

O 

P 

T 

* 

averse 

brume 

ciel 

couvert 

ciel 

dégagé 

cid 

nuageux 

orage 

pluie 

tempête 

neige 


★ TU = temps universal, c'est-à-dire pour la France : heure légale 
moins 2 heures en été ; heure légale moins 1 heure en hiver. 


Du nord de I Aquitaine et de la Ven- (Document établi avec le support technique spécial de la Météorologie nationale. I 


Nouvelle Supercinq GTX 90 ch. 



La nouvelle Superanq GTX est faite pour le grand tourisme: nouveau moteur 1721 cm 3 , arbre à cames en tête, 90 ch DIN (65 kW 
ISO), 184 km/h sur circuit; allumage électronique intégral et carburateur double corps. Nouveaux boucliers aérodynamiques et 
protections latérales de la couleur de la carrosserie, projecteurs antibrouillard, compte-tours électroni- 
que , nouveaux sièges avant, banquette arrière rabattable 1/3 - 2/3, la Supercinq GTX est faite pour 
les plus exigeants. Les nouvelles Superanq: 27 versions à partir de 44900 F. Modèle présenté: Renault 
Superanq GTX 3 portes. 68700F. Prix tarif mai 87. Consommation UTAC: 5L à 90km/h, 6,6 L à 120 
et 9,2 L en ville. Garantie anti-corrosion Renault 5 ans. D1AC votre financement R£NAUUp^»«eiF 









26 Le Monde • Samedi 13 juin 1987 « 


an 




REPRODUCTION INTERDITE 


OFFRES REMPLOIS 


Le Groupe EGOR rappefte aux teneurs du Monde tes 
cette semaine: 

Appbcaoons Spatiales 

. INGENIEUR D* AFFAIRES 

Toulouse 


postes qufl leur a proposés 


Ref. Vm 20/1894 F 


Une grande banque recherche des 

. FUTURS DIRECTEUR D’AGENCES 

Pans -Lyon -Bordeaux 


Ré*. Vm 37/839 D 


& vous ères .rrteressê par run de ces posles^nous vois proposons de nous 

adresser un dosser de candidature en préasant la rereronce ctras>a . 


PROFESSEUR 
DE PHYSIQUE 

Ecrira sous tr 7.061 

Ls Monde PubWcrt* 

6. «us ds Memwsuy, Psn»-7». 


automobiles 


ventes 


( de Si 7 av. ) 


GROUPE EGOR 

8. rue de Berri - 75008 PARIS 


/ 


PARIS BORDEAUX LYON NANTES STRASBOURG TOULOUSE _ 

BELGIQUE DEUTSCHLAND ESPWA CREAT BRI TAIN 1IAUA PORTUGAL BRAilL CANADA JAP-N 




propositions 

diverses 


Ja wU w t t w pcrsom les dà&- 
rant augmenter leurs revenus 
en diffusant : pafums. coaméo- 
ques et bijoux- 

— 26 % sur levante. 

— Pourcentage fin de nos. 

M. G. LEMOINE- 
T. 48*08-39-54 & part. 13 h. 


L'Etai offre des emplois 
stables busn rémunéras à 
ta us (as Français, hommac 
et femmes. Demandez une 
documentation (gratuits) 
sur le revue spécialisée 
FRANCE CARRIERES (DI 6) 
RP. 402-09 PARIS CEDEX 09. 


DEMANDES 

D’EMPLOI 


Cadre généraliste de haut 
niveau. Femme de contact et 
d'organisation, votre bras droit 
ou votre secrétaire générai. 47- 
84-04-07 Ou 43-29-05-50. 


Etudiants en STS de secrétariat 
1 - année. 20 ans. parlant cou- 
ramment anglais, cherche job 
pour les mois de juiaat et août. 
Tél. au 48-58-56-99. 


Normalien. 26 a., agr. de lettre*, 
form. sup- en H«sk de 1 Art. Etud. 
ttes propos, tps plein ou panai 
Tél, : 48-05-70-96. apr. 18 h. 


travail 
à domicile 


Cherche frappe tous documenta 
à domfcae. travail stagné «t 
rapide. TéL : 45-66-91-71. 
poste 4088 h. burx. 


capitaux 

propositions 

commerciales 


Total toveetment Planning 
Corporation Zuerich/Suls» 
ConeeWer Rne n d er 
Tahu 826 791 PACO CH 
CH-8700 Kuacnscht/Subsa. 


BX 19 TRD 1986 

Parfait état - 30 OOOkme 
Direction assisté e 
Vitres teintées 
Pehmae métattâéa 
es OOO frsnce 

16 47-01-11-02 


RAT UNO 65 S Mod. 84. 

70 000 km. TBE. nbaaa opt i o n ». 
22.600 F. Tél. 39-64-68-73. 


Part, è part, de prê té, vend 
RENAULT Nevada TD 
Jan. 87. 6 cv, 2 OOO km. Mark, 
gtac. Mil, es. sla. air.. gaL 
cfuo.. Bk fl. Juin. Prix 82 000 F 
Téléphone : «5-48-14-21 


( plus de 16 C.V. ) 

RANGE-ROVER 
blanc 1979 

Toit ouvrent, glaces électri- 
ques. protections latérales, 
grillas de pro t e cti on de feux, 
calandre 4 phares. 68 OOO F. 
Tél. : 46-05-44-17 
(après 18 heures*. 


7 IUIMOBÏLÏER 


appartements ventes 


Ç 3‘ arrdt J 

MARAIS-BEAUBOURG imm. 
XV Ut* siècle, superbe studio, 
pied-*- terre. Idéal. 460.000 F. 
ZS. r. dæ GravWare. coda 1385 B 
Sam. 12 - 16 lk 46-44-98-07. 


c 


4* arrdt 


RARE crrè VUE NOTRE-DAME 
pMnsotaL aupsrba hv.. + 1 chbra. 
gd charma, 1.720.000F. 

28. RUE CHANOMESSE 
Sam. 13-17 h eu 42-50-04-28. 


C 


6 m arrdt 


M- ST-GEHMAIN-OES-PRÉS 
son imm. rénové s/rue, aéi-. 
I chbra. entrée, cuis., bna. 
v.c.. poutres, cheminée. 3.5 nv 
haut. piaf,. cM «HW.. 

28. RUE DE L'ÉCHAUDÉ 
Samedi. Iimdi 14 h 17 h. 


C 


Minitel 


30 000 offres 

Paris-province 
36.1 6 Tapez 
LEMOADE puis FNAIM 


( 7* arrdt ) 

239, BD SAINT- 
GERMAIN 

PRÉS 

CHAMBRE DES DÉPUTÉS 

IMM. PIERRE DE TAILLE 
ascenseur 

an cours d'installation. 
Ré f ection haH et cage (TescaBer 
è la charge du vendeur. 

4 P. 100 m J 

2* ÉTAGE, BALCON 

TRAVAUX A PRÉVOIR 

SDR PLACE 
SAMED1 13 JUIN 
OE 14 H A 17 N 30. 


ÉCOLE-MILITAIRE 
2« étage, imm. ancien, STUDIO 
TT CFT. CAVE. 420.000 F. 

F. FAURE -4544-17-05 


( 11‘ arrdt ) 


A SAISIR 


dame 


L'AGENDA 


- 3 pièces occupé 
86 ans. 340 OOO F. 

- 2 pièces Etes. 310 000 F. 
ascenseur, rue Jeen-Meoé. 

Tél. 42-8084-74 poste 236. 

( 13* arrdt ) 

PLACE DTTAL1E (près) 

dans immeuble rénqyé 

STUDIOS et 2 PIECES 

en DUPLEX à aménager. 

Me voir ce Jour et demain 
de 14 tourne * 19 tourne. 
17. r. MOUUN-OES-PRES. 

( 74* arrdt ) 

MÉTRO ALÉSIA 

8 p.. cuis., bains + sa), d'eau, 
2 w.-c.. baie.. 1 860 OOO F. 
sam. 14-17 h. 1 0, r. L oing. 

( 15* arrdt '*) 

VILLAGE SUISSE 

M> LA MCrTTE-PtCOUET 
imm. pierre de taille, s/ rua 
calme. 3 p.. année, petite cur- 
aine, bain», bien aménagé, chf. 
central. 7 ter. r. du Généra Lde- 
Lanminot. saitk-dink 14 h-17 Jk 


Musique 


STAGES ADULTES PIANO 
Juillet et Boüt- 

Début. et perfectionnemant- 
Petrto Académie de musique. 
TéL 45-24-63-93. 

Jeune fille 
au pair 

Famille française Bogota. Colom- 
bie ch. j. f. française au pah. 
sérieuse, pariant Espagnol pour 
garder entent d'août * déc. 87. 
TéL : 76-87-66-10. 


Stages 


AVIGNON. Pavé des Papes, 
stages, dessin, peinture, sculp- 
ture. bronze. Rens. : ROBERT. 
LA ROUVEBJE. 84210 VENASQLE. 

Enseignement 


Cours de vacances, séjours de 
révision et perfectionnement. 
MATHS, FR.. ANGL., 
de la 7* A la seconde 
J MULET AOUT en Bretagne 
è Saint-Lunaire (près de 
DinardL 

Demander doc. è Vacances 
éduc a tiv e s. 320, r. St-Honcré. 
Paria- 1- ou t«. 43-40-62-33. 


Vacances - T ourisme - Loisirs 


RÉSERVEZ DÈS A PRÉSENT 

PARIS/NEW-YORK AS 1 250 F / AK 2 350 F 

PARIS/LOS ANGELES 

PARIS/SAN-FRANCISCO ...AS 1 850 F/ AB 3650 F 
PARIS/MEXICO AS 1 950 F/ AR 3900 F 

— Offre néserrée aux étiaHasts (- 32*88) 
et aax jeunes (— 26 ans). 

- ACHAT/ RÊSER. AVANT LE 16 JUIN 1987 

USIT VOYAGES 6, r. de Vxugirard, Paris-6% 43-29-85-00 
UC A969 12, me Vmeane, Paris-?, 42-96-15-88 
10, r. de Belgique, 06000 Nice, 93-87-34-96 


A LOUER CAP D’AGDE 
(HÉRAULT) 

Stucfio 2/3 personnes 

entre mer et port, dons quartier 

commerçant et piétonnier, 
tout confort, parking privé. 
Location : juillet ou août 
Prix pour une sam. : 1 300 F. 
Téléphone : 39-66-28-18 
(après heures de bureau*. 


ALTEA (près Bem- 
Loue juin. -août maison 
indépendante : gd séj., s. * 
manger avec cheminée. 1 ch. 
(lit 140). 1 ch (2 Hts 80). eus. 
éa.. s. d'eau. 8 000 FF TTC. 
Tél. : 48-45-21-40 
entre 18 h et 20 h. 


Loue mais. Quimper 128) juH.. 
août, 6 000 F/m.. pr B p.. jdhk 
12 km mer. 98-52-02-66. 


Vacances d’été dans le Hauc- 
Daubs (ait. 900 mi. Rindo 
pédestres, tennis. Yves et 
Liliane voue accueillent dans 
une ancienne ferme du XV1P 
stède restaurée, chambre avec 
selle de bains, culstrie m i j o te s . 
pain maison au feu de bois. 
Rondo avec Yves dans gorgea 
du Doubs et sommets franco- 
tusaes- Posait), tennis sympa. 
Prix 1 980 F. ssnv/pers- Pan- 
sion complète + vin accom- 
pagnement . 16(81)38-12-61. 


D 7570 BADEN-BADEN 

GOLF HOTEL 

Vacances idéales an Forêt 
Noire, grand parc, pfecàne cou- 
verte + plein air. «aune, tennis, 
18 h. golf, prix spécial 1/2 
pension. A partir de 330 F par 
perso nn e en cfiOre dtte, avec 
bna ou dche. vr.c-. (19-49/ 
7221) 23-691. Télex 781 174. 


locations 
non meublées 
offres 


Paris 

A louer appce neufs. 
M*GATC 14- 

8 et 16. rue de rOuoet 
r et s un 2 p. 49 nt*. 3* ét. 
4.790 F c.c. 

ut beau 8 p. diolsx avec tanaan. 

lit nf 1 , 5* 4t. 9.925 F ex. 
Plusieurs 3 p. de 69 * 74 m*. loyon 
charges « paridngs compris ds 
6.512 à 7.100 F. chf mina. S/pL 
le sam. de 10 è 18 h le mer. « )*k 
de 14 à 18 h. 

TéL 43-27-51-54. 


18". 2 PIÈCES CONFORT 
S/JARDIN PUBLIC 
PX 650.000 F. 43-27-28-60. 

( 1g* arrdt ) 


ipriénès vend «firactamenx 

M- PASSY 

...-ti. récent, tt cft. 5" étage. 
Inring. 2 chambrée, entrée, cut- 
aine. selle de bains do«he. 
w.-c.. placarda, REFAIT A 
NEUF, 2. RUE RAYNOUARD. 
Samadhdlmanche 16 h - 18 h. 

( 20* arrdt ]) 

A SAISIR 499000 F 

Pierre de taiOe, ascenseur, 
rue des Pyrénées. 
Occupé dame seule, 
valeur libre 800 OOO F. 

T. 42-80-64-74. pote 235. 


C 


94 

Val-de-Marne . 

LA YARENNE RER 


APPTB NEUFS 2-4 t 5 pièces. 

Immeuble façade pierre de 

taille, chauffage électrique indi- 

viduel. APP. 


viduel. ArrAnTËME NI a 
ENTIÈREMENT TERMINÉS. 

THUMAL 48-83-12-11. 

( 96- Val-d'Oise ) 

LAC D’ENGHIEN 

(400 m) vue superbe r é aldan 
tielf 10* et dernier étage 
2 p. 54 m* + baie. 320 OOO 
4 p. 85 m* + belc. 550 OOO 
6 p. 139 m* + baie. 820 OOO 
P ropt l éte ir s : 42-60-29-61. 


appartements 

achats 


Reoherehe URGENT 110 
140 m* Paris, prêt . fi“. O*. 7*. 
14». 16». 18*. 4*. 12*. 9*. PAJE. 
COMPTANT. T. 48-73-57-80. 


maisons 

individuelles 


Au ocbut de la forât landaise 
VIELLE-SAINT- GIRONS 
à 5 mn de la mer, votre maison 
sur un terrain de 1 000 m*. 
T3 à part. 238 OOO. été en m. 
Ecr. SOCOPIT, av. de la Gare 
40100 DAX (16) 58-90-00-98, 


A louer appte nMhk 
M* Gambetta 20*. 

107, r. VaBera-de-r fe le-Ade m 

3 P. de 69 6 70 CTt* 
Loyers de 4608 à 5349 F «kc. 

4 p. de 83 à 87 m*. 

Loyers de 5.860 ft 5.977 F ex. 
CM individueL S/pl. le sam. de 
IO è 18 h. le lundi et mer. de 
14 è 18 h. Tél. 43-60-98-82. 


MONTPARNASSE 
part, loue 2 pcee cuis., s. de 
bna, 3-300 F. 47-34-50-05 . 

( Région parisienne ) 

V1LLEPREUX (79) 
Mate o ne indhridueHae à tout 
avec jardins privante 
t cheminée». 

4 p. IO! m», 5.362 F c-e. 

5 p. 93 rrr. 6.078 F C.C. 

6 p. 121 m*. 6.055 F c.c- 
Chauffage îndhridueL Perma- 
nence a/ pi. le aam. de 12 è 
16 h, 61. rua de ta Craix-au- 
Moyne. Autoroute da r Ouest, 
direct. Chartres sortie Bois- 
d'Arcv direc. Fontenay-le- 

Heury t VUiepraux. 


locations 

meublées 

offres 


( Province j 


ITALIE, FLORENCE, vite, jartfin 

panorama, juittet, août, 7 

cfL 12.000 F 


d* 14 h è IB h. 


locations 

meublées 

demandes 


Ç Paris ) 

UNION FONCIÈRE 
EUROPÉENNE 

Locak. vente. 


6. nie Berry er. 75008 Paris, 
raefk APPTS vides ou meublés 
pour ea cHemèie, loyer garanti. 

TÉL 42-89-i2-§Z 


villas 


VÜIe de grand 
Cavaillon et St-Rémy 
de-Provenca, 190 rtP hab. dont 
60 m* de pWn-pied. 1 500 m» 
clôturé et arboré, tt cft, 
1.260.000 F. 90-73-18-44 


Direct, pr o p ri étaire 
BCHSDEMEUOON_ 
at MARIE DE CLAMART. 
Villa exceptionnelle 
6.200.000 F. Urgent. Tél. 
week-end 46-44- 66-60 


pavillons 


SUPStBE PAVILLON 
6 p. pptas, 2 a. de bains, eur- 


dé p andnncwe. Sarcelle» Wtage, 

T gare. léakAantiaL a/6O0 te*, 
avec 2* povüUxi è rénover. Idéal 
pour profession libérale, 
1 300 000 F. 48-63-09-97 


bureaux 


Locations 


VOTRBSÈQESOaAL 
Constitutions de sociétés 

tous aorvicos. T. 43-05-1 7-50. 


Le Carnet du 



Naissances 


- Juliette, AugMe, CLêmence, Jao- 
qnes et Marie Séria, née ManatrtiŒL 
stmi benreox {Tannaacer la naissance de 

Louise, 

le 10 jmn 1987. 

1 72, aveaoe du Préaîdeait-Wilsoa, 
93100 MtmtreottéOos^M. 


Décès 


- M. H.-J. Bcociiaud, 

M. et M“ Jean Bouchaud 
et leur Gs Nicolas. 

M. et M“» Jacques Thorid«t 
et leur 13s Jean-Mi chcl, 

M- Philippe Ddangerre, 

M. et M“ Michel Ddangerre 
et leur 13s Robinson, 


M- Maria 

Les ftt rm U ff Bouchaud, ThondocC, 
Le Tendre, Tbamilt, Diroo, Seoaa nt- 
cbe, Goss, ILapicrre, Ddacgeirc et 
RoufBo, 

ont la g r an de douleur de frire part du 

décès de 

HERoe 

BOUCHAUD-LE TENDRE 

leur dpotse, mire, gread-mire, arrfire- 
grand-tnèxt, sœur, tante et aune, sur- 
venu le U juin 1987, dans sa quatre- 
vingt-sixième année. 

L'inhumation aura Beu an c imenère 
de Gafflaa-sur-Mantcïeat (78) dans le 
caveau de fiuoiDc, la lundi 15 juin 1987, 
8 11 h 30. Rendez-vous à rentrée ds 

fjniriüji e. 


H.J. Bouchaud, 4, rue de RSdder. 
75014 Paris. 

« OosTafllefer » SS, Grande-Rue, 
GaiUoD-sur'Monicîcnt, 

78250 Menlan. 


- Les familles Obvier et alliés 
ont la profonde douleur de faire part de 
b mort du 

professeur de théologie 
des facultés de Montpellier 
et de Strasb ourg 
Henri CLAVIER, 

à fiots ceux qui Tao» cousu et aimS. 

M“ HSène Clavier, 

812. rue de P ère - P ré v ost. 

34100 Montpellier. 


- Le président. 

Le bureau. 

Le conseil cF admi n i st ration. 

Le conseil scientifique. 

Ses amis. 

Et le [ v ««w g l de rEade des hantes 
fondes en s ci enc es so ci ales, . 

reit le regret dp fane part d» décès de 

paal LEUnXXOTr - 

directeur d'études. 


- Hélène Libeskiod, . 

t nw fmf iL 

Jean-Yves et MkMleLaieridisd, 

Mcfcao» et Jeta- Jacques Oerio- 
xnans, 
ses enfants, 

Jérôme et Frédérique Libeskind, 

Tqdtaîne et Cffine Oede- 

ffw ni , 

ses petits-enfants, 

Simon Liberidnd, 
ses enfàutsct pctha-cxi ftrnH , 

Jeasoe Kmtchouk, 
ses enfants et 

Maurice K , 

ses frère, beüe-aceur, bcan-frère, 
et nièces, 

• Et tonte te famille, 

oot b douleur de faire part du décès do 

. David LTBESKINDs, 

survenu le 11 juin 1987 dans sa 
SOUBBte - feiritui B année 

Les obsdques amont fies le Ittàm 
15 juin 1987. Os x r éu ni ra à 15 h 30 & 
b porte principale du cimetière paririea 
de Bagacox. 

Ni flems ni co ur o nnes . 

Cet avis tient Ces de fhir&part. 

306, ne des PyrinSet, 

75020 Paris. 


— L'é minem e planiste 

Moeiqae HAAS-MIHALOVK3, 

cbcvaBer de b léglm (Thotmeur, 

est décédée le 9 juin, à Paris. le Monde 
de ta musique et ses proches hn ren- 
dront le dernier hommage, le 16 jnm, à 
9 heure s , au columbarium du Père- 
Lachaise. 

( Lire page 22.) 


- Le Père 

Oande-FraRçots LEDAN 

est décédé le 4 juin, à Bruxelles, à l’âge 
de soixante-quatre ans 

La messe de funérailles sera célébrée 
au couvent des Fr a ncisc a ins, 7, rue 
Marie-Rose, Paris (140, lundi 15 juin, & 

10 heures. 

DebpartdesaEamiDeetdcsfiancb- 
cains de la province de Paris. 


- Ses enfants. 

Ses petits-enfants et arrière-petits- 
enfants 

ont le regret d'annoncer le décès de 


M* Jean LEISSEN, 
née Mu y ate Gribye. 

Les obsèques ont eu ben à C and a n 
(56) , b 29 mai. dans nntimité. 


• M* Alice Marin, 
son épouse. 

Et tonte b famille, 
ont la tristesse de faire paît du décès de 

M. Pierre MARIN» 

anckb Sève de rEoole polytechnique, 

survenu le 4 mao 1987, dns àRqmize- 
vingt-douzièmeBnnéc- 

lSler.iuedesTanmdk*. 

94240 L*Hay^e-Roses- 


- M« Raymond Mord, 
sou épouse, 

M. et Frédério-Jean-Kerre 
(TABest. 

M. et M" Jean Mord. 

M. et M" Rcàaod Mord, 
t ectum, 

Laurence; Pierre, Jean-Raphafi, Via- 
cem. Chririophe, Agnès,' Nicolas et 
Mathieu, 
ses peQt^enfânts. 

MTetM-'AIbertMord. 
ion frère et re be l l e -ra t, ... 

M. Alain Mord 

et ses enfanta, 

M. et Nh* M arc Morel 
Ct IcQB 

Ses neveux et mèces, 
M.etM“JeanBriDe, 

Ainsi qne uns ses parents et amis, 
ont l a triâe ne de faire pm da décès At 

doctear Rnynood MOBEL 
ancien médecin, 
directeur 

dn centre de cure rhantoiaraa, 
à Briançon, 

dievaGcrde Ponlre natiOBsl da Mérite, 

survenu & Meodoo-Beüevue, le 10 jnin 
1987, Alix c a Wftfa 

La cérémonie religieuse anra lieu, b 
samedi 13 juin, à 11 heures, en régbsc 
de Fayence, 83440- 
Cet avis tient fieu dcfaire-parL 

8, boulevard Thkis, 

06130 Grasse. 


WEEK-END D'UN CHINEUR 


ILE-DE-FlLiNCE 
Samedi 13 juin 

Bob de Boulogne, 15 heures : 
Marines (M* Gilict à Nanterre) ; 
Rambouillet, 10 heures et 
14 heures : vins ; CorbeO-Essooae, 

14 h 30 : objets d’art, mobilier, art 

nouveau ; Sceaux, 14 heures : 
tableaux modernes. 

Dimanche 14 juin 
Versailles Chevan-Légers, 
10 heures et 14 heures : orfèvrerie, 

16 heures : bijoux; 14 h 15 : de ssins 

et cartes anciennes, mobilier ; Suint- 
Cermsin en Laye, 14 heures : vins; 

Chartres, 14 heures : apparais de 

TSF; F owtameWf an, 14 heures : 
objets d’art, mobilier, tableaux; 
Rambouillet, 10 heures et ' 
14 heures : vins; LTale-Adam, 
14 h 30 : montres de collection, 
bijoux, argenterie; Veraon, 
14 h 30 : tableaux modernes ; 

Ment, 14 heures: mobilier, argen- 

terie, tableaux ; Provins, 14 heures : 
timbres; 17 heures : mobilier; 
Beurrais, 14 h 15 : argenterie, 
tableaux, mobili er ; 1 a Yarenne- 
Ssht-Hflahe, 14 h 30 : tableaux 

modernes ; Somme, 14 h 30 : objets 

d’art, mobilier. 

PLUS LOIN 
Samedi 13 jria 

Fontenay -k-Comte, 14 heures : 

Bibliophilie ; Besançon, 14 heures : 

affiches de cinéma; La Rocho-sv 

Yoo, 14 heures : argenterie, bijoux, 

mobilier; Angers, 14 heures : armes 

anciennes ; Lyon, 14 heures ; collec- 

tion de montres, bijoux; Vichy, 
14 heures : objets d'art, mobilier, 
tableaux; Pârlgoemc, 14 heures : 
tableaux modernes ; Bergerac, 
14 heures : mobilier, objets d’art ; 


Marseille (Prado), 11 heures et 

14 h 30 : livres ; Partira»?, 

14 h 15 : mobilier, objets iTait;Vl- 

icfnrache, 14 h 30: jouets anciens. 


tldjaja 

La Flèche, arts d’Asie ; Ti a arw , 
14 h 30 ^ objets d’art, mobilier; 
Salnt-Qiwtln, 14 h 30 : Objets 
d’art, argenterie, moWlier; llom, 

. 14 h 30 : tableaux modernes, mobi- 
lier ; Caca,. 14. h 30 : objet» d’art, 
mobilier, argenterie ; S*hl Ethaa, 

14 h.30 : timbres; Romu (Palais 
des co^rès), 14 h 30 : céramiques, 
orf è vrer ie, mohgîer, objets d’art; 
Newre, 14 heures : mobilier, argen- 
terie, bijoux ; Honflear, 14 heures : 
argenterie, bibelots, mobilier ; 
Arrancbes, 14 h 30 : mobilier haute 
époque, cénuxdques, objets' d’art ; 
Saiat-O^c, -.14 h 30 r.bîbeiots, 
mobilier; MouHaa, 14 heures : 
mobilier, tableaux ; M— ee que, 
14 heures : armes, coUection de bou- 
tons, mobilier; Lyon, 14 h 30 : 
objets d’art, mobilier; Turbo, 
14 h 30 : linge, tableaux, mobilier; 

Noyou, 14 heures : mobilier, objet» 

d’art; Aries, 14 heures. r ttimnii 
modernes ; Brire-la-GnOlarAe, 
14 heures : objets d’art, mobSSer ; 
MiUMB»(had6],ËvtA... 

POIRES ET SAL(»ÈS 
Paris, place SanabSaZpsce Deca- 
2eviIle (12>.; .Beniaj, ^Uratge- 
rau (91). Dimanche ; 
de Vîncetmes) . 

Une vente de vottorés de coDeO- 
tîon aura lieu lundi. 1.5. juin 2 
20 heures . au Palais de» congrès 
(Porte Maillot). Exposition sot 

place samedi et dimanche toute la 

journées .•;■; •> v;* / 




LéasudoEOûreDeSetva, 

Marc et Aadreelüdo, 

Gsesxsfa De Sélva. 
EttnettlaliumBc, 

ont la doâfaer de frire part du décita de 


M. 


leur 

sur mm i 

le 9 jam 1967, 


RADO. 


dres.sa «eixanredix- 


La cdfto o uî e idlgiswi sera cfoé- 
brée, le tamS 15 jaré. & 10 h 15, rata 

rfiTpriit da fsaérÉiiuis des PFG, 

| 9 ,zaB<feBtint,à&èyoaae (Pyrtnén- 
Ariantiqace). 

' Surettes 2000. 

D.ree-BaUfrMata, 

92150 r 


Rwnercia mBnts 

C27) Evrem.^» Ventes. 

M^DanRiBBaeL 

satàta. 

M. Denis Réffnntt, 

EtfeurfamSc, 

tris Ktmbfas aax nOmbreares 
de qm^atixie tteo^oéee la» da 
de • 

ar r wt QatelBÆT, 


prient de recevoir faut pta itaokres 


A n«l v 6r « a irea 

— Dysdxim,iel3jni 1977, 

OMRfiGQGI 

aousaqtdttéa. 


Amis, 


ècBfcl 


- E >« 


le 13 juin 1957. 


irGm fRSEDMANN, 

; Béer 


Ura pensée est demandée!, tous «ex 
qéi r«n njuaar et «huée. Qu’a» IW 
âefltdnalénr sonreribré 


George» FRXEDMANN, 

Æspsinfc 15 n ove mb r e 1977. 

De ta pert de leur filk. 




■ - AroccrindiranandE 

Colette 

. «ttreçd»cnxEr, 

lerns n om breu x antis rare prient d’avoir 
«M aflbctaease pensée A lear intention. 

Meyfan (38). " «. 

Les hwnrhnt (05). 


- Ses amà aareet une pensée A ta 
mémoirede • 

FtaraçobePEPTN-LEHALLEUR, 
... néeDbrasoê. . 


- Hyaagansdispe n wHiaft . 

SdmalWSroMtt 

Qae ccsx qn Font causa ré' réarien- 

m- • 

13 jais 1987. 


Commumcation» diverses 

— Rfy! Estais, porte principale, 
Kenosle87 t F fiw r± La 

Méditerranée. Soevenki ffYvelte AHe. 


• - Soirtawanca» dréthège» 

- ■ U afe c ni tf àris-IV. »' Le buxfi 

15j8m,A9fa 30. amphithairt Guiwt, 
17.iaa.de l& Sorbonoe. M** 1 Béasîee- 
Goiette Godart : «Les pandores sui- 
Ûtofficexam». . 

CUbmSité Esris4IL - Le lundi 
15 jrin, A 13 h 30, 17, ree de ta Sor- 
bame, seOo Bomjac. M.' Peter Stodda- 

g r : «De ta structure concept u el l e. 

lui d’nne description sémio- 
üngoârqüe .des situations dynamiques 
ctstatiyes dans fc hàwrée v 
— Ecole det hautes études en 
scieuces .aociafcs. --^ Le lundi 15 juin, i 
14 heures, 44. rue de la Tour, 
75116 Fartai salle .7. M»*. Marie- 
Alexaadrin e Martin : « Une société tra- 
d iriônadb fqreBgre : les paysans du 
masrif desCBtdammxies». . 

- Université Paris-L Panthéon- 
Sorbonne. — Le lundi 15 juin, A 
14 braies; 17, tue de ta Sorbonne, sàUc 
Lotis Uni M. IguMidd Vienne : 
«té naturel dans ta pentCe de John 
Loche*.”. . 


JOURNAL OFFICIEL 

SêMt publiés nu. Journal officiel 
dujendSLll juin: 

DES ARRÊTÉS ’ 

; • Du l^juni 1987: bcÂMtioguant 
le rè^etoent de la Commissiou des 
opérations de bourse relatif an pros- 

pecrea étaltii par les émetteurs de 

-b3teré de tr é so re ri e à pha.de deux 


: : (P Dti JTjKnW l987rdàtif aux 

ânmpable8 A.toyer moyen dans les 

déjtar to iierita-trqptr&^ner modifiant 
TmTCÉC Ai M mars 1972 rotatif aux 
OQodi&stàdclocaiiondcs logements 
primés ' ^B^càant de .juéts à la 
copstroction. 

, m.Dp I2toai 1987 fixant ta liste 
des c an d i d a t s autorisés & prendre 

part au concoure ouvert en. 1987 

pour rentrée A l’Ecole normale supé- 
■dcurc ^section , des sciences. 
groupesA,BctC). 


*; .* 
V 














siîj 


.\é y j Lj~g> 


Economie 


« Le Monde • Samedi 13 juin 1987 27 


iv _._ 


V»* * 








•'■• * ■ -, 


V “ — 




(Suite de la première page.) 

Eo amSiorant nette ment le nm^ 

sÆ-ît-TSsa -'s 


Le casse-tête du budget 1988 


Sg p™ 0 ®» »«*«». 


3 « a __ ,qÔ £ — * * ‘«vivais - ûe 
«VCTH^i 986 * ~ “ grossissant les 

^ * 


la îPssMsâr» ? 


erfH - .J** 11 ?? .““PosaWc. Mal. dè francs sur la taxe frais 

^llS)&^^ ,I ï^i! e,,demcnt ES * **“■ wUc frappant fe 8 ^ 
r^e,S^HL^fJf sociétés et sur k î nK>ûis 6 ndUiaf^de fran® 

SSLl lf OTOan ^/ beattC0a P J* .Scieront ta entrepK 
J!, ?" a . 6t ^ d ® même , fait & rextension de ta TVA 


^ P 00 * 1 rester- 

?tn5L!W 06 P rcasees ' moins 
2 milliards de francs d’impôts sor 

**“* te taœcpassera 
de 45 % à 42 moins 2 milliards 


Sïï± # TV A> d B fait d’âne 
cooso pun a t i op en hausse. 

Mata ces facteurs ont cessé de 


wii moins 0 milliards de francs 
T™ 1 . .Wÿfiaeront les entreprises 
SL*?.* raa e n a«m «le la TVA 
déductible aux communications - 
mou» 2 milliards de francs sor là 
î®? e habitation (3) ; moins 


fSS* t SSLT éc, * ct *» effets *'« V 5 d “ f®it <k la'soppres- 

fwont sentir 1 année prochaine. f 100 «le la retenue h la source sur 
L impôt sur les sociétés, qui “ Teveaa * ^obligations, 
apportera presque 120 milliards de v ^ “5 promesses s'ajoute une 
mines cette année dans les «>fc— » ha ^« de l’impôt sur le revenu. 


mmes cette année dans les «»îc W 
de TEtat, avec une progression de 
plus de 15 % per rapport à 1986. 
va se ralentir. - D en sera de même 

2TO iSP* T ï rcvcnQ (Ptosde 

• ÎL? 3 ia » d * de f raa cs cette 
année) dn fait de ta tris faible 
progression du pouvoir d’achat des 
Français (+ 0,5 % e D moyenne 
cette année), - l’INSEE pré- 
voyant meme une baisse de 08 % 
au second semestre. 

La TVA, qui, avec 500 milliards 
defiancs, fommt 45 % des ren- 
trocs fiscales, va voir son rend©- 
ment baisser du fait de la réorien- 


uc i impôt sur te revenu, 
uniforme pour tous, qui coûte 
2 milliards de francs 1e pont et ne 
pourra guère être inférieure à 3% 
(on a renoncé à une nouvelle 
reduction du taux le {dus élevé du 
“fwne); les premiers effets do 
P«n épargne-retraite et ceux du 
pan Méhaignerie pour encourager 
ta construction de logements loca- 
tifs; enfin, la possibilité donnée à 
certains contribuables de déduire 
de leurs revenus Ire ver- 

séœ pour l'emploi d’une aide à 
domicile. 



ment baisser du fait de la réorien- déjà au-delà des 20 à 

talion de ta croissance en Fiance. . milliards de francs promis, 
beaucoup moins tirée par la Jn& ? c 1 “ “ 8°°roniement, voyant 
consommation des ménaees. dam». vemr ** a avancé sur 1987 


pins v ite, on rat que Ire secondes 
représen t e n t on volume nettement 
pins important que les premières. 
Progresseront très faiblement ou 
stagneront les dépenses d’équipe- 
ment crvD (80 milliards de francs 
environ sur un budget de 
1 100 milliards) entraînées par les 


Restent Ire dépenses augmentant 
plus vite que les prix. Le budget 
militaire ( 20 0 milliards de francs 
si l'on prend en compte les pen- 
sions) , dont la croissance risque 
d’atteindre 6 % l’aimée prochaine à 
cause de la forte progression dre 


beaucoup moins tirée par la “.J* SOBvernement, voyant grands chantiers de la eauhata. Ire dépenses d'équipement prévues 

«msommatic» des ménages, davan- VBmr * «“B**»,» avance sur 1987 aides et dotations à l'industrie, à la dans b ^ ^ programme 1987- 
tage par l’investissement, qui, lui, ronned acompte» rembour- recherche; les mterveutions écono- ^l. Enfin, la dette publique 

ne supporte pas cet impôt, cn 1 )L® 8 “ * a haïsse miques (une centaine de milliards - une centaine de milliards de 

A toutes ces raisons qui contri- ailSvît. fil.!?®!? 6 * ce qui de francs), grâce notamment aux francs, - dont la progression est 
buent au freinage dre recettes de if i*f s .“/ rancs 168 écot^wre importantes réalisées sur conditionnée par l’évolution des 

l’Etat s’en ajoutent deux autres ^2® ? de , I98S - J® 8 bomf^twns d’intérêts consen- taux d’intérêt, qui se révèlent sensi- 

*“* blement supérieurs à ce qui avait 


importantes. Les prélèvements 
effectués sur les recettes de TVA 
pour financer le budget de la CEE 
(46 milliards de francs cette 
année) et les subventions de TEtat 
aux collectivités locales (une cen- 
taine de milliards de francs) pro- 
gressent au rythme de 15 % fan. 
Et ce rythme n’a aucune raison de 
sc ralentir Tannée prochaine. 


Uyi tout d’abord rengagement 
pris fin juin. 1984 an sommet de 
Fontainebleau d’a ugmenter — i 
partir de 1988. — les p r él è vem ents 
opérés sur ressources budgétaires 
nationales au bénéfice de la CEE. 
Ceux-ci passeraient de 1,4 % à 
1.6 % (1), ce qui représenterait 
5,5 milliards de francs supplémen- 
taires. Depuis cette «tare la. Com- 
mission a modifié ses p ropo si t io ns, 
avançant ridée d’un prélèvement 
de 1.4 % calculé cette fois sur le 
PNB, qui entraînerait une ponction 
plus importante qn’actuellèment 
mais ne s'appliquerait sûrement 
pas avant 1989.' Quoi qu’a en sent,- 
la CEE, qui veut disposer d’un 
véritable budget, comme en ont 
tous Ire pays, a besoin de pins 
d’argent. Des engagements ont été 
pris et le financement dn budget 
communautaire coûtera de plus en 
pins cher. Déjà, cette année, notre 
participation (46 milliards de 
francs, risque fort d’être majorée 
de 5 à 6 milliards pour boucler les 
comptes européens. 

Une seconde raison interdit 
d’espérer un ralentissement de ta 
progression des prélèvements 
opérés sur les recettes de l’Etat. 
Les subventions accordées aux col- 
lectivités locales - une centaine de 
milliards de francs - progressent 
plus vite que ire recettes fiscales. 
Cette dérive s'explique : la dota- 
tion globale de fonctionnement 
(DGF), qui est la principale aide 
accordée aux collectivités locales, 
est indexée sur le rendement de la 
TVA, un des rares impôts dont Ire 
taux n'aient pas été réduits ces 
dernières années. C’est la raison 
pour laquelle ta DGF (70 milliards 
de francs) doit progresser de plus 
de 5 % cette année par rapport à 
1986 et d’an moins 4 % Tannée 
prochaine. 

Si Ton ajoute & tous ces motifs 
de pessimisme la faible croissance 
économique qui tarit les re ntr é es 
fiscales, l’rai comprend pourquoi ta 
progression des recettes de l'Etat, 
généralement à peu près parallèles 
à ta croissance de la production 
nationale en valeur, sera plus lente 
l'année prochaine. 

Ce c han gement est fondamental. 
La facilité avec laqocllc le budget 
de 1987 avait été mis au point à 
l'automne dernier tenait précisé- 
ment, et pour l’essentiel, & une 
croissance spontanée dre recettes 
sensiblement supérieure à ta crois- 
sance dn produit national (effets 
de la manne pétrolière et dn 
redressement des entreprises). 
Malgré une trentaine de milliards 
de frases de réduction d’impôts 
cette année. Ire recettes de l'Etat 
progresseront de 4 % par rapport à 
1986. En 1988, c'est le contraire, 
qui va se produire. 

Dans l'hypothèse où les impôts 
pro g re s s era ient de 4 % - avant 
tout allégement, et sans pendre en 
compte les nouveaux prélèvements 
sociaux - Ire recettes de l’Etat 
atteindraient quelque 1 005 mü- 
Hards de francs (2). C’est cette 

somme qu’il faudrait amputer de 

20 à 22 milliards- de francs pour 


“ n empecue : les promesses 
contenues dans la plate-forme com- 
mune, pma ceBçs qui ont été faites 

Î ar MM. Chirac, Balladur et 
uppé ramènent à moins de 
1000 milliards de francs (985 mil- 
liards) Ire recettes prévisibles de 
l’Etat en 1988, soit une progression 
de 2% seulement. 

Dans ces conditions, ponr 
réduire le déficit d’une quinzaine 
de milliards de francs, 3 faudrait 
que les dépenses progressent de 
moins de 1%, chiffre qu’a d’ail- 
leurs a peu près confirmé M. Bal- 
ladur, le 3 mai dernier, au coure 
de l’émission « Le Grand- Jnry 
. RTL -le Monde • : « Les dépenses 
ne devront augmenter que de 1% 
en valeur au lieu de 5 %». avait 
précisé le ministre. 

Reste à savoir , si le gouverne- 
ment peut co mprim er les dépenses 
de. l’Etat an point de Ire faire bais- 
ser en valeur réelle (1% d’augmen- 
tation en francs courants corres- 
pond à une baisse de 1 % en valeur 
réelle, puisque la hausse dre prix 
envisagée est de 2%). Pour répon- 
dre & une telle question, c'est-à- 
dire pour mesurer Tcfiort d’écono- 
mies à accomplir, il faut 
s’interroger sur l’évolution sponta- 
née des charges de -l’Etat d’une 
année sur Fantre. Par spontanée, 
entendons le rythme auquel 
animent augmenté les dépenses 
publiques si le gouvernement 
s’était contenté de reconduire en 
1988 le budget de 1987 sans rien 
retrancher ni ajouter. 

Fins nte fue piéra 

A partir de 1978, les dépenses 
ont progressé plus vite que la pro- 
duction nationale. Cette évolution 
a été particulièrement nette au 
cours de ta période 1980-1983. 
Mais une véritable rupture s'est 
produite en 1984, année au coure 
de laquelle les dépenses publiques 
ont - après des coupes sévères et 
quelques astuces de présentation - 
augmenté de 8,1 % pour une pro- 
duction nationale qui croissait 
de 8,7 %. Même si les débudgétisa- 
tions opérées ont artificiellement 
minimisé une partie de la dépense 
réelle, tes faits sont là : depuis trois 
ans, tes charges de l'Etat augmen- 
tent de moins en moins vite, le 
point de départ de cette nouvelle 
tendance étant un profond change- 
ment d'attitude des socialistes vis- 
à-vis de ta politique budgétaire 
Nous enr e gistr ons m ain t e n ant Ire 
effets de ce retournement qui a 
porté notamment sur un fromage 
des rémunérations des fonction- 
naires, sur des rédactions d’effec- 
tifs (moins dix mille durant les 
deux années 1984 et 1985), sur 
une réduction des bonifications 
d'intérêts consenties par TEtaL 
Dans le budget 1987, les 
dépenses progresseront — malgré 
les économies réalisées — à peu 
près comme tes prix, c’est-à-dire 
d’un pourcentage compris entre 
3 % et 3,5 %, sent sensiblement 

S lus vite qu*ü n’avait été prévu 
ans le texte de loi voté i 
l’automne 1986 (1,8 %). S semble 
donc que la tendance spontanée - 
avant toute économie nouvelle — 
soit à une progression de la 
dépense supérieure à la hausse des 
prix, mais un peu inférieure à celle 
de la production- nationale. Soit, 
ponr 1988, une progression qui SC 
situerait aux alentours de 4 %. 

En effet, a Ton sépare dans les 
dépenses de TEiat celles qui pro- 
gressent comme les prix (2 % pré- 
vue eu 1988) — ou moins vite 
qu’eux — de celles qui augmentent 


cté prévu (plus de 8 % actuelle- 
ment contre 6,5 5ô). 

Si Ton retient une progression 
spontanée de la dépense publique 
d'environ 4 % en 1988. on voit que 
le gouvernement va devoir écono- 
miser une trentaine de milliards de 
francs (4). Cela pour ramener à 
1 % l'augmentation des charges de 
i’Etat, qui, progressant moins vite 
que les recettes, permettrait une 
réduction du défiriL 

Tout cela est-il possible ? Proba- 
blement non, pour au moins trois 
raisons. La première est que de 
telles compressions n'ont jamais été 
réalisées, et l'exécution du budget 
1987, qui prévoyait 40 milliards de 
francs d’économies, n’apportera pas 
la preuve contraire. Deuxième rai- 
son : ce n’est pas en année préélec- 
torale qu’un gouvernement peut 
sabrer les dépenses, les élec- 
teurs étant souvent également des 
utilisateurs de fonds publics. Troi- 
sième raison : plus le temps passe, 
et plus il est difficile d'économiser 
massivement, sous peine de remet- 
tre en cause des fonctions essen- 
tielles de l’Etat, comme on l’a vu 
pour les prisons, par exemple (5), 
pour Faidie au logement et a l’agri- 
culture, comme on le voit pour les 
collectivités locales, qui. malgré Ire 
textes de décentralisation, conti- 
nuent de coûter très cher an bud- 
get de l'Etat. 

Le budget de 1988 s’annonce 
donc extrêmement difficile à met- 
tre au point après deux années de 
facilité qui ont pu donner bien des 
illusions. La tentation sera donc 
grande pour les pouvoirs publics 
d'utiliser plus amplement qu’il 
□'est prévu les recettes de privati- 


Qui a initié, dans le cadre des “Masters de l'Économie”. 
85 000 élèves à la marche des entreprises et à l’industrie de 
demain ? Qui envoie les plus doués d’entre eux - ceux des 
clubs de Limoges et Saumur- aux États-Unis pour qu’ils 
découvrent pendant une semaine, New York et sa vie cultu- 
relle, Wall Street et les milieux financiers, Washington et la 
NASA? Qui équipe de micro-ordinateurs les établissements 
auxquels appartiennent les meilleurs clubs d’investisse- 
ment de ce concours? Qui nous a entraînés, pendant le 
mois de mai, dans la “Ruée vers l'Art? à travers 1 000 mani- 
festations culturelles relayées par son réseau d’agences? 
Qui, enfin, a introduit 43 entreprises sur le Second Marché? 



GROUPE CIC 


COMPAGNIE FINANCIERE DE CIC 


sa bon pour financer des dépenses 
en capital que le budget de l’Etat 
assume traaïtioimeUement, Ceta va 
être fait pour les armées, mais 
aussi pour les autoroutes, pour 
l'aéronautique (SNIAS, et 
SNECMA), pour 1e TGV.. 

Le problème posé pur l'ampleur 
des économies que le gouverne- 
ment peut — au-delà des artifices 
de présentation — véritablement 
imposer an budget de FEtat n’est 
pas secondaire. U conditionne fon- 
damentalement la poursuite de la 
réduction dn déficit budgétaire. Il 
conditionne aussi et surtout 2c 
sérieux d’une politique de baisse 
des impôts tous azimuts, dont noos 
n’avons probablement pas les 
moyens. 

ALAIN VERNHOLES. 

(1) Ce pourcentage est calculé sur 
l'assictie de la TVA. 

(2) Dans ces chiffres sont com- 
prises une partie des recettes tirées des 
privatisations. Les seules recettes fis- 
cales nettes prévues fin 1986 pour 
1987 sont de 862 milliar ds de francs. 

(3) Les exonérations accordés pour 
la taxe d’habitation dépendent de 
ceilcr qui sont accordées sur l'impôt 
sur le revenn (deux millions de contri- 
buables ont été exonérés de TIR). 
Cest l’Etat qui supporte en la rem- 
boursant aux communes la perte de la 
taxe d'habitation- 

(4) M. Balladur parle de 35 mil- 
liards de francs, car s’ajoutent 5 mil- 
liards de francs de dépenses nouvelles 
(déclaration de M. Juppé de décembre 
1986). 

(5) La construction des prisons sera 
généreusement dotée mais en 1989. 
1990 et 1991. Eo 1988, les crédits de 
paiement ouverts seront faibles» 



Le Groupe CIC touche les jeunes, secoue le monde de 
l’art, prend la première place sur le Second Marché. 

BANQUE SONNASSE FRÈRES. BANQUE RÉGIONALE DE LAJN. BANQUE RÉGIONALE DE L'OUEST BANQUE SCALBERX DUPONT. CR ÉD IT INDUSTRIEL D'aLSaCE ET 
DE lOKRAINE. C REDIT INDUSTRIEL ET COMMERCIAL DE PARIS. CREDIT INDL'STRI EL DE NORMANDIE. CRÉDIT INDUSTRIEL DE LQUEST SOCIÉTÉ BORDELAISE 
DE CRÉDIT INDUSTRIEL ET COMMERCIAL SOCIÉTÉ LYONNAISE DE BANQUE. SOCIÉTÉ NANCÉiENNE VARIN-BERNIER. BANQUE DE L'UNION EUROPÉENNE. 




!Vi 



28 te Monde • Samedi 13 iuin 1987 


AFFAIRES 


L a privatisation de la Société générale 

L’action à 407 francs 


M. Edouard Balladur a 0x6 le ven- 
dredi 1 2 juin les conditions de te. priva- 
tisation à 407 francs le prix de chacune 
des 20,9 mdZioss d’actions mises en 
vente entre le 15 et 27 juin. La compo- 
sition du ■ groupe des actionnaires sta- 
bles » (noyau dur) qu’a retenu le 
ministre d’Etat comprends 19 mvœ- 
tisseurs qui se partageront 20 % do 
capital de là banque. Parmi ceux<i on 
retrouve les deux compagnies dassn- 
rances encore publiques, les AGF et te 
GAN, la Compagnie aectrcHütancwre 
(du groupe Compagnie générale 
d'électricité) et la Compagnie finan- 
cière pour l'industrie chimique (du 
groupe Rhône-Poulenc). Chacun de 

ces quatre actionnaires aura droit a 2 % 

du capitaL fis ach&eront les actions | 
un prix supérieur de 5 c elui propo se 
au public mais devront les conserver au 

moins deux ans. 


A la veille de cette privatisation, ou 
apprenait que la Société générale fai- 
sait l'objet d’un contrôle fiscal D’après 
le quotidien libération du 12 juin, 
celui-ci pourrait aboutir & un redresse- 
ment fiscal pour la Société mère de 
quelque 600 millions de francs. Au 
siège de la banque, on rappeüe que les 
grands établissements bancaires font 
l’objet de centrale de de redressements 
fiscaux réguliers. Le dentieren date à la 
Société générale remonte & 1981. On 
ow li gne également que des provisions 
sent régulièrement constituées & cet 
effet Enfin, on ajoute que « tous les 
éléments chiffrés concernant ce 
contrôle ont été portés en leur temps à 

la connaissance des organes de contrôle 

et d’audit externe de la Société Géné- 
rale ». 


REPÈRES 


Fonctionnaires 

Ralentissement 
de la croissance 
des frais de personnel 

Selon une enquête de l'INSEE, e de 
1982 à 1985. les dépenses de person- 
nel des services avUs de l'Etat sont 
pft *xâa 4 de 211 tnHEards de francs i 
environ 268 milliards de lianes, soft 
une progre s sion de 27 % s. En francs 
constants, elles ont crû de 2% de 
1982 i 1985. En 1983 et 1984. les 
salaires bruts (charges patronales 
induses} ont progressé davantage que 
les prix, alors qu'à partir de 1985 les 
dépenses de personnel de l'Etat cm 
enregistré une progression inférieure à 
celle du coût de la vie. L'INSEE expliqua 
ce * ralentissement de la croissance 
dés frais de personnel de l'Etat s par la 
stabilisation des effectifs, dès 1984, et 
le freinage des hausses de salaires. De 
1982 à 1985, e le coût salarial indivi- 
duel moyen (salaire brut augmenté des 
prestations et des charges patronales} a 
augmenté de 25,3 % de 1982 à 1985, 
titulaires et non titulakes réunis et de 
24.5 % pour les seuls titulaires». 
L'INSEE précise qu'en masse le pouvoir 
d'achat du salaire net moyen par téta a 


Economie 


baissé da 1 % dans les services civils 
de l'Etat, antre 1982 et 1985, «alors 
que la pouvoir d’achat du solaire brut 
moyen a augmenté de 0,9 96». 

Revenu national 

Baisse de 0,5% 
au premier trimestre 
en RFA 

Le produit national brut ouest- 
allemand s'est contracté de 0,5 % 
durant le premier trimestre 1987, irxfc- 
que, dans des statistiques provisoires, 
r Office fédéral des statistiques. Non 
corrigée des variations saisonnières, 
cette baissa atteint 1 % en raison d'un 
hiver particulièrement rigoureux, qui a 
provoqué une quasi-paralysie dans b 
construction et a entraîné une baisse 
des adrets de voitures nouvelles. 
Durant b dernier tri m es t re 1986, b 
PNB avait déjà fait apparaître une sta- 
gnation par rapport aux trois mob pré- 
cédents. L'Office des statistiques de 
Wtesbaden souligne, toutefois, que les 
résultats de janvier à mars 19 87 sont 
supérieurs de 2,4 X A ceux du premier 
t rime stre 1986. 


Le capital (FECT 
pourrait être ouvert aa privé 

Après les privatisations, la « res- 
piration » du secteur public. Tout eu 
poursuivant son programme de 
dénationalisa lions (voir te Monde 
Affaires ) , le gouvernement 
s’apprête à organiser l'ouverture du 
capital d’entreprises publiques à des 
intérêts privés. L’une des premières 
opérations de ce type pounrait 
concerner, & l'automne prochain, la 
société EGT (Entreprise générale 
de télécommunications), dans 
l’orbite de la direction générale des 
télécommunications. Les ministères 
de l’économie, de l'industrie et des 
p et T y travaillent, conseillés dans 
ce dossier par la banque Aijfl, créée 
au début de cette année par 
M. Jean-Luc Lagardère. 

Dépendante de la Compagnie 
générale de communication (Cbgc- 
com), société holding détenue tota- 
lement par l'Etat français, qui 
regroupe les filiales de l’Etat dans 
les télécommunications, EGT est 
une entreprise moyenne (quatre 
cents personnes) qui commercialise 
des repondeurs téléphoniques, des 
téléphones de voiture. Eurosignal et 
des télécopieurs, intervenant dans 
un secteur très concurrentiel et où 
les producteurs étrangers se font de 
plus en plus offensifs, cette entre- 
prise d’Etat a opéré depuis 1983 un 
redressement important 4 de sa renta- 
bilité. Son chiffre d’affaires a atteint 
j Tan darder 522 millions de francs, 
en progression de 10,6 % par rapport 
& 1985, et son bénéfice après impôt 
64 millions (+8,6 %). La perte 
avait été en 1983 de 131 millions de 
francs. 

Souhaitant, • pour des raisons 
| stratégiques », ouvrir depuis plu- 
sieurs années son capital (totale- 
ment détenu par l'Etat) , M. Jacques 
Daucct» le président d’EGT, pour- 
rait obtenir gain de cause. Le gour 
| verne ment envisage, en effet, de 
vendre environ 30 % du capital de la 
i société à des partenaires de l’entre- 
prise et au public. Les actions de la 
société pourraient être introduites 
sur le second marché de la Bourse 
de Paris en octobre ou novembre 
prochains. Dans le schéma finale- 
ment retenu, la Cogeoam, holding 
totalement possédé par l’Etal, 
devrait rester publique. Elle devrait 
être amenée & vendre partiellement 
certaines de ses filiales. Après 
l’EGT, ce pourrait être au tour de 
Télésystèmes, société de services 
infonnatiqnes. 

ÉFUK ERAELEW1CZ. 


SOCIAL 


La grève des contrôleurs aériens 


Les contrôleurs aériens sont en 
train de mettre es péril le droit de 
grève en menant une guerre d’usure 
de huit semaines, afin d'obtenir 
l'intégration des primes dans le cal- 
cul de leur retraite. M. Michel Gha- 
7 a1, consultant en management et 
négociation, pronostique cette mon- 
tée des dangers en apprenant que 
des passagers excédés ont voulu 
prendre (Tassant la tour de contrôle 
d’Orly le 21 mai, et que les députés 
sont prêts à retenir une journée de 
salaire pour toute heure de grève. 

En décembre dernier, fi estimait 
que le conflit de la SNCF était le 
fruit d’erreurs typiquement fran- 
çaises (le Monde du 30 décembre 
1986) : épreuve de force, positions 
rigides, chantage, culpabilisation de 
l’adversaire, etc. ML Ghazal n’en 
défend pas moins le droit de grève 
en le légitimant aux yeux des usa- 
gers qui pâtissent de son exercice. 

Comment? « En France, le pro- 
cessus de négociations fonctionne à 
l’envers. répète-t-iL Normalement, 
revendication, négociation et conflit 
s'enchaînent dans cet ordre. Otez 
nous, le conflit vient avant la négo- 
ciation. Les deux parties refusent a 
priori les propositions de l'autre. 
Les syndicats de la navigation 
aérienne demandent-ils l’intégration 
de leurs primes? La direction de 
l’aviation civile s’y oppose au nom 
de la grille de la fonction publique. 
La direction propose- 
t-elle à son tour de créer un établis- 
sement public pour sortir du carcan 
budgétaire ? C’est au tour des syn- 
dicats de s’y opposer. On aboutit à 
une guerre de position que les pro- 
tagonistes essayent de tenir le plus 
fermement possible. En fait, la 
négociation n’en est pas une . car elle 
a pour but d’amener l’autre à com- 
position. Le compromis inévitable 
qui résultera de cette affrontement 
stérile ne satisfera personne parce 
qu'il sera fondé sur les positions 


Vive Parbitrage ! 

i respectives et non sur les intérêts 


Vune desparties. L'opinion jugerait 
de la Ugftimtii des patitkms en pré- 


M. Ghazal verrait un tout «rire 
processus. Devant les revendications 
des aiguilleurs du dd, la direction 
de l'aviation civile répliquerait que 
Us statut de la fonction publique 
rend impossible de les satisfaire car 
tous les fonctionnaires est profite- 
raient pour exiger l'Intégration de 
leur prime dans le salaire. La créa- 
tion d’un établissement pubfic sentit 
une intelligente façon de tourner la 
difficulté. Malheureusement, les 
syndicats s’accrocheraient au statut 
de la fonction publique parce qnSk 
ont peur d’en perdre les avantagea. 
D faudrait alors leur demander 
d’énumérer ces avantages et de dire 
les garanties qui leur permettraient 
de se sentir en sécurité dans un £ta< 
bassement publie. Et â Timpasse 
per sis tait, ne pounaifron i nve nt e r en 
système de plan d’épaignwetraite 
qui aboutisse A revaloriser les 
retraites des contrôleurs? De Tima- 
gmatiou, que diable ! 


Uopbdm 


ment obligatoire g*ea pas si msofitc 

S TI y permît. Uxi système compara- 
: existe aux Etats-Unis et eu Alle- 
magne fédérale. Es France même, 
la convention caOeetive de la Fédé- 
ration nationale des coopératives lai- 
tières contient une clause de couci- 
Gationr préalable obligatoire et deux 
confSts sur trois ^atteignent pas le 
stade de Tarxêt de travail, grâce à 
c ette procé dure. " 

■ Le gouvernement ex les co n tr û - 
ktxrs aériens ne pourraient ae prt- 
tcrànnemi? " 

ALAMFMJJAS. 


« fl faut moraliser le- droit de 
grève en y introduisant une chose 
protectrice , lut fusible . insiste 
M. GharaL Avant toute grive, les 
partenaires sociaux devraient être 
obligés par la loi de passer devant 
une commission tTarbUrage compo- 
sée d’une personnalité unanimement 
reconnue, d’un spécialiste deVobjct 
du litige et d'un expert du processus 
de négociation. Cette commission 
aurait deux buts : d'abord, faire 
sortir les véritables enjeux et non 
les faux-semblants et les amours- 
propres ; ensuite imaginer des .solur 
lions inédites. La commission aurait 
le droit de publier ces propositions 
en cas de refus d'application par 


La grève lancé e par la C GT, la 
CFDT et 1» CFTC dm k» FIT a 
été retetnexaent peu mûrie le jeudi 
H juin: le mhustere esti mai t à 16 % 
le taux de ptrtkàpgtiOB, avec un 
taux plus fort dm les tfiécams 
(19 5 $ q H ’i h peste (14 %). Les 
syndicats a v a n cent des c hi f fre s pro- 
dm et noient une participation plus 
âevfoea province qu’à Paris. 

Les syndicat» avaient appelé, dans 
le désordre à oè mo u v em ent : la 
CGT protestait contre b privatisa- 
tion et b fifiahsatioo du secte u r 
pubfic, les atteintes aux. garanties 
statutaires» et réclamait Famflfant- 
tion du pouvoir «Tâchât et la créa- 
tion dom aine postes, notamment. 
Lu CFDT entendait défendre le sér- 
ié potrati^tTachat. La êlFTCMimi- 
tait ses rcvenrficatiODS' aux salaires 
et aux effectifs. 

FO, qû n'a pas pris part an mou- 
renient, attend de connaître les pro- 
jets du mi n is tè re sur l'ouverture de 
la copc Bc rgicc dns .les tfléeoms à 
Tsmosatm avant, éve ntuaik anent, 
d'appeler k une g rève ; mais pas de 
vingt-qeazrehcurea. — (itfP,) . 


-, y- 

<•' r 


-y .. 


fïra 


UNIVERSITE DE LILLE - FLANDRES-ARTOIS 

INSTITUT D'ADMINISTRATION DES ENTREPRISES 


li f : W Hd: o 


,V • ' •' ‘ * V ‘ 


' i ? y % j !• .ïv • f ? * *: ::: > s • s ; ci %; 


En France plus de 2500 entreprises importantes sert concernées directement par le Marketing Direct. 

De La Redoute, à La Garantie Mutuelle des Fonctionnaires, des 3 Suisses à b Banque Populaire, de Renault à Rhône Poulenc, pour ne parler que de b France, des 
milliers de Sociétés utilisant les techniques du Marketing Direct. 

Ces entreprises ont un besoin extraordinaire de Codres Supérieurs et de Managers a Professionnels Pointus» de b communication, de b gestion, de b logistique, du 
dort, de b comptabilité, des fichiers, des achats, de l'informatique... spécifiques au Marketing Direct. 

['Université de ülle-flandres-Artois, au carrefour de l'Europe et au cœur du l" Centre Européen de b Vente par Correspondance, Pale d'Expeüenœ du Marketing 
Direct, se désigne naturellement pour b création du !" Magistère Européen de Marketing Direct. 


: • -y U 


3 * iii i * r* > -ï l ? 2 ii} y >’ S ¥5 * i -8 5 i » : 4 * ■ v ë ■ ■: "S 


C'est probablement b l 1 * fois en Europe, et certainement en Fronce, qu'un Diplôme aussi prestigieux délivré ù l'issue d'une formation de haut niveau équivalant à un 
3* Cycle, est conçu, foncé et supporté avec autant de conviction et de volonté d'obourir, conjointement par des Unfvereiîaîres ônments et les Présidents des Sociétés 
de Marketing Direct et de Vente par Correspondance parmi les plus importantes d'Europe. 

L'objectif : b création d'un véritable vivier de cadres supérieurs et de managers européens du Marketing Direct, capables de s'intégrer immédiatement ou plus haut 
niveau dans les Entreprises de^ V.P.C., ou de créer et de développer de nouvelles activités de Martetmg Direct dans les Sociétés (te cfetribution, de services ou de pro- 
duction. 


WwWmmm-- 


■ Accessible aux bacheteis + 2 ans, b Magistère s'inscrit dans b cursus universitaire en 2* et 3* Cycle. 

■ La fin de la 2 e année équivaut à la moîtrise de sciences de gestion. 

■ Le diplôme du Magistère pourra permettre une correspondance avec un 3* Cyde de Marketing Direct. 




1 , • ! 


m Rsii m m m A 


Les candidatures sont ouvertes: 

- aux titulaires d'un diplôme universitaire du 1 " cyde D.E.U.G., D.E.U.5.T., D.U.T. de sdenœs, cte gestion, de commerdafeatiari, de droit, d'économie et de langues} 

- aux titulaires de B.T.5. (gestion, commertialisafion, informatique, sciences et tedindpgïe); 

- aux candidats admis aux Grandes Ecoles de Commerce et 

- aux diplômés européens équivalents. 

LES EPREUVES D'ADMISSION : DATE LIMITE DES CANDIDATURES 20 JUILLET 1987. 

PRE-SBfCTION SUR DOSSIER: à demander au moyen du coupon-réponse d-dessous ou par téléphona au 20.52.32.56. 

SELECTION ET ADMISSION DEFINITIVES: entretien avec un jury d'uriveratores et de professtormeis; test ^épreuves; se dérouleront en septembre. 


LES RESPONSABLES: i.-P. Déboursé: professeur de gesfonù Lfie I, dredew «Eamrie.de la firaw»(urôé 
ossooée au CNJL.S.), membre oorrespondonf de TAaidéttfecfessoamporwnerd o fes-PieroOr^^ 
fesseur de gesfion à ÜKe i, responsable de l'EJL.E^ri., membre du Cored d'admiriistrafon et-det bureau de 
l'AsscriafonkB^aiserfemarBd^ ’_ •••' v 

l£ CONS8L SOENT1RQUE réuriï notommertf au côtés d'Unrveafoiras de Ue, Morépefcr ÿ Noncy; t 
d'André : P.-D.G. des Trois Susses. M. Delœurt: préâdattde lo Sanche Pbrt^ président de La Banque Popu- 
laire du Nord. J. Joubert: président du Syrafeaf de b Vente pcttrorrespondcnca J.-C SansSrn P.-D.G: de la 
Redoute. -v '• •/' -.!• 


rotamment: .V ... ■. 

-la Redoute, les 3 Suisses, La Banque Populoi® du Nortl, la GOTartieAAjtuefe des fotdfonnŒre^Vesmjffo 
lie), La Bbraie Porte, La Compagrie Générofede Chalrifef lqDBKîianGénértjfecfeL In Dredon 


du Nord, Damcri, Cortd, QueSe, RatiXèrox, Reoaufr^RhôneifouleRC, Sadas, Vert Baudet, Télé Performance, 
Tété lfessourtes,BemŒdJulbiet,S^Sligas Tête • 


(~DEMANDE DE DOSSIER DE CANDIDATURE 

) □ Adressez-mra le dosâer de oandSdatura ainsi que le progrèawie d’études du Magêtère 
de Mcdoréing Direct •••.: - 

j Nom: : ' v Prénom: ; ... .. ‘ J; _ : i. 

| Adregfi: _ . '' . 






ifSÜi 


Km 


Les partenaires professionnels et les Professeurs de l'Université Ülle-flandres-Artois ont élaboré un programme de fornxriionsupérieuBSur 3 ras, intégrant hormonieuse- 
ment l'Enseignement magistral, les Travaux pratiques et Projets assurés par des professionnels et les otages en entreprises [8 mois de stages sont prévus dans b durée 
du cursus). 

PRINQPA1ES MATIERES ENSBGNEES: 

Marketing Général et International - Marketing Direct (structures et démarches) - Boses de données et Gestion des fichiers - Technologie (édition, fabrication, tedui- 
ques photogmphiques, T^écommurwntbn, Transports et logistique, Télémorketing...} - Promotion -Commumcolion Directe -Informatique spécifique fichiers et gestion 

- Statistiques et Prévisions ■ Relations Publiques - Economie d'tnlreprise - Droit - Comptabilité et Finances - Psycho^xialogie et Négociations - Informatique - longues 

- Gestion de l'offre - Relations humaines et Management - Analyse de la vdeur... 

A vocation Européenne, le Magistère de Marketing Dredtreautedes étudiants de tara les poys du Mordié Commun, où des conespondûntsUnhref^ 
sfonneb assureront b axtrdinotion des programmes, le suivi des projets et b préparation des stages dois les entreprises européemes. 


N° de téléphone:! I 

Dernier diplôme obtenu: , 


MAGISTÈRE DE MARKETING DIRECT 7 
j^Mre^^Lefevre- 59043 ÜtlEŒDEX 





\ '*% Jtlfc, 
-«1 

:; -4 j. •. 
•«K;.*»- 

>li> -M; !, 

3* 




-* «■ 

^*-T ,^. . . 


H‘i! -v . 
j'fct 

V ? 5. . . 

itni * *>. . 

irww* :- . _ 


MîtV .. . 

-T- • -- .- 


< ET ING 

*C <IMk 

WtfP 9 


«w: 




•?: ^ 





be ° u ^f ^dattlf^ïs vcn *n«nt de 

%F*?*oesoin. » rw «fefaire totaL 


Aéronautique 

_ b . Arbitre de la controverse Giraud-Dassault 

-L^ tte S" d P arie sur ^avenir du Rafale 


Le Monde S Samedi 13 juin 1987 29 


mm vhs il» ms ü 


Au salon du Bourget, M Mrèler- 
raoo n’a pas tranché. Cependant, les 
responsables de Dassault ont noté que 
k^hef de l'Etat a rejoint le premier 


En pnna'pe, le premier ministre 
devrait préciser ses choix Ion du dis- 
«hits qu’il prononcera, samedi 20 juin, 
au déjeuner offert en l’honneur des 


tr • « V C 


*6 p** d "»-/rde~ n „f 

Les propos de M ftifîiijn n.._i actueDe de ^ w-nwiw w 11 ™^ a ; 2000 par ri nde, Dassault- 

! ^ on » « 2 est mène arrivé qu*un client. 

Sur le march é des lon^courriers 

Bras de fer Airbus-Boeing 

des transports oaest^ncrWrf^ teurproposé en deux wrswns : fune 


<te mm La 
wate Europe ne brûle pas dans un 

ÏL2 ^' d J“T b r* de secteurs de 
Mute technologie qu'efle poisse se 
[c^reaux axgumms des Etats- 
qui hn demandaient d’arrêter 

fe.. r ? n0nCer à CCMtUTen- 
«r leurs oonstroctenrs aéranauti- 
qpes. Fort de ses succès commS 
ctau^Ie «msortmm Airbus a décidé 
de défier FOncle Sam en s’attaquant 
au damer domaine oû celui-ci rèjme 
«ns partage : les avions à trtsW 
rayon d’action, les long-courriers. 

«kS Airbus n’avait guère le 

choix de la stratégie. Aucun avion- 
ncur n est crédible en dessous d’une 

certaine jpnut dn marché mondial des 

avions civils. D ne lui suffit pas de 
dêpasscrles 20%, et AïrtraTs’ost 
™ un objectif de 30 % des ventes 
d appareils de phu de 100 places à 
IThutzou des années 90. Pour y par- 
venir, le consortium européen 
derait, comme un constructeur auto- 
mobile, offrir à ses clients une 
gamme complète d’avions adaptée 

A VIT ItMAme mm* J. - “V * 


réacteurs et des équipements qui 
devront rester modernes après 
i an 2000- 

Pour ces raisons, 1e ministère de la 
défense veut y regarder à deux fois 
«vaut de passer commande de quoi 
que ce soit. Et l'opinion de scs e x p a l s 
est que la date de 1996, sans étretota- 
tement irréaliste, est peut-être opti- 
miste et que la prudence peut faire 
«yjjMger 1998 comme date raisonna- 
ble de esse en service si Ton veut être 
sur du reodez-vous technologique. 

Dans cette hypothèse, h marine 
^^ na ^,. scrail P 1304 * face à un pro- 
M cmc dé licat : le remplacement de ses 
intercepte ms Crusader sur ses porto- 
avrais, qui devrait commencer dès 


5 S 5 i^BSBSs«^ ^as.-zr: 

î* grand nombre’dc’ Sctean S* •« fattDce di S^5lO°milS. lïfWtî SS?.?. 1 ' Ifa i k 


faliqae a reconnu qu’a existait un pro- 
blème de • soudure entre 1993 et 
t I ac des solutions étaient à 
1 étude. Il a aussitôt ajouté : •Si je 
suis tout à finit partisan des arrange' 
ntems et des coopérations internatio- 
nales, ce/a ne peut se faire au détri- 
ment de notre technique qui, de ce 
point de vue, est incomparable. Nous 
devons d'abord servir notre industrie 
et notre aviation. » Ce qui est un senzi- 
ment largement partagé chez 
Dassanh-Breguet- 

J * Mitterrand-Chirac, même cern- 

ant », en a-t-on conclu rhne ]q r» m p 
des partisans d’un lanop - m fiif rapide du 
programme Rafale. 


nautique et de l’espace marque, aussi. 
Faff reniement entre le Rafale et son 
principal concurrent, l’Eurqfi gh ter, 
présenté par la société British Acros- 
pace en association avec des finnes 
oa est-allemand es et italiennes et avec 
la participation, toujours en discussion, 
des Espagnols. Des pays, comme la 
Belgique ou les Pays-Bas, par exemple, 
pourraient dès lors se tourner vas l'un 
ou l’autre de ces deux projets euro- 
péens. Sans un Rafale à temps, c’est la 
survie de Dassault-Breguet qui est en 
jeu et. avec die, la menant» d’une 
- sldérurgite » de l'aéronautique fran- 
çaise n'est pas exclue. 

JACQUES ISNARD. 


les ventes pré- 
visibles de 500 appareils de ce type 
ae permett aient pas de rentabiliser 
Je programme. Airbus a donc trouvé 

Je moyen de sortir de ce dilemme eu 
lançant un avion jumeau. l’A- 
330 biréacteur, de 328 passagère sur 
un e distance de 9250 ËWtres et 
livrable en 1993. A-330 et A-340 
auront la même aile, la même uartie 

central»- Hn t d . 


annoncé 10 milliards de francs 
fgvMce remboursable; la France 
Sjomilhards de lianes et la Grande- 
Bretagne 4J milliards de francs. Le 
reste devra être trouvé auprès des 
banques et sur les marcha finan- 
ciers. 

CoBcurresce 

déloyale 

I* participation des Etats euro- 


de vendre un millier d’avions des 
[ta» types, lepomt (TéqmHbre s’éta- 
blissant à 600 exemidaires. Si l’on 

en Croit le WHI OT t inm l'affi.» 


Etats-Unis, qui estiment qn’Airbus 
est, en réalité, porté à bout de bras 
par les contribuables des quatre 
pays membres du consortium, 
ftteïng a calculé que l’A-300 et VA- 


m — y— -~rm a vu r j w u sa lAïUOUlUllilL 

en croit le consortium, l'affaire n’a Boeing a calculé que l’A-300 et PA- 
pu mal pris puisque à l’ouverture de 310 auraient reçu de 45 à 60 mû- 

Sakm du Boomt, on déoombrut H^rds de francs de dons déguisés, 

dM MMnimnrf«f J jf.i. ror nrtkina •JP y 


w — r—— * “'«vue ouaincc 

anx besoins en matière de capacité, 
m rayao «faction, de prix et ae coût 


— . " r ““0 Vfc l uuwuilAOll 

«c® commandes' fermes-ou des dâcla- 
rations (fintérêt pour 130 appareils 
(89 A-340 et 41 A-330) émuVSnr de 
dix compagnies. 


La fa mill e Airbus était, jusqu’à ce 
jour, trop étroite. H y a le «vieux. 
A-300 conçu en 1969, bsréactenr de 
267 places et d’un rayon d’action de 
6 80Ô kilomètres ; l’A-310, conçu, eu 
1978, biréacteur de 218 places et 
d'un rayon d'action de 8 500 küomè- 
ties, et, enfin, le «petit génie. 
A-320 conçu en 1983, oiréacteur de 
150 places et d'un rayon d’action 
maximum de 4800 kilomètres. 

L* A-320 connaît un franc su c c è s 
commercial, puisqu'il a été com- 
mandé 1 270 exemplaires, mnrq nrf f 
il convient d’ajouter 160 options 
pour seize compagnies, ü empiète 
sur le territoire des «beat sellera» 
américains, les MD-80 de 
McDonnen-pougba et les 737 de 
Boeing, qui concourent dans la 
meme catégorie que lui 

II ne restait plus qu’un monopole : 
edui de Boeing avec son 747 de 400- 
500 places. Grâce & ce géant, le 
constructeur de Seattle réalise 30 % 
de bénéfice sur la vente de chacun 
de ses jumbos, c’est-à-dire de 200 à 
250 nmEons de francs par avion! 


dix compagnies 

A quoi serviront ces appareils? 
L’ A-330 conviendra aussi bien à 
Air-Inter pour effectuer des Paris- 
■Maneille anx heures de grande 
affluence qu’aux compagnies »ffrr- 
tuant des vob transocéaniques de 
Londres à San-Frandsca i/A-340. 
InL ert.déjà prévu chez Air-France 
et Lufthansa pour effectuer des vob 
mis escale sur des destinations pas 
trop fréquentées où R est difficile de 
remplir les 400 places d'on Boeins- 
747. L es A -340 d’Air-France pour- 
raieiit être équipés uniquement en 
classe affaires et en première 
A r exclusion de tout sitee «écono- 
mie., tant la demande des hnmmff 
d affaires sera forte pour ces vob 
non-stop. 

Qui fabriquera ces nouveaux 
avions ? Comme pour TA-320, Bri- 
tish Aerospace (20% dn capital 
d’Airbus) est chargé de l’aile; 
l’espagnol CASA (4,2 %) de 
rempeimage horizontal; l’allemand 
MBÔ (375%) du fuselage et le 
français Aérospatiale (37,9%) du 
poste de PÜOtagCr des cnwwnandf^ Hf 
vol, de certaines parties du fuselage 
rt de l’assemUage final. Fokkcr 
(Pays-Bas), Belairbos .(Belgique) et 
Kat (Italie) apporteront leur contri- 
bution. 

Qui paiera leur développement ? 
Chacun des partenaires en propop- 


car le rythme de oommerciahsatian 
des deux phu anciens modèles a été 
teorp lait ponr p erm e ttr e une renta- 
bilité. Malheureusement pour les 
Américains, Os ne peuvent accuser 
ces avions de concurrence déloyale, 
r • accord relatif au commerce des 
aéronefs civils • datant de 1979 a 
étant postérieur an lancement des 
deux avions. 

Pas de chance.. Le modèle sui- 
vant, PA-320, se vend comme des 
petits pains et, selon toute vraisem- 
blance, ü sera placé à un millier 
d exemplaires, dégageant de solides 
profits. Les gardiens de la libre 
entreprise dnutre-Atlan tique ne 
peuvent espérer appliquer qu'aux 
deux nouveaux Airbus tancés en ce 
mob de juin l'article 6 de raccord, 
qui stipule : * Les signataires sont 
convenus que la détermination du 
prix des aéronefs civils devrait se 
fonder sur une perspective raisonna- 
ble de couvrir tous les coûts. » Et, 
Puisque les mena ces de la Maison 


••• ■ > v#> , r t'-" v : : - “de. mûs.Qu’oo ne se 

- 'i,' - .r- j. J ment 900 million! 

1 v.- ^ d’avance rembouraabl 




Blanche n’<mt pas empêché le pro- 
çamme A-330 et A-340 de devenir 
réalité, Washington a décidé de 
de mander à un bureau d’études 
prive de radiographier les comptes 
d Airbus pour y trouver les subven- 
tions déguisées et les coups de pouce 
budgétaires qui avantageront injus- 
tement 1 A-340 par . rapport à ses 
deux concurrents, ic 74% de Boeing 
et le MD-11 de McDonnell Douglas. 

Qu’ on ne s’y trompe pas. Les 
Américains ne sam pas des paran- 
gons de libéralisme. Us ont tout sim- 
plement une antre façon d’aider 
Jeun constructeurs par le biais de la 
recherche et des programmes mili- 
taires. D est frappant de constater 
qu’on réagit oatre-Atlantique à des 
progra mme s a éro nautiques euro- 
péens menaçant la production natio- 
nale, mais qu’oo ne semble pas cho- 
qu£ que le _ « motoriste » français 
SNECMA ait reçu de son gouverne- 
ment 900 millions de francs 
d’avance remboursable pour déve- 
lopper le nouveau réacteur de l’A- 
340. D fant dire que SNECMA le 
construira à mit égale avec F améri- 
cain General Electric. 


CPCE 


Lar^oste 


mcpTÉ\ 


Cyde de .. , , . _ ' ~Z_ ; ' 

perfectio nneme nt -, Cycle de 

cadres de l'exportation perfectronneinent anx 

Diptôme visé par ie ; ; techaoqneff dè Fmqidxtsrtioa 
Min is tè re de • /■Efltoawo'^ar 

. i^Educatian . Nationale; , -> 

: MWyçiRX 


Les Etats-Unis ont paxfaitenwnt 
compris qu’Airbus était déscamab 
un rival complet et présent « frm 
tontes les catégories dn jeu. qui 
entend conserver la maîtrise de soi 
produits et non pas devenir un sous- 
traitant des avkumeurs américains. 
Il y a gros & paria- que Pou caresse, 
à la Maison Bk ; ;hc, l'idée d'utiliser 
la section 301 du code dn enmmw i ffl 
américain autorisant le président 
des Etats-Unis à prendre toute 
mesure d'interdiction et de taxation. 


*5stP( ! 

f 




WèÈêê 


NOM _ 
Adresse 


Prénom 


souhaite recevoir une documentation. 


glas, pour c on s truir e un « énorme » 
avion ou Phypcreanique du futur. 

ALAIN FA UJAS. 

• La compagnis Air lotor vient 
de commander ferme cinq court- 
moyen courriers të-réacteurs A 330 
capables da transporter environ deux 
cent quatre-vingts passagers. EUe a 
prb en outre quinze options sur le 
mSme modèle d’avion. 


défense, M. Jacques Boyon, consiste- 
rait à c omm a nd er (éven tuelleme nt en 
foration) nn avion intérimaire eomm^ 
le F-1 8 américain, le temps de pouvoir 
remplacer, après Tan 2000, par des 
Rafale « navalisés > les Super- 
Etendaid de Faéronavafc. Trop vieux 
et ne pouvant attendre leurs succes- 
seurs, les Crusader seraient relevés, 
après 1993, par une vingtaine de F-I8 
Homet 

Soupçonnant M. Giraud de parta- 


Accord franco-américain 
sur les matériaux composites 


~ — ““pi» uu uuu 

du gouve rnement pour que le recours à 

b technologie étrangère, qui n’est pas 
forcément « une mauvaise action -, 
yfoç le ministre de la défense, soit 
écartée au profit d'une solution natio- 
nale. « H faut couper les pattes à ce F- 
18 américain, dit M. Dassault. Depuis 
due Von a rebaptisé CharletKle-Gaalle 
notre futur porte-avions nucléaire, m 
ne va pas y laisser poser un avion 
américain. - 

Le constructeur dn Rafale propose 
donc de moderniser provisoirement le 
Crusader, même si la marine jvmicw 
les hauts cris en faisant valoir qu’elle 
ne répand plus de h sécurité des vols. 
La ceOule du Crusader a subi b corro- 
sion de h mer et le risque est de ne 
plus avoir suffisamment d’avions de ce 
type en ligne. 


La Société européenne de pro- 
pulsion (SEP), qui fabrique des 
moteurs d'Ariane, a srçyié, j*mHi 
1 1 juin, avec l'Américain Du Pont 
de Nemoure, un accord de cession 
de ficance sur certains matériaux 
composites à hauts tenue mécani- 
se et thermique. Ces matériaux - 
des céramiques armées par des 
fibres de carbone ou de céramique 
- développés ces cfix dernières 
armées par b SEP pour les besoins 
des p rogrammes mèharas sont, en 
tffet promis A un bd avenir. La 
construction des moteurs d'avion, 
celle des propulseurs à poudre et à 
Bqtëds des fusées. la réalisation des 
Protections thermiques de b miro- 
navetta européenne Hermès, y 
feront demain iergament appel, 
tout comme le futur avion spatial 
que les Américains envisagent de 
construira. 

Devant l'ampleur du mardis 
ouvert à ces produits nouveaux, les 
deux sociétés ont décidé de 
condure un accord qui, au-delà de 
b cession de Ecance propmient 
cfitSi les engage dons une coopéra- 
tion à long terme. En effet, ndé- 


pondamment des « royalties » que 
la société américaine réglera pen- 
dait dix ans à son partenaire fran- 
çais, Du Pont coopérera financière- 
ment pendant cinq ans avec la SB* 
pour lui permettre d'accroître son 
effort de recherche et développe- 
ment. Pour la firme française, ce 
soutien est un atout d'autant plus 
fnportant Qu'j devrait lui perm ettre 

de conserver son avance technoto- 

giepe tout en s'appuyant sur las 
ponts forts de f industriel américain 
b fabrication des fibres, les pro- 
(foita chimiques de base et son 
léseau commercial. 

C'est b troisième accord da ce 
type que la SS* signe en quelques 
semaines avec des finnes améri- 
caines. En mai, elle avait céd é à BF 
Goodrich une licence sur l'utïfisation 
d’un matériau - le Noveftex - 
pour la fabrication das disques da 
freins d'avion et, début juin, une 
autre à Kaiser Aerospace sur le 
même matériau pour b réaEsatkm 
cta tuyères de moteira de fusée. 

J.-F.A. 



tour independent vvœkly view ofWbrld Aflàire, finance. Science. 

Traduction du texte ci-dessus : . Cest l’arbre qui rarhe la forêt . 
Chaque semaine, votre aperçu indépendant sur les affaires du monde, 
de la finance, de la science. 


■■ s 




30 Le Monde • Samedi 13 juin 1987 


AVIS FINANCIERS DES SOCIÉTÉS 


Affaires 




CAISSE NATIONALE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS 


A TRAVERS US ENTREPRISES 


CNT - ObfigstiofTS 10.60 % 1979 

Les intérêts courus du 21 juin 1986 au 20 juin 1987 seront payables à partir du 
21 juin 1987 à raison de 190.80 F par titre de 2000 F nominal, contre détachement 
du coupon n* 8, après une retenue & ta source donnant droit à un avoir fiscal de 
21,20 F. 

Eu cas d’option pour Je régime de prélèvement d'impôt forfaitaire, le complé- 
ment du prélèvement libératoire sera de 31,78 F augmenté de 1 % des intérêts bruts 
(contribution au bénéfice de la Caisse nationale des allocations familiales), soit un 
net de 156.90 F. 

A compter de la même date, les obligations comprises dans les séries de 
numéros 351753 à 370068, 383958 à 393S70, 407460 à 416245 et 430135 à 
431 894 sortis au tirage au sort du 22 avril 1987 cesseront de porter intérêt et seront 
remboursables à 2000 F. coupon n» 9 au 21 juin 1988 attaché. 

Le paiement des coupons et le remboursement des titres seront effectués sans 
frais aux caisses des comptables directs du Trésor (Trésorerie générale, rece tt es des 
finances et perceptions) auprès des bureaux de poste, de la Caisse des dépôts et 
consignations, au siège de la CNT. 20. avenue Rapp, Paris-7», ainsi qu’aux guichets 
de la Banque de France et des établissements bancaires habituels. 

0 est rappelé: 

» d’une part, que les intérêts c o nce r nant les titres nominatifs seront réglés 
directement aux titulaires par la CNT ; 

— d'autre part, que le remboursement des obligations désignées ci-dessus et 
comprises dans les certificats nominatifs sera effectué également par la CNT dès 
réception, sous bordereau, des certificats nominatifs concernés ; 

- enfin, que les titres compris dans les séries de numéros 370069 à 383957, 
393571 i 407459. I IS364 à 131 141, 14023 à 2991 1, 416246 à 430134, I300I â 
54075 et 54076 â 83651 sont respectivement remboursables depuis le 21 juin 1980, 
le 21 juin 1981. le 21 juin 1982, le 21 juin 1983, le 21 juin 1984, te 21 juin 1985 et le 
21 juin 1986. 


Michelin ouvre le capital 
de sa filiale suisse 


Michelin va augmenter de 300 minions de francs suisses (1,2 mÜ- 
lianis de FF) par appel au marché le capital de sa filiale suisse (compagnie 
financière MicheBn) qui coiffe les opérations internationales du groupe. CFM 
a réalisé des ventes consolidées de 35 mïlGards de FF en 19S6 et un 
bénéfice net de 1,5 milliard. A l’issue de cette opération. Michelin ne pos- 
sédera plus que 89,5 % da sa filiale contre 99.3 % actuellement. 

Pour s’expliquer, Michelin, qui ne délivre que le strict n wûmu ro 
d’informations sur ses structures et ses comptes, a précautionneusement 
ouvert ses portes à quelques analystes et journalistes financiers ch ois is. 
L’augmentation de capital est destinée è réduire un peu les dettes de CFM 
qui se montent à 4,5 milliards de francs suisses. MkfteQn veut investir 
200 milUons de dollars supplémentaires aux Etats-Unis (en plus du pro- 
gramme en coure d’im milliard de dollars) et 138 minions de doHare au 
SrésS. U groupe Michelin (1,9 milliard de FF de bénéfice consolidé pour 
des ventes de 48,3 mOfiards en 1986) a confirmé que son activité en 
France devrait retrouver son équilibre en 1988. En 1987, tout dépendra 
de la valeur du dollar. 


Alsthom ACB acquiert 
30 % d'une société 


d'ingénierie norvégienne 



CRÉATION DVNE NOUVELLE SICAV: 

TRILION 


Pour répondre aux besoins de sa dientèfe, té CRÉDfT 
LYONNAIS a obtenu des autorités de tutelle l’autorisation de 
créer une nouvelle Sicav dénommée 7RUJ0NZ 

Cette Sicav qui investira principalement en obtigations 
françaises à taux fixe et à faux variable, versera à ses actionnaires 
des revenus trimestriels et viendra ainsi compléter la gamme des 
placements que fe CRÉDIT LYONNAIS met à la disposition de sa 
clientèle d’épargnants 

Les actions de TRIUON dont le prix unitaire sera voisin de 
5000 F pourront être souscrites à compter du 15 juin 1987 aux 
sièges et agences du CRÉDfT LYONNAIS. 


Alsthom ACB, filiale du groupe 
français CGE spécialisée dans te 
fabrication d’équipements pour les 
forages pétroliers en mer, a 
annoncé qu’elle allait prendre une 
participation de 30 % dans le capi- 
tal de la société norvégienne 
d’ingénierie Lias an Engineering, elle- 
même filiale du groupe familial 
Uaaen {construction navale). Cette 
prise de participation facilitera 
l’accès d' Alsthom au marché para- 
pétrolier norvégien, qui offre 
d'importantes perspectives de déve- 
loppement grâce è la mise en 
valeur des champs ga2iere de Trofi 
et de Sleipner. 


^CREDIT LYONNAIS 


Pour faciliter la présence des 
industriels français dans ces projets, 
conformément aux accords passés 
lors de la signature du contrat 
d’achat par 1a France du gaz da 
Troll. la BNP vient par ailleurs 
d’annoncer qu’elle allait ouvrir une 
ligne de crédit d’un milliard da dol- 
lars (6 milliards de F environ) pour 
financer l’exploitation des deux 
gisements gaziers. Cette ligne de 
crédit sera conditionnée par l’achat 
de produits et de services à des 
entreprises françaises, lesquelles 
seront directement payées par la 
BNP. 



GROUPE 


Isovac 


Le conseil de surveillance de SOV AC, réuni fe 9 juin 1987 tous la présidence de M- Michel David -WeiJJ, a pris 
connaissance de l’évolution de l’activité ainsi que des résultats du groupe pour les quatre premiers mois de 1987. 

Les financements nouveaux consentis au cours de cette période par l’ensemble des sociétés du groupe s’élèvent i 
7.1 milliards de francs, en augmentation de 29% par rapporté ht même période de 1986 (et de 52 % par rapport â celle 
de 1985). 

Les entoura gérés par ces mêmes sociétés atteignent 39,7 milliards de francs au 30 avril 1987, en pro g re ssi on de 
10 % par rapport au 30 avril 1986. 

Au cours de son exposé devant le conseil de surveillance, André ‘Wormser. président du directoire, a souligné que 
l’activité des premiers mois de l'exercice a été principalement marquée par (a situation favorable des secteurs automo- 
bile et immobilier, le développement de la concurrence et les c on séquences des évolutions de taux sur les financements 
immobiliers consentis ^ Hn| les a n térieures 

Les financements réalisés par les filiales de CREDTPAR - holding détenue par moitié par les groupes SOV AC et 
PSA - ont progres s é fortement sous l'effet du développement des ventes et de f accroissement de la proport i on des 
véhicules financés par rapport au nombre des immatriculations des marques concernées. La baisse des marges est pour 
partie compensée par le développement des volumes et la bonne maîtrise de la qualité des engagements. 

Dans le secteur des financements immobiliers, la production s’est accrue, dans le respect de marges raisonnables, 
de manière satisfaisante par rapport 4 l'exercice antérieur qui avait connu liû-méme on très fort développement La 
situation actuelle de concurrence exacerbée qui conduit certains grands établissements 4 consentir des crédits de longue 
durée à des taux fixes inférieurs à ceux auxquels la signature de l'Etat permet d’emprunter, ne peut être que provisoire. 
En ce qui concerne les conséquences des mouvements de remboursements anticipés et de réa m é n a g ement des crédits 
consentis dans la période de taux élevés, la politique déjà entre pri se de réaménagement dn passif sera poursuivie et 
amplifiée. A ce titre, l'exercice 1986 avait déjà supporté une charge de 32 millions de provisions. D est actuellement 
prévu que l’exercice 1987 suppor t era 80 millions de provisions ayant le même objet. Cesi compte teun de cet élément, 
pris proportionnellement, qu'ont été arrêtés les comptes consolidés provisoires au 30 avril 1987. 

Enfin, en ce qui concerne te développement des prêts personnels, sons forme notamment de crédits en compte, liés 
ou non à des cartes, les accords qui viennent d'être conclus avec de grandes entreprises de distribution (en particulier le 
Printemps) , et ceux 4 l’étude, offrent à terme d'intéressantes perspectives. 


Part des tiers exclue. les résultats d'exploitation consolidés provisoires atteignent, pour les quatre premiers de 
1987, 138,8 miffioas de francs après provisions et impôt. 

Sur une buse comparable, ils marquent une progression de 4 % par rapport à l'exercice antérieur. 


Au cours de fa même séance, le conseil de surveillance a appelé M. Jean Dromer et M. Yves RapjUy à succéder 
respectivement à M“ Yvette Chassagne et à M. François Gautier, membres du conseil de surveillance démission- 
naires ; M“ Yvette Chassagne a, par ailleurs, accepté de faire partie du coDège des censeurs. 


L’ACTIVITÉ COMMERCIALE DU GROUPE SOV AC 



En millioos de Trancs 

Pourcentage d’évolution 


au 304-1987 

30-4-1987/30-4-1986 


Fmancemeats 

Encours 

Financements 

Encans 


■ÛSNtB 

gérés 

pa rare ux 

gérés 

SOVAC et Sllafes on paitidpatioiis Ærectes . 

3166 

24 664 

4 21 

+ 8 

- Financements aux particutieis (l) 

1307 

5 892 

+ 9 

+ 12 

- Financements aux entreprises 

518 

3 133 

+ 24 

+ 3 

— Financements immobiliers 

1 341 

15 639 

+ 35 

+ 7 

CRÊDIPAR et fifiates ... 

3 707 

14263 

+ 36 

+ 14 

Fffiaks d’outre-mer 

235(2) 

| 790(2) 

+ 15(2) 

+ 22(2) 

TOTAL 

7 108 

i 39 717 

+ 29 

+ 10 


(f) Financements de ventes à crédit, prêts personnels, crédits en compte. 

(2) Estimation. 


Intel rachète 
une partie de ses actions 
détenues par IBM 
Le fabricant améric a i n da sami- 
conducteure Intel Corp. a annoncé 
te jeudi 11 juin qu’il avait racheté 
8,9 miUians de sas actions déte- 
nues par IBM. Le numéro un de 
l’informatique restera cependant 
son principal actionnaire, avec une 
participation de 11,5 % (soit 
13.7 mêlions d’actions) dans Intel, 
premier fabricant mondial de micro- 
processeurs. 

Selon le président d'IBM, 
M. John Aie ers. « Big Blue > a réa- 
lisé l'objectif qu'il s’était fixé en 
entrant dans fa capital d'Intel, à 
savoir renforcer un groupe impor- 
tant dans l'Industrie des semi- 
conducteurs, et développer avec ha 
des relations étroites qui devraient 
être maintenues. IBM, rappelle-t-on. 
était le principal chant d'Intel en 
1985. 


RousseMJcIaf vend 
les parfums Rochas 
Le groupe pharmaceutique 
RousseMJcIaf vient de céder sa 
fïlale parfums Rochas au groupe 
ouest-allemand Welle (cosméti- 
ques). Les parfums Rochas ont réa- 
lisé en 1986 un chiffra d'affaires de 
402 millions de francs en baissa de 
9,8 % sur l'année précédente. 
RousseMJcIaf, détenu pour 54.5 % 
par le groupe Hoesch (ouest- 
allemand) et par l'Etat français 
(36,35 %), va recentrer ses acti- 
vités dans la pharmacie et f agro- 
alimentaire. 


SOPAGRI 


L’assemblée générale ordinaire des 
actionnaires de la société SOPAGRI 
s’est réunie 1e 27 mai 1987 sous la prési- 
dence de Michel Harps. 

Elle a approuvé tes comptes de l'exer- 
cice 1986 qui font apparaître un béné- 
fice net comptable de 138 177 929 F 
contre 10409937 F pour l'exercice pré- 
cèdent. 

Sur proposition du conseil d’adminis- 
tration, rassemblée générale a décidé de 
fixer le dividence de l’exercice 1986 à 
un montant de 3 F par action, augmenté 
d’un avoir fiscal de 1.50 F par action, 
soit on total de 4,50 F. 

Le montant net de la distribution 
atteindra ainsi fa somme de 
7 150 662 F, en augmentation de 20 % 
sur l'exercice précédent 

Ce dividende a été mis eu paiement le 
1 er juin 1987. 

En réponse aux questions qm foi 
faaicnt posées, le président a notamment 
indiqué: 

«La valorisation élevée sur 

ressemble des places financières inter- 
nationales a conduit votre société à 
adopter une politique prudente et une 
grande sélectivité dans la recherche de 
ses investissements. Pour l'instant, la 
majeure partie des disponibilités de la 
société a été placée dans des véhicules 
peu sensibles à l'évolution des marchés 
financiers mondiaux. 

• Votre société continue à int er ve nir 
principalement dans le secteur des 
industries agn+afimentaires. 

» Dans tes secteurs annexes. SOPA- 
GRI s'intéressera particulièrement an - 
secteur de la santé et de la communica- 
tion. 

» Dan» cette p e r s pe cti ve. SOPAGRI 
a souscrit à 10 % du capital de la Com- 
pagnie européenne de droits, société 
d’acquisition et de négoce de droits 
audiovisuels animée par 01 du 

groupe Marin Karmxtz. 

• Dans te secteur agro-alimentaire, 
votre société investira dans des sociétés 
perfonnantes. Noos pensons d’aïDesra 
pouvoir voua annoncer dam tes semai ne s 
qui suivent la oonctarion (f opérations 
dans ce secteur. 

» La réussite de votre société, ainsi 
que sa valorisation, est la trad u ction de 
la réussite des sociétés dans lesquelles 
elle a investi. 

» D’après tes éléments dont nous dis- 
posons, une estimation raisonnable de 
l’actif de votre société donnerait une 
valeur intrinsèque comprise entre 220 F 
et 250 F par action.» 


PUBLICITÉ 

FINANCIÈRE 


45-55-91-82, peste 4330 


Marchés financiers 


PARIS, 12 jiat 
Indécise : + 0,2 % 


NEW-YORK» nj 


En hausse 


La Bourse de Perla a évolué vendra* 

sur une note 4 pairie soutenue, 
gagnant «an* Wp y croire 0.2 96» 
dans un marché assez actif . De 
ravis des opérateurs, te Bourse es 
besoin de panser ses plates» «pris 
les secousses i répétition qu’étfe a 
comues ces temps derrière. Las 
opérateurs dressaient un bilan 
contrasté de ta saonine : le sommet 
de Venise n'a tien im port é sur te 
plan boursier- Le marché obfigatafee. 
sous F emprise d» révolution des 
taux et des m on nai es, a connu de 
fartas secousse» avant de retrouver 
son calme. 

Las prévisions d’in erobsanœ 
assez faible an 1987 (+ 1,3 % 
salon le BIPE) mai ntiennent Hncerti- 
tude quant à révolution de f envi- 
ronnement économique des pro- 
chains mois. La division de ta 
majorité continue d'inquiéter les 
boursiers ; fe mauvais choisi rend de 
plus en plus improbable la « hausse 
d'été» que nombre «f opérateurs 
attendent ds pied terme. 

Du côté des valeurs an haussa, 
orr notât te borne performance de 
Dassault, sans doute dopé par 
nntérét des pouvoirs publics pour 
r avion de combat Rafale, une des 
vedettes du Salon du Bourget. 
Matra était ainsi bien orienté, pour 
des raisons comparables. La Comp- 
toir des e ntre preneur». Casino, prio- 
ritaire, Sodexho et Loors-Vuitton 
gagnaient du terrain- 

Quant aux baisses, eBes tou- 
chaient essentiellement Maisons 
Phénix (- 16.8 %). dont le capital 
pourrait être soumis & m coup ■ 
d'accordéon. Ce titre touchait son 
plus bas niveau de famée, ôvi que 
SGE, Fromageries Sel, le CM* Médi- 
terranée. Bafl Equipement et Raffi- 
nage. 

Au MATTF, le contrat e échéance 
mars 88 gagnait 0.05 % à 103,3b. 

Lingot :88 850 F H- 900). 

Napoléon : 523 F {+ 21 


La tradanot m êmtnt sur une 
. noteirréjpjfière jewfià WaD Street. 
L'indke Dow Joncs a Cacaé irec 
des gains compris entre 4 et 
20 peinte. Eu cBtnrc. 3 conservait 
nsc avance de 6.52 points. 4 
2 Les ira raserions ont porté 
sur 139 nrihâora de titres, contre 
198 la vo aie. On relevait 

885 valons es hausse, 615 en repfi 
et 480 inchangées. Autotir da Kg 
Bond, les investissons se décla- 
raient rassurés par l’aisance, avec 
laquelle le marché a absorbé, e» fin 
de séance précédents une vague de 
prima de béné fi c e s. 


Une tarisse relative des taux 
d’intérêt et les niveaux reco r ds 
etteima 1 te Bouse de Tokyo ont 
stimulé te demande. On 
notait, jeudi, te progresâoa de Sony 
(-»- 23/8.4 24 1/8), de Woolwatb 
(4 1 5/8. i 53) et de United Tccb- 
DOlcsses. (+ 1 3/4. 4 49 3/8). RJR 
Nabisco a cédé du tanin, ainsi que 
CBS et Goodyear. Parmi les valeur* 
tes pins écha ng ées figuraient Day- 
ton Hudson (3444 rafiSoes de tran- 
sactions), Panam World Airways 
(2£ nâflroos) et Naviston latorna- 
rioml (23 mfllicwa). 


CHANGES 

DoSar :6,006 F * 


INDICES BOURSIERS 


Le dollar s’est légèrement 
replié, te 12 juin, sur tes marchés 
des changes, qui ont' r ciion vt un 
certain calme. En dépit des décla- 
rations maladroites de M. Rea- 
gan. sur une nouvelle baisse possi- 
ble dn dollar, les cambistes 
estimera qoè le bütez vert devrait 
se stabiliser anx mvcanx aetnete. 
Il valait 6,0060 F 4 Paris, 
1.79 DM et 1.42 yen. 


PARIS 

(INSEE, hast H»; 31 «c. 1985) 
lÛjOM lljfflB 

Valons français».. MJ 91 

Yakmsétasgtea . 117? 117,4 

Odes agents ée change 
(Bue KM): 31 àtc, 1981 ) 
Indice g énéral . . . 41 7J 4» 


FRANCFORT lljria !2jri> 
DoBar (arDM) .. V*» L 7935 

TOKYO Ujaâ 12 jû 

Dollar (en yen») .. L4290 M285 

MARCHÉ MONÉTAIRE 

(effets privés) 

Pari* (12 juin). ...... Ml/4% 

Hwr-Voric (1 1 juin). WflMU% 


NEW-YORK 
(bd» Dur Jones) 

lOjma Ujasi 
I ntfartri e Bc* ....2X3JU 2368*3 
LONDRES 

(ïnditt •Hnxsâd Titres») 

V fOjûa lljù 

Industrielles .... 1 752£ IRM 

Mines d’or SU _ 3*M 

Foods d’Erat .... «J» 91M 

TOKŸ6 

‘ lljria lijaàa 

NffcbffQuJK* .... 2SNM& JSftlR 
Indice général... 22SM8 22ÛJ5 


MAT J F 

Notionnel 10 %. — Co ta t i on en pourcentage Ai 1 1 juin 
Nombre de contrats: 60 636 

! ÉCHÉANCES - ■ ' 

COURS , - - - - - -- — — 

Jpin87 Sept. 37 Pfc-87 Mm 88 

Dente* 102^5 103^5 10*35 10*35 

Précédent 102,20 . 102,70 . 102,65 112& 


AUTOUR DE LA CORBEILLE 


LA CFAO FETE SON CEN- 
TENAIRE. - La CFAO (Campe- . 
gaie française de F Afrique occi- 
dentale) ISte son cen te naire avec 
des activités qm s’étendent de 
F Afrique an Pacifique en passant 
par l’Europe et l’Amérique du 
Nord. Les comptoirs africains de 
jadis ont cédé la place à un ' 
groupe de commerce international, 
qui regroupe cent soixante sociétés 
et emploie vingt mille personnes. 

Le chiffre d’affaires de ta . 
CFAO, cotée en Bourse depuis 
1880, atteint. 17 milliards dé- 


fiants, dont 14^ jnflKards consq- 
Edés. -La CFAO- a commencé à 
diversifier ses activités dès' l’indé- 
pendance des Etals africains au ■ 
débat des années 60. Elle com- 
mercialise aujourd'hui des produits 
dont te moitié sont fiançais, et le 
reste étrangers (automobiles japo- 
naises notamment). L’Afrique 
représente aujourd'hui 48% envi- 
ron de Tactivixé de te CFAO. Elle 
ÿ emploie douze mille personnes, 
dont trois mille cinq cents au 
Nigérian . 


LE MARCHÉ INTERBANCAIRE DES DEVISES 


COU» DU JOUR 


+ te* + tara Rap. +oa Mp. -j Rap, +<w dépu -j Rap. +en Mp. - 


5EÆ...J SJ9S9 


Y» (HR... <1982 
DM 33343, 


SM 33343 

Hotte 29646 

FJLfMR... 16JN9 

FS. 4*376 

1(1 MR — 4<*M 
£ M «55 


5fl9t5 +. SI. + «. + ISS -+ 
M683 - 16 * 1 - 28 + 

43887 4 153 6 178 » 3tf- 1- 

33425 + 115 + 134 4 249 -f 

23664 4 66' 4 76 4 145 4 
163283 4 356 4 241 4 336 4 

4^413 4 129 4 148 + 293 + 

4,4127 - 89 - 53 - 1» - 

W» - 67 TA * 91 . - 


130 4 26Q 4 350 
- - 75 4 8 

343 4 943 41023 

273 + 761 4 835 
162 +467 +528 

523 4 998 41368 
JU f- 926 +1086 
122 — 484 — 364 
21- 74 4 118 


TAUX DES EUROMONNAIES 


SErlL... 

DM ..... 

6 1/2 6 3/4 

3 3Æ 3 5/8 

Hri... 

FJL(lJf). 

fS. 

MI ON). 

e : 

F.fisaç. 

1 1/8 S 3/8 

6 3/8 6 7/8 

13/4 2 1/4 

8 1/2 11/2 

9 1/8 9 3/8 

T 3/4 .8 1/4 


615/K . 7 l/U 7 1/16 

3 9/16 JU/li 3 9fU 

5 1/8 S M i tj% 

6 S/8 : 4- Sf$ 

4 . 4 1/8 3 3/4 

9 7/8 10 1/4 M 

8 .3/4. , 8 7/8 8 3/8 
8 3/U 8 2/16 8 4/16 


.4 1/8 3 3/4 

10 1/4 M 
; 8 T/2 8 3/8 


71 /U 7 3/16 7-3/ 

3 * fU Jll/U 3 S f, 

5 m S 1/4 5 1/ 

6 5/1 7. 7 

3 3/4 5 7/8, 3 3/ 


If 3/8 M 1/4 10 


"8 3/4 8 9/16 811/16 
S 9/lâ 811/16 815/16 


Ces eom pratiqués sur te marché mterinoKaire dâs devises nous sont mdiqnés en 
fin de matinée panne grande banque de te place. . - 


,[R 





>6? v. 




A 











Marchés financiers 


Le Monda 9 Samedi 13 juin 1987 31 


BOURSE DE PARIS 


1253 

1170 

1240 


«.5*1873.. 

... 

&JU».C.L ... 
ULP.TJ>,.._ 
LCJ. TA .... 
MLtWbTA 
tecUTf. 
MrTf.... 
®onH>a*TP. 
a-SobfcTJ». 
HonanTJ. . 

ta» 

AflMftlHMB. 
Afl.KmaaC.1 
ArUqndp ... 

Afcam 

Ah-Suptno. . 
AL&PL .... 
Watom*..; 
A^m Pria* . 

tawdttHir. 

tatEarnpr.* 
Anons Dassault 

BAHP 

Wfiwwn.* 

CSaBanon ... 

tard*.... J 

WtfwOay*.. 
BowrMa] ... 
fc*... 

US. ... 
&nrit(GénéJ ! 
tongniU . 

Sh. 

fmnri 

Carrefour .... 

...... 

CarinoA&P, !. 

C.C.MJL 

(Man. 
Car»..: 
CfAO. 

CLGXP. . 
ChargewsSA . 

temnuft^. 

lOub léartiterr. . . 

pvnpLEHrâpr. 
MadL .. 
Fonder .. 
F.bnra... 


512 

, 860 

(2320 


B12 

671 

12348 

12075 

461 

40180 

>2446 

668 

1380 

1230 

823 

40010 

928 


1358 


1862 
1429 
1370 e 
8120 
1041 
594 
206 


% 

+ - 

4 J 

a ni 

VAL 

J 



Règlement mensuel 






1 

Oanp» 

sanoi 

jir J 

VALEURS 

«JJ 

Ofnifi 

préud. 

m 

Prwner 

Cûuil 

à 14 

Dmmt 

cous 

+ 115 
- 01& 
+ 130 
+ 047 

Cwnpwv- 

Htioa 

VALEURS 

Cnn 

préeétL 

Primer 

cous 

Dentier 

cm 

% 

+ - 

CdmpHv 

adioR 

VALEURS 

Coon 

pruCBd 

Pimi* 

cours 

Dama 

en» 

% 

+ - 

Cdflipen- 

aation 

VALEURS 

Cm 

précéa 

Premar 

coin 

Dentier 

cours 

% 

+ - 

144 

205 

78 

Buftrisfont. .. 
Chase Marh. . 
De 5m 

13550 
243 50 
71 10 

735 

248 50 
7180 

13520 
247 50 
7150 

+ 109 
+ 040 

600 

MA l*n. tC& 

785 

780 

78S 


826 

Loobal bnmb. 

813 

81$ 

aia 

+ 062 

1060 

SUoosB. ... 

1142 

1150 

1158 

+ 140 

1950 

98 

Deutsdia Bank 
Dana Mines .. 

1875 

87 

ta» 

8865 

IB» 

8850 

.... 

320 




1179 

- 008 

70S 

Loctfrinca * . 

629 

627 

621 

- 1 11 

1910 

Station .... 

1912 

1940 

19*0 

+ 146 

1050 

DmKtaBaik 

930 

1000 

990 

- 332 

2880 





.... 

905 

Locnriux 

877 

878 

B75 

+ on 

18» 

Satan* .... 

1799 

1751 

1751 

- 267 

163 

Dnefanfon Cnf 

146 

149 

149 

+ 044 





2820 

- 018 

U10 

LVüfttonSA* 

1025 

1030 

1063 

+ 3» 


Srofi 

725 




655 


689 

638 

G9S c 

- 043 

400 



415 

417 

+ 145 

.... 

Udiaaa 

556 

550 

5» 

+ 0 71 

7» 

SAT. 

763 

775 

776 

+ 104 

455 

FiKtnuui KtvUfe 

493 50 

498 

498 

- 157 

2400 





- 027 

1EG0 

Lmnr. Eaux* 

1451 

1455 

1465 

+ 0* 

12» 

Smpqura (P£aî 

13» 

1334 

1334 

+ 251 

76 

EaS Rend ... 

7365 

73 60 

7340 

+ 065 

395 

Dés. PAR Oïl’ 





125 

Mae-PHM*.. 

100 80 

85 

85 

- 1567 

SCO 

Schfifrdcr*.. 

485 

485 

463 

- 041 

295 

Etocstfux 

272 

268 

269 50 

. 



560 




800 

MyntteiLv}. 

765 

789 

7B9 

+ 3 14 








f [îl'amiMi 



250 70 

.... 

2530 


57b 

2429 

570 

+ 1 78 

480 

Mar. WencW . 

460 

474 

479 

+ 4 13 

750 

5.CAEG. ... 

726 

720 

720 

- 083 

516 

Exxon Corn. .. 

522 

533 

530 

+ 187 



2169 



1950 


20B0 

2140 

2140 

+ 288 









559 

55B 

55B 

+ 121 

1330 

EauctGtel 

1251 

2175 

+ 074 

2480 

Matra 

«30 

2350 

2345 

+ 473 

475 

Sebneo 

481 

481 

481 


116 

Ftaagoid 

10230) 

99 20 

9890c 

- 024 

2460 


2405 



2540 

fcteij-Garin* 

2268 

2270 

2255 

- 057 

1660 

5.F1M. 

1465 

1465 

1484 

_ 007 

115 

Gencor 

103 

TÛ5 41 

106 10 

+ 132 






3290 

(taurin 

3150 

3199 

3199 

+ 156 


sus 







639 

$45 


- 079 

1260 



326 

326 


1500 

IM(Qa) 

1430 

1415 

1411 

- 133 

535 

Sgn. Er*. EL* 

495 

502 

500 

+ 101 

565 

Gén. Belgique .. 

545 

546 

546 

+ 020 

386 


371 




410 

MttandBkSA 

3B5 

379 30 

379 30 

- 148 

1170 

Sic 

1070 

1050 

1060 

- 187 

505 

GsvMcnn .. 

510 

504 

504 

+ 053 

345 

- (cartiflt} . . 

33180 

335 



1000 

l&i. Safcig, (Ma! 

1020 

10» 

1035 

+ 147 

835 

SbwtKLPJL* 

615 

617 

619 

+ 065 

114 

GoMBbWk 

106 

105 3t 

105» 

. a.. 

2360 


2819 


2850 


53 

MiLPanarraya 

50 

MIC 

49 20 

- 1» 

440 

Smnorflj) . . . 

4» 

4M 

4M 


61 

GdMfltrupotoàri 

57 

57 

56 30 

+ SOS 


s: - 




2300 


2465 

2540 

2540 

+ 304 









93 

93 7C 

93 40 

* 228 





3520 

+ OBB 

tOB 

Mautimn .... 

10650 

10650 

10610 

- 131 

710 


150 






4450 

4S3Ô 


- 217 

530 

EnoSAF.* . 

495 

490 



1030 

Naug ttxw .. 

1000 

990 

993 

- 070 

230 

Sodacco 

255 

2» 

241 

-649 

8S5 

Hoechst AkL .. 

9C6 

906 

908 

«... 

2860 


2510 




177 

NanFEat ..... 

176 

174 50 

174 10 

- 108 

2 as 

SoderotNflJ .. 

250 

250 

2M 


1*3 

lmp. Chemical . . 

144 IC 

144 5C 

144 50 

+ 191 

1570 





- 354 

460 

NadonWy) ... 

460 

463 

463 

+ 065 








BM 

945 



- 0» 

3730 


3700 

3840 


700 

MountaGaL 

590 

590 

5» 

+ 136 


So»ta INy).. 

151 

1» 

IM 

- 066 

3» 

ITT 

351 

357 

353 

+ 1 11 

755 

Forapeml*.. 

681 

695 



1100 

Ocddam. (GtinJ 

1155 

1154 

1150 

- 043 

4» 

Sogarap 

445 

445 

431 

- 314 

163 

to-Yokado 

165 60 

165 IC 

162 

-f 081 

1090 


1095 

1125 



1770 

OnatiAris ... 

1635 

16» 

16» 

+ 163 

22» 

SqrvvaBl* . 

2205 

22» 

2225 

+ 090 

71 

Vlatstshna 

79 M 

81 

82 

+ 269 

1730 






190 

DSda-Caùÿ .... 

209 

211 

211 

+ 096 

7» 


7» 





Merci 

997 

10(0 

995 

- 007 

1200 

Fâta-baueha.. 

1020 

SSO 

950 


500 

OfftftAaa ... 

455 

461 

4» 

+ 109 

10» 

Sewe* .... 

10» 

1025 

1015 

+ 1 M 

730 

(tawsoaM. . . 

799 

803 

805 

.... 

240 

Fnanal 

240 

23710 

240 



OrriaMLI 

4040 

4040 

4050 

+ 024 

620 

SpifrfimgnaL . . 

599 

b 10 

6TB 

+ 317 

2» 

MsbdCorp. ... 

291 20 

292 5C 

292 10 

+ 264 







475 


480 

477 

477 













+ 088 

1240 

ramgariatSaf 

1135 

1158 

1158 

- 3 10 

750 

Pan+fltiest* . 

640 

839 

640 


370 

SyntheW» + . . 

341 

336 

336 10 

- 143 

361» 

Nestlé 

35510 

35210 

35210 

- 

1300 

GaLLafayane .. 

1243 

1300 

1285 

+ 338 

1650 

Pecbribrainÿ . 

1562 

15» 

15» 

+ 051 

680 

Talcs Luzanac-. 

687 

674 

674 

- 189 

16* 

NorskHydm ... 

177 K 

177 BO 

17650 


415 






1500 

PMuw 

143S 

1415 

1425 

- 070 

wwn 

TéL Bact . . . 










+ 124 

2500 

GazetEaa ... 

2310 

2300 

2280 

- 087 

10® 

PemmHUanl.. 

1015 

1002 

1014 

- 010 

14» 

Itamon-CSA 

1409 

1408 

1408 

- Ô 07 

1760 

Parafais 

1797 

18» 

18» 

+ 142 

e&o 

Gfapbyainua* . 

577 

575 

562 

- 259 

1530 

Rougeot SA . 

1495 

1501 

1501 

+ 040 

540 

Total (CW* .. 

Ml 

498 

482 

- 3 79 

470 

Pftép Monta ... 

529 

520 

520 

+ 045 

2870 


2450 



+ 020 

15» 

Poctan 

16 85 

17 2C 

1720 

+ 208 












+ 4 79 

700 





2180 

Potiat 

21» 

2210 

2215 



T.RJ 










+ 004 

70D 

GuyamtCao.* 

682 

895 

709 

+ 245 

■770 

PJM. LabirW . . . 

701 

720 

729 

+ 399 

705 

U.FJL 

653 

653 

656 

+ 046 

93S 

Rarafomem ... 

802 

a» 

805 

■ la. 

3030 

rtadwtu* ... 

Z834 

2832 

2900 

+ 232 

3520 

Piratai Oté 

33» 

3340 

3340 

- 1 18 

13» 

J.LC. 

1255 

1272 

1272 

+ 135 

765 

üoyalDutEh ... 

774 

7E0 

780 


808 

ttrinda) 

756 

756 



1380 

PrétabalSE. .. 

1320 

1320 

1315 

- 037 


1LF 










- 101 

1340 

Hunfhnffft 

1261 




750 


793 

7S1 

7» 

- 038 


tTTs 










+ 365 

120 

MW 

1® 

120 

123 

+ 250 

785 

’riagmaTE ... 

734 

738 

734 

315 

UAA* 

311» 

315 

31750 

+ 189 

250 

Sdibmbergar . . 

269 50 

270 

270 


450 


425 

450 

448 


2140 

homoAs .... 

2000 

2032 

1979 

- 105 


jktibai 

762 









- 158 

5070 

tiu. Métaux .. 

4950 

4950 

4940 

- 020 

270 

tanna SA 4 

246 

242 

243 30 

- 069 

5» 

Vidéo 

556 

565 

565 

+ 182 

2260 


23TB 

2295 

2295 

+ 136 

585 

martial 

570 

600 

005 

+ 6 14 

1470 

taduttehn. ... 

1475 

14» 

1470 

- 034 



78 









- 230 

1910 

nurtaduriqos . 

1310 

1380 

1380 

+ 534 

142 

Raff.Dte. Total 

118 

115 

115 

- 254 

520 

VaBanq*.... 

5» 

500 

505 

+ 1 

131 

TAA 

148» 

15440 

154 e 

- 096 

2580 

Ll4ubm 

2SS1 

2683 

2650 

- 003 

3320 

Redoute {lai -fc . 

3020 

3015 

2970 

- 165 

840 

ÜKttxn 

843 

835 

835 

- 095 

30 


3045 

31 30 

31 3S 

- 163 

2100 

JriL Bâton.... 

1836 

1843 

1843 

+ 038 

480 

Rotnr finandèm 

460 » 

450» 

4M 50 


129 

tmaxlnc. — 

128 

130 4C 

130 40 

+ 1 88 

1840 

Undevar 

1968 

1B&2 

1982 

+ 174 

1540 

LMsa-Coppéa 

1507 

1525 

1525 

+ 119 

1540 

ROtfSHkldaf . . 

1403 

1485 

1486 

- 047 

3» 

Amer. Express , 

421 

416 

418 

- 0 71 

275 


2» 

298 20 

297 50 

+ 489 

1710 

aftonf 

1670 

650 

1632 

- 227 


fowssd-CJLL . 





145 

Amer. Trieph. . , 

158 HC 

159 SC 

159 

+ 013 

845 

VealReess .... 

753 

765 

765 

+ 147 

>360 

^grand 

5330 

5300 

>290 

- 075 

S3ÔÔ 


ne» 

3050 

3050 

+ 003 



1*7 









+ 158 

>150 


<040 

1950 

4960 

+ 040 

280 

Wfa 

2» 

250 

250 c 













+ 087 

800 

amySomm* 

729 

727 

736 

+ 082 

3880 

Sagem 

3505 

35» 

3501 

- 011 

SM 

BASF (Ali) .... 

9» 

976 

976 j 

+ 167 

430 


473 

475 

475 

+ 079 

1840 

■tiar 

1788 

805 

1800 

+ 067 

415 

SttaSohan J 

420 201 

426 

426 40 

+ 148 

995 

Bayer 

1045 

1051 

1051 

+ 057 

1281 

ZambdCorp. .. 

126 

1 27] 

128 


1+ 069 


Comptant (aüaction) 


Second marché 


(sélection) 


VALEURS 

X 

du nom. 

X* 

coupon 

I Obligations 


Eav- 7% 1973 

89» 


Emp.8J0*77 .... 

12603 

0505 

9» *78/93 

101» 

9021 

HL» % 79/9* .... 

103 68 

8344 

13.25 * 80/90 .... 

W675 

0382 

13,80 * 80/87 .... 

W17D 

9074 

T3A0K8I/B9 .... 

W7J1 

S633 

16.75*81/07 .... 

101 83 

12666 

16.2OKH2/90 .... 

11596 

6702 

16*|ur82 

11798 

0175 

14,60 %1é*. 63 .... 

116» 

4480 

13,40% déc. 83 .... 

11 a 

9388 

12^0*00.8* .... 

11145 

8283 

11*fc.85 

11003 

3375 

10,26 *q»re 06 ... 

10545 

2807 

ORT 12.75 * 83 .... 

1744» 


OaT 10% 2000 .... 

10* 65 

0464 

QAT9.90* 1997 ... 

10515 

49» 

OAT 930 *1996... 

10845 

3 598 

Ch. Fiance 3% 

164 

.. 

CW Dwaspa». 82 

10180 

3669 

oaPmbaB 

10205 

36E8 

CNSSeaz 

10210 

3 689 

CNIjaar.BZ 

10157 

3669 

PTT 11 JO* 85 

HJ606 

5 523 

CFF 1030* 86 

, tll 


Ml 1.50% 85 .... 

106» 

0283 

OfT9*86 

96» 

1483 

CHH 10.90* déc 85 . 

MM» 

44» 

VALEURS 

Coin 

prie. 

Damier 

cour* 


Actions 


Aocn Peugeot 

Agathe (Slé. fin.) ... 
AJLF. (StCamJ ... 
«H*.HpkH. .... 

Altaï 

uni 

AwojrhfaGcâB .... 
BaiaC- Manno .... 
BawyreHytwt Et*. . 
Béÿw-SaytCJJ ... 

BAL 

BbntfOnait 

BXP.knmonn. .. 

Bénétfcdne 

Bon-Abnbé 

B.TP. 

Cdl 

Cambodge 

CAME. 

Campera» 8m..., 
Catana4jon» ... 

CEJxFng. 

CaBttO-StaKf ..... 

CaaowMif) 

Cantal 

Cf AE 

ObanriwrcyMJ ... 

Chanpax (Kyl 

CIC (Hnooc de) . . . 

ClMaRÙM 

□ma-SkSia 


445 


VALEURS 


CfaamtB) ........ 

Qui 

DMM 

Cofl* 

Compas 

CabdMriÉh 

Comp. Lyon-Mern. ... 

CmcooIiBj) 

CJU» 

MLGfaW....... 

a.uu«M((cw.... 

DntdaySA 

nnhlarriaT fl 

MnfrVàtRü ... 
Hdol-Bâdw 

P " — ««*-■ I 

tiuniLVuy 

EaraVottl 

Economat! Omn 

Baaro-Sanpa . 
BMnttva .... 

ELUüMmc 

Ena W ft a tag na ..... 
Eanpto Paria..... 

Epargnais) 

&rep.Acosnit .... 

Bantit 

Rotas 

W 

fisc 

Faudra (CU 

Rnc- Ltonin aa .... 

Foocna 

Fonds 

FomnOa 

France LARA. .... 

Fonça GU} 

From. Pnri Renard ... 

GAN 

Gaomont 

Gèvakx 

&. BrtCûnnr. .. 

GdaitaL Paria 

(taupe Vesou .. 

G. Tiamp. Jnd. . . . 

H£f. 

tamindoSA_ 

kimmaai 


kMK.BafCtaJ 

J<«> 

LafittoOal 

Lambert Fitaa.. 
UWtonaflma.. 
LncfrEgansn .. 

linüfiea^iki 1MiM 

Lacatal 

LommCta] .... 
lânaaM.... 
nâaUkâpdx .... 

Magnat SA ... 
Maritimes Pet. . 

Mécri Défrisé .. 

Mon 

HawlUtamw... 
NNg.0te.iW . 


Damier 


VALEURS 


Damier 


VALEURS 


6» 

670 

640 

62f> 

1924 

19» 

460 

4» 

655 

616 

3860 

38» 

780 

7» 

1030 

ram 


ara Mm 

Optra 

MÉMCL 

OrippOami» ... 
FtaWaNoMBaté ... 

Pmiwt-CP 

Pana Fn«e 

FbrêOdaam 

PartHhaa 

Pmam.fSiq.DK ... 

PmhéMna 

PadâwyfcaR. imrj . 

PSatWondar 

PpHWdMil .... 

PJJt 

Porcher 

Pnanraftt 

AondanoaSA .... 

Pau» 

fMLSorf.8. 

IMne-Pnel fcin*.} . 

Rtoqfa-Zea 

I tet afa inna SA .. 
RodnOfrCanpa .... 

RonriolHn,! 

Boudant 

Rougieretfita 

Sacs 

SAFAA 

SafichAlcao 

SAFT 

sraa 

St-GotobCJ. 

Saint dn Midi 

Snfi 

Sasa-Fé 

Sans 

Saute* 

oWampH) .... 

SUC 

S«*U»M«> .. 

&EP-M 

Serv. Eqiâpi V&. ... 

sa 

Sfcoul 

SMn 

SpbtPtanLHéwfas) . 
StaGénéteOP ... 
SoWfaaaâra .... 

Soto 

Sflfcani 

S.0JUP.M 

Softagi 

SoadouPung .... 


Sf A 

Suai fia. daX» ■ 

sa» 

Trittnger 

TeamMaqahaa . . 

Tour EM 

IAwSJAA 

UAP. 

ILTA 

VumCScquot ... 

«CS 

VWprit 

Ww 

WMamanSA .. 

te», do Ma».. 


Étrangères 


57500 

600 

10410 

2860 

830 

38050 


VALEURS 


AGP. SA 

AJaei Mancüôan 

Asystal 

B.LCJL 

BLLP 

BoBaréTadntiogias . . 

Himnj 

CaUndaUm 

Cetera» 

CanN 

Ca^GranSogati ... 

CEwBaâ..!... 

ctaia 

CEGEP. 

CEf^CoraiwicabcM 
CGlbrionnanqua ... 
orna 

Dauphin 0.TA 

Demby 

Dénia 


SICAV 


Cous 

préc. 

Damier 

cours 

VALEURS 

Corn 

prrie. 

Dernier 

cours 

1165 

1165 


5» 

5» 

851 

B» 

Draunt-OM. cnmen. . . 

3530 

34» 

681 


Erftmm BMtond 

344 

345 

S» 

S» 

Oect-SDeoauh 

720 

720 

785 

750 

ByaKstmustiiL .... 

43 

43 

1206 


Expsnd 

8» 

958 

751 

741 

HkpMXfe 

7» 

7» 

13» 

1250 

GÜtufi ... 

1045 

1090 

10» 

11» 

GuyOegraw 

950 


2320 

23M 

I.CX 

270 

265 

26» 


KXA 

237 

239 

10» 

1016 

LOF. 

226 

77B 

3» 

3» 

IM informatique 

329 


27» 

27» 

U Commande Etam 

801 


250 

248 

Logd fera du mois ... 

447 

440 

1579 

15» 

Ldca-femmEaamm . . 

3» 

319 

942 

932 

Locamic 

490 

4» 

2» 

31 

Meoman 

4» 

470 

33» 

32» 

Uerfin kranobrier 

395 


27» 


Métatag. (timêra ... 

184» 

182» 

9B5 

985 

Métrologie Intentât. .. 

G» 

G» 


VALEURS 


MiUS 

Mon 

NaMirOaknu 

OfcmtFiogatin 

0m.Gaa.Fin. 

Pan Bateau 

hnofigaz 

Piahÿat 

Roui 

St-Gobein Emboîtage . 
SMtanorf Uao^en . . 

&CGJJIA 

WJfeira 

SEP. 

SEP.lt 

5.M.T. Goupd 

Sodntory 

Sofiu 

Sepm 

Valeurs de Franca 


Cous 

Ptric. 

Dernier 

cous 

670 

6 60 

261 

279» 

702 

702 

5» 

510 

476 10 

5» 

250 

250 

661 

630 

37S 

388 

1585 

1574 

15» 


231 

23T 

280 

287 

1574 

1575 

1345 

1345 

19» 

1920 

395 

389 

15» 

15» 

442 

4M 

10» 

11» 

370 

370 


(sélection) 


11/6 


VALEURS 


83 90 


2640 


Ofiuetti 

PaUmcriHoUag 

PfÊarlnc. 

Ptocar Gamba . 
RScanCyUd ... 

farinai 

Rotoco 

Ftadaoca 

Savon 

SW fr. (port) .. 
SJLF.Aknehetag 
Steel CyofCan. . 

Tonaco 

Thom EM 

Tony Mm. inc 
VMkMoongnt 
Wagocc-Ua ... 
WaatRand .... 


13840 

1 13690 e 

34» 

» 

2» 

215 

428 

433 

536 

541 

35 

38 50 

288» 

287» 

303» 

310 

441» 

437» 

18» 

19» 

127 


325 

320 

10670 

.... 

288» 


71» 

*7t 

30» 

3080 

870 

B31 

810 


26 M 

«40 


AAA 

PctioraFane 

Aoonhi«t 

Aûxrsaâeaiwi ... 

i Aattad 

AAf.AaatsinCP) 

i ACF.5000 

AGF. ECU 

AGE kutadt .... 

i ACF. kaâet 

AGF.OBUG. 

AGf.Sénrti 

Agteo 

AM 

ALTAL 

AmoEGan 

AmencaValiir 

Amin»* Gestion ... 

AmpSude 

Aihingaaowtanna 



Hors-cote 


Anap 

Cs&âfè» 

CEM. 

Cochery 

C Ocàt Fmadàm 

Copans 

Onbois bv. (Cssul) 

Gachot 

Hfttoëwgia .... 

Hoogmm 

Man Hari. (tichanj 

Marias 

PnemeSe-AJJ. . . . . 

MM» 

RonmtoN.V. 



1045 

m 

154 20 
010 a 
480 


Droits et bons 


Cote des changes 


VALEURS 


Attribution 


AkUqdde 

Casino 

Créd. Fonda France 

Rtmo t lB ear tf 

Total 


640 


MINITEL 

La gestion en (firect 
de votre ponefauBle personnel 
38.15 Taptc LBIOfOE pM BOURSE 


MARCHÉ OFFICIEL 


Ema-UoàlSl) 

ECU 

AflamagnellOODM ] 

MgbwdOOF) 

Pays Bat (lOOU ..... 
DmMi»fc(100krt5 ... 

Nmège(IOOk) 

Graadeànagm(£1) .. 

Gmca(IOOéadmas) | 

bâtie ( 1 OOO (res) 

SuôseilOOfrJ 

SoUellDOM 

AattttaUOOidil 

EmagaallOOpcsJ [ 

PorsvafflOOeacJ .... 

Cstadaftcwl) 

japon (lOOyamJ 


COURS 

prrie. 

COLAS 

12/0 

COURS DES 8HJLETS 

Achat 

Vanta 

60» 

6006 

57» 

62» 

B 941 

6 937 


, _ „ . 

334 320 

334170, 

324 

342 

16 124 

16115 

16 750 

16 8» 

296 GW 

296 630 

2875» 

305 5» 

88 870 

88880 

« 

93 

90160 

90400 

87 5» 

94 

9979 

9994 

97» 

10 4» 

4470 

4460 

42» 

52» 

4612 

4611 

43» 

4850 

404 

403750 

3815» 

4115» 

95 810 

95850 

93 

99 5» 

47575 

47570 

45350 

48 7» 

4796 

4902 

46» 

51» 

42» 

4 282 

3 7» 

47» 

4 475 

4 482 

43» 

4 7» 

4207 

4196 

40» 

4240 


Marché libre de l'or 


MONNAIES 
ET DEVISES 

Or fin Odban banal 
OrBnleningoO .. 

P8ea irpnçan (20 (r) 

PucatrancaisallOfr) 

PSâce suittee C20 Ir) . 
PBcetatneCOfr) .. 

Souverain 

Pàcade20do£as . 
PriadalOduriara . 
PriMdaEdDün .. 
Piëcadfl50pe3O3 .. 

Rëcs (ta 10 florins.. 

OrLondrct 

OrZkaidi 

Or Hongkong 

Argent Londres .... 


COURS 

prrie. 


COURS 

12/B 


Bu»bMati». ... 
BRdAasâMm ... 
Bredmnuuuul . . . , 

ûvaalRut 

CF to AGF Action). 

Coommno 

Canal cou; wma ... 

Ûmn 

Cnrinn 

OtteFfM» 

CmteMamn 

ÛH&hinriri. 

CrcwLftssajB 

Orouû»-France 

DnuHnwstas 

OmuatGaoinri 

OmuoFSiaasB 

Eacc 

EfeocpScw 

ES-Vrieurs 

Enaga 



EpemutScar 

Epa^aAnœaDora . 



Ep»w»CitKS. 

Eporgci-hOBtr. 





Epanaxrttng-TBme . 

£pra»OMg 

EpognaUn# 


881» 

887» 

87950 

B88&0 

521 

523 

351 


611 

618 

506 

520 

632 

641 

3040 

30» 

1425 

1440 

960 


3295 

3396 

523 

5» 

456 40 


456 75 

461 

456 35 

462 35 

779 



EpMn 
Eyrocc 

BroOmance 

Euodyn . 

EmfrGan 
ExofaMOonScav .. 

FbncânPhi.. 

finonl Pbcamect 
finadTmearill 
(tndltenMÏM .... 
| FtMK»U«.pv1Q| .. 

fimdarlanstM. 

Fond 

France EcuFks 

faacfrGn 

FnflOfrûnmie 

FraoUnwtiit 

FomcaM 

FftnaOtigBÉ» .... 


Emiaaon 

FnmirjcL 


81858 
47440 
J1S 96 
60320 
638 08 
«4598 
81121 
1102 18 
460 96 
«374 


1006623 
68927 
21403 
18509 
5612 19 
747 30 
37920 
57063 
5377 S 
4408* 
114580 
06884 
11441 
12341 
47038 
2624 81 
9703 
162626 

" «710 
1240 17 
94541 
SOS 02 
2835$ 
257983 
67736 
37769 
70507 
116045 
255 27 
14695 
1178 59 
1149050 
9400 01 
284 48 
2778 58 
4025 19 
2390290 
7819 M 
1558 85 
797 34 
68607 
5212383 
174630 
18890 
129607 
43088 
125445 
101524 
9719 89 
55689 
1097 19 
515268 
60490 
2649216 
59313 15 
111201 
1318028 
1059316 
113136 
27572 
«60963 


28162 
54148 
119 15 
44660 


79861 
45725 
35891 
58140 
81502 
«15® 
598® 
109127 
43996 
101 21 
108344 
«09623 
67246 
20629 
17840 
535769 
71341 
352 
554 01 
5366 91 
42095 
1145® 
1328 78 
10922 
11781 
448» 
261696 
9513 
162626 

"iài 44 

124017 

90254 

49419 

27134 

2504® 
648 64 
3®® 
67310 
1107® 
243® 
14023 
1161 17 
114®® 
9170 74 
D15B 
277303 
401515 
23867 H) 
774172 
1516® 
761 18 
68771 
52129® 
1699® 
183 W 
1237® 
419® 
«51 K 
«0519 
957625 
540 67 
1061 M 
491903 
58728 
25229® 
913574 
1095 9 
1292184 

10587 SS 
1103 77 
28322 
HEM 58 
607241* 
28106* 
51693 
11797 
44215 


VALEURS 


France 

FmacNgnat 

Fnxâ-AsndWona . . . 

Fncnapi 

Fructidor 

Fiucdme 

Faeo» 

FicctiECU 

FruoPraraira 

Fu&nbtg 

Gestion 

Gaston AsKaaooK . 
Gestion Mobfim .... 
GeaL fandament .... 
Gaa.Sfl.Frma .... 
ftauanaraiAssoni . 
Humoral oui Ibtm 
H aasvnrniEpagna .. 
HuanmEinpa... 
KaugmmnFsms... 
feussmanOtitoflin. 
HausKrsmCtrigaà» 

Horasn 

IMSL 

hdrôuaVriua .... 

M.farçse» 

dtaraNg. 

In t e l tê l ara FiBfkdy . . ... 
htmohualralua.... 

knna-na 

ImaaCMgaan 

Japaec 

Jane épera.'i 

iMnaÂarim* 

LaffiBfrOVttfTM 

lifliUa C j l tlIMl a a . . 

I offâao r« »iii na 

LauHMri renca 

LsffinHancbBn ... 

Ufit»- Japon 

LAvObig 


USee-fam. .. 
UHtat-Tokyo ... 
LnvAssoaaus . 


Uoyrifi 

UmpatOauls .... 
Méttanaifc 

Monoau UmSOSfiBPl. . 

Mme 

MonéX 

tt lii'HlT 

“MoBTiin 

MuKFOtrigations .... 
UauritoUnoSti. ... 

Haia-Asioc. 

Nstn-Epag* 

Nsua-bmchier . . . . 

Kmx-bnr. 

Nan-Obigaism . .. 

ftatia-ParanoM 

NHCa-PImams ... 
Nna-Rami ...... 

Natia<SécuK 

Na»JMa m 

rippoFCm 

NatFSdfOénbte , 

otetr 


(MgssoncCcmoR. .. 

OHfan 

OpanoWor 

Ojmaraatflandamsn! 
Orinten 

ParmwAu 

Panurape 

Parias Epagne 

Parta F>me 

PtiribatGatibon 


Enricaian 

fnmmti. 


42228 
1164® 
13*325 
298 79 
2SI M 
82897 
B0633 52 
57081 
12047® 
1107 26 
61261» 
155 16 
729 76 
473 
75544 
119297 
1177 15 
1349 13 
2087® 
1057 32 
127524 
1497 7B 
120*05 
52715 
782 29 
13343 43 
12118» 
47231 
E7B39 
1416655 
1763825 
199 
24507 
256® 
57965 9 
854 99 
340 12 
26133 
35749 
146 26 
65 143 78 
21581 
13619 
1120426 
22981 » 
7081555 


174 31 
46078 
590935 
53837 9 
262332» 
429» 
16084 

6514 77 
13318 96 
1033 13 
116165 
54513 
146006 
82984 54 
10*6 84 
5533069 
74692 
581595 
117S36 
104544 
1387® 
456 72 
«1082 
646 89 
5371123 


540 10 
84559 
1524667 
HE 51 
83329 


5291747 
16109 
51561 
807 25* 
1521624 
MO 44 
«747 


Rachat 

net 

VALEURS 

Emàsrén 
Frais and. 

Rachat 

IMt 

*09® 

Parta Optxmnrâ .. 

102 97 

9997 

11® 17 

PstePammom 

551 

5285* 

134325 

ParwBe-Vflfar 

105655 

1065 58 

29*37 

ftunmuoie RdHïtB . . . . 

1613® 

1582 33 

247 B 

Rmui Placements 

25047 

24822 

«875 


75604 

72176 

8043244 

PlecememA 

108302 

108302 

58237 

Pbcamed aHamv . . . 

6823250 

89293 60 

11BG9BS 

PbcamanJ J 

54223 44 

54223 44 

11» 15 

PbcBmantPranw 

5114178 

5114178 

61108 79 

Placements Rendement. 

1151035 

11510 35* 

15175 

PbeemencSéota ... 

11091407 

11® 14 07* 

595 67* 

Prvnore [frétons , , • 

KH® 17 

1027562 


Pm'Asuxaton 

2238189 

22381 89 


PmwttlmesriB. — 

5® 45 

57131 


OcEflZ 

114 12 

«131 


flawdc 

166 79 

164® 


HmmsTamttoab... 

5703 18 

5646 71 


Réuni Vert 

11®® 

1157 73 


RnrtPim 

105179 

100410 


St-HarartAssoc. 

1393334 1 

13864 02 

1168® 

59871 

746 82 
13086 70 
«652» 

450 89 

6*7 63 

SHbncrtBMfeam. . 

865 74 

82E48 

St-HansreParitaia ... 

582 29 

555® 

ft+tonctëPJAE | 

49147 

468 18 

SHtartRael 1 

«54661 

«600 21 

9hHoiwré Rendement . 

11358 08 

1130157 

S Htme Sèmes — 

51922 

499 25 

S-HruotéTidiuL ... 

773® 

73860 

SHteant Vatar 

121®® 

12013® 


Sécuioc 

11365 70 

11354 35 


Sfcir. ItotsStsa 

403 

384 73 


SnaiTka 

KQ0&66 

10308» 


SéLcoift wma 

«679» 

11533 


Sétadun Cirasse». .. 

54366 

527® 

81622* 

Soudan ICaxfen BP] .. 

74302 

732 04 


Scav-Ajsaàmos — 

1379 7* 

UH 67* 


SfLfc.ette. 

63129 

61290 

34128 

Saâain 

81676 

77972 

13963 

Sca.50» 

357 08 

347 52 

55143 78 

SSrahnea 

57609 

580 67 

20613 

Sïwm 

43191 

42035 

1300 W 

Sbarana 

222» 

22072 

1120*26 

Starar 

434 19 

422 57 

2292*19 

Sl-En 

129735 

12® 52 

TU «4*1 

sic. 

89070 

64832 

63384 

SJU 

129057 

1252» 

16641 

Sogapamne 

38571 

372 73 

4M 32 

Stfleœ 

5126041 

49767® 

ma 35 

S <*** 

10® 16 

«0882 

53837 69 

Sogntar 

132601 

1255 88 

262332® 

SoWkaans. 

48384 

4S190 

41049 

Tedacra 

1210 77 

1175 M 

153 55 
650177 

TedwyG» 

604830 

577403 

1318709 

UAP. (MOSS. 

423» 

408 35 

1006 48 

Un-Assoconsus 

10950 

109 50 

«22 77 

Mme 

487 « 

*6602 

5» 54 

Untoxer 

130239 

1243 33 

1420® 

UorGanntie 

1306 31 

128067 

62984 54 

Uigestion 

91174 

B7040 

103648 

Ut- Jaooi 

1576 3* 

150*86 

5533069 

UnrAêgors 

3277® 

31» 97 

728® 

Umae 

218331 

2097 ® 

555222 

Itanar 

17701 

mot 

«7301* 

IhmrvObigaân ... 

165128 

159698 

102999 


534 10 

52107 

1360 « 

Vabtrig 

60063 11 

6946843 


l/ltog 

1496 29 

U9480 

61755 

VH 

78550 57 

78511 31 


coupon détaché 
offert 

dnat détacné 
demandé 
prix précédant 


* : marché ccmutu. 




- ■-’? 


è 











32 • Samedi 13 juin 1987 



ETRANGER 


2 La visite de M. Reagan à 
Berlin-Ouest. 

3 Le voyage du pape en 
Pologne. 

4 L'accroissement de la ten- 
sion en Corée du Sud. 

5 1 es troubles à Panama et 

- l’instauration de l'état 
d'urgence. 


POLITIQUE 

SOCIÉTÉ 

CULTURE 

ÉCONOMIE 

SERVICES 

6-7 Le gouvernement et le 
droit de grève des fonc- 
tionnaires : M. Chirac et le 
PR contre M. Séguin. 

8 Un sondage SOFRES pour 
le Monde : les sympathi- 
sants communistes sont 
en majorité sensibles aux 
thèses des rénovateurs du 
PC. 

10 Le procès de Klaus Bar- 
bie : le témoignage de 

M. Cria ban-Delmas. 

11 Affaire Chaumet : enquête 
en vue de l’ouverture 
d'une information judi- 
ciaire. 

20 Rugby : la Coupe du 
monde. 

— Goff : J'Open de France. 

21 Le 3* Printemps du théâ- 
tre. è Paris : Simpty Red, 
au Zenith. 

22 La mort de Monique Haas. 

— Communication : Canal 
Plus et le cinéma. 

— La grève au Matin de 
Paris. 

28 La grève des contrôleurs 
aériens. 

29 La controverse Giraud- 
Dassault, M. Mitterrand 
parie sur l'avenir du 
Rafale. 

30 A travers les entreprises. 

30-31 Marchés financiers. 

Radio-télévision ....... TA 

Annonces classées 26 

Carnet 28 

Météorologie 26 

Philatélie ....... ^ .... 26 

Mots croisés 18 

Abonnements 20- 

Loto 24 

Spectacles .23 


AttAffTH. 


du toc 


mtms corriges 
pbüo. ETU 

• Grande-Bretagne: s Vie- 

tory* pour That- 
cher. JOUR 

# Questions à André Frps- 
sanLBAR 

Actualité . , Sports. I n t arnan onaL 
Bout». Catien, towwùfiar. 
38-1 S Tapez LEMONDE 


T^ Kmi t atkm du droit de grève des fonctionnaires 

M. Chirac justifie son offensive 


M. Denis Baudouin, porte-parole 
de Matignon, a affirme, vendredi 
12 juin, que M. Chirac avait bien 
laissé avant de partir jeudi à Bonn 
des instructions a propos du retour à 
la règle du «trentième indivisible* 
en cas de grève dans la fonction 
publique. M. Baudouin et 
M” e Marie-Hélène Bérard. conseil- 
ler à Matignon pour les affaires 
sociales, ont confirmé que 
M. Chirac était parfaitement au 
courant de la teneur de ('amende- 
ment Lamassoure déposé jeudi soir 
au Palais-Bourbon, 

M“ Bérard a expliqué que la 
grève des contrôleurs de la naviga- 
tion aérienne, qui dure depuis neuf 
semaines, avait été « la goutte qui 


faire une heure de grève au bon 
moment pour bouleverser complète- 
ment le service ». a-t-elle expliqué. 


avait fait déborder le vase ». Le fait 
que la loi Le Pors de 1 982 permette 
aux grévistes de n'etre financière- 
ment pénalisés que pour la durée de 
la grève conduit à - tous les détour- 
nements possibles ». - Il suffit de 


M“ Bérard a également insisté 
sur le fait que M. Chirac ne souhai- 
tait en aucun cas attenter au droit 
de grève : - L'amendement accepté 
par le gouvernement marque, 
a-t-elle affirmé, simplement le 
retour à ce qui a\‘alt été la règle de 
droit commun de la fonction publi- 
que de l’après-guerre à 1982. » 

Pour protester * par tous les 
moyens » contre cette mesure, la 
CGT appelait à une manifestation 
devant l’Assemblée le 12 juin â 
16 heures. La CFDT organisera une 
journée de grèves et de manifesta- 
tions lundi 1 S. La CFDT de la navi- 
gation aérienne affirme que les par- 
lementaires - prennent l’entière 
responsabilité d'une paralysie quasi 
totale du trafic aérien ». 


Le président des Etats-Unis confirme 
qu’il espère recevoir cette année 
M. Gorbatchev à la Maison Blanche 


Venise (AFP). - Le président 
Ronald Reagan a déclaré, jeudi 
1 1 juin à Venise, lors d'une confé- 
rence de presse, qu’il pourrait avoir 
une nouvelle rencontre au sommet 
celte année avec M. Mikhaïl Gor- 
batchev pour signer, à Washington, 
un accord sur les armes nucléaires 
intermédiaires (INF). 

Le chef de la Maison Blanche a 
notamment déclaré : • Je pense 
qu’il y a une possibilité accrue 
d'une conférence au sommet et 
d'une réelle réduction des arme- 
ments. particulièrement dans le 
domaine nucléaire. (...) Tout ce que 
je sais, c'est que nous avons expli- 
qué clairement qu'ils [les Soviéti- 
ques] ont l'invitation, et nous les 
attendons. Nous croyons qu'ils 
devraient dire ce qui serait le 
moment le mieux approprié ou le 
plus facile pour eux. » 

M. Reagan a aussi fait l’éloge de 
M.. Gorbatchev, • le premier diri- 
geant soviétique, si ma mémoire ne 
me trahit pas, qui se soit pronoiué 
pour l’élimination d’armes déjà 
construites et déployées ». 

A te question de savoir s’il faisait 
confiance à M. Gorbatchev et s’il 
croyait en sa sincérité, le président 
américain a hésité avant de répon- 
dre : « C’est un gentleman amical, 
mais Je lui ai cité un proverbe russe 
en lui disant ; • Doveriay no prove- 
* riay. » Cela veut dire : Fais 
confiance, mais vérifie. • 

En plein air, près de la piscine de 
l'hôtel Cipriani, M. Reagan, qui 
avait l’air en forme, s'est félicité des 
résultats du sommet économique de 
Venise (8-10 juin), allant jusqu'à le 
qualifier de plus positif que celui de 
Tokyo (1986). 

Evoquant 1a question politique la 
plus brillante abordée à Venise, celle 
du Golfe, le président s'est déclare 


• complètement satisfait • par 
l'appui de ses alliés sut ce point : 
- fl y a eu un soutien complet à ce 
que nous essayons de faire para 
qu’ils comprennent que nous 
n essayons pas de provoquer de 
quelconques hostilités. Nous ten- 
tons de maintenir la paix et nous 
sommes tous fermentent unis dans 
notre désir de mettre fin au conflit 
Iran-Irak. • 


Offensive présidentielle 
envers les médias 


A propos de la présence soviéti- 
que dans le Golfe, le chef de l'exécu- 
tif américain a eu l'air de considérer 
comme normal que l’URSS escorte 
ses bateaux sur place. Mais il a indi- 
qué fermement qu’il n’envisageait 
pas de faire de Moscou un garant de 
la paix dans (e Golfe en coopération 
avec Washington. 

Le président américain a indiqué 
que l'affaire des ventes d’armes à 
l'Iran n'avait pas nui à ses relations 
avec ses alliés participant au som- 
met de Venise. 

Dans l’affaire de r» Irangate ». 
• la loi ria pas été violée », a estimé 
le président Reagan, comparant une 
nouvelle fois les « contras • aux bri- 
gades internationales de la guerre 
d'Espagne. 

La conférence de presse du prési- 
dent américain a marqué le déclen- 
chement d'une véritable offensive en 
direction des médias, qui n'ont pas 
été tendres â son égard â Venise, 
insistant sur la diminution de son 
leadership. Cette campagne devait 
se poursuivre par le discours de ce 
vendredi à Berlin-Ouest, un discours 
à la nation lundi, et une conférence 
de presse pour la presse régionale 
américaine, mardi, à Washington. 


Malgré la « gaffe * de M. Reagan sur le dollar 

Le calme prévaut 
sur les marchés des changes 


Les marchés des changes se sont 
remis de la surprise provoquée, le 
jeudi 1 ] juin, par le président 
Ronald Reagan. Rompant avec les 
déclarations de sa propre équipe, 
M. Reagan avait envisagé, lors 
d’une conférence de presse à Venise, 
• une certaine baisse du dollar à 
l’égard des autres monnaies ». 

Pour les cambistes peu 
convaincus de l’importance du som- 
met des pays industriels, il n'en fal- 
lait pas plus pour précipiter une ten- 
dance à la baisse. L’eniourage du 


président s'est empressé d'atténuer 


portée de ces propos. La rapidité 
de la réaction à une « gaffe » supplé- 
mentaire, mais particulièrement 
inopportune, donne la mesure de 
('inquiétude et du scepticisme des 
marchés. 

Certains n’excluent d’ailleurs pas 
une discrète et modeste intervention 
des banques centrales pour stopper 
un mouvement menaçant la fragile 
stabilisation monétaire à laquelle on 
assiste depuis peu. Le dollar, après 
être retombé à 1,79 DM, reprenait 
quelque vigueur. Cette tendance 
s'est maintenue vendredi, le billet 


vert s'inscrivant à 1,79 DM, 
1,42 yen et 5,99 F. 

Désormais les cambistes, peu 
impressionnés par la baisse des 
ventes de détail en mai aux Etats- 
Unis (- 0.6 %, soit le plus fort recul 
depuis quatre mois), attendent les 
résultats du commerce extérieur 
américain, cet après-midi, pour se 
prononcer. Ils n'ont apparemment 
pas tenu compte des conclusions 
préoccupantes d’un rapport réalisé 
pour l'agence de planification écono- 
mique japonaise et envisageant une 
chute du dollar à 100 yens d’ici à 
1993 si l’arme monétaire était seule 
utilisée pour atténuer les déséquili- 
bres entre les excédents nippons et 
les déficits américains. 


AFGHANISTAN 


Un Antonov-26 abattu 
par la guérilla : 53 morts 


Un appareil civil afghan, avec 
cinquante-cinq passagers & bord, a 
été abattu, jeudi 1 1 juin, par un mis- 
sile au-dessus de la localité de Shab- 
joy, Antif la province de Zabou) (au 
sud du pays). Cinquante-trois passa- 
gers ont été tués et deux autres 
blessés, a annoncé Radio-Kaboul. Il 
y aurait eu dix femmes et seize 
enfants à bord. L’agence Tass a 
affirmé, jeudi soir, que c’est un mis- 
sile S ring er, de fabrication améri- 
caine, qui a touché l’avion, un 
Antonov-26 de fabrication soviéti- 
que. L’une des organisations de la 
résistance, le parti Hezb Islaxni de 
M. Golbuddin Hekmatyar (radi- 
cal), a revendiqué cette action, 
affirmant qu’il s’agissait en fait d’un 
avion militair e qui transportait du 
ravitaillement et des munitions de 
Kandahar (sud) à Kaboul. Le Hezb 
Tslami a démenti qu’il y ait eu des 
femmes et des enfants à bord de 
l’appareil. 


D’autre part, Radio-Kaboul a rap- 
porté jeudi que le général Qayyum 
Saddi a été tué à Kandahar, alors 
qu’il s'adressait à la population. Le 
parti Hezb Islaxni a affirmé qn’fl 
avait été tué kns de combats. 


Enfin, des moudjahidins afghans 
de la pro v ince de Badghis (nord- 
ouest du pays) auraient détruit un 
poste frontière soviétique à proxi- 
mité de la localité afghane de Mari- 
chaq. te 17 mai, et une centaine de 
civils auraient été tués dans les 
représailles qui ont suivi, selon des 
informations parvenues jeudi à 
Qnetta (sud-est du Pakistan) . Selon 
des sources proches de la guérilla, 
plusieurs dizaines de soldats soviéti- 
ques ont été tués le lundi suivant 
rianc nu des villages occupés par les 
Croupes héliportées soviétiques arri- 
vées dans la région à la suite de 
l'attaque du poste frontière pour 
rechercher les assaillants. Les Sovié- 
tiques ont réagi le lendemain par des 
bombardements aériens au cours 
desquels une centaine de personnes, 
civils et moudjahidins, ont été tuées. 
Des rescapés ont communiqué ces 
informations à partir de Masbad 
(Iran), où ils se sont réfugiés. Qua- 
tre moudjahidins ont par ailleurs été 
capturés par les Soviétiques, ont 
indiqué les mêmes sources. Les 
médias soviétiques ont reconnu ces 
derniers mois, pour la première fois, 
l'existence d'incursions armées de la 
guérilla afghane sur leur territoire. 
- (ATT.} 


RÉPUBLIQUE SUD-AFRICAINE 

Renforcement de la censure 


JOHANNESBURG 
de notre correspondant 


L’an II de Tétât d'urgence sera un 
peu plus contraignant que le précé- 
dent. Le texte publié, jeudi 1 1 juin, 
à la Gazette gouvernementale. 
l’équivalent du Journal officiel. 
modifie certaines mesures préala- 
bles, élargit certaines définitions, 
mais surtout réintroduit les mesures 
qui avaient été invalidées par les tri- 
bunaux. La première concerne la 
presse, qui voit à nouveau sa liberté 
d'action considérablement entravée, 
et lui interdit d'être présente, de fil- 
mer ou de photographier toute force 
de sécurité en action, lois de scènes 


Désastre culturel» 
à l’université 
d’Ispahan 


Quelque quatre-vingt-cinq 
mille ouvrages et manuscrits, 
dont près de la moitié d'une 
valeur inestimable, ont été 
détruits au cours de l'incerafie 
qui a ravagé, dimanche 7 juin, ta 
bibliothèque de la faculté de litté- 
rature de l'université d*tep aton. 
La disparition de cette bibliothè- 
que où étaient rassemblées, 
depuis près de quarante ans, la 
plupart des donations faites par 
des particuliers ou des institu- 
tions, a été qualifiée par les uni- 
versftairas iraniens de * désastre 
culturel et soantifkjije m. 

Selon les autorités, l'incendie, 
d'origine accidentelle, a été pro- 
voqué par des ouvriers qui effec- 
tuaient des travaux de soudure 
sur les toits d'un bâtiment joux- 
tant la salis de te bibliothèque. 
La presse a aussitôt dénoncé 
l'absence de mesuras de sécurité 
adéquates et la carence des 
équipes cha rgées de maîtriser 
('incendie. 

Cette version officielle est 
cependant accueillie avec scepti- 
cisme par certains universitaires 
qui pensent que t'incendie a été 
délibérément provoqué pour faire 
disparaître toute trace de nom- 
breux vols de manuscrits parmi 
les plus précieux. Tout' récem- 
ment encore, des ouvrages rares 
« détruits » dans la bibliothèque 
du Parlement, è la suite de 
dégâts provoqués par une inon- 
dation, ont été retrouvés dans 
une salle des ventes d’Amster- 
dam. 


de violence ou de m e etings déclarés 
illégaux. La seconde a trait & la pro- 
motion et à la diffusion des idées 
d'une organisation interdite. 

Non seulement le nouvel état 
d’urgence a comblé certaines 
lacunes techniques du texte précé- 
dent mais la marge de manœuvre 
des forces de sécurité a été renfor- 
cée. La durée des arrestations arbi- 
traires, qui était auparavant de qua- 
torze joins, a été portée à trente 
jours, sans qu’il soit besoin, pour la 
justice, de motiver celles-ci ou de 
délivrer des mandats. Comme par le 
passé, la détention peux être prolon- 
gée indéfiniment sur simple décision 
do minis tre de la ld et de l’ordre. Le 
pouvoir discrétionnaire de tout 
membre des forces de sécurité est 
donc élargi. 

Enfin, le nouveau texte a intégré 
les différentes dispositions prises au 
cours de Tannée dernière dans le 
domaine de l’éducation, pour inter- 
dire l’accès des écoles, prohiber les 
slogans, les «T-shirts», les docu- 
ments, les autocollants jugés subver- 
sifs. Toute infraction peut entraîner 
une condamnation 4 deux ans 
d’emprisonnement. 

Dans l’ensemble, pas de modifica- 
tions d’envergure, juste un réajuste- 
ment pour combler certaines 
lacunes, mais chacun se demande â 
l’Afrique do Sud n’est pas entrée 
dans rare de l’état d’urgence perma- 
nent Le régime de Pretoria s est ins- 
tallé un peu plus confortablement 
sous le règne des kns d’exception, en 
attendant de pouvoir résoudre la 
crise politique et de régi» les ques- 
tions de fond. Nombreux sont ceux 
qui s’accordent, y compris au son 
du pouvoir, à dire que l’état 
d’urgence ne résout rien et permet 
simplement de contenir le mécon- 
tentement dans la perspective de 
négociations qui n’en finissent pas 
de se faire attendre. 


MICHEL ROLE-RICHARD. 


m Washington dénonce la 
reconduction de Tétât d'urgence. 
— Le porte-parole du département 
d’Etat a déclaré, te jeudi T 1 juin, que 
la décision des autorités de Pretoria 
de reconduire l’état d'urgence traduit 
son * incompréhension des causes 
fondame nt ales des troubles et de la 
violence » en Afrique du Sud- (AFP.) 



E F G H 


SOCIETA’ ITAUANA TRASMISSIONI INDUSTRIAL! 


RECHERCHONS AU PLUS 
VITE SUR LE MARCHE 
FRANÇAIS DES REVEN- 
DEURS EXCLUSIFS ET 
DES AGENTS REGIONAUX 


SITI 



Via Brodolinï, 16 
46069 ZOLA PREDOSA - (Botogna) ITALIE 


• Deux expuMons.de B— q u e » 

espagnols. — Selon la procédure 
d'urgence absolue, deux Basques 
espagnols, interpellés le jeudi 1 1 juin 
dans la banlieue de Bayonne, ont été 
expulsés le soir môme et remis è la 
'police espagnole. H s’agit de Ignacio 
Echaniz-Onatibia, trente-trois ans, et 
de Bégonia Cfemsnte-Lazaro, vingt- 
six ans, tous deux proches, selon la 
police, de F organisation séparatiste 
ETA-mHitaire. 


Le numéro da « Monde » 
daté 12 jtdB 1987 
-û été tiré à 476 513 exemplaires 


Le Monde Infos-Spectacles 
sur Minitel 
36-15 + LEMONDE 


I — Sur le vif' 


Qui est le père ? 


fl y a dès gens, on se 
demande vraiment comment ça 
marche dans Ipur tête. Vous êtes 
au courant pour cette Allemande, 
la première femme au monde è 
être titulaire d'une chaire de 
théologie cathofique. Ella ensei- 
gne depuis trois ans r histoire de 
r Eglise primitive et te Nouveau 
Testament à F université d’Essen. 
Elle enseignait.. Parce que là, as 
vont ia virer. Panât que la pape 
est furieux après eDe. 

Pourquoi ? Bi bien figurez- 
vous que cette folie. U n'y a pas 
d'autre mot, s'est nus dans 
l'idée que le père de Jésus c’était 
pas le Saint-Esprit. C'était qui 
alors 7 Le mari de sa maman. 
Joseph, tout simplement. 
Conclusion ? Oui, vous avez 
deviné. Marie, c'était pas «na 
vraie jeune ffile. Qu'elle le pense, 
M"- Ranke-Heirmrnann. passe 
encore, mais qu'elle le dise et à 
qui, è ses élèves, des future prê- 
tres, faut vraiment être ravagée. 

Qu’est-ce qu'elle en sait, 
d’abord 7 Bte tenait pas le chan- 


defier. Et pois qu'est-co que ça 
peut k* (are? De quoi je me 
mêle ? Non, c'est vrai, foutra en 
l’air des années d'études, 
d’efforts; d’avancement, une 
carrière exceptionnelle, unique, 
perce qu'eBe tient absolument è 
savoir qui a couché avec qui, il y 
à' bientôt deux mfie ans, c'est 
pas raisonnable. Surtout è son 
Age. Elle a cinquante-neuf 
berges. Je aérais sa sœur ou sa 
copine, qu’ est-ce que je 
r engueulerais: 

— Pourquoi tu tiens absolu- 
«w« è ce que ce soit un biologi- 
que et pas un adopté, la petit 
Jésus. Mn7 A r époque des 
bébés-éprouvette, des banques 
de sperme* et des mères porr 
tauses,- c’est d'un rétro, ma pau- 
vre chérie I Et Marie, vierge ou 
pas vierge, quall»' importan c e 7 
Ça Ta pas empêchée de faire tai 
bon ménagé. Avec un brave gar- 
çon, juif, dévoué et tout Mazal 
tov! 


CLAUDE SAHRAUTE- 


- — -En Une Demi-Heure ChezVbus- 
IfiX yôsR£pas,TotrePIateaH deErmfsdeMer 
par «LAYRAC à domicile* 
en téléphonant à 4&342L40 

Rapuew i «TmliTi inlre Mnm «MINITEL à 41 313<30 j 
: nets é Livraison gratuit e \ 



37. AV de la République 750tt PARIS W.|1| *3574635 Méfcd: PAfeMÉWŒR 


(Publicité) 


Peut-on réussir dans la vie 


sa mémoire? 

ou l'étrange histoire d’un grand avocat 


En ce jour de vacances d’été, qu’étais-je venu fatre, avecraes 1 B ans, dans cegre- 
nier ouaté de poussière et de sBenCe?. .. 

Dehors, te reste de la bandé s’ébattait dans te piscine de cette grande et belle 
demeure où m’avait invité mon ami François. Mais je ne m’é&ùs jamais senti trèsè 
mon aise dans ia compagnie des autres. • . 

Alors, j’étais là, au milieu de ces meubles qui avaient cessé de pjaife,jè détail- 
lais l'œil curieux les sourenirè- d'une we qui, visiblement, avait été brûlante. 

J’ouvris plusieurs tiroirs et découvrisdansftm d’eux un petit Bvre que jefeuîite- 
tai machinalement. . " - s 

Mais bientôt, m’asseyant surl'osiergrinçarttcfurtepereère, je continuai ma lec- 
ture. Page après page. Négligeant même la lumière du jour qui baissait 

Dans ce livre /appris que tout le nxmde possède une mémoire fantastique, 
mats que seuls quelques-uns savent l'utiliser. 

J'étais sceptique, bien sûr. mais une méthode simple était décrite. Ce qui 
me conduisit à prendre unidefl annuaire du téléphone oublié là, pour cons- 
tater qu’en suivant là méthode, effectivement fêtais capable après une 
seule lecture attentive de tout retenir: Iss. noms; les professions et les 
numéros de téléphone de deux colonnes d'abonnés. 

Oserais-je dire qu'afors je me pinçai avant de me Jhw à d’autres expériences. 
Mais toutes furent aussi convaincame& Et je pus mèmè vérifierque. mois heures 
après avoir amplement lu 83 numéros de tétéptaonéCcar je les avais comptés], je 
n ! en avais toujours oublié aucun. - " . . ■ 

- C était tellement étrange que. ee soir-Jà; je m’endrinnis tard. Attendant le len- 
demain et le- chant du premier merle qui, avec un jour nouveau, me dirait que 
favais rêvé. : . ■■■■ 

Or j'avais tort. Tout était toujoias dans matéte. Et la fin des vacances, pour cela 
en fut transformée. 

Mon ami François me dit: "Mas on ta changé!” La bande me découvrit 
comme efle ne m avait jamais vu. Je n’osais pourtaotrfen de plus. Simplement 
fêtais autre; inattaquable et serefn. Répondant du tàc au tac; après, n’avoir eu â 
souvent que l'esprit de fescafier. 

Et plus tard, à la rentrée, moi qui peinais juscpTatora sur méecours de droit je 
sus maîtriser les dates des lois èt les articles du Code. Rappris mèmeTangtais en 
quelques mois. ... 

A partir de cette simple méthode, jeme souvenais de tout: des visages, des 
nor^desmusiques,depoè)nesenl>ersdcatqKifltmi£fnen|jepouvated]requel- 
que extrait dans un dinar eavHIe- . .. . . . j 

Depuis, le temps a passé. Même les médias m’accotdént aujourd'hui f autorité 
que donnent conjointement le talent etTassurance et j’écris cet article pour 
rendre hommage è un être exceptionnel, qui a révélé enmoi l’homme qui était au 
delà de l’homme 

S vous voulez savoir comment obtenir Ses mêmes résultats êt acquérir ceoe 
puissance mentale, qui est encore notre meilleure chance 'de réussir dans la vie, 
prtezsimpléroent l'éditeur de vous envoyer "Les Lob Etetneèesdu Succès * inté- 
ressant petit ouvrage écrit parW.R. Borg comme introductioo à sa Méthode. Vous 
le recevrez gratuitement comme quiconque désire améliorer sa mémoire. Voici 
l’adresse : Méthode WJL Borg chezAvtenel,4x979- 6, place St-Ffetm, 84057 
Avignon Céda r ^ cRAlilir ^ Pterre-H&v? Marquant! 


A remplir en lettres majuscules en dofmantvotreadreBMperpianeatoeià retourner 
à: Al 

Cedex, France, pour recevoir sans engagenentife* votre pat? «sous pli fermé’ 4 Les 
Lois Etemeths du Succès’. 

Nom — : Prénom 

N°_ 


Rue! 


Code postât. 


Ville. 


Age. 


, Profession. 


Aucun démarcheur ne yoas rendra visite 




" •* * ' ' * : 
, 5 .*■ ‘ - 
J - 






-.T t 
* .—f 


«•; :• ‘ . * 

*» 


y tr 


v l 


C 

** " • y - - -.t 


”1 *., . 
7 _ , . 


■*,7* . 


y. 

: a 


r *■» » 

* * .i. 




, , 

J- 

I • r-. 


T- V. 

3b 




ï-. 


Vy ^ ' i . 
■«.r *- r-, 


->-r, 

;v.‘ 


- -■#« 


. : n- . 


». 


•' M 


" a* 


’-j* * * » : 


V 

i*. ” * ►r.- J1 


**■ ‘‘‘•«i., - *“•>• 

* -«T*"-'» - 
^ * V, .*”13 

fa* 


,\ mVi 7 a ' L ~ r 

V’- i»' ' ^ 

C'r . * ■ 




. i ’V , .-.Tl . v 

* ' : 1 J k: „ .